fq-equipe:viart_dominique_1999_le_roman_francais_au_xxe_siecle

Viart, Dominique, Le roman français au XXe siècle, Paris, Hachette, 1999.

La quatrième partie du livre est consacrée au roman de la fin de siècle. Sont évoqués brièvement : le retour au sujet, l’autobiographie, l’autofiction, libertinage, l’exhibitionnisme, littérature du sida, autofiction et mémoire, filiations (fictions familiales), retours au réel, le polar (roman noir), retours au récit, « roman mythologique », « roman cultivé », « roman archéologique », « mythobiographie », biographies imaginaires, biographies fictives, essais-fictions, roman hétéronymique, minimalisme et romanciers impassibles, romans voyageurs, nouveaux mystiques, nouveaux cyniques, réalisme fantaisiste, invention permanente.

Concepts clés :

Roman critique : Le roman du XXe siècle se fait critique de la société par sa perspective ouverte par un réalisme maintenu sous des formes constamment renouvelées. Il est également critique envers lui-même comme genre, comme pratique d’écriture. Il « porte le soupçon sur le monde et retourne finalement ce soupçon vers lui-même. » (p. 9) Selon Viart, le « roman moderne » peut se définir ainsi. Dans une continuation de ce mouvement, au lieu de faire tabla rase, le roman des années 1980 s’élabore « dans un dialogue critique avec le passé culturel » (p. 114) Les romans critiques de fin de siècle « n’adhèrent à aucune foi esthétique, ne prêchent ni ne prônent aucune nouvelle ‘‘avant-garde’’, et savent mesurer les réussites et les échecs ou les impasses des esthétiques précédentes » pour écrire non « au-delà » du soupçon, mais « avec le soupçon désormais entré dans notre conscience littéraire. » (p. 150)

Nouvelle fiction : Se démarquant du nouveau roman, elle prétend « reconquérir les espaces littéraires perdus au profit des formalismes textuels. Non plus écrire le roman du roman, mais écrire des fictions pour le plaisir de la fiction. » (p. 126)

Roman contemporain : Rassemble quatre sortes de questionnements : 1. « les incertitudes majeures du narrateur, son interrogation sur la matière même de ce qu’il rapporte ou reconstitue », la « quête cognitive » ; 2. « une interrogation sur la façon dont il va mettre en récit cette matière et sur les déformations, les trahisons, les falsifications qu’une telle narration suppose », « l’hésitation narrative » ; 3. « une interrogation sur les modes d’appropriation de cette matière, comme l’a-t-il reçue, d’où vient-elle, qui la garantit », « la question de la transmission » ; 4. « une interrogation enfin sur le présent de l’individu et sur tout ce qui le constitue lui-même – identité, histoire, conscience de soi – qui demeure hypothéqué par le soupçon que les sciences humaines ont introduit », « l’inquiétude existentielle ». (p. 150)

Roman synthétique : Rassemblant « la plupart des grandes acquisitions formelles du siècle, sans s’en interdire aucune, et étendant leur réappropriation culturelle aux modèles littéraires antérieurs à ce siècle. » (p. 150)

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