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ranx:le_jour_des_corneilles [2013/02/08 11:55] – gabrielle | ranx:le_jour_des_corneilles [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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Résumé de l’œuvre : | Résumé de l’œuvre : |
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Thème(s) : L’amour, le langage, le sens de la vie, la violence | Ce roman se veut le témoignage d'un homme devant un tribunal. Il raconte son histoire et sa réflexion l'ayant mené au meurtre de son père. La mère du narrateur est morte en lui donnant naissance, dans une cabane bâtie en forêt par son mari, loin de toute civilisation. Le père, déjà profondément troublé par la mort de ses propre parents, se met alors à halluciner des gens qui lui font poser des actes incompréhensibles et d'une grande violence à l'égard de son fils. Vivant ainsi, seul avec son père, en ermite, le narrateur subit ces épreuves sans trop se poser de question, puisque cette vie est tout ce qu'il a jamais connu. Il voit aussi des fantômes, dont celui de sa mère, ce qui trouble d'autant plus le père, qui est terrifié par la mort. Les deux hommes ont leur propre croyance, ils prient la déesse Lune et le père lit dans les étoiles. À la suite d'un accident, le narrateur se voit obligé d'aller au village le plus près pour trouver un docteur pour aider son père. Le court séjour des deux hommes au village suffit pour que le narrateur apprenne qu'il a un nom, il est le fils Courge, qu'il est incapable de communiquer adéquatement avec les gens, car ses connaissances langagières sont très limitées, et qu'il peut éprouver un sentiment amoureux. En effet, le contact avec une femme, Manon, qui l'aide à se nettoyer, lui fait découvrir ce sentiment jusqu'alors inconnu. De retour dans le bois, son amour pour Manon l'attire vers la ville et déclenche une réflexion sur le sens de sa vie et sur la signification des sentiments. Il se demande si son père l'aime et se questionne sur l'endroit dans le corps où se logent les sentiments. Incapable de recevoir de réponses de son père devenant de plus en plus violent, le narrateur en vient à le tuer et à le dépecer dans l'intention de trouver où se cache ses sentiments. Le lendemain, il est trouvé couvert de sang par un villageois. En prison, on lui apprend le langage, ce qui lui permet de témoigner de son histoire. |
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| Thème(s) : L’amour, le langage, la mort, le sens de la vie, la violence |
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III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION | III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION |
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Explication (intuitive mais argumentée) du choix : Le narrateur ne connait que ce que son père, déconnecté et retiré du monde, lui a appris. Son interprétation de celui-ci est donc modulée par la névrose et la rancœur du père violent et solitaire. Bien que l’histoire en tant que telle soit racontée de façon traditionnelle, c'est-à-dire en ordre chronologique et sans particularités structurelles, la poétique du discours me paraît grandement influencée par la rupture du narrateur. Il emploie et mélange, en effet, des termes archaïques, des néologismes et des régionalismes. Il utilise «esgourdes» (p. 101) pour qualifier ses oreilles, son «casque» (p. 7) pour sa tête, il parle de «pétulante sensibleté» (p. 91) et affirme que les gens «pleuroyaient» (p. 91). Les tournures de phrases et certaines expressions sont également témoins du déphasage du narrateur, qui n’est «instruit de vocabulaire» qu’à la fin de l’histoire et qui fait donc usage de certains mots pour la première fois. La poétique du discours du narrateur et son regard décalé par rapport au monde m’ont paru assez intéressants pour que l’œuvre soit étudiée. | Explication (intuitive mais argumentée) du choix : Le narrateur ne connait que ce que son père, déconnecté et retiré du monde, lui a appris. Son interprétation du monde est donc modulée par la névrose et la rancœur du père violent et solitaire. Bien que l’histoire en tant que telle soit racontée de façon traditionnelle, c'est-à-dire en ordre chronologique et sans particularités structurelles, la poétique du discours me paraît grandement influencée par la rupture du narrateur. Il emploie et mélange, en effet, des termes archaïques, des néologismes et des régionalismes. Il utilise «esgourdes» (p. 101) pour qualifier ses oreilles, son «casque» (p. 7) pour sa tête, il parle de «pétulante sensibleté» (p. 91) et affirme que les gens «pleuroyaient» (p. 91). Les tournures de phrases et certaines expressions sont également témoins du déphasage du narrateur, qui n’est «instruit de vocabulaire» qu’à la fin de l’histoire et qui fait donc usage de certains mots pour la première fois. La poétique du discours du narrateur et son regard décalé par rapport au monde m’ont paru assez intéressants pour que l’œuvre soit étudiée. |
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Appréciation globale : : Ce roman me faisait beaucoup penser à //La petite fille qui aimait trop les allumettes// de Gaëtan Soucy. Après une rapide vérification de la réception critique de l’œuvre, mon sentiment de ressemblance a été confirmé, puisque plusieurs critiques qualifiaient //Le jour des corneilles// de pastiche de l’œuvre de Soucy. | Appréciation globale : : Ce roman me faisait beaucoup penser à //La petite fille qui aimait trop les allumettes// de Gaëtan Soucy. Après une rapide vérification de la réception critique de l’œuvre, mon sentiment de ressemblance a été confirmé, puisque plusieurs critiques qualifiaient //Le jour des corneilles// de pastiche de l’œuvre de Soucy. |