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ranx:obsessifs

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 __**//Le grand roman de Flemmar// – Fabien Ménar**__ __**//Le grand roman de Flemmar// – Fabien Ménar**__
  
-Flemmar souhaite accéder à la gloire. Professeur de littérature médiocre il devient soudainement obsédé par l’écriture, mais surtout, par le succès. Laissant femme et enfants de côté, l’écrivain manqué s’enfonce alors dans son obsession de gloire sans se douter des conséquences à venir.+Flemmar souhaite accéder à la gloire. Professeur de littérature médiocreil devient soudainement obsédé par l’écriture, mais surtout, par le succès. Laissant femme et enfants de côté, l’écrivain manqué s’enfonce alors dans son obsession de gloire sans se douter des conséquences à venir.
  
 __**//Ce pas et le suivant// – Perre Bergounioux**__ __**//Ce pas et le suivant// – Perre Bergounioux**__
  
-Au début du XXe siècle, un jeune homme est le paria de son village, invisible et inférieur à tous, idiot et affublé d'un « mufle crevé». Pauvre, il doit quitter l'école et trouver du travail. Un jour, il aperçoit la fille des propriétaires du domaine des Bordes qu'il nommera « fille-lumière ».  À la vue un aussi beau visage, son obsession se précise: il veut réussir à s'enrichir à l'intérieur de vingt ans. Même si parvenir est une entreprise presque irréalisable, il ne dérogera jamais de son projet. La jeune fille se marie, la guerre éclate et elle meurt, laissant une petite fille derrière elle. Se consolant dans son obsession de s'enrichir, le narrateur, devenu borgne, s'acharne à travailler très fort.Après l'armistice, il revient à Cisternes et, malgré l'animosité des villageois, achète des terres avec l'imposante quantité d'argent amassée pendant la guerre. Il repique ces terres nettoyées avec des conifères qui lui assureront sa richesse. Un jour, il croise par hasard l'orpheline, la seconde « fille-lumière ». Il achète les Bordes, adopte la fillette et retrouve la paix jusqu'au mariage de celle-ci. Durant la Seconde guerre, elle se suicide. Le borgne prend alors en charge l'enfant qu'elle laisse. Le personnage tente de devenir digne de la « fille-lumière », objet de son désir qui se dérobe sans cesse, mais qui définit sa raison d'être, tout en donnant sens à son isolement. +Au début du XXe siècle, un jeune homme est le paria de son village, invisible et inférieur à tous, idiot et affublé d'un « mufle crevé». Pauvre, il doit quitter l'école et trouver du travail. Un jour, il aperçoit la fille des propriétaires du domaine des Bordes qu'il nommera « fille-lumière ».  À la vue d'un aussi beau visage, son obsession se précise: il veut réussir à s'enrichir à l'intérieur de vingt ans. Même si parvenir est une entreprise presque irréalisable, il ne dérogera jamais de son projet. La jeune fille se marie, la guerre éclate et elle meurt, laissant une petite fille derrière elle. Se consolant dans son obsession de s'enrichir, le narrateur, devenu borgne, s'acharne à travailler très fort. Après l'armistice, il revient à Cisternes et, malgré l'animosité des villageois, achète des terres avec l'imposante quantité d'argent amassée pendant la guerre. Il repique ces terres nettoyées avec des conifères qui lui assureront sa richesse. Un jour, il croise par hasard l'orpheline, la seconde « fille-lumière ». Il achète les Bordes, adopte la fillette et retrouve la paix jusqu'au mariage de celle-ci. Durant la Seconde guerre, elle se suicide. Le borgne prend alors en charge l'enfant qu'elle laisse. Le personnage tente de devenir digne de la « fille-lumière », objet de son désir qui se dérobe sans cesse, mais qui définit sa raison d'être, tout en donnant sens à son isolement. 
  
 __**//Sam// – François Blais**__ __**//Sam// – François Blais**__
  
-Un jeune homme trouve un extrait de journal intime dans le fond d’un bac de livre aux Artisans de la Paix et tombe follement amoureux de la jeune femme, Sam, qui en est l’auteure. Il recopie l’entièreté de son manuscrit et l’entrecoupe de toutes les démarches qu’il fait pour la retrouver : notammentune visite à Parent, à Saint-Sévère et à Limoilou à la recherche des lieux qu’elle a habités. Le livre se clôt sur la rencontre du narrateur et François Blais, qui s’avère être l’auteur de ce journal intime fictif et donc, la femme de la vie du narrateur. L'obsession du narrateur est d'abord sa quête de retrouver Sam, mais puisqu'il ne possède que son journal, il devient obsédé par les multiples obsessions (plusieurs listes de toutes sortes de choses) de Sam (mise en abîme des obsessions dans l'obsession). Le souci du détail du narrateur, pour tout ce qui a un quelconque rapport avec Sam, crée une fusion entre le narrateur (récit de sa quête) et le journal intime de Sam, puisque les deux texte s'entrecroisent. +Un jeune homme trouve un extrait de journal intime dans le fond d’un bac de livre aux Artisans de la Paix et tombe follement amoureux de la jeune femme, Sam, qui en est l’auteure. Il recopie l’entièreté de son manuscrit et l’entrecoupe de toutes les démarches qu’il fait pour la retrouver : notamment une visite à Parent, à Saint-Sévère et à Limoilou à la recherche des lieux qu’elle a habités. Le livre se clôt sur la rencontre entre le narrateur et François Blais, qui s’avère être l’auteur de ce journal intime fictif et donc, la femme de la vie du narrateur. L'obsession du narrateur est d'abord sa quête de retrouver Sam, mais puisqu'il ne possède que son journal, il devient obsédé par les multiples obsessions (plusieurs listes de toutes sortes de choses) de Sam (mise en abîme des obsessions dans l'obsession). Le souci du détail du narrateur, pour tout ce qui a un quelconque rapport avec Sam, crée une fusion entre le narrateur (récit de sa quête) et le journal intime de Sam, puisque les deux textes s'entrecroisent. 
  
 __**//Corps perdu// - Laurent Chabin**__ __**//Corps perdu// - Laurent Chabin**__
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 __**//Des éclairs// - Jean Echenoz**__ __**//Des éclairs// - Jean Echenoz**__
  
-Basé sur la vie de l'inventeur Nicholas Tesla, le protagoniste du roman, Grégor, connaît une phase de succès grâce à ses inventions révolutionnaires, mais ensuite, à cause de son inadéquation sociale et son incapacité à gérer son argent, il s'appauvrit et ses inventions sont de moins en moins prises au sérieux. Son obsession réside dans cette frénésie inventive qui lui fait oublier, ou négliger tout le reste: «Cette activité de dénombrement lui prend d'autant plus de temps que, pas seulement mécaniques, elle envahit aussi la sphère des émotions : dans la foule infinie des chiffres qui occupent son esprit, chacun de ceux-ci inspire à Gregor un sentiment spécial, un goût particulier, une couleur bien à lui, rien n'égalant son affection majeur pour les nombres divisibles par trois, beau nombre, on le sait, qui marche à toute occasion. Tout ce qui se divise par trois, aux yeux de Gregor, c'est mieux. Rien n'est plus beau pour lui qu'un multiple de trois.» (p. 45-46) De telles obsessions couplées au fait qu'il peine en situation sociale et interpersonnelle, rappellent le syndrome d'asperger. Il en vient aussi à être obsédé socialement par des pigeons, seuls êtres avec qui il entretient une relation vers la fin de sa vie, et à qui il rend visite à tous les jours. Il meurt seul et pauvre. +Basé sur la vie de l'inventeur Nicholas Tesla, le protagoniste du roman, Grégor, connaît une phase de succès grâce à ses inventions révolutionnaires, mais ensuite, à cause de son inadéquation sociale et son incapacité à gérer son argent, il s'appauvrit et ses inventions sont de moins en moins prises au sérieux. Son obsession réside dans cette frénésie inventive qui lui fait oublier, ou négliger tout le reste: «Cette activité de dénombrement lui prend d'autant plus de temps que, pas seulement mécaniques, elle envahit aussi la sphère des émotions : dans la foule infinie des chiffres qui occupent son esprit, chacun de ceux-ci inspire à Gregor un sentiment spécial, un goût particulier, une couleur bien à lui, rien n'égalant son affection majeur pour les nombres divisibles par trois, beau nombre, on le sait, qui marche à toute occasion. Tout ce qui se divise par trois, aux yeux de Gregor, c'est mieux. Rien n'est plus beau pour lui qu'un multiple de trois.» (p. 45-46) De telles obsessions, doublé du fait qu'il peine en situation sociale et interpersonnelle, rappellent le syndrome d'asperger. Il en vient aussi à être obsédé socialement par des pigeons, seuls êtres avec qui il entretient une relation vers la fin de sa vie, et à qui il rend visite à tous les jours. Il meurt seul et pauvre. 
ranx/obsessifs.1463345085.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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