Faire violence
Quatrième de couverture
Être jeune. Ne manquer de rien. Mais vouloir sortir du cadre, briser le moule, se projeter dans « des existences plus excitantes, pétries d’aventure ». Se radicaliser.
Sous la forme de flashs, d’épisodes révélateurs, Faire violence retrace les péripéties d’un révolté et montre les précipices qu’il a côtoyés. Des années plus tard, la mémoire revisite ces épisodes, condamnant leurs dérives autodestructrices mais regrettant leur vitalité, la pureté de leurs élans.
Un roman inventif par son écriture et actuel par sa réflexion.
Justification
« Le roman est écrit à l’infinitif (comme le titre) et ce temps verbal est, de soi, sans sujet. C’est dire que le « roman » — le livre se présente comme tel — n’a rien de la narration traditionnelle. Son héros est, du point de vue romanesque, un héros minimum, sans physique ni psyché, pur et simple sujet d’une action toujours à faire, jamais vraiment accomplie. Cette action consisterait à manifester sa révolte, à faire assaut contre les nantis, à lutter contre la patrouille des défenseurs de la loi et de l’ordre ou d’autres ennemis non identifiés. Or le combattant qui occupe la fonction de sujet est constamment en état de fuite ou de ratage. La violence qu’il recherche aurait un effet de salut, mais elle se retourne invariablement contre lui. Les quarante-six micro-chapitres de ce petit livre sont autant de récits d’échec, sans guère de progression dans la représentation de la défaite. […] En somme, l’absence d’action réelle (dans un roman où l’on recherche constamment l’action!) détermine un surplace lassant. » (Lettres québécoises, n° 154 (2014), http://id.erudit.org/iderudit/71756ac)