Quatrième de couverture
Dix jours de chaleur intense, humide, crasseuse; vingt six personnes, vingt six histoires liées à cet immeuble minable baptisé le Galant. Une seule réalité, impitoyable, dure, vraie. La vie, sans mode d'emploi.
A la fois récit d'actions et de trahisons intimes; thriller policier, récit pornographique, conte cynique et matérialiste; La canicule des pauvres présente un réalisme cru et sensible, parfaitement dénué de morale. Une réalité où l'humain n'est que l'infime détail d'une époque trop complexe, sur laquelle toute emprise semble impossible, voire pire, inutile.
Voici un imposant premier roman foisonnant qui étonne, provoque et séduit. Une expérience de lecture comme il s'en présente rarement.
Justification
Ce roman raconte dix jours dans la vie des habitants pauvres et malades d'un même immeuble, tisse ou détache leurs destins entre eux. Il construit l'immeuble Le Galant comme un microcosme humain, crée des liens entre des gens qui n'ont en commun que de vivre sous le même toit, dans une misère semblable.
« Ils sont une vingtaine. Ils habitent le même immeuble décrépi, miteux, dans le Quartier latin à Montréal: Le Galant. Une ancienne maison de passe, en fait.
Il y a le pornographe, l'héroïnomane, la cinquantenaire liftée de partout, la jeune pute. Il y a le pusher, la tueuse à gages, le groupe de musique punk dont les membres, tous séropositifs, se prêtent à des orgies.
Il y a un bédéiste japonais en quête d'inspiration, un vieil Américain jamais remis d'une peine d'amour, de jeunes immigrés colombiens qui rêvent d'un avenir meilleur. Il y a une vieille dame qui meurt en regardant la télé. Et le cadavre d'un suicidé qui se décompose, qui pourrit… […] L'exploit de Jean-Simon DesRochers est là: dans la façon de faire vivre ses personnages, séparément ou ensemble. Dans la façon de nous les faire voir, du dehors et du dedans. » Danielle Laurin, « La saga des ratés », Le Devoir, 12 décembre 2009. http://www.ledevoir.com/culture/livres/279108/la-saga-des-rates