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ranx:l_œuvre_du_temps

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 Dans le sixième chapitre, Baroni s’intéresse plutôt à la notion de genre : en prenant les œuvres de Borges comme exemple, il observe les propriétés dynamiques de la notion       « pour éviter de retomber dans l’illusion pétrifiante des typologies génériques. » (p. 28) Dans le sixième chapitre, Baroni s’intéresse plutôt à la notion de genre : en prenant les œuvres de Borges comme exemple, il observe les propriétés dynamiques de la notion       « pour éviter de retomber dans l’illusion pétrifiante des typologies génériques. » (p. 28)
 Le chapitre suivant interroge le registre de la fictionnalité et la référentialité de la fiction: quelles sont les conditions qui rendent possibles la tromperie ludique? En se basant sur « La forme de l’épée » de Borges, Baroni montre que « le mensonge fictionnel n’est possible que dans la mesure où l’on peut confronter cet acte de langage à une trace ou un indice qui débordent le cadre du discours qui l’énonce ». Dans la continuité de l’essai précédant, le chapitre huit interroge les récits de vie, c’est-à-dire la fidélité du récit factuel. Selon Baroni, l’arbitraire qui marque ces récits serait contournable si l’on tient compte que la production narrative est la réponse à un affect et vise donc à produire un effet. Le chapitre suivant interroge le registre de la fictionnalité et la référentialité de la fiction: quelles sont les conditions qui rendent possibles la tromperie ludique? En se basant sur « La forme de l’épée » de Borges, Baroni montre que « le mensonge fictionnel n’est possible que dans la mesure où l’on peut confronter cet acte de langage à une trace ou un indice qui débordent le cadre du discours qui l’énonce ». Dans la continuité de l’essai précédant, le chapitre huit interroge les récits de vie, c’est-à-dire la fidélité du récit factuel. Selon Baroni, l’arbitraire qui marque ces récits serait contournable si l’on tient compte que la production narrative est la réponse à un affect et vise donc à produire un effet.
-Un entretien avec Frank Wagner sur les arrière-plans méthodologique, génétique et épistémologique de La tension narrative clôt l’ouvrage.+Un entretien avec Frank Wagner sur les arrière-plans méthodologique, génétique et épistémologique de //La tension narrative// clôt l’ouvrage.
  
 ==Définitions pour récit / narrativité / autres termes centraux== ==Définitions pour récit / narrativité / autres termes centraux==
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 +Les définitions qu'il accorde aux termes « récit », « intrigue » et « narrativité » sont tirées de //[[ranx:tension_narrative|La tension narrative]]//.
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 +Intrigue : « La présence d'une intrigue se manifeste par une tension ressentie dans l'actualisation du récit, tension qui prend la forme du suspense ou de la curiosité orientant l'interprétation vers un dénouement incertain et potentiellement surprenant. (p.10)
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 +Dans cette conception de l'intrigue et du récit, la narrativité est un ensemble de règles d'usage coordonnant le jeu entre l'intrigant et l'intrigué, une « communication en constants glissements et déphasages [mettant] en lumière la réversibilité des règles ou des codes plutôt que leur caractère normatif » (p. 11)
  
  
 ==Fonctions attribuées au récit== ==Fonctions attribuées au récit==
  
-Selon Baroni, la forme et la fonction des récits sont indissociables. Ainsi un genre narratif essentiellement factuel aurait une fonction configurante (c’est-à-dire rendre les évènements intelligibles) marquée par la concordance tandis qu’un genre narratif fictionnel remplirait une fonction intrigante en exploitant sciemment la discordance. Comme l'indique le titre de son ouvrage, Baroni étudie tout particulièrement le rôle de la narration et du récit dans la configuration du temps : une narrativité « naturelle » pousserait l'humain à faire un récit de tout évènement auquel il participe. L'une des principales fonctions du récit, factuel ou fictionnel, est donc de rendre leur temporalité aux évènements passés grâce, en grande partie, à la mise en intrigue.+Selon Baroni, la forme et la fonction des récits sont indissociables. Ainsi un genre narratif essentiellement factuel aurait une fonction configurante (c’est-à-dire rendre les évènements intelligibles) marquée par la concordance tandis qu’un genre narratif fictionnel remplirait une fonction intrigante en exploitant sciemment la discordance. Comme l'indique le titre de son ouvrage, Baroni étudie tout particulièrement le rôle de la narration et du récit dans la configuration du temps : une narrativité « naturelle », antérieure à sa forme discursive, ferait en sorte que les expériences seraient perçues et vécues comme des narrations. L'une des principales fonctions du récit, factuel ou fictionnel, est donc de rendre leur temporalité aux évènements passés grâce, en grande partie, à la mise en intrigue.
  
  
ranx/l_œuvre_du_temps.1281626691.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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