Ceci est une ancienne révision du document !
I- MÉTADONNÉES ET PARATEXTE
Auteur : Éric Laurent
Titre : Dehors
Éditeur : Minuit
Collection :
Année : 2000
Éditions ultérieures :
Désignation générique : Roman
Cote :
Quatrième de couverture :
«Ces derniers temps, Léon Brumaire paraît éprouver quelques difficultés dans l’élection tout à la fois d’une femme unique et d’un domicile fixe.»
II- CONTENU GÉNÉRAL
Résumé de l’œuvre :
s'étant fait renvoyer d'une agence de publicité, Léon est au chômage depuis un an et ne fait aucune recherche d'emploi. En fait, la quatrième de couverture résume assez bien l'«histoire» de ce roman; Léon erre de femme en femme.
Profitant d'une fête donnée par son ancienne agence, Léon trompe sa femme avec la jeune Allicia et se fait mettre à la porte de chez lui. Il ne sait ni quoi faire, ni où aller. Ses parents sont en voyage, son meilleur ami est indisposé; personne ne semble prêt à l'aider.
Se rendant malgré lui à une réunion d'anciens élèves à Clermont-ferrand, Léon rencontre Pamela chez qui il demeure plusieurs jours. Les deux anciens camarades couchent de nombreuses fois ensemble, mais lorsque Pamela évoque l'idée d'une relation plus sérieuse, Léon s'enfuit.
De retour à Paris, Léon retrouve sa femme en plein déménagement. Le préavis a été donné à la concierge; l'appartement devra être vidé sous peu. Leur brève séparation a permis à Léon de constater qu'il est toujours amoureux de sa femme, mais il ne parvient pas à la convaincre de rester auprès de lui. Sans grand enthousiasme, Léon poursuit alors sa relation avec Allicia, relation qui devient de plus en plus sérieuse bien que Léon n'éprouve aucun amour pour elle.
Bref, ne sachant ni où vivre, ni quoi faire, Léon se retrouve pris entre les trois femmes qui, à un moment ou à un autre, finissent par se rencontrer… Le hasard amènera Léon à l'hôtel, puis à l'hôpital, où sa femme, à la toute fin, le retrouvera enfin.
Thèmes :
l'errance et l'adultère
III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION
Explication (intuitive mais argumentée) du choix :
Léon est indéterminé. Il n'a aucun projet devant lui; quand il n'est pas plongé dans ses souvenirs, il se contente de vivre au présent. Il donne libre cours à ses désirs sans nullement prendre la peine de réfléchir aux conséquences de ses paroles ou de ses actes. Il n'a aucune considération pour Allicia et Pamela avec qui il couchent.
«Je ne sais pas c'est un peu flou comme impression un peu nouveau aussi mais il me semble que ces derniers temps ma vie tout entière est devenue sabbatique c'est comme si je m'étais mis en vacances du monde et le plus terrible c'est qu'il n'est pas un seul domaine qui ne soit peu ou prou touché par ce désinvestissement général» (p. 27).
Bien qu'il ne prenne aucune véritable initiative, on ne peut pas dire que Léon est inactif. Mais à travers ses actes, il ne prend aucunement le contrôle de ce qui lui arrive. Il se laisse porter par les événements ainsi que par les décisions d'autrui. Il est donc plutôt passif dans sa façon d'agir. D'ailleurs, même si le roman se termine sur une apparente résolution des problèmes de Léon avec le retour de sa femme, on ne peut attribuer à Léon aucun mérite. Sa femme semble revenir par amour, de son propre gré, sans que Léon n'ait rien fait.
Appréciation globale :
Le style d'écriture qui se veut humoristique est un peu lourd. À mon avis, l'auteur aurait pu faire plus court. Cela dit, l'histoire du roman n'est pas mauvaise pour autant. Le personnage de Léon est pertinent pour notre problématique du personnage déconnecté.
IV – TYPE DE RUPTURE
Validation du cas au point de vue de la rupture :
a) actionnelle : remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc.
b) interprétative : difficulté/incapacité à donner sens au monde (à une partie du monde) de façon cohérente et/ou conforme à certaines normes interprétatives; énigmaticité et/ou illisibilité du monde; caducité ou excentricité interprétative; etc.
a)
b) Rien de particulier sur le plan interprétatif.