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Les Allusifs

Informations générales

Lieu: Montréal

Année de fondation: 2001

Fondateurs: Brigitte Bouchard

Distribution: Canada: Socadis/France: Sodis

Diffusion: Gallimard limitée/Gallimard/Belgique, Suisse, Luxembourg : CDE

Collections:

Romans

Versant visuel

Biographies

3/4 polar

Les peurs

Ligne éditoriale

« Fondés à Montréal en 2001, les Allusifs publient des œuvres littéraires qui ouvrent des horizons inépuisables sur la pluralité des expériences humaines. Fascinés par les voix singulières, plus grandes que soi, qui refondent le monde à l’infini, nous avons élaboré un catalogue de près de quatre-vingt titres, une soixantaine d’auteurs, une douzaine de langues.

Fenêtres grandes ouvertes sur l’ailleurs, notre maison a aussi osé des regards vers les écrits autobiographiques (Maya Angelou) et du côté du livre illustré (avec Je voudrais pas crever de Vian, et bientôt Les aventures de Minette Accentievitch). En outre, nous lancerons cette année une toute nouvelle collection, 3⁄4 polar. Histoire de multiplier les expériences et les ravissements. »

« La passion des éditions Les Allusifs, c’est le “récit miniature”. L’écrivain Brigitte Bouchard en créant sa propre maison à Montréal en l’an 2000, entendait redonner ses lettres de noblesse aux textes brefs, trop souvent dévalorisés face au genre intouchable du roman. »

Source : http://www.litt-and-co.org/editions/editions_a-d.htm (site consulté le 5 décembre 2011)

Résumés (par année)

Note: ne sont retenues ici que les oeuvres québécoises. Pour les traductions, demandez le document word complet.

2001

Bouyoucas, Pan, L’autre, roman, 2001, 104 p.

Et si j'avais tourné à droite, plutôt qu'à gauche ? C'est la question qui habite ce roman et qui hante son héros, dont le destin a basculé par un beau jour de l'après-guerre lorsque, sur l'île grecque de Léros, ses pas insouciants ont déclenché l'explosion d'une grenade laissée en souvenir par les Allemands. Et si j'avais tourné à droite ? se demande-t-il, jusqu'à ce qu'un curieux rebondissement de la vie lui laisse entrevoir la réponse. Dans ce roman, Pan Bouyoucas pose la question cruciale des choix que l'on fait et des conséquences irréversibles qu'ils ont sur notre destin.

Écrit dans un style précis et efficace, L'autre confirme un auteur prolifique et polyvalent qui, au fil des ans, s'est imposé comme conteur et fin observateur des maux sociaux et politiques de notre époque.

Mailhot, Eveline, L’amour au cinéma, recueil de nouvelles, 2001, 160 p.

L’amour au cinéma est un recueil de nouvelles explorant diverses facettes de l’intimité et du sentiment amoureux. Surtout réalistes, parfois fantaisistes, les récits mettent en scène des personnages d’hommes et de femmes à l’origine et au parcours différents, mais tous à la recherche d’ampleur dans leur vie. Toujours empreintes d’humour, sans être anecdotiques, ces nouvelles racontent les aventures de personnages ordinaires, imparfaits, mais attachants, qui sont transformés par des rencontres ou bouleversés par des événements troublants. À travers elles, ils font face à leurs désirs et leurs insécurités, dans un mélange fascinant de refoulement et de lucidité. Dans une époque contemporaine plutôt sombre et marquée de cynisme, les histoires de ces personnages offrent un éclairage sur l’ambiguïté constante des sentiments. Elles s’intéressent à ce qui nous fait agir, en révélant avec dérision, notre difficulté à nous connaître nous-mêmes et à accepter l’intimité avec les autres. Dans un style qui oscille entre ce qui est dit et ce qui est suggéré, l’auteure cherche à représenter comment l’intimité des relations familiales ou amoureuses, forcée par l’histoire commune, peut être tissée de non-dits, de frustrations et d’amour.

Marois, André, Tête de pioche, roman, 2001, 104 p.

Condamnés aux travaux forcés dans un camp de redressement planté dans un désert au milieu de nulle part, de jeunes délinquants n'ayant connu que la violence et le crime creusent la terre jour après jour jusqu'à la fin de leur peine. Dans cet univers sans avenir où la vie se dessèche et la haine couve, tout espoir de réhabilitation est vain. D'ailleurs, nul ne sait plus trop, des gardiens ou des prisonniers, qui est le plus inhumain, le plus dangereux, le plus abject. Et ainsi, jour après jour, les prisonniers creusent la terre en attendant le jour où ils pourront mettre la main sur un butin bien planqué ou retrouver une liberté sans entraves. Mais c'est peine perdue ; la spirale de la violence emportera tout avec elle, les rêves comme les vies.Tête de pioche est une roman très noir, d'une tension dramatique telle que une fois la lecture engagée, plus possible de faire marche arrière.Tête de pioche est le deuxième roman pour adultes d'André Marois qui a également publié des romans pour plus jeunes de même qu'un recueil de nouvelles.

Trudel, Sylvain, Du mercure sous la langue, roman, 2001, 132 p.

Parmi les nouvelles que Sylvain Trudel a écrites, il en est une qui méritait une renaissance, mieux, une métamorphose. Intitulée d'abord Mourir de la hanche et publiée dans le recueil Les Prophètes, cette nouvelle est devenue un roman qui s'intitule désormais Du mercure sous la langue. De quoi s'agit-il ? Peut-être du texte le plus impitoyable jamais écrit par Sylvain Trudel. Du mercure sous la langue raconte les dernières semaines de Frédéric Langlois, un adolescent qui, arrivé prématurément au terme de sa vie, fait le bilan de sa courte existence. Maudissant la compassion et la complaisance, le narrateur fustige l'espoir, l'amour, l'âme, la religion, c'est-à-dire toutes les illusions dont les hommes ont besoin pour adoucir leur condition tragique. Lucide jusqu'à la douleur, cruel comme on peut l'être au seuil de la mort, Frédéric repoussera la vie et ses mièvreries jusqu'à son dernier souffle, à peine consolé par cette parole de Marilou, son amie d'infortune : « L'idée qu'il n'y a peut-être rien après la mort est la seule qui pour moi ressemble à un espoir. » Du mercure sous la langue apparaît donc comme le chant brutal d'un esprit farouche, isolé mais libre de toute attache, qui profère à la ronde ses dures vérités, quitte à écorcher les fragiles oreilles du monde.

2004

Beauchemin, Jean-François, Le jour des corneilles, roman, 2004, 216 p.

SISE AU fin fond de la forêt, au dehors d'un village perdu, une cabane en rondins abrite deux êtres saugrenus, hallucinés et farouches : le père Courge et son fils. Rendu asocial par des drames lointains, celui-là lit des prophéties dans les astres, s'angoisse devant la mort et se venge cruellement de sa destinée sur son fils; alors que celui-ci voit apparaître les morts baignés d'une aura bleutée, interroge sans cesse le fantôme de sa mère et se plie avec docilité aux caprices délirants de son père. Ainsi, survivant à grand-peine de chasse, de pêche et de cueillette, les deux hommes végètent en autarcie, menacés de névrose, manquant de tout, jusqu'à perdre par intervalles l'unité de leur personnalité psychique, jusqu'à chercher dans le sang le secret de leur affect. Plus tard, mandé à comparaître devant un juge silencieux, le fils Courge justifiera en toute ingénuité des actes inqualifiables. Ce faisant, il dévoilera le destin tragique de son père, qui jadis finit par perdre toute aptitude à aimer; puis le fils fera la lumière sur sa propre vie marquée par l'amour d'une femme juste entraperçue et par la quête désespérée d'un peu d'affection paternelle. Ce roman, certes, fonde l'humanité sur le langage en établissant la puissance civilisatrice de la métaphore et de l'abstraction, mais le plus beau est qu'il résonne d'un style sans pareil, fourmillant d'archaïsmes et de tournures originales, frappantes. Car le jargon du narrateur, le fils Courge, c'est le verbe inouï des incultes et des illettrés, le dialecte fécond des carencés, fruit de l'étincellement spirituel qui couve sous l'extrême pauvreté matérielle. D'où l'éclatante réussite de ce roman : couler les vastes questions existentielles et les éternelles spéculations philosophiques dans la langue étonnamment enluminée d'un ermite pétulant et visionnaire. Le Jour des corneilles, ou les dangers de regarder littéralement le coeur comme le siège des sentiments…

Bouyoucas, Pan, Anna pourquoi, roman, 2004, 112 p.

Elle pensa alors à quel point les sentiments, tout comme l'eau qui entoure les îles, séparent les gens en même temps qu'ils les réunissent. Surgie de la nuit des temps et des flots homériques, baignée de lumière irréelle et fleurant le thym, les orangers et les amandiers, mais aussi cruellement exposée aux tempêtes et aux ténèbres, l'île grecque de Léros figure un monde déchiré par les forces inconciliables de la vie et de la mort. Sur l'île culmine le mont Apitiki, massif rocheux coiffé d'une forteresse byzantine reconvertie en monastère qui abrite quelques cellules, une chapelle et une icône miraculeuse chargée des ex-voto de l'humanité qui souffre à ses pieds. Là-haut, perchées entre ciel et mer dans ce décor fantastique à l'échelle des dieux, la none Nicoletta et la novice Véroniki — celle-ci naïvement zélée; celle-là revenue de tout — tâchent d'apprivoiser le silence, la noirceur et le vertige. Jusqu'au jour où survient le diacre Maximos, vagabond alcoolique et peintre d'icônes, qui apporte les tourments diaboliques du désir dans cet asile de Dieu cerné d'à-pics redoutables. Dans ce roman noué de surprises et de malentendus où s'entrelacent trois destinées singulières, Pan Bouyoucas suggère habilement l'idée que les travers de l'être humain n'entachent en rien son honneur ni sa foi, car la difficulté d'être homme tient au fait que la loi de Dieu est spirituelle, mais que nous sommes des êtres charnels, vendus au péché. Néanmoins l'être profond de chacun gravite autour de l'idéal, le touche, puis le perd, le regagne, et l'égare encore, dans l'éternel tremblement de l'âme insaisissable vouée « aux oppositions irréductibles de la vie terrestre et du royaume des cieux », cet entre-deux où règnent des inclinations des plus humaines. « L'histoire sainte n'est pas qu'une célébration du martyre et de la mort », affirme Maximos, et le scandale n'est pas forcément l'ennemi de la bonté. L'extrême vitalité d'Anna Pourquoi évoque un rapport à Dieu et à la vie empreint de fièvre et de truculence, qui n'est peut-être pas sans connexions secrètes avec le paganisme hellénique.

2006

Trudel, Sylvain, La mer de la tranquillité, recueil de nouvelles, 2006, 216 p.

Voici neuf histoires inquiétantes et profondes comme l’'eau des puits, où se mêlent la loufoquerie et le tragique, la chimère et le désastre, le souvenir et l’'angoisse. Neuf histoires contrastées dans lesquelles, touchés par la grâce ou anéantis par la violence de la fatalité, les êtres pourchassent la vie heureuse et espèrent la mort paisible pendant que le monde, né un matin d’Épiphanie sous la lune couleur d’os, glisse comme un vaisseau négrier vers les ténèbres où l’on ne voit plus que la nudité des restes de l'’ultime boucherie. Il y a du génie dans cette violence narrative qui ne dit pas son nom, mais qu'’une extrême maîtrise vient arracher au silence. Car l'’espèce de désespérance, de lucidité un peu effrayante qui émane de ce livre est une traduction saisissante des sottises de nos dogmes religieux et, sans doute aussi, de nos démons personnels. Après son roman si bouleversant Du mercure sous la langue, Sylvain Trudel propose des nouvelles à l’'écriture tout aussi éblouissante, où l’'imagination, l’'érudition et l’'émotion composent un troublant bouquet. Il a reçu pour ce livre le Prix du Gouverneur général 2007.

2010

Bouyoucas, Pan, Portrait d’un mari avec les cendres de sa femme, roman, 2010, 121 p. (Écrit en français, auteur d’origine grecque.)

Portrait d’un mari avec les cendres de sa femme aborde les thématiques du destin et des repercussions de nos choix.

Quand l’actrice Alma Joncas meurt, en plein orgasme et après un éclatant retour sur scène, le docteur Alexandre Maras n’a plus qu’un désir : répandre selon ses dernières volontés les cendres de sa femme bien-aimée, à l’endroit où celle-ci a été le plus heureuse. Mais l’accomplissement de sa quête mettra à rude épreuve ses convictions : l’image de parfait bonheur, consolation des vieux jours, vacille sous les mots perfides et invasifs des autres, famille et amis, nourris d’insinuations, de manipulations et de motivations égoïstes, cause à la fin l’éloignement de Mélissa, fille chérie du docteur Alexandre Maras.

Et si le « bon père » venait sauver le « bon mari » ?

En cent vingt et une pages, Pan Bouyoucas conduit un récit très théâtral en ne s’embarrassant d’aucun apparat : l’histoire court à sa chute, sans le moindre détour, promenant de Montréal à Léros, en passant par Paris et La Malbaie, un homme qui n’avait jusque là jamais quitté le port d’attache que constituait son amour pour sa femme – jardin merveilleux que le sort, sous les traits d’un très mauvais jardinier, voudrait détruire.

2011

Bélanger, Daniel, Auto-stop, récit, 2011, 79 p.

Auto-Stop est un récit intime en forme de poèmes/chansons qui explore la peur d’exister. Une déambulation, au gré des humeurs et réflexions, d’un homme lors d’un voyage en Italie où il rencontre une jeune femme. Coup de foudre et tremblement du temps. Il vivra une aventure inoubliable avec cette Italienne qu’il quittera aussi subitement qu’il l’a rencontrée. Une histoire d'amour qui brûle par deux bouts : celui de l'idéalisme d'un amour inaccessible, et celui vertigineux des abysses de sentiments contradictoires. Un dévoilement progressif tisse un suspense d'une très grande efficacité. Le tout sous un ciel florentin croqué par la finesse d’un poète.

Péan, Stanley, Bizango, polar, 2011, 296 p.

Dans les rues de Montréal, erre un homme doté de facultés extraordinaires qui s'apparentent à une malédiction. Une nuit, après être venu à la rescousse d'une prostituée haïtienne malmenée par le bras droit de son pimp, il se lie d'amitié avec cette jeune femme rebaptisée Gemme pour sa clientèle. Une inquiétante cavale s'ensuit. Non seulement cet être étrange et sa protégée sont poursuivis par les sbires lancés à leurs trousses par le redoutable gangster et proxénète Chill-O, mais ils essaient aussi d'échapper aux enquêteurs de la police. Mais qui est-il à la fin ? D'où vient-il ? S'agirait-il comme le suggère Papy Bòkò, le vieux sage consulté par Gemme, d'un bizango, une de ces créatures issues du folklore haïtien capables de se dévêtir de leur peau humaine pour devenir autre chose ?

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