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The Stanley Parable
- Titre : The Stanley Parable
- Concepteur : Davey Wraden et William Pugh
- Année de création: 2013
- Référence : WRADEN, Davey et William PUGH The Stanley Parable, [en ligne]. https://www.stanleyparable.com/, (Site consulté le 17 juillet 2016).
- Lieu de trouvaille : http://directory.eliterature.org/individual-work/3771
- Support numérique de l’œuvre : Microsoft Windows, Linux, Mac OS
- Caractéristiques médiatiques : Environnement 3D, texte, son, enregistrement de voix
- Types d’interaction : Navigation “libre”, activation de contenu (visuel)
- Thèmes : Perte de contrôle, narration, autoréflexivité
- Langue : Anglais
- Description existante : « The Stanley Parable is an exploration of story, games, and choice. Except the story doesn't matter, it might not even be a game, and if you ever actually do have a choice, well let me know how you did it […] The Stanley Parable is a first person exploration game. You will play as Stanley, and you will not play as Stanley. You will follow a story, you will not follow a story. You will have a choice, you will have no choice. The game will end, the game will never end. Contradiction follows contradiction, the rules of how games should work are broken, then broken again. This world was not made for you to understand. But as you explore, slowly, meaning begins to arise, the paradoxes might start to make sense, perhaps you are powerful after all. The game is not here to fight you; it is inviting you to dance. »
Source: MULARCZYK, Sam. « The Stanley Parable ». Description officielle de l'oeuvre. https://www.stanleyparable.com/. Consulté le 17 juillet 2016.
- Ma description : Le jeu The Stanley Parable met le joueur dans la peau de Stanley, un homme qui s’aperçoit que l'immeuble dans lequel il travaille est désert. Afin de se déplacer, le joueur utilise les touches A,W,S,D et bouge sa souris pour régler l'angle de vue. Il peut aussi appuyer sur la souris afin d'interagir avec certains objets, notamment des portes, des ordinateurs ou des boutons, mais ces interactions sont assez minimes pour un jeu vidéo. Là où le jeu gagne en intérêt est par l'entremise du narrateur qui raconte littéralement l'histoire de Stanley. Par exemple, le narrateur peut dire “Stanley prend la porte de gauche” et c'est au joueur à décider s'il lui obéit ou non. Dans le cas d'une désobéissance, la voix ajuste sa narration en conséquence. Cependant, le narrateur a un grand impact sur le joueur et il est parfois difficile d'aller en contresens de ses propos. Par exemple, à un moment, le narrateur affirme que Stanley connaît le code pour déverrouiller la porte et que c'est 4285. Si le joueur n'entre pas le code, le narrateur décide que la porte s'ouvre quand même grâce à l'activation soudaine de mesures de sécurité. Par ailleurs, le narrateur a le pouvoir d'ouvrir les portes et de les fermer à sa guise sans que le joueur puisse y faire quoi que ce soit. En somme, même si le jeu par le contrôle qu'il exerce sur les décisions du joueur rappelle plus le livre que le jeu vidéo, il y a quand même 18 fins possibles à l'oeuvre. La meilleure possible est l'écoute absolue des directives du narrateur.
- Commentaire : L'oeuvre The Stanley Parable est très complexe et assurément déstabilisante pour le consommateur de jeux vidéo habituel. En effet, par l'omniprésence et la surpuissance de sa narration suggestive, la liberté qu'a le joueur est presque anéantie. S'ensuit alors une profonde réflexion sur la définition du jeu vidéo et de ses mécanismes. En effet, le joueur est confronté à l'aspect formel d'un jeu vidéo en voyageant à travers les bureaux de conception de l'oeuvre The Stanley Parable elle-même. Il est à noter que l'univers travers lequel Stanley se meut est très détaillée et assez large. Au fur et à mesure qu'il progresse dans le récit, le joueur sent que quelqu'un tire les ficelles et que ses propres décisions, au final, importent peu, l’amenant à réfléchir sur la réelle agentivité des choix qu'on prend dans la vie. Le gameplay n'a en fait presque pas d'importance, celui-ci étant largement dominé par l'histoire et le narrateur. L'oeuvre de Davey Wraden et William Pugh repousse les frontières du jeu vidéo en ayant recours à des mécanismes propres au livre et en s'auto-objectivant, créant ainsi un niveau de complexité sans pareil. Cette singularité est reflétée par les nombreuses critiques positives et prix reçus.
Gagnant de plusieurs prix dont le BAFTA Games Award de la meilleure histoire
livrenum/the_stanley_parable.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1