• Titre : 10:01
• Auteurs : Lance Olsen et Tim Guthrie
• Année de création: 2005
• Référence : OLSEN, Lance, 10:01, [en ligne] http://www.lanceolsen.com/1001.html, (Site consulté le 18 août 2016).
• Lieu de trouvaille : http://directory.eliterature.org/
• Support numérique de l’œuvre : Site web
• Caractéristiques médiatiques : Images statiques, images animées, effets sonores, texte, vidéos, liens externes
• Types d’interaction : Navigation à choix multiples, activation de contenu (textuel, sonore, visuel et audiovisuel)
• Thèmes : Cinéma, narration éclatée
• Langue : Anglais

• Description existante : « 10:01 by Lance Olsen and Tim Guthrie is a Web-based digital incarnation of Lance Olsen’s print novel of the same title (published by Chiasmus Press in 2005). The narrative is set in a movie theater in the Mall of America in the United States and documents the ten minutes running up to the beginning of the main feature. Towards the chronological end of the narrative, an explosion occurs. However, it is not clear as to whether the explosion happens within the movie theater, on a movie trailer or only in the mind of one of the characters. »

Source: BELL, Alice. 8 janvier 2010. « Individual Work. 10:01 ». Description sur le site de eliterature. <http://directory.eliterature.org/individual-work/270>. Consulté le 18 août 2016.

• Ma description : L'oeuvre numérique 10:01 raconte l'histoire, via un narrateur extradiégétique, de différents individus attendant tous 10 minutes avant le début d'un film dans la même salle de cinéma. L'interface est composée d'une salle de cinéma où l'on peut apercevoir les différents personnages par une ombre qui les distingue. Plusieurs choix s'offrent au lecteur pour naviguer dans l'oeuvre. Il peut choisir de cliquer directement sur les différents personnages, ce qui activera du texte contenant parfois des liens externes. Le texte est accompagné d'images animées agrémentées quelques fois d'effets sonores ou de petites séquences vidéo reliées à l'individu sélectionné. Le texte accompagnant chaque client du cinéma est divisé en chapitres (variants de 1 à 5 selon le personnage) et explore les pensées et actions personnelles du client en question. Le lecteur peut aussi choisir de parcourir l'oeuvre en interagissant avec la ligne du temps en bas de l'écran. Celle-ci s'échelonne sur 10 minutes, le lecteur pouvant décider du moment à visiter en cliquant sur les divers points temporels. Ce faisant, il active les pensées d'un personnage qui se sont produites à cet instant précis. Le lecteur a donc la possibilité d'explorer chronologiquement l'histoire via la ligne du temps ou simplement en appuyant sur la flèche “suivant”. L'histoire reste la même, qu'elle soit lue linéairement ou non.

• Commentaire : 10:01 n'autorise pas le lecteur à changer le cours de l'histoire, mais lui permet quand même d'avoir prise sur le récit en lui donnant le contrôle sur l'ordre des événements. La fiction peut donc rapidement devenir éclatée et incompréhensible tout comme elle peut être logique et continue. Les différents chapitres constituent des va-et-vient temporels sur un personnage en particulier. Le deuxième chapitre est donc toujours chronologiquement ultérieur au premier et antérieur au troisième. Même si les deux modes de lecture (linéaire ou non) apportent leur propre touche à l'histoire, le mode linéaire reste pour moi celui à privilégier, sinon l'histoire nous échappe complètement. Les images animées, effets sonores, liens externes, séquences vidéo apportent certes une dimension médiatique plus large au récit, mais ne semblent pas véritablement bien épouser le texte. En effet, l'oeuvre est basée sur un livre, mais son adaptation reste trop fidèle au support papier pour rendre l'expérience numérique unique et profitable. Bref, si les caractéristiques numériques de 10:01 sont à première vue alléchantes du point de vue de l'expérience de lecture et de l'utilisation des médias, leur intégration reste ardue à cause d'un aspect formel trop collé à celui du livre papier.