ranx:le_christ_obese
Différences
Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.
Prochaine révision | Révision précédente | ||
ranx:le_christ_obese [2013/01/15 13:21] – créée marie-andree | ranx:le_christ_obese [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 | ||
---|---|---|---|
Ligne 1: | Ligne 1: | ||
+ | Personnage très intéressant en ce qui a trait à notre projet, mais j'ai l' | ||
+ | |||
**Notice bibliographique :** | **Notice bibliographique :** | ||
- | TREMBLAY, Larry. Le Christ obèse, Éditions Alto, Québec, 2012, 159 p. | + | TREMBLAY, Larry. |
**Résumé de l’œuvre : | **Résumé de l’œuvre : | ||
Ligne 14: | Ligne 16: | ||
**Personnage(s) en rupture** : Edgar | **Personnage(s) en rupture** : Edgar | ||
- | **A) Nature de la rupture** : Interprétative, actionnelle | + | **A) Nature de la rupture** : Interprétative |
Explication : | Explication : | ||
Ligne 26: | Ligne 28: | ||
Explication : | Explication : | ||
- | Au fur et à mesure que le récit avance, on se rend compte que l’enfance et l’adolescence d’Edgar ont été difficiles. En fait, sa mère, Anne-Marie Trudel, est devenue enceinte d’Alexis lors de leur nuit de noces. Toutefois, cela ne s’était pas déroulé comme elle l’avait cru : «Son Alexis avait été d’une incroyable brutalité avec elle. Pour jouir, il l’avait traitée de putain, l’avait frappée. Ma mère avait pleuré toute la nuit en silence de peur de le réveiller. Son sexe saignait, elle avait peur de mourir, mais elle n’osait pas se lever du lit.» (p.82) L’enfant qu’est Edgar, donc, elle ne le désirait plus : elle avoue avoir voulu le tuer. Sa relation avec sa mère a donc toujours été empreinte de mensonges, de tristesse, Edgar étant le souvenir vivant de toutes les douleurs que sa mère a subies. Tout cela, Edgar l’apprend après la mort de sa mère, car elle avait pris soin d’écrire tout cela dans un cahier. Alexis est mort le jour de la naissance d’Edgar, dans un accident d’auto en se rendant à l’hôpital. Elle se retrouve donc seule pour élever celui née d’une agression qui a tant blessé et humilié Anne-Marie. | + | Au fur et à mesure que le récit avance, on se rend compte que l’enfance et l’adolescence d’Edgar ont été difficiles. En fait, sa mère, Anne-Marie Trudel, est devenue enceinte d’Alexis lors de leur nuit de noces. Toutefois, cela ne s’était pas déroulé comme elle l’avait cru : «Son Alexis avait été d’une incroyable brutalité avec elle. Pour jouir, il l’avait traitée de putain, l’avait frappée. Ma mère avait pleuré toute la nuit en silence de peur de le réveiller. Son sexe saignait, elle avait peur de mourir, mais elle n’osait pas se lever du lit.» (p.82) L’enfant qu’est Edgar, donc, elle ne le désirait plus : elle avoue avoir voulu le tuer. Sa relation avec sa mère a donc toujours été empreinte de mensonges, de tristesse, Edgar étant le souvenir vivant de toutes les douleurs que sa mère a subies. Tout cela, Edgar l’apprend après la mort de sa mère, car elle avait pris soin d’écrire tout cela dans un cahier. Alexis est mort le jour de la naissance d’Edgar, dans un accident d’auto en se rendant à l’hôpital. Elle se retrouve donc seule pour élever celui né d’une agression qui a tant blessé et humilié Anne-Marie. |
Edgar affirme qu’il ne s’est jamais senti comme les autres. En parlant de son adolescence, | Edgar affirme qu’il ne s’est jamais senti comme les autres. En parlant de son adolescence, | ||
Ligne 42: | Ligne 44: | ||
Plus tard, Edgar tuera violemment Josiane après qu’elle ait découvert l’existence de Jean, pour ensuite l’enterrer dans son sous-sol. | Plus tard, Edgar tuera violemment Josiane après qu’elle ait découvert l’existence de Jean, pour ensuite l’enterrer dans son sous-sol. | ||
- | La façon dont il se prend pour apprendre à la mère de Jean que son trouve se trouve chez lui montre qu’Edgar est empreint de folie : croyant qu’elle va nourrir le chien d’Edgar, elle arrive dans sa maison et voit son fils, qu’elle | + | La façon dont il se prend pour apprendre à la mère de Jean que son trouve se trouve chez lui montre qu’Edgar est empreint de folie : croyant qu’elle va nourrir le chien d’Edgar, elle arrive dans sa maison et voit son fils, qu’elle |
Ligne 56: | Ligne 58: | ||
L’action principale du roman se déroule dans la maison de la mère d’Edgar. En fait, après son décès, Edgar décide de demeurer dans la maison de son enfance et de ne rien changer à son apparence. Plus encore, pendant des mois, tous les objets demeureront à leur place, comme si Anne-Marie était encore là. | L’action principale du roman se déroule dans la maison de la mère d’Edgar. En fait, après son décès, Edgar décide de demeurer dans la maison de son enfance et de ne rien changer à son apparence. Plus encore, pendant des mois, tous les objets demeureront à leur place, comme si Anne-Marie était encore là. | ||
«Neuf mois s’étaient écoulés depuis sa mort, et tout ce qui lui avait appartenu reposait à sa place, narguant son absence définitive.» (p.20) | «Neuf mois s’étaient écoulés depuis sa mort, et tout ce qui lui avait appartenu reposait à sa place, narguant son absence définitive.» (p.20) | ||
- | | + | |
Edgar a parfois l’impression que sa mère voit ce qu’il fait, et que c’est elle qui rend Jean malade et souffrant : «La maladie de Jean, c’était elle. Ma mère. Elle n’avait pas apprécié que je me débarrasse de ses affaires, pas supporté de voir son fils jeter pêle-mêle dans des sacs-poubelles les restes de sa vie. Elle savait tout, voyait tout, attaquait, minait ce que j’aimais. Rien de mieux que la mort pour surplomber le quotidien des vivants. […] La maison me répugnait comme si le cadavre de ma mère pourrissait à l’intérieur de ses murs, contaminé par le désir malsain qu’elle avait eu pour son mari.» (p.106-107) | Edgar a parfois l’impression que sa mère voit ce qu’il fait, et que c’est elle qui rend Jean malade et souffrant : «La maladie de Jean, c’était elle. Ma mère. Elle n’avait pas apprécié que je me débarrasse de ses affaires, pas supporté de voir son fils jeter pêle-mêle dans des sacs-poubelles les restes de sa vie. Elle savait tout, voyait tout, attaquait, minait ce que j’aimais. Rien de mieux que la mort pour surplomber le quotidien des vivants. […] La maison me répugnait comme si le cadavre de ma mère pourrissait à l’intérieur de ses murs, contaminé par le désir malsain qu’elle avait eu pour son mari.» (p.106-107) | ||
ranx/le_christ_obese.1358274087.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)