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| -> SUSINI-ANASTOPOULOS, Françoise, //[[L'écriture fragmentaire. Définitions et enjeux]]//, Paris, Presses Universitaires de France (Écriture), 1997. | -> SUSINI-ANASTOPOULOS, Françoise, //[[L'écriture fragmentaire. Définitions et enjeux]]//, Paris, Presses Universitaires de France (Écriture), 1997. |
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| | La méfiance envers le roman favorise par ailleurs le genre bref, dont la nouvelle : « Brièveté, densité, discontinuité, ces caractères de l'art de la nouvelle s'accordent au goût moderne pour le fragmentaire et encore plus au goût du minimalisme postmoderne » (287). « L'évolution générale du genre au XXe siècle semble montrer une tendance à raccourcir la nouvelle et à accentuer l'unité du recueil, au point que l'ensemble des nouvelles serait comme un roman éclaté, qui changerait constamment d'anecdote et de personnages, puisque chacun des récits possède sa complète autonomie tout en s'intégrant à un univers cohérent » (288). |
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| | -> TONNET-LACROIX, Eliane, //[[La littérature française et francophone de 1945 à l'an 2000]]//, Paris, L'Harmattan (Espaces littéraires), 2003. |
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| ====Répétition du monde, variations infimes, fuite dans le minime écart==== | ====Répétition du monde, variations infimes, fuite dans le minime écart==== |
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| | Relevant une tendance à la « fiction psychoréaliste », Blanckeman décline une variété de pratiques qui s'inscrivent sous cette « étiquette », dont les pratiques qui tentent « de présenter par l'infime des expériences empruntées à la réalité quotidienne, à la vie intime […]. Minimale, l'écriture consiste à privilégier les détails au détriment des ensembles, aborder la réalité dans ce qu'elle comporte d'incomplet et de fuyant » (447). Exemples: Éric Holder, //Les Petits Bleus//, 1990; Jacques Serena, //Lendemain de fête//, 1993. |
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| | -> TOURET, Michèle (dir.), //[[Histoire de la littérature française du XXe siècle, tome II - après 1940]]//, Rennes, Presses universitaires de Rennes (Histoire de la littérature française), 2008. |
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| Le choix de l'instant « impose une structure fragmentaire aux textes, dont la logique d'ensemble n'est plus celle de l'enchaînement temporel, propre à la narration traditionnelle. Il n'y a de récit, ou micro-récit, qu'à l'intérieur de chaque “chapitre”, construit autour d'un événement indépendant, qui ne fait que se juxtaposer aux autres. En réalité, il ne s'agit plus de proposer une représentation de l'existence à partir des perspectives de continuité et de cohérence, mais à partir de ce que j'appellerais des amarres possibles, et volontairement diverses, du sujet au monde » (311). | Le choix de l'instant « impose une structure fragmentaire aux textes, dont la logique d'ensemble n'est plus celle de l'enchaînement temporel, propre à la narration traditionnelle. Il n'y a de récit, ou micro-récit, qu'à l'intérieur de chaque “chapitre”, construit autour d'un événement indépendant, qui ne fait que se juxtaposer aux autres. En réalité, il ne s'agit plus de proposer une représentation de l'existence à partir des perspectives de continuité et de cohérence, mais à partir de ce que j'appellerais des amarres possibles, et volontairement diverses, du sujet au monde » (311). |
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| | La fragmentation des oeuvres narratives serait le résultat d'une conscience inquiète du temps. Elle témoignerait du désir du sujet « d'échapper au déterminisme tragique du temps chronologique, [de] se déployer hors du temps (l'instant peut être conçu comme catégorie a-temporelle) » (311). |
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| | -> COUSSEAU, Anne, [[« La littérature des petits bonheurs et des plaisirs minuscules, une nouvelle prose du monde ? »]], dans Michèle TOURET et Francine DUGAST-PORTES [dir.], //Le temps des Lettres. Quelles périodisations pour l'histoire de la littérature française du 20e siècle?//, Rennes, Presses universitaires de Rennes (Interférences), 2001, p. 305-316. |