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OUELLETTE-MICHALSKA, Madeleine, La maison Trestler ou le 8e jour d’Amérique, Montréal, Bibliothèque Québécoise, (1995 [1984]), 315 p.

1. Degré d’intérêt général

Pour le projet de quête et enquête : faible

Pour le projet de diffraction : faible

En général : élevé. Il s’agit d’un bon roman historique, supporté par une composition narrative habile par laquelle s’entrecroisent le moment de la narration et le temps de l’histoire, l’identité de la narratrice écrivaine se mêlant à celle de Catherine, personnage à qui elle donne vie.

2. Informations paratextuelles

2.1 Auteur : Madeleine Ouellette-Michalska

2.2 Titre : La maison Trestler ou le 8e jour d’Amérique

2.3 Lieu d’édition : Montréal

2.4 Édition : Bibliothèque québécoise

2.5 Collection : -

2.6 (Année [copyright]) : (1995 [1984])

2.7 Nombre de pages : 315 p.

2.8 Varia : -

3. Résumé du roman

Fourni par la quatrième de couverture :

L’histoire d’une fascination : celle d’une femme, écrivain et journaliste, pour une vieille demeure du XVIIIe siècle. L’histoire d’une passion : celle de Catherine Trestler qui brave les interdits de son père pour vivre la sienne au siècle dernier. L’histoire d’un destin, toujours précaire : celui du Québec et des francophones en Amérique.

Mon résumé :

Une journaliste et écrivaine, homologue fictive de l’auteure du roman, se rend à la maison Trestler. Habitée par le lieu, elle décide d’imaginer la vie de l’une des filles du propriétaire du domaine, Catherine. Deux histoires s’intriquent pour constituer la trame narrative complète du roman : celle de la narratrice, femme d’une quarantaine d’années qui raconte son enfance, sa fascination pour l’histoire de la maison Trestler, ses écueils amoureux, ses amitiés avec Éva et, surtout, qui met en scène sa démarche d’écriture d’un roman intitulé La maison Trestler. La deuxième histoire est celle que raconte le roman qui prend forme sous nos yeux et qui relate, en adoptant le point de vue de Catherine, la vie de la famille Trestler. Confrontée depuis toujours à l’intransigeance, à l’autorité et à l’austérité paternelles, Catherine s’émancipe en refusant tout mariage d’intérêt et en épousant l’homme de main de son père, Éléazar Hayst. Leur amour, diamétralement opposé à la relation hiérarchique et patriarcale établie dans la maison Trestler, en sera un d’équité et de respect mutuel. Pour préserver son honneur, Catherine exige de son père qu’il lui transmette son dû, l’héritage de sa mère dont il lui a par ailleurs toujours caché l’existence. Au terme de cette bataille juridique qu’elle remporte, Catherine voit son père affaibli et proche de la mort. En dépit du ressentiment qu’elle éprouve pour lui, Catherine espère de sa part un pardon qui ne viendra jamais.

4. Singularité formelle

Le roman est construit selon le principe de poupées gigognes : le roman concret intitulé La maison Trestler met en scène une narratrice appartenant à un premier niveau narratif, qui écrit, elle, l’histoire du deuxième niveau narratif, celle de Catherine Trestler.

5. Caractéristiques du récit et de la narration

Le roman comporte deux niveaux narratifs. Le premier niveau est pris en charge par une narratrice autodiégétique à focalisation interne. Le personnage-écrivain explique ainsi sa démarche d’écriture et la mise en forme du projet de roman que lui a inspiré la maison Trestler. Le second niveau est également pris en charge par une narratrice autodiégétique à focalisation interne, qui correspond au personnage de Catherine. Le passage d’un niveau à l’autre ne correspond pas à l’alternance des chapitres ; il est plutôt signalé dans le texte par un blanc séparant les paragraphes. Cependant, la nature même du texte installe une certaine confusion entre les niveaux, puisque la narratrice du premier niveau réfléchit aux chapitres à venir et, pour ce faire, se projette dans les pensées du personnage de Catherine. Un glissement s’opère donc d’un point de vue à l’autre.

6. Narrativité (Typologie de Ryan)

6.3.Complexe (complex): intrigue présentant des macro-niveaux et des micro-niveaux, une histoire principale et les récits semis-autonomes qui y sont rattachés.

7. Rapport avec la fiction Le rapport avec la fiction est ambigu, puisqu’il s’agit d’une enquête historique. De plus, le personnage écrivain peut donner à croire que le roman est en partie autofictif. Il y aurait donc deux points de touche entre le réel et la fiction : le premier par le personnage écrivain s’adressant à la première personne, qui ferait verser le récit dans l’autofiction, et le deuxième par le rapport à l’histoire, ici revisitée par la fiction. Le travail de consultation d’archive et de vraisemblance historique, assurée par la correspondance entre l’historiographie et la fiction, est par ailleurs commenté dans le texte lui-même.

8. Intertextualité

Elle ne joue pas un rôle structurant dans le déploiement du récit.

9. Élément marquant à retenir -

fq-equipe/madeleine_ouellette-michalska_la_maison_trestler_bibliotheque_quebecoise_1995_1984_stephanie_desrochers.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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