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ranx:le_grand_roman_de_flemmar
I- MÉTADONNÉES ET PARATEXTE

Auteur : Fabien Ménar

Titre : Le Grand Roman de Flemmar

Éditeur : Québec Amérique

Collection :

Année : 2001

Éditions ultérieures :

Désignation générique : Roman

Cote : 3

Quatrième de couverture :

« C'est l'histoire drolatique d'un dénommé Lheureux, un médiocre professeur de littérature appelé plus souvent Flemmar, de ce mot argotique qui a curieusement perdu ici son “d” final. Cette perte annonce un peu la série de disparitions bizarroïdes qui changeront sa vie en cauchemar. Tout a commencé un dimanche, lorsque Flemmar a eu la révélation de sa vocation d'écrivain, une illumination à la manière de Rousseau, l'auteur des Confessions. Depuis, il rêve d'écrire l'oeuvre définitive qui lui assurerait au moins un passage télé. Flemmar va découvrir, bien malgré lui, qu'il y a des envies de gloire qu'il faut payer au prix fort.»

II- CONTENU GÉNÉRAL
Résumé de l’œuvre :

Le jour où il attrape une tasse de café au vol, Flemmar a une révélation : il est un écrivain. À partir de ce moment, il consacre toute son énergie à écrire, en buvant du café alors qu'il n'aime même pas ça. Cependant, plus d'un an passe sans qu'il ait écrit la moindre ligne. Il néglige sa famille et son travail. Alors que son jeune collègue parvient à publier un roman qui connaît un bon succès, il devient quant à lui, en tant que professeur médiocre, la risée de tous. Sa vie va si mal qu'il envisage même le suicide. Pour couronner le tout, des choses disparaissent autour de lui : sa tasse à café d'abord, puis les 2000 livres de sa bibliothèque, puis tous les stylos de la maison, puis son bureau (la pièce dans laquelle il tente d'écrire) en entier, puis l'existence de son poète favori, Virgile, puis plusieurs personnes de son entourage. Face à ces dernières disparitions qui le place sous les soupçons de la police, Flemmar est arrêté. Lors de l'interrogatoire, il a toutefois une autre révélation : il n'a pas besoin d'écrire puisque, par tout ce qui lui arrive, il est en fait lui-même une oeuvre d'art! Tous ses maux sont donc enfin résolus…

Thème(s) :
III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION
Explication (intuitive mais argumentée) du choix :

J'ai beaucoup hésité à insérer ce roman dans notre sélection. Nous avons peut-être bien affaire à un personnage déconnecté, mais il y a résolution à la fin… Voilà pourquoi je l'ai classé 3 seulement.

Appréciation globale :

Roman qui n'a rien d'extraordinaire, qui n'apporte pas grand-chose, mais qui au moins se lit sans grande douleur.

IV – TYPE DE RUPTURE
Validation du cas au point de vue de la rupture :
a) actionnelle : remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc.
b) interprétative : difficulté/incapacité à donner sens au monde (à une partie du monde) de façon cohérente et/ou conforme à certaines normes interprétatives; énigmaticité et/ou illisibilité du monde; caducité ou excentricité interprétative; etc.

a) rupture actionnelle : La révélation de Flemmar, qui, a un âge avancé, se croit soudainement écrivain, même s'il n'a jamais pu écrire une ligne, n'a aucune logique. Il est prêt à tout abandonné, à tout subir, pour réussir à écrire. Il ne parvient à rien, n'a le contrôle sur rien de ce qui se passe autour de lui. La croyance en son statut d'écrivain est, à elle seule, la source de sa déconnexion et de ses malheurs.

b) rupture interprétative : Rien de spécial à signaler, si ce n'est que Flemmar a du mal à comprendre les étranges disparitions dont il est témoin, alors que tous les autres s'en fichent et les acceptent comme si elles étaient plausibles ou, du moins, sans importance. On pourrait dire également que la dernière révélation de Flemmar, celle d'être lui-même une oeuvre d'art, est la résultat de réflexions discutables et s'avère plutôt excentrique.

V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES
Validation du cas au point de vue narratif/poétique (voix, fiabilité du narrateur, registres fictionnels, temporels, type de configuration narrative, etc.)

Narration à la troisième personne du singulier (ce qui est rare dans notre corpus; c'est la première fois, dans le cadre de notre recherche, que j'ai affaire à un roman qui n'est pas autodiégétique).

Ce roman est divisé en plusieurs chapitres et se conclue par un épilogue, celui-ci relatant une autre version de ce moment clé où Flemmar attrape la tasse de café. Dans cet épilogue, plutôt que d'avoir une révélation loufoque, Flemmar se lance dans une introspection qui le mène à reprendre les commandes de sa vie. Ainsi, non seulement le roman présente une résolution dans son dernier chapitre, mais contient un épilogue qui amène une version de l'histoire où aucune déconnexion n'aurait lieu. Faudrait-il pour cette raison retirer ce roman de notre sélection? Voici ce qui me pousse le plus à douter de sa pertinence.

ranx/le_grand_roman_de_flemmar.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

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