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ranx:ecrire_l_enigme

Christelle Reggiani et Bernard Magné [dir.], Écrire l’énigme, Paris, PUPS, 2007.

Objet de la démonstration

Prenant comme point de départ la réflexion de Mallarmé sur l'opacité de la littérature « moderne », Écrire l'énigme a comme objectif principal d'étudier les liens entre l'énigme et la forme des œuvres littéraires : « Qu’il s’agisse de stratégie ou de tactique, on voit que l’obscurité rhétorique est en tout cas une affaire de choix, pragmatiquement déterminé : recours à un registre stylistique donné, parmi d’autres possibles, ou élection d’un régime discursif globalement caractérisé par une réticence informationnelle. C’est dire que, en s’inscrivant dans ce champ rhétorique, ce volume, de façon délibérée, n’aborde pas frontalement la question fondamentale, au sens où elle porte sur la définition même des concepts en cause, de l’« énigmacité » de la littérature – à quelles conditions historiques l’énigme pourrait-elle définir la littérarité ? – pour restreindre, en revanche, sa perspective à un objet précisément circonscrit : la manière dont la littérature « moderne » choisit, le cas échéant, de donner forme à une énigme qui tient alors volontiers le discours, plus familier, du secret. » (p.12)

Les essais sont regroupés en cinq parties. La première traite de l'historicité de l'hermétisme dans la littérature et pose des repères chronologiques afin d'en faire un phénomène historique déterminé. Les deux sections suivantes sont consacrées à l'analyse des œuvres de Georges Perec et de Jacques Roubaud et révèlent l'importance de l'énigme dans leurs poétiques respectives. La troisième partie aborde le mystère dans les lettres contemporaines, c'est-à-dire dans les oeuvres de Duras, Modiano et Ollier. Finalement, un dernier chapitre plus théorique se consacre au questionnement pragmatique : ontologie de l'énigme, rhétoriques de la lecture, piège de l'écriture à contrainte, enjeux herméneutiques des métaphores ludiques, etc.

Définitions pour récit / narrativité / autres termes centraux

Concentrés sur la définition de l'énigme, les auteurs ne redéfinissent pas de notions en lien avec le récit ou la narrativité. On fait toutefois la distinction entre « mystère », « secret » et « énigme » : « On opposera ainsi le mystère, qui dénote un certain type de réception, caractérisée par l’obscurité, voir l’opacité (qu’on les suppose ou non provisoires, à l'énigme et au secret, alors considérés ensemble dans la mesure où tous deux permettent de distinguer (dans le domaine verbal) une classe déterminée d’énoncés, mobilisant, quelle qu’en soit la forme concrète, la catégorie du non-dit. On isolera ensuite, au sein des énoncés susceptibles d'être qualifiés de mystérieux, le secret, qui ressortit spécifiquement au for privé –et présente, de ce fait, un intérêt pragmatique singulier- ainsi opposé à l’énigme au même titre que la marque, indice subjectif, se distingue de la forme, supposée largement partageable.» (p. 13)

Fonctions attribuées au récit

Bien qu'elle ne soit pas expliquée, la fonction du récit, ou plus largement de l’œuvre littéraire, semble être de véhiculer un discours intime, une énigme qui doit être résolue par la lecture. On ne s'attarde toutefois pas sur cette question.

Approche du récit

Étant un collectif, l'ouvrage regroupe différentes approches: analyses génétiques, poétiques, mais le plus souvent pragmatiques.

ranx/ecrire_l_enigme.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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