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I- MÉTADONNÉES ET PARATEXTE
Auteur : Jean-François Chassay
Titre : Sous pression : Tragédie potentielle annoncée en neuf tableaux, une prélude et une fin de journée
Éditeur : Boréal
Collection : aucun
Année : 2010
Éditions ultérieures : aucun
Désignation générique : roman
Quatrième de couverture : Un ami se présente à vous en déclarant qu’il a pris la décision de se suicider à minuit, le jour-même. Voilà votre ultime chance d’aller au bout. De l’amitié et des devoirs qu’elle vous impose. Au bout des raisons qui font que vous avez choisi de ne pas vous tuer et de continuer à vivre. Au bout de ce que la parole est capable d’exprimer. À partir de cette prémisse extrême, Jean-François Chassay compose un roman à la fois ludique et désespéré.
II- CONTENU GÉNÉRAL
Résumé de l’œuvre : Un homme dont la réussite professionnelle est l’inverse de la vie personnelle décide de se suicider. Néanmoins, avant de passer à l’acte, il annonce son choix à plusieurs de ses amis, qu’il rencontre et qui, à leur tour, tenteront de le démotiver en abordant l'importance de vivre et ce sous plusieurs angles. Au final, le protagoniste prend toutefois la décision de se tuer, comme l'indique la dernière phrase : “ […] et maintenant ? En effet : maintenant. Il y a des limites à tergiverser.”
Thème(s) : réflexions variées sur la vie et la mort
III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION
Explication (intuitive mais argumentée) du choix : Le suicidaire est une personne qui, ne pouvant plus se sentir bien dans le monde, est poussé par l'envie de mourir. On peut donc supposer qu'un tel personnage présenterait des signes de “je-m'en foutisme” : prêt à faire le grand départ à tout instant, il vaque et ère sans but. C'est également son incompréhension de l'existence qui le pousse vers le désintérêt.
Appréciation globale : Un livre paradoxal, en ce sens où il traite du suicide tout en étant ludique. Le contraste èntre les deux registres se fait parfois trop grand et on a alors un peu de difficulté à croire en la crédibilité des personnages secondaires, mais la lecture reste néanmoins, en bout de ligne, agréable.
IV – TYPE DE RUPTURE
Validation du cas au point de vue de la rupture
a) actionnelle : remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc. b) interprétative : difficulté/incapacité à donner sens au monde (à une partie du monde) de façon cohérente et/ou conforme à certaines normes interprétatives; énigmaticité et/ou illisibilité du monde; caducité ou excentricité interprétative; etc.
V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES
Validation du cas au point de vue narratif/poétique (voix, fiabilité du narrateur, registres fictionnels, temporels, type de configuration narrative, etc.)
La narration alterne entre périodes d’attente entre deux discours, appelées « intermèdes », et dialogues d’encouragement prononcé par l’entourage du personnage. Dans le premier cas, la narration est prise en charge par un narrateur semi-omniscient (il hésite quelquefois, mais connait assez bien l’état du protagoniste) alors que dans le second cas, il s’agit d’un dialogue qui ne va que dans une seule direction : on a parfois conscience que le personnage principal réagit aux propos puisque l’interlocuteur en fait mention, mais sinon il s’agit essentiellement d’un monologue (ami –> personnage). D’ailleurs, chacune de ces parties débute par « Écoute », ce qui illustre plutôt bien le silence du héros.