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ranx:les_murs

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 Sous surveillance constante à l’hôpital, le personnage ne peut pas faire grand-chose. Ses journées se ressemblent toutes. En état de grande passivité, elle ne prend pas part au monde. Si son seul vrai désir est de mourir, tout au long du roman, elle ne passera pas à l'action, elle se contentera de se laisser dépérir tranquillement, de se rapprocher de la mort comme elle le peut. Sous surveillance constante à l’hôpital, le personnage ne peut pas faire grand-chose. Ses journées se ressemblent toutes. En état de grande passivité, elle ne prend pas part au monde. Si son seul vrai désir est de mourir, tout au long du roman, elle ne passera pas à l'action, elle se contentera de se laisser dépérir tranquillement, de se rapprocher de la mort comme elle le peut.
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 +EN fait, on pourrait dire que ce personnage ne présente pas de rupture actionnelle au sens où, même si on ne connaît pas ses motivations, son but est clair : elle cherche volontairement à se déconnecter du monde. Qu'elle soit active ou passive, dépendamment des situations, elle poursuit ce but. Les moyens qu'elle utilise pour oeuvrer à sa déconnexion sont nombreux. Ses deux principales astuces sont les suivantes :
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 +D'abord : tenter de ne rien ressentir. Être affectée lui rappelle qu'elle est vivante, par conséquent, elle tente de rester froide en tout temps, de se ficher de tout, comme si elle était déjà morte, absente du monde.
 +"ta gueule, bordel, retiens-toi, tu es morte, tu es froide. Même pas, tu n'es rien, tu n'es même pas là. Ne ressens rien, tu n'as pas le droit, tais-toi [...] (p.23). Sa vie intérieure, cette part d'elle-même incontrôlable d'où proviennent ses sentiments et ses émotions, elle l'appelle son "Monstre"
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 +Ensuite, pour éviter de s'attacher aux gens qu'elle côtoie (bien qu'elle s'attache tout de même à quelques personnes), elle traite les autres comme s'ils étaient de simple personnages, comme s'ils ne faisaient que remplir des rôles bien définis. Elle refuse d'ailleurs d'utiliser leur prénom. Les docteurs sont appelés seulement par la première lettre de leur prénom, par exemple Dr B., Dr K., Dr G., et les quelques patients qu'elle fréquente sont nommés selon leur trouble : Cancer, L'Anorexique, etc.
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 +"ils sont tous là à un autre niveau. C'est ça, la vraie solitude : non pas être seul sur une île, mais parler une langue étrangère dans une foule. Les personnages, c'est comme ça que je fonctionne, c'est plus facile, on n'affecte pas un personnage, on ne s'y attache pas non plus. Je ne sens rien, tout ce que je fais est insignifiant, inconséquent [...]. Tout est calculé, ils ne sont pas des gens et moi non plus, nous sommes tous des rôles, des mots, des notions; je suis la notion de malade, et eux, celles des infirmiers, des médecins, des psychiatres, des professeurs, des amis, des parents. Ils n'ont pas de noms. Je leur dit tous "vous" [...] (p. 30).
  
  
ranx/les_murs.1379698765.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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