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Consommation de contenus culturels en ligne chez les digital natives

Mise en contexte

Les digital natives, terme venant de l’écrivain américain Marc Prensky (2001), renverraient à ceux qui « auraient le langage digital - celui des ordinateurs, des jeux vidéo et de l’Internet - comme langue maternelle. »1) [traduction libre]. Approximativement, quiconque naît après 1984 appartiendrait à la génération des digital natives. Même si la porosité des frontières entre les générations freine la systématisation de celles-ci, il est tout de même possible d’en tracer les grandes lignes.

Aspects

Digital natives, un mythe ?

Baignés dans la technologie, les digital natives auraient un lot d’aptitudes naturelles, par conditionnement, face aux technologies. Entièrement tournée vers elles, la « génération alpha » présenterait des pratiques singulières teintées par le numérique; c’est notamment par la pêche aux informations, la socialisation et les méthodes d’apprentissage (en lien avec leurs ressources cognitives) qu’ils seraient en rupture avec leurs prédécesseurs. Mais moins qu’une rupture, on constate cependant un léger décalage. En opposition aux comportements numériques dits inhérents chez les GenAlpha, Prensky définit une autre catégorie, transbordée dans l’univers numérique plus tardivement. Les digital immigrants, nés avant 1984, avec leur bagage plus classique, ont dû emménager dans l’espace digital, réguler leurs façons de faire et s’accommoder des avancées technologiques et techniques pour communiquer avec et dans une société en renouvellement. Ce langage digital, devenu « fascination 2) », a activement été récupéré par eux et intégré à leur dictionnaire; les immigrants, pourtant, garderaient des traces de leurs (déjà désuètes?) habitudes. L’agilité saccadée dont ils font preuve face au numérique érigerait une barrière langagière, les empêchant de pleinement s’établir chez les digital natives. Il reste pourtant du scepticisme, des réticences à reconnaître l'existence même de telles catégories et, surtout, à s’adapter à elles. Le milieu de l’éducation, avec ses nouveaux enseignants pré-84, et des étudiants post-84, devient un lieu de tensions apparentes; reconnaître l’existence de cet écart d’aptitudes ou la dissonance entre ces générations impliquerait de repenser l’entièreté du système pédagogique. Des études portées 3) sur des étudiants universitaires, de la génération des digital natives, ont montré que les dites aptitudes se limitent à télécharger des notes en ligne et que, hors cadre scolaire, l’utilisation des technologies variaient selon les individus : intérêt pour l’information rapide, recherche de forces communautaires ou de divertissements… La rupture que soulève Prensky entre les natives et les immigrants paraît moins nette : la consommation de contenus chez les digital natives est conditionnée par des structures préconçues et, sur ce point, les digital immigrants seraient plus à même de briser les cadres, de par leur fascination initiale.

Qu'est-ce que la « culture numérique » ?

Parler de « culture numérique », c’est parler de « révolution numérique » : comme spécifié par Escande-Gauquié et Naivin dans leur ouvrage qui la démystifie, on verrait ce phénomène comme une rupture dans le numérique, qui se définirait comme une « révolution culturelle en plus d’être une évolution technique » 4). Les études s’entendent pour dire qu’on assisterait à une « coupure épistémologique », c’est-à-dire un changement de paradigme dans la manière d’aborder le monde et le numérique, ce dernier concept transitant entre des méthodes d’analyse caduques pour l’interpréter et des nouvelles visions plus appropriées encore incertaines 5). La « culture numérique », selon Dominique Cardon, comprendrait « les pratiques créatives des utilisateurs » qui tenteraient de se démarquer en agissant et en s’exprimant directement sur plusieurs plateformes, ainsi que « les nouvelles formes d’agencement et de participations politique, sociale et économique proposées par les organisations (entreprises, institutions, médias) » 6). On viserait, par l’entremise des techniques introduites lors de l’avènement d’Internet, entre autres, à satisfaire des désirs d’optimisation, de praticité et de performance : c’est la « tech-sistence », une tendance à vivre par et pour le numérique, entouré d’écrans et dépendant à la technologie 7). Cette culture, unifiante, qui favorise les rassemblements et ouvre l’individu sur le monde, impliquerait la formation d’un groupe, d’une macro-communauté que sont tous les utilisateurs du numérique. Celle-ci se subdiviserait en plusieurs groupes qui mèneraient à la différentialisation, portée par ce besoin de « faire identité » 8). On voit dès lors l’apparition de différents groupes d’échanges sur le Web social qui partageraient un ensemble de traits communs et distinctifs. On remarque, à travers ces formations, de quelle manière le numérique détient une valeur symbolique pour ses consommateurs. Naivin avance, de même que Mollier, que « cet usage quotidien et compulsif de ces nouveaux outils que nous consultons, interrogeons et manipulons presque continuellement [modifie] notre rapport au monde et à l’autre » 9) : elle influencerait notre manière d’appréhender notre environnement réel en le voyant, souvent, par le biais du virtuel et entraînerait donc une distorsion de la perception spatio-temporelle des choses. Le pendant économique de cette culture numérique, les médias et les entreprises, aurait favorisé grandement la formation de ces groupes en proposant différentes plateformes lucratives d’exploration de la réalité numérique, d’où l’appellation d’« industries culturelles ». Mairesse les définirait comme une « catégorie d’activités économiques produisant et valorisant, sur une échelle de masse, des biens et des services dont le contenu artistique est significatif » 10). On voit donc l’apparition de différentes applications telles que Twitter, Instagram, Tiktok, qui détermineraient d’avance les traits des individus qu’elles ciblent, en voulant à la fois être un bien immatériel formel et original, et à la fois être reproductible industriellement pour que tous puissent en faire usage (Mairesse, 2015 : 138). « Dès lors, tout se pratique, s’apprend et s’échange, se monétise via le numérique » 11).

Entre digital natives, digital immigrants, Génération Z, milléniaux, et ceux qui les précèdent: variation de contenus culturel consommés et plateformes

Lorsqu’il s’agit de générations, les années définissant le début et la fin de ces générations peuvent changer selon la source. Selon l’Université de la Californie du Sud, les milléniaux sont une génération s'étendant de 1980 à 1994, et la Génération Z s'étend de 1995 à 2012.12). Considérant le développement de l’Internet dans les années 90, il est possible de les considérer comme étant des digital immigrants puisque ce développement s’est réalisé durant leur enfance ou leur adolescence. Pour la Génération Z, l’Internet s’était déjà bien développé à leur naissance et à travers leur enfance et adolescence. Il est aussi possible qu’en raison du développement de l’Internet pendant le jeune âge des milléniaux, ces derniers pourraient être groupés avec les digital natives, sachant que c’est une période d’adaptation importante. Cependant, les lignes restent brouillées. En raison de la fluidité des générations, celles-ci peuvent partager des traits associés aux deux si elles se trouvent à la limite entre les générations. Les circonstances de vie des individus peuvent aussi affecter leur approche à différentes choses; dans ce cas-ci l’Internet, les réseaux sociaux, et la culture numérique. Les générations considérées spécifiquement comme digital immigrants sont les générations nommées Baby Boomers (1946-1964) ou Génération X (1965-1979)13). Ils tendent à se servir de l’Internet et de ses différentes plateformes de manière professionnelle plutôt qu’à des fins de socialisation. Plusieurs, quoique préférant faire ce type de communication face à face, utilisent des réseaux sociaux tels que LinkedIn plutôt que ceux comme Twitter14), car ils préfèrent communiquer en personne ou simplement ne désirent pas partager leur vie sociale de cette manière15). On peut voir aussi que lorsqu’il s’agit de la communication liée au travail ou au réseautage, les digital natives ont tendance à favoriser les réseaux sociaux, tandis que les digital immigrants les utiliseraient surtout en tant que moyen de communication plus formels comme les courriels16). L’approche différente à l’Internet et les plateformes peut provenir d’un manque d’aisance avec la technologie dû à leur arrivée tardive dans la vie des digital immigrants. Puisque l’utilisateur en connaît moins, il est plus difficile d’utiliser les plateformes17) . Cette difficulté pousse l’utilisateur à n’utiliser ces technologies que lorsque nécessaire. Les individus faisant partie de la génération des digital natives, quant à eux, sont plus à l’aise sur les réseaux sociaux, et en particulier plus à l'aise à divulguer leurs pensées et vies personnelles sur ces réseaux sociaux18). Ceci est le phénomène d’extimité en ligne. L’extimité, comme décrit par Serge Tisseron, est le fait de vouloir exprimer des facettes personnelles de soi de manière publique19). Dans ce contexte-ci, ce sont les digital natives qui démontrent le plus fortement ce désir en partageant des pensées ou informations personnelles en ligne. Ceci s’exprime souvent comme une identité ou personnalité en ligne différente pour l'individu 20). Il est possible que l’individu veuille s’exprimer de manière plus discrète, ou veuille expérimenter avec différentes facettes de soi d’une manière qui n’a pas de répercussions trop importantes ou immédiates21). La fréquence et les motivations avec lesquelles les milléniaux ou la Génération Z font usage de ces plateformes diffère de celle des digital immigrants. Il est noté que certains digital natives utilisent les plateformes de l’Internet plus fréquemment que les digital immigrants. Par exemple, certains membres des générations digital natives dans une même pièce vont choisir d’utiliser des plateformes de réseaux sociaux pour communiquer entre eux au lieu de parler à voix haute22).

Répercussions psychologiques dues au numérique

La croissance mentale se concrétise et se modifie suite à l'évolution des capacités cognitives, émotionnelles, sociales et comportementales et ce tout au long d’une vie. Ainsi, divers facteurs vont venir agir sur ce processus, tout en prenant en compte les interactions sociales, l’environnement familial et culturel, ainsi que les expériences individuelles. L'impact du numérique sur la croissance cervicale est sollicité de façon différente. D'une part, le numérique peut entraîner des retards ou des troubles du développement chez certains individus. Notamment, la surconsommation d'écrans peut conduire à des retards dans le développement du langage chez les jeunes enfants, comme précisé dans le texte Les effets de l’exposition aux écrans des enfants et des adolescent-e-s : « Ces effets sont particulièrement prenants dans la petite enfance, pour laquelle il a fréquemment été constaté une forte corrélation entre un retard de développement et le temps passé devant, notamment, la télévision ou des programmes télévisés ».23) (Adelantado- Renau et al., 2019). D'autre part, le numérique apporte aussi des points positifs comme favoriser la rapidité et la précocité dans certains aspects du développement. Par exemple, l'accès rapide à des données sur l'information via Internet accroît la curiosité intellectuelle et encourage l'apprentissage par soi-même chez les enfants et les adolescents. En outre, plusieurs plateformes numériques offrent des opportunités qui sortent de l’ordinaire afin de développer davantage la créativité et l'expression de soi, ce qui avec le temps peut permettre de développer des compétences artistiques et communicatives. Certaines motivations à la consommation du numérique ont été effleurées plus haut, mais elles sont encore assez vagues. Tout d'abord, le numérique offre sur un plateau d’argent un accès instantané et extrêmement facile à utiliser. Aussi, les plateformes comme Messenger, Snapchat et Instagram alimentent les interactions sociales en ligne et répondent à un besoin fondamental d'appartenance et de connexion sociale chez les individus, en particulier chez les adolescents. Une raison économique est également présente; elle permet la rapidité et la facilité à conserver l'information à la même place ce qui vient à être moins coûteux que des œuvres papiers par exemple. « La technologie numérique permet à la prestation de certains biens et services de passer de la forme physique à la forme numérique. La prestation numérique quelconque, allant de la musique au journalisme, abaisse le coût de fourniture d’une unité supplémentaire à un niveau presque nul. » 24) (Horizons de politiques Canada, 2021) Au final, le numérique offre des possibilités de distraction attractives pour ceux qui cherchent à échapper au stress ou à l'ennui de la vie quotidienne.

Références critiques

Ball, C., Francis, J., Huang K., Kadylak, T., Cotten, S. R., Rikard, R. V. (2019). The Physical-Digital Divide: Exploring the Social Gap Between Digital Natives and Physical Natives. Journal of Applied Gerontology, 38(8), 1167-1184. [en ligne]. https://journals-sagepub-com.acces.bibl.ulaval.ca/doi/epub/10.1177/0733464817732518

De Bruyckere, P. & Krishner, A. P. (2017). The myths of the digital native and the multitasker, Teaching and Teacher Education, n°67, p. 135-142. [en ligne]. media.picalab.cl/repo/descargas/bibliografia/Seleccion-A/myths%20of%20the%20digital%20native%20and%20the%20multitasker.pdf

Escande-Gauquié, P. & Naivin, B. (2019). Comprendre la culture numérique. Dunod (Hors Collection). 224 p. [en ligne]. https://www-cairn-info.acces.bibl.ulaval.ca/comprendre-la-culture-numerique--9782100795840.htm

Horizons de politiques. (2021). Répercussions potentielles des technologies numériques sur l’économie: 3 : La technologie numérique transforme la consommation. Gouvernement du Canada. [en ligne] https://horizons.service.canada.ca/fr/2021/02/22/3-la-technologie-numerique-transforme-la-consommation/index.shtml

Jarrahi, M. H., Eshraghi, A. (2019). Digital natives vs digital immigrants: A multidimensional view on interaction with social technologies in organizations. Journal of Enterprise Information Management, 32(6), p. 1051-1070. [en ligne]. https://www-emerald-com.acces.bibl.ulaval.ca/insight/content/doi/10.1108/JEIM-04-2018-0071/full/pdf

Kassam, Shanoor & Ferrari, Romina. (2020). Les effets de l’exposition aux écrans des enfants et des adolescent-e-s: Concepts-clés, revue de littérature et état des lieux des pratiques. p. 102. Irdp. [en ligne] https://www.irdp.ch/data/secure/3463/document/202.pdf

Mairesse, F. & Rochelandet, F. (2015). Économie des arts et de la culture. Armand Colin (Collection U), 272 p. [en ligne]. https://www-cairn-info.acces.bibl.ulaval.ca/economie-des-arts-et-de-la-culture--9782200277413.htm

Mollier, J.-Y. (2024). Culture numérique. Dans Encyclopaedia Universalis. [en ligne]. https://www-universalis-edu-com.acces.bibl.ulaval.ca/encyclopedie/culture-numerique/.

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Tisseron, S. (2011). Intimité et extimité. Communications, 88, 83-91.[en ligne]. https://doi.org/10.3917/commu.088.0083

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Notions corollaires

  1. Génération
  2. Média de masse
  3. Développement cognitif
  4. Socialisation
1)
Prensky, M. (2001). Digital Natives, Digital Immigrants, On the Horizon, MCB University Press, vol. IX, n°5, p. 1 « […] “native speakers” of the digital language of computers, video games and the Internet. »
2)
Prensky, M. (2001). Digital Natives, Digital Immigrants, On the Horizon, MCB University Press, vol. IX, n°5, p. 1
3)
De Bruyckere, P. & Krishner, A. P. (2017). The myths of the digital native and the multitasker, Teaching and Teacher Education, n°67, p. 2
4)
Escande-Gauquié, P. & Naivin, B. (2019). Comprendre la culture numérique. Dunod (Hors Collection). pp. 6-8. [en ligne]. https://www-cairn-info.acces.bibl.ulaval.ca/comprendre-la-culture-numerique--9782100795840.htm
5)
Mollier, J.-Y. (2024). Culture numérique. Dans Encyclopaedia Universalis. [en ligne]. https://www-universalis-edu-com.acces.bibl.ulaval.ca/encyclopedie/culture-numerique/
6)
Escande-Gauquié & Naivin, op.cit., p. 6
7)
Naivin, B. (2017). Le numérique a-t-il déjà modifié notre être ?. Nectart, vol. I, n. 4, p. 8. [en ligne]. https://www-cairn-info.acces.bibl.ulaval.ca/revue-nectart-2017-1-page-129.htm
8)
Escande-Gauquié & Naivin, op.cit., p. 37
9)
Naivin, B. art. cit., p. 8
10)
Mairesse, F. & Rochelandet, F. (2015). Économie des arts et de la culture. Armand Colin (Collection U), p. 138. [en ligne]. https://www-cairn-info.acces.bibl.ulaval.ca/economie-des-arts-et-de-la-culture--9782200277413.htm
11)
Escande-Gauquié & Naivin, op.cit., p. 8
12) , 13)
University of Southern California. (2024, March 6). Age Groups - Demographics - Research Guides at University of Southern California. USC Libraries. https://libguides.usc.edu/busdem/age
14)
Jarrahi, M. H., Eshraghi, A. (2019). Digital natives vs digital immigrants: A multidimensional view on interaction with social technologies in organizations. Journal of Enterprise Information Management, 32(6), p. 1058.
15)
Jarrahi, M. H.& Eshraghi, A.,op.cit., p. 1057.
16)
Jarrahi, M. H.& Eshraghi, A.,op.cit., p. 1053.
17)
Ball, C., Francis, J., Huang K., Kadylak, T., Cotten, S. R., Rikard, R. V. (2019). The Physical-Digital Divide: Exploring the Social Gap Between Digital Natives and Physical Natives. Journal of Applied Gerontology, 38(8), 1167-1184. [en ligne].
18)
Jarrahi, M. H.& Eshraghi, A., op.cit., p. 1053.
19)
Tisseron, S. (2011). Intimité et extimité. Communications, 88, 83-91.[en ligne]. Paragraphe 8. https://doi.org/10.3917/commu.088.0083
20)
Tisseron, S., op. cit., Paragraphe 13.
21)
Ibid, Paragraphe 14.
22)
Jarrahi, M. H. & Eshraghi, A., op.cit., p. 1056.
23)
Kassam, S. & Ferrari, R. (2020). Les effets de l’exposition aux écrans des enfants et des adolescent-e-s: Concepts-clés, revue de littérature et état des lieux des pratiques. Dans Irdp. p. 36. [en ligne] https://www.irdp.ch/data/secure/3463/document/202.pdf
24)
Horizons de politiques. (2021). Répercussions potentielles des technologies numériques sur l’économie: 3 : La technologie numérique transforme la consommation. Dans Gouvernement du Canada. p. 3. [en ligne] https://horizons.service.canada.ca/fr/2021/02/22/3-la-technologie-numerique-transforme-la-consommation/index.shtml
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