Sur la dune
Quatrième de couverture
J'étais en route vers la côte landaise, où je devais aider des amis à désensabler leur maison. Plus tard, je m'installerais à Bordeaux, c'était décidé. En attendant, j'avais l'intention de vivre un peu, juste assez pour que ça me laisse des souvenirs. Il y avait peu de chances, toutefois, que quelque chose m'arrive sur la dune déserte, entre deux pelletées. Puis, à l'hôtel, j'ai rencontré Charles Dugain-Liedgester, qui ne dormait plus avec sa femme et qui lisait tard le soir.
Justification
Dans ce roman, par la rupture actionnelle du personnage, par ses choix arbitraires et son inaction généralisée, il y a redéfinition de la quête à accomplir, de l'intention qui y mène. Le personnage se laissant porter par le cours des choses, les déplacements des autres, lorsqu'il décide de prendre en charge la réception qui suit les funérailles d'un inconnu, cela semble constituer un événement significatif, un point tournant, ne serait-ce que parce qu'il est porté par une volonté. L'événement se situe face à la motivation, la volonté.
« La volonté du personnage est plutôt étrange. Il formule explicitement son envie de “vivre un peu” : «Je n'avais guère de chances, en effet, avec une pelle à la main, qu'il advienne quelque chose dans ma vie. Je veux dire qu'en marge de Bordeaux je n'étais pas contre l'idée qu'il pût advenir quelque chose. J'étais même pour. Bordeaux, c'était acquis, je n'avais pas à revenir là-dessus. Et donc j'étais prêt. Sans intention particulière de vivre, je l'ai dit, dans les temps qui viendraient. Mais dans l'immédiat, pourquoi pas? me disais-je. Vivre un peu. En attendant.» (p. 13)
De plus, il vit dans une attente presque perpétuelle : il laisse aux autres (Dugain-Leidgester par exemple) le soin de prendre les évènements en main (il attend perpétuellement l'appel de ses amis, puis laisse Dugain-Leidgester décider de l'ambiance de la soirée (p. 35-36) et finalement, suivra des inconnus à des funérailles…) » (extrait de l'ancienne fiche de Sur la dune)