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ranx:somnolences [2012/09/24 12:12] – myriam | ranx:somnolences [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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== Personnage(s) en rupture : Alice == | == Personnage(s) en rupture : Alice == |
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La narratrice se sent isolée du monde et fait tout ce qui est en son pouvoir pour conserver cette distance; elle ne laisse pas ces émotions prendre le dessus sur elle et ne laisse pénétrer aucune histoire extérieure dans sa tête. Elle n'a prise ni sur le monde ni sur elle-même ; ses pensées et ses gestes ne s'accordent pas. Dans un chapitre (« La maudite machine », p. 75-79), elle rêve même qu'un homme jouant à la console prend possession d'elle. Elle est réduite à un personnage de jeu vidéo. La vision d'Alice sur le monde, son travail, les gens qui l'entourent, etc. est très négatif.Elle relate essentiellement les moments désagréables de ses journées. | La narratrice se sent isolée du monde et fait tout ce qui est en son pouvoir pour conserver cette distance; elle ne laisse pas ces émotions prendre le dessus sur elle et ne laisse pénétrer aucune histoire extérieure dans sa tête. Elle n'a prise ni sur le monde ni sur elle-même ; ses pensées et ses gestes ne s'accordent pas. Dans un chapitre (« La maudite machine », p. 75-79), elle rêve même qu'un homme jouant à la console prend possession d'elle. Elle est alors réduite à un personnage de jeu vidéo. Sa vision du monde, du travail, des gens qui l'entourent, etc. est très négative.Elle relate essentiellement les moments désagréables de ses journées. |
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Le fait qu'elle travaille avec des enfants autistes est paradoxal. On ne comprend pas pourquoi quelqu'un qui cherche à s'isoler voudrait d'un travail aussi exigeant, qui implique d'établir des relations avec des individus difficiles d'accès... | Le fait qu'elle travaille avec des enfants autistes est paradoxal. On ne comprend pas pourquoi quelqu'un qui cherche à s'isoler voudrait d'un travail aussi exigeant, qui implique d'établir des relations avec des individus difficiles d'accès... |
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Durant la majeure partie du roman, Alice s'identifie à l'épinette noire qui pousse au creux des parois rocheuses dans le Nord, isolée, et qui se nourrit avec si peu. Après la mort de Clara,la voix de fillette la hante. Rongée par ce qui ressemble à du remords, elle entreprend un voyage dans le Nord qui ouvre ses horizons. L'épilogue reprend le début d'Alice au pays des merveilles, au moment où Alice est assise dans un arbre. Dans le roman, cet arbre est une épinette dont Alice veut s'éloigner. On peut comprendre que le roman raconte le parcours de la narratrice vers une ouverture au monde.. | Durant la majeure partie du roman, Alice s'identifie à l'épinette noire qui pousse au creux des parois rocheuses dans le Nord, isolée, et qui se nourrit avec très peu. Après la mort de Clara,la voix de fillette la hante. Rongée par ce qui ressemble à du remords, elle entreprend un voyage dans le Nord qui ouvre ses horizons. L'épilogue reprend le début d'Alice au pays des merveilles, au moment où Alice est assise dans un arbre. Dans le roman, cet arbre est une épinette dont Alice veut s'éloigner. On peut comprendre que le roman raconte le parcours de la narratrice vers une ouverture au monde.. |
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p. 24 : « Une émotion, ça me fait penser à un grand bol au fond duquel il y aurait plein de vers de terre qui grouillent et qui s'empilent les uns par-dessus les autres pour survivre. Ouach! c'est dégueulasse, et ça ne me donne rien de plus que de la fragilité. [...]Je ressemble à un ancien cellophane qui n'adhère plus à la surface du monde. J'installe de constantes doses d'écart entre moi le reste. Et le reste, c'est ce qui reste sans moi.» | p. 24 : « Une émotion, ça me fait penser à un grand bol au fond duquel il y aurait plein de vers de terre qui grouillent et qui s'empilent les uns par-dessus les autres pour survivre. Ouach! c'est dégueulasse, et ça ne me donne rien de plus que de la fragilité. [...]Je ressemble à un ancien cellophane qui n'adhère plus à la surface du monde. J'installe de constantes doses d'écart entre moi le reste. Et le reste, c'est ce qui reste sans moi.» |
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| p. 67 : « Lorsque je me réveille, c'est toujours pareil, mes yeux s'ouvrent très grands pour regarder au loin le plus loin possible; il y a le ciel, des nuages, il y a surtout un horizon. Avides, mes yeux se projettent au-delà de cette mince ligne. [...] L'horizon est dorénavant bien en deçà de mes attentes. Mon regard s'éteint, il se vide. Je me laisse aller vers cette gravité qui semble être l'unique moi. [...] [Mes paupières]réinscriront la même lassitude; mes yeux, mi-clos mi-ouverts, pendant toute la journée, demeureront incapables de reconnaître ce qui se trouve devant moi. » |