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L'oeil de Marquise

Quatrième de couverture

Voici le roman de Marquise Simon, née Cardinal. Sa naissance entre deux frères ennemis, envers qui elle se sent également liée et étrangère, sa jeunesse dans le Montréal des années 1960, son expérience de l’amitié et de l’amour, ses rencontres et ses réflexions ont fait d’elle une femme à l’identité partagée, un être de la lucidité et de l’interrogation, de la distance et de l’empathie.

Voici, également, le roman du monde où nous vivons : situé au Québec, à Montréal, dans les années qui vont de ce que Marquise appelle le DRIPQ (Deuxième référendum sur l’indépendance politique du Québec) à aujourd’hui. Voici le tableau le plus précis, le plus coloré et le plus juste de l’extraordinaire métamorphose par laquelle une société jadis si tranquille et si homogène s’est transformée en cette vaste tour de Babel où les langues, les cultures, les moeurs, les valeurs se mêlent, se heurtent, se défont et se refont pour composer cette humanité nouvelle, pleine de surprises, de conflits et de synthèses inattendues.

Voici, en somme, un roman d’amour qui est en même temps un roman familial, un roman d’aventures qui est en même temps un roman social, un roman de l’existence qui est en même temps un roman de l’époque. Bref, voici un roman d’une richesse, d’une diversité et d’une beauté telles qu’il ne s’en écrit que quelques-uns au cours d’une décennie.

Justification

Ce roman dresse un portrait de la société québécoise de 1950 à 2008, des changements qui s'y sont opérés et des différentes tensions régnant entre ses habitants. Sur fond de Deuxième Référendum, le récit s'articule d'abord autour des deux frères de la narratrice, Louis, l'extraverti souverainiste, et Doris, le renfermé désillusionné: « Les deux frères représentent à la fois les deux pôles idéologiques des Québécois, à peu près également partagés entre les souverainistes et les fédéralistes, et la difficulté à accepter la différence chez l’autre, cette difficulté étant, d’ailleurs, autant l’apanage des nouveaux arrivants que des Québécois dits de souche. » (Lettres québécoises, n° 137 (2010), http://id.erudit.org/iderudit/62329ac) Le roman dépeint par ailleurs la nouvelle mosaïque culturelle québécoise («le mari de Marquise, Salomon, est un juif dont le père est né en Russie ; Carmen, une Mexicaine écartelée entre le Mexique et le Québec ; Noriko, une Japonaise qui doit convaincre son père d’accepter qu’elle épouse un Québécois ; Osler, un Belge, qui a posé une bombe, en 1966, dans l’édifice de l’Impôt fédéral, tuant ainsi un homme d’origine haïtienne, etc.») ainsi que les comportements racistes de certains Québécois qui, parfois à leur insu, sont nourris par leur méfiance et leurs préjugés envers les gens qui ne nous ressemblent pas.

ranx/l_oeil_de_marquise.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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