Le narrateur, qui porte le nom de l'auteur, est un écrivain qui tente désespérément d'écrire un roman et dont le résultat serait le livre que nous tenons entre nos mains (mise en abyme ou autofiction?). Or, peu d'actions viennent ponctuer le roman qui serait plutôt « une réflexion sur le rien », « une mise en scène du rien ». (//Lettres québécoises//, n° 119 (2005), http://id.erudit.org/iderudit/37128ac) Une des //activités// favorites du narrateur consiste d'ailleurs à //faire l'épave// au bord de la mer, à l'endroit où viennent se briser les vagues, pouvant ainsi sentir la vie, le chaos de l'eau et de la terre qui se rencontrent sans même avoir à bouger le petit doigt. Qui plus est, le motif de la vague rappelle la vision de l'écriture du narrateur qui serait « un mouvement de va-et-vient répété, de plus en plus rapide, [où] le récit va dégouliner peu à peu sur la feuille blanche ». La fin du roman accentue encore cette idée de vide, du //rien//, alors que le narrateur affirme, après avoir rendu le manuscrit du texte que nous lisons : « Maintenant que l'impossible a été fait, je pourrai peut-être commencer à écrire quelque chose » (p. 134), comme si ce texte ne représentait //rien//. | Le narrateur, qui porte le nom de l'auteur, est un écrivain qui tente désespérément d'écrire un roman et dont le résultat serait le livre que nous tenons entre nos mains (mise en abyme ou autofiction?). Or, peu d'actions viennent ponctuer le roman qui serait plutôt « une réflexion sur le rien », « une mise en scène du rien ». (//Lettres québécoises//, n° 119 (2005), http://id.erudit.org/iderudit/37128ac) Une des //activités// favorites du narrateur consiste d'ailleurs à //faire l'épave// au bord de la mer, à l'endroit où viennent se briser les vagues, pouvant ainsi sentir la vie, le chaos de l'eau et de la terre qui se rencontrent sans même avoir à bouger le petit doigt. Qui plus est, le motif de la vague rappelle la vision de l'écriture du narrateur qui serait « un mouvement de va-et-vient répété, de plus en plus rapide, [où] le récit va dégouliner peu à peu sur la feuille blanche ». La fin du roman accentue encore cette idée de vide, du //rien//, alors que le narrateur affirme, après avoir rendu le manuscrit du texte que nous lisons : « Maintenant que l'impossible a été fait, je pourrai peut-être commencer à écrire quelque chose » (p. 134), comme si le texte qui vient d'être composé ne représentait //rien//. |