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===II - CONTENU ET THÈMES=== | ===II - CONTENU ET THÈMES=== |
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**Résumé de l’œuvre :
** | **Résumé de l’œuvre :
** (Résumé d'Orion) |
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Sacha est un jeune adulte, qui vit à Montréal et étudie en sciences à l’université, et ce, sans réelle passion. Il est atteint de la maladie de Still qui lui cause de l’arthrite douloureuse. Provenant d’une famille fortunée, il a toujours été gâté par ses parents. Pourtant, Sacha ressent une colère et un dégoût envers la société dans laquelle il vit. Ce dernier partage son aversion pour le monde qui l’entoure avec son amoureuse, Charlotte, qui ne vient pas du tout du même milieu que lui. Ayant été abandonnée par son père et vivant avec le revenu très modeste de sa mère, elle s’évade de son quotidien par le biais de la danse contemporaine. Le roman raconte donc l’histoire de ces deux amoureux qui vivent des expériences fortes mêlant, à la fois, drogue, alcool, sexe, vandalisme et effractions. Sacha et Charlotte ont besoin de ces expériences limites pour évacuer leur rage et fuir leur mal-être. Ils se considèrent comme des êtres marginaux qui ne peuvent s’intégrer à la société. Leur vie prend sens lorsqu’ils se retrouvent l’un avec l’autre. Ils tiennent ensemble un Black Book, sorte de journal, dont plusieurs extraits sont révélés tout au long du roman. Lorsque leur couple est compromis par l’adultère de Charlotte, les deux personnages sombrent encore plus profondément dans la déprime. Sacha, alors, s’approche très près du suicide : il vole une fiole d’insecticide puissant dans le bureau de son père et affirme vouloir la boire si Charlotte et lui ne s’aiment plus. Toutefois, les amoureux se retrouvent et se réconcilient. Pour prouver son amour, Charlotte réalise devant Sacha une des « Choses à essayer ensemble », notées dans le Black Book : tuer quelqu’un. Elle prend la fiole d’insecticide, la verse dans un café et l’offre à un sans-abri. | Sacha est un jeune adulte, qui vit à Montréal et étudie en sciences à l’université, et ce, sans réelle passion. Il est atteint de la maladie de Still qui lui cause de l’arthrite douloureuse. Provenant d’une famille fortunée, il a toujours été gâté par ses parents. Pourtant, Sacha ressent une colère et un dégoût envers la société dans laquelle il vit. Ce dernier partage son aversion pour le monde qui l’entoure avec son amoureuse, Charlotte, qui ne vient pas du tout du même milieu que lui. Ayant été abandonnée par son père et vivant avec le revenu très modeste de sa mère, elle s’évade de son quotidien par le biais de la danse contemporaine. Le roman raconte donc l’histoire de ces deux amoureux qui vivent des expériences fortes mêlant, à la fois, drogue, alcool, sexe, vandalisme et effractions. Sacha et Charlotte ont besoin de ces expériences limites pour évacuer leur rage et fuir leur mal-être. Ils se considèrent comme des êtres marginaux qui ne peuvent s’intégrer à la société. Leur vie prend sens lorsqu’ils se retrouvent l’un avec l’autre. Ils tiennent ensemble un Black Book, sorte de journal, dont plusieurs extraits sont révélés tout au long du roman. Lorsque leur couple est compromis par l’adultère de Charlotte, les deux personnages sombrent encore plus profondément dans la déprime. Sacha, alors, s’approche très près du suicide : il vole une fiole d’insecticide puissant dans le bureau de son père et affirme vouloir la boire si Charlotte et lui ne s’aiment plus. Toutefois, les amoureux se retrouvent et se réconcilient. Pour prouver son amour, Charlotte réalise devant Sacha une des « Choses à essayer ensemble », notées dans le Black Book : tuer quelqu’un. Elle prend la fiole d’insecticide, la verse dans un café et l’offre à un sans-abri. |
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Construction « typique » de roman. Le récit se découpe en chapitres dont certains sont intercalés par une entrée du //Black Book//. On retrouve également la transcription d’une lettre d’excuse que Sacha a écrit à Charlotte. | Construction « typique » de roman. Le récit se découpe en chapitres dont certains sont intercalés par une entrée du //Black Book//. On retrouve également la transcription d’une lettre d’excuse que Sacha a écrit à Charlotte. |
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| ===V – ENCYCLOPÉDISME :=== |
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| **Contenu (Types de données imbriquées, à quoi servent-elles dans l'économie générale du roman, dans la construction des personnages, etc.) :** |
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| La maladie qui afflige Sacha l’empêche de pleinement éprouver le monde qui l’entoure. C’est par le biais des connaissances qu’il s’émancipe de la société actuelle. Il considère que sa plus grande qualité comme être humain est son élitisme (p.9) et il n’apprécie pas perdre momentanément son intelligence lorsqu’il abuse de drogues (p.17). Les propos que tient Sacha démontrent son érudition sur une foule de sujets et sa révolte contre le système actuel. Dans un même paragraphe, une citation d’Albert Camus (« L’absurde n’a de sens que dans la mesure où l’on n’y consent pas. ») côtoie les paroles de Marilyn Manson (« All the pretty girls will leave you low and blow your mind ») (p.115). De plus, l’intégration de l’anglais dans la narration exacerbe la révolte de Sacha et ses amis contre l’autorité. Plusieurs références portent sur les sciences, car, d’une part, Sacha est enfermé dans un corps malade et d’autre part, il étudie en biologie puisque son père désire lui léguer son entreprise de recherches. Les données mentionnées dans ce roman révèlent une grande dichotomie entre elles. Érudition et déchéance sont mises sur un même pied d’égalité. Cela intensifie la révolte intérieure du narrateur. Comme évoqué plus haut, les paroles de Camus et Manson ont la même valeur pour Sacha, tout comme les différents talents des actrices pornographiques sont mis en relation avec des classiques cinématographiques. La révolte de Sacha s’illustre également dans l’utilisation du pseudo « Goebbels » sur un site de clavardage qui lui sert principalement à courtiser des filles. Il est très conscient d’avoir adopté le nom d’un terrible nazi. Amour et mort se retrouvent une fois de plus juxtaposés. Le couple « Charlotte et Sacha » est comparé à celui de Kurt et Courtney, à un amour si puissant qu’il est dévastateur. Les références mentionnées tendent à montrer que la ligne est très mince entre le beau et le laid, entre l’amour et la mort. |
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| Par ailleurs, Sacha accorde une grande importance aux marques, surtout vestimentaires, car elles témoignent du rang social des gens. Il est issu d’un milieu bien nanti et il le met de l’avant lorsqu’il désire se distinguer des autres : « Ce soir-là, j’étais dans un nid de emo kids (criss, ça fait déjà longtemps) et de gothiques, mais j’avais décidé de m’habiller preppy. Cheveux aplatis vers l’arrière, polo Ralph Lauren blanc, jeans Dior, grosse montre en or. » (p.44) |
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| **Forme (narration, comment elles sont intégrées) :** |
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| Les références s’intègrent au discours parlé de Sacha. Elles ponctuent ses réflexions. Cependant, deux formes de références se distinguent. On peut observer à plusieurs occurrences, des « name-dropping » volontaires : au détour d’une information que Sacha mentionne, il ouvre une parenthèse et « name-drop » un nom : « Il y avait un cadre avec des animaux poilus à l’entrée, ça s’est sûrement incrusté dans mon inconscient. Je suis seul à les voir. Ce n’est pas dans l’inconscient collectif (name-drop : Carl Gustav Jung). » (p.14). D’autres informations s’insèrent dans le texte sous forme d’explication. L’exemple le plus probant est lorsque Sacha explique ce qu’est la maladie de Still : |
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| « Je souffre de la maladie de Still. Pour mon entourage, je dis simplement //arthrite// — c’est moins compliqué. Ma maladie, ark, pourrait s’attaquer à plusieurs articulations, mais dans mon cas, elle s’en tient surtout aux genoux et aux mains. (…) Je ne sais pas d’où vient le nom. Ce n’est pas de Stijl, ça c’est un mouvement artistique (name-drop : néoplasticisme). (…) Depuis quelque temps, mon cas s’améliore puisque je suis un nouveau traitement. Remicade, un modificateur de la réponse biologique. Je dois le recevoir par intraveineuse pendant trois heures tous les deux mois. (…) Ça consiste à me donner une sorte de protéine synthétique qui engourdit une partie de mon système immunitaire et ainsi, l’empêche de m’attaquer. Ma maladie dérive d’un trouble immuno-fou qui décide de fusiller mes articulations saines. » (p.26-27-28) |
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| On peut retrouve également à quelques reprises, des citations — Camus, Marilyn Manson, Sinatra… —. Les paroles de la chanson //My Way// de Frank Sinatra sont fortes de sens pour Sacha : « //For what is a man, what has he got ? If not himself, then he has naught. To say the things he truly feels, And not the words of one who kneels. The record shows I took the second blows and did it my way !// » (p.163). |
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