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ranx:fleurs_de_crachat

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FICHE DE LECTURE

I- MÉTADONNÉES ET PARATEXTE

Auteur : Mavrikakis, Catherine

Titre : Fleurs de crachat

Éditeur : Leméac

Collection : -

Année : 2005

Éditions ultérieures : -

Désignation générique : roman (page de grand-titre)

Quatrième de couverture :

Moi, Flore Forget, j'invente le crachat invisible. Le crachat propre. Le glaviot de la mauvaise foi qui convient à tous. C'est mon engin secret, mon truc catapultant, mon arsenal d'enfer, mon arme traditionnelle. Je leur crache dessus, mais ils n'en savent rien. Je me purifie dans la glaire de mes biles médicamentées et je prie à genoux le ciel si vorace afin d'avoir un jour la bouche complètement sèche, privée de munitions. Je demande, suppliante, le crachat impossible dans lequel je ne m'éclaterai plus… Le crachat qui tuera sans même laisser de traces. Finie la guéguerre sale… Psychodrame décapant, Fleurs de crachat met en scène le personnage enflammé de Flore. En forme de long soliloque, ce roman est un cri délirant craché à la face du monde, une plongée douloureuse dans les profondeurs de l'identité. Peut-on s'affranchir de son propre drame, de ses morts? Des fleurs peuvent-elles renaître des cendres et du crachat? Plein de cette rage vitriolique qui vacille entre le désespoir et la rédemption, ce texte nous propulse dans la chair écorchée, dans la mémoire, dans la vie. Un récit implacable, porté par une langue vive et haletante, qui frappe de plein fouet.

II- CONTENU GÉNÉRAL

Résumé de l’œuvre :

Flore Forget est une chirurgienne de 45 ans qui essaie de passer à travers la vie malgré les amours chaotiques, les déboires familiaux et les cicatrices laissées par l'Histoire. Abonnée à un psy et aux pilules qui lui permettent de dormir la nuit et ne pas trop perdre le nord le jour, Flore vit avec sa petite fille, Rose, et déborde d'une rage qu'elle s'efforce de dissimuler : « Crache sur tout le monde, mais en souriant, comme cela, mine de rien. Crache avec classe, crache dans le vent et surtout pas en l’air […] Moi, Flore Forget, j’invente le crachat invisible. Le crachat propre. Le glaviot de la mauvaise foi qui convient à tous. » (p. 14). Un jour, Florent, frère aîné cinglé que Flore n'a pas vu depuis trente ans, lui rend visite parce qu'il a senti que leur mère était au bord du trépas, ce qui s'avère exact: elle a un cancer du sein qui l'emportera en l'espace de deux petits mois. Flore se lance alors dans une chronique familiale pour replacer son existence (et ses travers) en contexte et peut-être, à travers ses aïeux européens, son enfance aux États-Unis, expliquer les démons qui la rongent de l'intérieur. Vers la fin du roman, ainsi que l'avait prédit Violette, la mère décédée (« Il faut aimer la vie, Flore, et tout refleurira. » (p. 61)), les choses s'améliorent pour Flore qui reprend goût à la vie. Son frère fait un kamikaze de lui dans le consulat d'Allemagne, emportant avec lui le poids du passé, ce qui la délivre de ses tourments familiaux. De plus, elle se marie avec Vincent, un cuisiner français qui, lui, vit dans le présent et permet donc à Flore de renaître.

Thème(s) : Folie, famille, mémoire, inceste, amour, guerre.

III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION

Explication (intuitive mais argumentée) du choix :

Appréciation globale :

IV – TYPE DE RUPTURE

Validation du cas au point de vue de la rupture

a) actionnelle : Remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc.

b) interprétative : Difficulté/incapacité à donner sens au monde (à une partie du monde) de façon cohérente et/ou conforme à certaines normes interprétatives; énigmaticité et/ou illisibilité du monde; caducité ou excentricité interprétative; etc.

V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES

La syntaxe du soliloque de Flore se modifie au gré des fluctuations mentales/psychiques de la narratrice. Le deuxième chapitre, par exemple, est écrit en une seule phrase, en un seul souffle, et correspond au moment où la rage de Flore est la plus violente (délires anthropophages et désirs de meurtres, notamment), la plus palpable parce que s'apparentant encore plus que le reste du roman au flux de conscience d'un être au bord de l'explosion.

En ce qui concerne la langue, celle-ci est extrêmement travaillée dans Fleurs de crachat et le mélange entre langage obscène, rythme haletant, brisé, envolées lyriques et passages débordant d'images et de métaphores filées (florales et gastronomiques, entre autres) donne à l'ensemble du déversement de paroles de Flore un aspect de folie hallucinatoire dans laquelle les émotions sont toujours à fleur de peau.

Fleurs de crachat - Ancienne Fiche

ranx/fleurs_de_crachat.1365782063.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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