ranx:les_lieux_communs_d_eric_chevillard._une_rhetorique_anti-mimetique

Grille de pré-analyse – théorie implicite du récit dans le discours critique de l'oeuvre de Chevillard

- Grille de pré-analyse - Chevillard

- Mise à l'épreuve - Chevillard journalistique

CAMUS, Audrey, « Les lieux communs d'Éric Chevillard. Une rhétorique anti-mimétique », dans Sandrina JOSEPH (dir.), Révéler l'habituel. La banalité dans le récit littéraire contemporain, Montréal, département des littératures de langue française de l'Université de Montréal (Paragraphes), 2009, p. 67-86. [VA]

Note sur l'article : Camus cherche à montrer que Chevillard « fait le choix de s'installer dans le lieu commun pour le rejouer sous toutes ses formes » (75) ; c'est dire que ce lieu commun se retrouvera aussi bien dans le traitement du personnage, de l'histoire et de la narration. Il s'agira donc moins d'une réaction (conséquence) que d'une posture critique (cause).

À réfléchir, confirmer, infirmer, alimenter : l'impression que la conception des notions du récit est moins à déduire des affirmations des articles académiques que de celles des articles journalistiques - c'est-à-dire que la théorie est plus explicite…

Caractéristiques du récit à observer chez la critique :

Personnage

* Quels éléments retient la critique pour présenter le personnage? S’attache-t-elle à sa description physique ? À ses actions ? À son rôle dans le récit ? En quels termes ?

  • Dans l'ensemble, l'intérêt de Camus est dirigé vers toute caractéristique ou comportement du personnage qui témoigne d'un stéréotype, d'un lieu commun ou d'une banalité ; il s'agit donc moins d'une réaction au traitement du personnage chez Chevillard qu'une prise de position à partir de laquelle est analysée l'oeuvre.
  • Ainsi, pour décrire le personnage du Capitaine Cook - description qui suit le bref résumé de l'histoire -, Camus cite sa biographie tirée du roman, en précisant que, en raison de son côté convenu et stéréotypé, elle s’appliquerait indifféremment à tous les personnages de Chevillard et, même, à nous (73-74). Elle considère que le personnage chevillardien, quel qu'il soit, est « médiocre » et que ses réactions sont gouvernées par des « idées reçues » (75).
  • Dans le cas d'Oreille rouge, Camus retient les péripéties du personnage - qu'elle qualifie d'« aventurier » (76) - en Afrique et ne manque pas, au passage, de souligner son caractère, « dont la vanité n'a d'égale que la bêtise » (76).
  • Les rôles et le sort des personnages sont évoqués en regard de la réalité et des personnes réelles : nous sommes tous voués au même « caractère archétypal du destin » (76). De même, « l'auteur n'épargne à ses personnages aucun des rôles banals que la vie nous réserve, qu'il s'agisse du tourisme, de la lessive ou du trépas, il leur fait grâce de l'interprétation conventionnelle par le recours au poncif lui-même » (76). Camus dira encore que la « prose chevillardienne puise largement sa matière » dans « les préjugés et les modèles qui gouvernent nos actes et nos affectations » (76). Bref, le personnage est présenté comme notre égal - ou vice-versa.

* Comment réagit-elle au traitement du personnage chez Chevillard ?

  • Je ne saurais dire s'il s'agit d'une réaction, mais je trouve cela curieux cette mise à égalité entre le personnage et la personne réelle. D'une part, on pourrait en penser qu'il s'agit là, d'une certaine façon, de la confirmation de l'idée de Jouve, selon laquelle le lecteur, devant un texte difficile, a le réflexe d'associer « les signes du texte à des structures sémantiques préexistantes (modèles narratifs, cadres cognitifs, schémas idéologiques) » (156 - voir Grille de pré-analyse - Chevillard) - voire empiriques. D'autre part, on pourrait croire que c'est sur la base des déclarations de Chevillard, citées par Camus, que celle-ci effectue une telle équivalence, l'écrivain avouant son intérêt pour « l'aspect parodique de toute existence », qui se conforme « à un programme et à ses archétypes » (74).

[VA : « 1. Didact. : Se dit du déroulement des événements d'un récit, d'un film, d'une pièce de théâtre. 2. Sémiot. narrat. : Les différentes manifestations d'un actant dans le récit. L'extrapolation d'une analyse des actions tendrait à déboucher sur une typologie des comportements individuels et sociaux. 3. Pragm. : Analyse des relations aux objets révélées par l'utilisation des signes. Ceci, notamment, selon les modalités de la “pragmatique” américaine développée par les travaux de Ch. W. Norris. »

Armentier, Louis, Dictionnaire de la théorie et de l'histoire littéraire du XIXe siècle à nos jours, Paris, Retz, 1986, p. ? - Bilan narrativité ]

* De ces informations, quelle conception du personnage est véhiculée par la critique ?

  • Camus prête au personnage imbécile et rempli de préjugés de Chevillard une fonction non exclusivement narrative : « Si ce personnage d'écrivain imbécile doté d'une bourse de résidence au Mali offre l'occasion rêvée à Éric Chevillard de moquer les lieux communs que l'homme blanc véhicule volontiers sur le continent noir [dans Oreille rouge], il est aussi l'occasion pour lui de s'interroger sur la manière dont l'auteur construit communément sa propre image d'auteur, à travers les modalités cruciales que sont l'inspiration, le narcissisme, le doute ou le leurre » (76). Le personnage ne se réduit donc pas au rôle d'agent du récit, d'« aventurier » (76) ; il a, selon ce qu'en déduit Camus à partir de l'oeuvre de Chevillard, une valeur éthique, critique, ironique, sociale, (méta)littéraire…

Intrigue / histoire

* Quels éléments retient la critique pour proposer un résumé de l’histoire ?

  • (a) Camus formule un résumé à partir du titre du roman et, par le fait même, à partir du personnage - ou, plutôt, de son absence : « Absences du Capitaine Cook […], comme son titre honnête nous en avertit, ne parle pour ainsi dire pas du Capitaine Cook » (73). Ce bref résumé est livré non pas en début d'article, qui prend soin de mettre en place le contexte théorique autour de la notion de « banalité », mais à tout le moins en début d'analyse du roman.
  • (a) Ailleurs, Camus ne résume tant pas les faits de l’histoire qu'elle se contente de les caractériser, en parlant de « la banalité des situations et des événements auxquels il [Chevillard] confronte son protagoniste » (75). Le 31e chapitre des Absences contient un « proliférant inventaire des situations banales auxquelles l'humanité médiocre est régulièrement confrontée » (77). Par ces situations banales, Camus fait notamment référence aux « promenades répétitives » du personnage d’Absences, à partir desquelles Chevillard fabrique « sa propre fiction » (75). L'histoire - de même que la narration, on le verra - semble ainsi se construire à partir de l' « accumulation » de « répétition[s] » (78).
  • (a) Pour Oreille rouge, Camus ne livre pas un résumé ; elle se contente de mentionner que le livre fait « un sort exemplaire tant à la figure de l'écrivain qu'à celle de l'aventurier, en envoyant son héros pusillanime écrire en Afrique. Idées reçus et clichés engendrant l'inadaptation maladive, ce sont autant de travers que débusque avec humour le récit des péripéties de celui qui s'attire le surnom d'Oreille rouge » (76).
  • (b) De façon plus générale, Camus définit le récit comme « toujours contraint de choisir entre les possibles qui s'offrent à lui » (83), avec comme résultat des « virtualités non développées » (83). Le vaillant petit tailleur porte justement une attention à ces virtualités non développées, où « il ne s'agit pas seulement d'envisager ce qu'il adviendrait du conte si la marchande de marmelade empruntait un autre chemin ou si le petit tailleur lui claquait la porte au nez, mais encore de considérer les causes des actions relatées, tout autant que leurs conséquences secondaires, c'est-à-dire de remotiver toutes les actions et tous les enchaînements narratifs tus par le texte » (84).

* Comment réagit-elle au traitement de l’histoire chez Chevillard ?

* De ces informations, quelle conception de l’intrigue / histoire est véhiculée par la critique ?

  • Deux postures un peu contradictoires me semblent cohabiter dans cet article, l'une (a) qui, se tenant très près de l'oeuvre de Chevillard, se contente de décrire la constitution de l'histoire sans trahir aucun a priori théorique ; l'autre (b) qui, se tenant tout aussi près de l'oeuvre de Chevillard, sous-tend une conception plus conventionnelle.
  • D'une part, donc, les éléments (a) consignés plus haut disent peu de choses de l'histoire et, partant, nous révèle peu de choses de la conception de l'intrigue cultivée par Camus - d'ailleurs, je parle d'intrigue et d'histoire, mais ce vocabulaire n'apparaît pour ainsi dire pas dans l'article. Tout au plus (à mon sens) peut-on évaluer ses observations à la lumière d'une conception conventionnelle de l'intrigue - laquelle, toutefois, est une balise « virtuelle » ; en aucun cas ne pourrait-on dire que la réflexion de Camus se déplie à partir de cet arrière-plan, du moins dans les exemples qu'elle cite. Par exemple, si Camus n'est pas dérangée par une histoire qui se construit à partir de l'accumulation de répétitions et de la saturation de stéréotypes, c'est dire qu'elle ne subordonne pas l'intrigue au principe du début-milieu-fin. De même, l'utilisation de l'expression « inventaire des situations banales » (77) laisse supposer une série de scènes qui défilent sans former une intrigue vectoralisée et forte. Mais c'est là, somme toute, la description de l'intrigue telle que Camus la saisit chez Chevillard, c'est-à-dire sans mise en perspective générale ; autrement dit, je ne suis pas capable de percevoir les a priori théoriques qui orientent sa lecture. Tout se passe comme si elle décrivait ce qui est, sans plus (mais quelque chose m'échappe peut-être).
  • D'autre part, l'élément (b) rapproche la notion d'histoire et celle de possible, le récit devant choisir parmi une variété de « virtualités » qui ne pourront pas toutes être développées. S'agissant du Vaillant petit tailleur, Camus précise que la reprise de ces virtualités non développées exige de (re)construire les liens de cause à effet entre les actions, signe que c'est ainsi que « doivent » s'organiser les faits d'une histoire. Rien de tel, pourtant, n'était « exigé » pour les Absences… ou pour Oreille rouge, comme si, pour Camus, chaque roman de Chevillard instituait sa propre logique des choses, et que c'est seulement à partir de celle-ci que la réflexion était menée.
  • En même temps, ce que Camus n'explicite pas, c'est que le stéréotype, le script, le scénario, sur le plan de l'intrigue, constitue « une séquence organisée d'actions routinières […] qui permet de comprendre comment des liens de causalité entre des propositions narratives peuvent être expliquées en recourant à des contenus sémantiques implicites » (Baroni, La tension narrative, 167). Si, donc, l'intrigue chez Chevillard est gouvernée par le stéréotype - ou la parodie de ce stéréotype -, c'est dire que le principe causal est au coeur de l'oeuvre et, par le fait même, dit quelque chose de la conception de l'intrigue chez Camus… (j'extrapole trop?!)

Narrateur / narration / discours

* Quels éléments retient la critique de la figure du narrateur et/ou de son discours ?

  • Deux éléments semblent davantage ressortir :
  • 1) La banalité, le lieu commun, la répétition comme base et comme moteur de la narration :
  • La narration se constitue par « un épuisement du lieu commun » (84).
  • « des clichés qui ponctuent le style du prosateur ou des motifs et des scénarios hypercodés qui régissent la narration » (75). À la base de la narration de l'oeuvre de Chevillard se situe ainsi le scénario stéréotypé.
  • La répétition constitue le moteur de la narration, s’accordant ainsi à la répétition des faits de l’histoire, eux-mêmes calqués sur la vie [d’où : narration calquée sur la vie] : « De la même manière que l’industrie utilise les promenades répétitives de Sylvain Honhon comme force motrice [Absences], Chevillard tire parti de ce programme qu’il dit gouverner nos existences pour fabriquer sa propre fiction, la force de l’itération fournissant l’énergie à sa prose, par l’exploitation des incidences du stéréotype et sa distorsion subséquente » (75).
  • Lorsque le lieu commun est de l'ordre du discours, celui-ci tend à s'auto-engendrer : « La narration chevillardienne n'en puise pas moins volontiers son impulsion dans les expressions idiomatiques et les métaphores lexicalisées » (78). Le texte se constitue ainsi « de l'exploration d'un “réservoir de clichés” que l'auteur, à défaut de pouvoir y échapper, travaille pour les transformer en “outils de perfection” [Camus cite Jourde]. Par là, on peut penser que Chevillard renoue avec la pratique du lieu commun comme catalogue d'arguments à la disposition du rhéteur : à défaut du monde, c'est la langue et plus particulièrement le stéréotype qui fournissent sa matière à l'écrivain conscient qu'il n'est pas le premier à en user » (79-80).
  • Le discours s'organise, chez Chevillard, sur la base de « stéréotypes de genre et [des] scénarios qui les régissent » (82), revisités et parodiés par l'écrivain.
  • 2) Les épisodes digressifs en marge de la narration :
  • La conjecture et les épisodes virtuels ne relèvent pas de la narration : le dispositif digressif à l'oeuvre dans Les absences, entre autres, « substitue dans un premier temps, sans qu'il n'y paraisse, le plan de la conjecture à celui de la narration, avant de restituer brusquement sa place à cette dernière, dynamitant la logique discursive du récit » (81).
  • En ce sens, Camus parle d'une logique du récit qui repose davantage sur des associations de mots que sur une relation de cause à effet sur le plan de l'intrigue : « Il s'agit là d'une logique illusoire et oublieuse, cultivant le faux raisonnement en omettant ce qui précède au fur et à mesure qu'elle progresse, se développant par association plutôt que par inférence » (82).
  • Par ailleurs, Camus relève deux discours identitaires dans Oreille rouge : celui de l'aventurier et celui de l'auteur, réunis dans la figure « d'écrivain-baroudeur » incarnée par le personnage d'Oreille rouge. (76)

* Comment réagit-elle au traitement de la figure du narrateur et/ou du discours chez Chevillard ?

* De ces informations, quelle conception du discours, dans son rapport au récit et/ou à l’histoire, est véhiculée par la critique ?

  • 1) Le discours partage avec l'histoire un même intérêt pour le lieu commun. Situer le stéréotype, une forme de script, à la base de la narration constitue une posture théorique plutôt commune ; Camus reconnaît d'ailleurs ses sources - Ruth Amossy, Jean-Louis Dufays et Eco (75).
  • 2) Les conjectures, les épisodes virtuels, ne relèvent pas de la narration - en fait, on peut se demander si Camus ne signifie pas simplement que la digression interrompt le fil de la trame narrative, mais son affirmation permet tout aussi bien de comprendre qu'elle considère que la conjecture n'est pas narrative (« [se] substitue dans un premier temps […] le plan de la conjecture à celui de la narration » (81)), ce qui revient à dire qu'elle ne serait que discursive. Si on retient l'hypothèse que la conjecture n'est pas narrative, c'est dire que la narration est régie par un principe fort de structuration, articulé, selon toute apparence, autour de la causalité et de la cohérence (la conjecture étant perçue comme une digression hors propos). Le discours tenu dans l'oeuvre de Chevillard n'est donc pas exclusivement narratif.
  • Cela dit, il ne semble pas moins que, en certaines occasions, Camus pose le discours comme moteur premier de la narration, c'est-à-dire que celle-ci ne s'organise non pas en fonction des inférences sur la suite des choses, mais en fonction des stéréotypes du langage et des associations de mots.
  • [tenter de se prononcer sur rapport discours, narration / histoire…… + tenter d'allonger les remarques précédentes.]

Digression

* Impact sur la progression de l'intrigue, sur la structure narrative ?

  • Camus reprend à Bessard-Banquy l'expression de « développements infictionnels et dilatoires » (80) pour aborder la question des « digressions conjecturales paralogiques » (80) dans l'oeuvre de Chevillard. Pour Camus, il s'agit là d'une stratégie pour « faire surgir l'inattendu du banal » (80), avec comme conséquence que les « historiettes impertinentes » (84), considérées comme des conjectures, opèrent une sortie de la narration (81). Le plan de la conjecture et celui de la narration sont ainsi posés en relation de concurrence.

* Réaction de la critique

Fragmentation

* Impact sur la progression de l’intrigue, sur la structure narrative, sur l’œuvre ?

* Réaction de la critique

Cohérence de l’ensemble

  • La posture critique de Camus conduit à supposer qu'elle situe le lieu commun - et sa subversion - à la base de la cohérence des textes de Chevillard. Présent sur tous les plans - le personnage, l'histoire, le discours -, il assure une certaine homogénéité.

Varia

  • (je le mets ici en attendant de lui trouver une place) « le banal n'est est pas moins la source de l'écriture, à laquelle il fournit matière, forme et impulsion. Intervenant au plan de l'inventio (idées reçues, schèmes, logiques et séquences stéréotypées fournissant sujet et matière au récit), de l'elocutio (laquelle s'élabore par le détournement et la revitalisation du cliché) et de la dispositio (genres, motifs et scénarios commandant tantôt la forme globale du texte qu'ils alimentent, tantôt le recours à la digression), le lieu commun apparaît comme le socle de la rhétorique chevillardienne » (84-85).
  • (à reformuler) On appréciera peut-être le paradoxe posé par l'oeuvre de Chevillard, qui réussit à transformer le connu (le stéréotype) en inconnu (en détournant le stéréotype) ; or, si je reviens à l'idée de Jouve, selon laquelle le lecteur a le réflexe de se raccrocher au connu - ce qui tend à se confirmer par Camus qui explore la notion de lieu commun -, Chevillard tente ainsi de saborder ce réflexe…

Stratégies rhétoriques à observer chez la critique

(Par rapport aux caractéristiques indiquées ci-dessus, mais aussi de façon générale ; ces stratégies tendent à trahir les limites des théories narratives dont fait usage la critique pour tenter de saisir l’œuvre de Chevillard) :

Usage de la métaphore

Citations de l’œuvre

* Reprises et citations de l’œuvre de Chevillard pour décrire celle-ci, dans un geste circulaire. Autrement dit, la critique utilise (ou transforme ?) l’œuvre de Chevillard comme matière théorique pour commenter l’œuvre.

Déclarations de l’écrivain

* Recours aux entrevues de l’écrivain pour appuyer ses idées – comme figure d’autorité ou pour d’autres usages qu’il faudrait identifier, le cas échéant.

  • Camus cite l’écrivain en entrevue pour situer et expliquer son usage du lieu commun combiné à sa recherche d’une grande incongruité formelle (74). À partir de cette déclaration, elle tire certaines conclusions sur la pratique du banal chez Chevillard, lesquelles orientent ensuite sa réflexion.

Comparaisons / rapprochements intertextuel(le)s

* Lesquel(le)s ? Vérifier si ces rapprochements intertextuels sont énoncés faute de pouvoir rendre compte de l’œuvre (incapable de décrire celle-ci, la critique se résout à comparer pour donner au moins « une idée » de l’œuvre). Vérifier si ces rapprochements sont seulement énoncés ou expliqués.

  • Camus rapproche Chevillard de Flaubert, sur la base de cet usage excessif du stéréotype (84).
  • Filiation moderne : « Par le détournement du poncif, Chevillard prend son lecteur par surprise et s'inscrit bel et bien dans la mouvance de cette littérature moderne qui fait de la nouveauté un gage de réussite » (85).

Vocabulaire approximatif

* Étrange, singulier, bizarre, incongru, déroutant, insaisissable : les qualificatifs passe-partout qui empêchent d’avoir à décrire l’œuvre.

Varia

ranx/les_lieux_communs_d_eric_chevillard._une_rhetorique_anti-mimetique.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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