Table des matières
FICHE DE LECTURE
I- MÉTADONNÉES ET PARATEXTE
Auteur : Erwan Desplanques
Titre : Si j'y suis
Éditeur : Éditions de l'Olivier
Collection : –
Année : 2013
Éditions ultérieures : –
Désignation générique : –
Quatrième de couverture :
« J'observai la mer et songeai au manque que la plupart des gens venaient combler ici, chaque année, à la même saison, en pratiquant des activités nouvelles, en contemplant les vagues, eux aussi, jusqu'à l'étourdissement. Et c'est en guettant cette ligne d'horizon que j'entendis la voix dans mon dos.»
Cet été-là, dévasté par la maladie de sa mère, Jacques part dans les Landes. La plage semble être un lieu de prédilection pour cet homme, un lieu de l'expérience, où tout se révèle à lui mais aussi où tout lui échappe.
Mélange de douceur et d'implacable lucidité, Si j'y suis parvient à condenser en quelques tableaux les enjeux d'une vie. Tout dans ce roman contribue à imposer la voix d'un nouvel écrivain.
Né en 1980, Erwan Desplanques a grandi à Reims. Il est journaliste à Télérama. Si j'y suis est son premier roman.
II- CONTENU GÉNÉRAL
Résumé de l’œuvre :
Jacques, dont la mère est mourante, va se changer les idées sur une plage des Landes où il retrouve Marion, son ex-femme qui, depuis leur divorce, a refait sa vie. Il se remémore leur vie ensemble,mais finit par quitter la maison de Marion quand il réalise qu'elle l'a bien oublié.
De retour à Paris, Jacques est seul avec sa mère qui se meurt à l'hôpital. La dégénérescence de celle-ci et le souvenir de Marion hantent Jacques, qui a peine à travailler et évolue dans une sorte de brume.
Le dernier chapitre (il y en a trois au total) se déroule au Vietnam, où Jacques a décidé de prendre des vacances après le décès de sa mère. Il y fait la rencontre de May et ses amis qui l'emmènent à la plage en moto. Sur le chemin, May et Jacques ont un accident qui les isole des autres. Ils s'arrêtent sur une plage, un peu ivres. May décide d'enterrer Jacques debout dans le sable; celui-ci se laisse faire et est tout à fait serein quand May repart en moto, le laissant paralysé alors que la marée monte.
Thème(s) : deuil, mémoire, enfance, solitude.
III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION
Explication (intuitive mais argumentée) du choix : Les motifs du manque, de l'étourdissement et de l'incompréhension qui sont évoqués sur la quatrième de couverture sont fréquents dans les ouvrages qui mettent en scène des personnages déconnectés. Le titre laissait aussi présager un roman abordant la présence (ou l'absence) au monde…
Appréciation globale : Très elliptique, désincarné, le roman ne laisse pas vraiment de traces dans ma mémoire… Le récit est plus sous-entendu qu'explicité et le personnage livre des impressions très contrastées : certaines de ses descriptions (de gens, de lieux) sont extrêmement détaillées, tandis que le contexte général dans lequel il évolue est assez flou.
IV – TYPE DE RUPTURE
Validation du cas au point de vue de la rupture
a) actionnelle : le personnage ne fait pas grand-chose, si ce n'est essayer de fuir pour oublier un peu la douleur de la perte de sa mère; toutefois, il apporte partout avec lui une photo encadrée de celle-ci et l'expose afin qu'il « ne puisse échapper à son regard, où [qu'il soit] dans la pièce quoi [qu'il] fasse.» (79) Bien que l'intention et la motivation sous ces fuites répétées soient réalistes et faciles à déduire selon le contexte (le deuil), mais le tout manque de cohérence, de présence de la part du personnage.
V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES
Validation du cas au point de vue narratif/poétique (voix, fiabilité du narrateur, registres fictionnels, temporels, type de configuration narrative, etc.)
Rien de flamboyant ici… L'organisation en trois chapitres qui s'intitulent respectivement « Là-bas », « Ici » et « Ailleurs » combine espace et temporalité : les trois « lieux » correspondent à trois temps du deuil du personnage.