Quatrième de couverture: «Du haut de mon dixième étage il y a belle lurette que je suis sorti du rang. Pour être honnête il faut dire que je n'aspire qu'à y rentrer dans le rang, qu'à me plier à ses lois internes, à son allure martiale, à son irrésistible marche en avant.»
Malgré son désir de revenir dans la normalité, un homme d'une quarantaine d'années s'enfonce davantage dans la misère économique, sexuelle et morale. Chômeur en fin de droits, divorcé et asthmatique, il ne trouve de courts instants de bonheur que dans un tube de Ventoline ou les visites de sa fille, avec laquelle il s'échappe les dimanches en imitant le vol des oiseaux dans les dunes.
Dans un style à la fois réaliste et poétique, Mathieu Belezi évoque les détails quotidiens de cette chute irrémédiable ponctuée de moments de grâce. Mais à travers cette confession d'un médiocre, c'est le miroir à peine déformé d'une société impitoyable qu'il nous renvoie. Je vole est le roman de la dignité perdue des hommes sans travail et sans amour.
Justification: Ce roman retrace l'histoire d'un homme incapable de retrouver sa place dans la société. Aucune volonté ni révolte ne l'habite: il est en grande partie responsable de son enlisement. Parfois, il accuse son éducation très dure. Il finit par sauter du toit de son immeuble avec sa fille, unique contact qui lui reste. Cette déconnexion à la communauté découle d'une situation de dépression.
(voir fiche dans Liste de Lectures et fiches RANX 2)