« Restent en présence deux courants contemporaines et diamétralement opposés que l'on connaît aussi sous d'autres termes plus explicites : //poétique narrative// et //sémiotique narrative//. Malgré tout, la concurrence d'emplois et d'acceptions persiste : au début des années 70 Genette envisage une narratologie tandis que Greimas annonce la sienne ; un peu plus tard, M. Bal renchérit dans un sens et A. Hénault dans l'autre. A vrai dire, le problème ressortit davantage à la terminologie qu'au fond ; là en effet les choses sont claires : les acteurs, les méthodes, les objets et les échelles sont l'évidence distincts. D,un côté, l'entreprise de Genette qui s'intéresse au récit (au sens strict du terme) et à cette spécificité romanesque que ses "adversaires" récusent comme figurative ou trop manifeste. De l'autre, celle de Greimas qui s'intéresse à des niveaux plus profonds où l'histoire (au sens strict du terme) a sa place même si elle s'y décompose, ainsi qu'à des objets transgénériques et même translittéraires. Dans un cas, il s'agit d'un discours sur le narrant, dans l'autre sur le narré et sur tout ce qui recèle de la narrativité. Aussi, dans cette seconde acception, n'y a-t-il pas lieu de s'étonner d'apprendre que l'analyse sémiotique de conduites psychotiques relèverait aussi de la narratologie. //Sémiotique et narratologie// sont alors équivalentes. En définitive, si l'on n'a pas d'autres choix que de conserver ce terme fâcheusement ambivalent, un ancrage s'impose, du genre : //narratologie figurative et narratologie profonde// (ou //générale//),//narratologie stricto sensu //et// narratologie laton sensu//. » | « Restent en présence deux courants contemporaines et diamétralement opposés que l'on connaît aussi sous d'autres termes plus explicites : //poétique narrative// et //sémiotique narrative//. Malgré tout, la concurrence d'emplois et d'acceptions persiste : au début des années 70 Genette envisage une narratologie tandis que Greimas annonce la sienne ; un peu plus tard, M. Bal renchérit dans un sens et A. Hénault dans l'autre. A vrai dire, le problème ressortit davantage à la terminologie qu'au fond ; là en effet les choses sont claires : les acteurs, les méthodes, les objets et les échelles sont l'évidence distincts. D,un côté, l'entreprise de Genette qui s'intéresse au récit (au sens strict du terme) et à cette spécificité romanesque que ses "adversaires" récusent comme figurative ou trop manifeste. De l'autre, celle de Greimas qui s'intéresse à des niveaux plus profonds où l'histoire (au sens strict du terme) a sa place même si elle s'y décompose, ainsi qu'à des objets transgénériques et même translittéraires. Dans un cas, il s'agit d'un discours sur le narrant, dans l'autre sur le narré et sur tout ce qui recèle de la narrativité. Aussi, dans cette seconde acception, n'y a-t-il pas lieu de s'étonner d'apprendre que l'analyse sémiotique de conduites psychotiques relèverait aussi de la narratologie. //Sémiotique et narratologie// sont alors équivalentes. En définitive, si l'on n'a pas d'autres choix que de conserver ce terme fâcheusement ambivalent, un ancrage s'impose, du genre : //narratologie figurative et narratologie profonde// (ou //générale//),//narratologie stricto sensu //et// narratologie laton sensu//. » |
(Peter Hühn, //et. al.//, //Handbook of narratology//, Berlin/New York, Walter de Gruyter, 2009 [[http://hup.sub.uni-hamburg.de/lhn/index.php/Narratology|Définition complète]]) | (Peter Hühn, //et. al.//, //Handbook of narratology//, Berlin/New York, Walter de Gruyter, 2009 [[http://hup.sub.uni-hamburg.de/lhn/index.php/Narratology|Définition complète]]) |