Lieux
- errance : pas d'ellipses, moments d'entre-deux, insistance sur les déplacements
- isolement relatif : petits appartements (miteux ou pas), chambres d'hôtel
- milieu urbain ou lieu extrêmement perdu (isolé ou en retrait)
Situation amoureuse/amicale
- célibat, ou si en couple, peu de mentions de la vie amoureuse
- difficulté dans le rapport à l'Autre
- possibilité de se lier uniquement avec des gens moins bien qu'eux, plus perdants
- problématique dans le dialogue, paroles ignorées ou rudes
- personnages hors de la marge, mais en relation avec ce qu’ils ne sont pas
- manque de sensibilité face à l’autre (peu d’affect)
- peu de relief en ce qui concerne le désir/la sexualité
Incapacité de s’inscrire dans le monde (beaucoup d’affect face au monde, cependant)
Récit
- narration souvent au “je”
- le récit est présent à cause du personnage, et non le contraire
Caractéristiques physiques peu gratifiantes
Présence de la télévision (ordinateur/écran) et de l'écriture comme échappatoire (souvent des personnages littéraires ou créateurs)
Travail
- L'individu ne se réalise pas grâce à son travail
- peu d'investissement dans ce qui pourrait les gratifier
- personnages sans ambitions, sans gratifications personnelles
Rapport au temps
- saisis dans le présent (moments après moments) : excessivement ancrés dans le présent
- on en sait peu sur le passé (pas des êtres de mémoire)
- aucun futur
- fiction de la routine, de la répétition (ne pas montrer les moments saillants)
Situation familiale
- peu de présence de la famille
- plus souvent un mère/une soeur
Déconnexion
- raisons de la déconnexion manquantes
- vit plus des états que des émotions, peu de changements psychologiques
- manque d'intensité
- personnages sans valeurs/éthique, ou presque (pas assez d'actions pour en juger)
Dans Document 1 et Une vie inutile, on dirait plus des PARODIES du personnage que de réels personnages déconnectés. On les comprend en tant qu’humains et ils sont même, à la limite, attachant. Ils sont limites pour faire partie du corpus.
Les personnages déconnectés sont parfois à la limite du bizarre, comme c’est le cas pour Les Algues où le personnage est réellement étrange. Pour que la déconnexion soit réelle, il faut qu’il y ait un décalage avec l’univers de sens. L’inadéquation ne provient plus tant de l’action.
Dans les Algues, le personnage veut retrouver son passé, mais ça reste nébuleux. On ne connaît pas son passé et ses souvenirs, même s’il en fait souvent mention. Il est dans une ville qui devrait lui rappeler de nombreux souvenirs et jamais il n’en fait mention. Il est aussi incapable de penser à l’avenir (et le futur = intention).