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I- MÉTADONNÉES ET PARATEXTE

Auteur : Nicolas Charette

Titre : Chambres noires

Éditeur : Boréal

Collection :

Année : 2012

Éditions ultérieures :

Désignation générique : Roman

Cote : 2.5

Quatrième de couverture :

« Photographe de son métier, Victor préfère considérer le monde à travers l’objectif d’un de ses Leica. Il arrive parfois que la soif le force à sortir de chez lui. Dans la rue, il trouve d’autres êtres qui semblent partager cette soif qui le taraude, mais il ne reconnaît plus le visage que lui renvoient les vitrines des magasins. Et, de plus en plus, il est fasciné par ce fusil que lui a donné un de ses amis et dont il rêve de tronquer le canon.

Dans ce premier roman, Nicolas Charette traduit dans une langue d’une prenante sobriété l’envers du réel, l’horreur qui se cache derrière les décors les plus familiers. Qu’il soit provoqué par l’alcool ou la drogue, ou simplement par les faux-semblants du monde qui nous entoure, le malaise qu’il décrit nous saisit à la gorge pour ne plus nous quitter.»

II- CONTENU GÉNÉRAL
Résumé de l’œuvre :

Le personnage-narrateur est alcoolique et se drogue régulièrement. IL s'ennuie de Nina, à qui il s'adresse en écrivant. Sa rechute dans l'alcool le pousse à délaisser son travail de photographe et lui fait perdre le contrôle de ses actes. À la toute fin du récit, après avoir souvent réagi de façon irrationnelle, il choisit de se rendre à Berlin, là où il a fréquenté Nina par le passé.

Thème(s) :

L'alcoolisme, drogue, perte du contrôle de soi

III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION
Explication (intuitive mais argumentée) du choix :

La plupart du temps, le personnage ne contrôle pas son action. L'alcool et la drogue induisent une rupture entre lui et le monde, tant sur le plan interprétatif qu'actionnel.

Appréciation globale :

Je n'ai pas beaucoup apprécié ce roman. Je crois que le personnage est en rupture, mais cette rupture est strictement due à ce qu'il nomme sa maladie, c'est-à-dire son alcoolisme, ou à l'influence des drogues qu'il consomme. Par conséquent, ce roman a probablement sa place dans le projet, mais est loin d'être le plus intéressant.

IV – TYPE DE RUPTURE
Validation du cas au point de vue de la rupture :
a) actionnelle : remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc.
b) interprétative : difficulté/incapacité à donner sens au monde (à une partie du monde) de façon cohérente et/ou conforme à certaines normes interprétatives; énigmaticité et/ou illisibilité du monde; caducité ou excentricité interprétative; etc.

a) rupture actionnelle : IL n'y a pas d'intrigue à proprement parler; le personnage n'a pas de but. Il boit et se drogue par habitude. La majorité de ses actions, sous l'influence de l'alcool ou de la drogue, sont commises sans préméditation, sans but qui les sous-tendent. Il agit de façon impulsive selon l'instant, sans réfléchir aux conséquences, sans pouvoir se contrôler, comme s'il était quelqu'un d'autre, ou que quelqu'un d'autre agissait à sa place. C'est plus fort que lui et il ne sait plus qui il est. Parfois, il ne se rappelle même plus qu'il a posé telle ou telle action, comme lorsqu'il reçoit des cartouches par le poste et n'a aucun souvenir de les avoir commandées. Pour le lecteur, il donne l'impression d'être une bombe à retardement, toujours susceptible de faire quelque chose de dangereux ou de condamnable, seulement parce qu'il ne se sent pas bien ou n'a pas toute sa tête. Sans compter qu'il est fasciné par un fusil, dont il imagine souvent se servir et qu'il prend parfois avec lui, mais sans savoir comment ni sur qui/quoi il pourrait s'en servir.

b) rupture interprétative : La perspective du personnage est faussée par ce qu'il consomme. Soit il sent et interprète les choses de façon distordue, soit il ne sent rien du tout. IL interprète tout selon ses propres “bêtes noires”.

V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES
Validation du cas au point de vue narratif/poétique (voix, fiabilité du narrateur, registres fictionnels, temporels, type de configuration narrative, etc.)

Narration autodiégétique non fiable. Le personnage-narrateur s'adresse à quelqu'un, raconte ce qu'il vit parfois au passé, parfois au présent. Le Roman est faiblement configuré, comprend plusieurs élipses et analepses. Il n'y a pas de division en chapitres, seulement de petites étoiles qui fractionnent le texte.

ranx/cha_bres_noires.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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