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Poulain, Martine (ed.), Littérature contemporaine en bibliothèque, Paris, Cercle de la Librairie, 2000.

André, M.-O., « La littérature française contemporaine : un panorama », p. 31-48.

En 1983, la décision d’arrêter la publication de Tel Quel coïncide, sur un plan général, avec la crise des idéologies, le reflux des discours théoriques et l’épuisement créatif de la littérature textuelle, autoréflexive et parfois illisible. La période qui s’ouvre, marquée par les trois retours - au récit, au sujet au réel - est caractérisée par la notion de « post-modernisme ».

La Nouvelle fiction : Les écrivains de la Nouvelle fiction (Frédérick Tristan, Marc Petit, Georges-Oliveir Châteaureynaud, Hubert Haddad, François Coupry, Jean Lévi, Patrick Carré) « ont en commun de revendiquer haut et fort le droit à la fiction et les droits de la fiction comme mode original de connaissance. […] Mettant au service du récit une vaste érudtion et une parfaite connaissance des multiples ressources du romanesque, ces écrivains élaborent des fictions au rythme souvent débridé, pleines de surprises et de faux-semblants qui conduisent le lecteur aux frontières du réel, du fantastique et de la fable. » (p. 32)

Récit assumé : Sylvie Germain, par exemple, oreinte le récit vers le mythe en couplant la forme relativement traditionnelle du récit avec une grande créativité métaphorique. (p. 32)

Le récit retrouvé : (Quignard, Nadaud) Au sein des romans « lettrés et raffinés », « à la forme classique », « se trouvent les interrogations et les inquiétudes de la modernité : fragilité du sens, menace de défection de la mémoire ou du langage confèrent à l’oeuvre sa tonalité propre, teintée d’une mélancolie qui vient nourrir une méditation récurrente sur les origines et sur l’enfance. » (p. 33)

Jeux oulipiens : Marcel Benabou et Jacques Roubaud continuent dans la tradition de contraintes perequienne.

Le récit virtuose : (Jean Echenoz, Éric Laurrent) Capacité à jouer avec le résevoir de codes narratifs. « Les jeux avec ces codes et ce répertoire sont multiples : distorsion des règles narratives qui assurent au récit sa crédibilité par un jeu permanent entre le trop et le trop peu ; stases descriptives et digressions récurrentes ; désinvolture et arbitraire dans l’enchaînement des épisodes et des chapitres ; instabilité voulue du mode et de la voix […] ; ruptures de ton et de rythme, ironie et parodie […] » (p. 35)

L’autobiographie des Nouveaux Romanciers (Duras, Sarraute, Robbe-Grillet)

Autofiction et exhibition de soi : Doubrovsky, Guibert, Angot,

Biographies imaginaires : (Michon, Macé) « La quête d’identité propre à la demarche autobiographique s’y articule à une réflexion sur l’écriture ressortissant pour sa part de l’essai littéraire, et la question de la filiation s’y pose tant sur le mode personnel que littéraire. » (p. 37)

Identités et filiations : Bergounioux, R. Millet, Rouaud.

Le biographique et/ou le social : Ernaux

Le réel en ses marges : Bon, Annie Saumont, Serena. « Plutôt que de dire le réel lui-même, il s’est agi de dire la réalité refractée dans la souffrance morale, sociale qu’elle fait naître, et ce grâce au travail de l’écriture qui a pour souci constant de donner voix aux personnages de paumés, marginaux ou laissés-pour-compte. » (p. 40)

Angoisses existentielles et malaises générationnels : Marie Desplechin, Houellebecq, Éric Holder. « La crise est aussi celle d’une génération de trentenaires apparemment intégrés sur le plan social et professionel mais en proie au malaise. Solitude, impasse de la relation avec l’autre, vanité du jeu social, désarroi intérieur et découragement se disent ainsi, à demi-mot et non sans quelque humour, dans les textes. » (p. 40-41)

L’inuiétante étrangeté du monde : N’Diaye, Volodine.

Le récit exténué : Toussaint, Oster, Gailly, Chevillard. Minimalistes, impassibles. Pratique ludique qui utilise les instruments narratifs tout en jouant et en s’en jouant.

Esthétique du fragment : Quignard

Du spirituel dans le (presque) rien : Bobin

Petites morales pour temps incertains : Delerm

d’autres écrivains mentionnés : Daniel Pennac, Sollers, des Forêts, Simon, Régine Detambel, Denis Lachaud, Arnaud Catherine, Laurent Mauvignier, Tanguy Viel

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