fq-equipe:tison_pascale_le_velours_de_prague_bruxelles_les_eperonniers_1996_sebastien_hogue

Fiche de lecture

1. Degré d’intérêt général

On peut considérer que le roman présente une forme très “soft” de diffraction, mais rien d'innovant ou de déstabilisant. La diaspora tchèque y est dévoilée à travers 10 personnages qui interagissent à divers degrés.

2. Informations paratextuelles

2.1 Auteur : Pascale Tison

2.2 Titre : Le velours de Prague

2.3 Lieu d’édition : Bruxelles

2.4 Édition : Les Éperonniers

2.5 Collection : Maintenant ou Jamais

2.6 (Année [copyright]) : 1996

2.7 Nombre de pages : 267

2.8 Varia : -

3. Résumé du roman

Le printemps de Prague écrasé par les Soviétiques, en 1968, entraîne une vague d'émigration de la population tchécoslovaque. Le roman s'attache à décrire (plus qu'à raconter) la vie de neuf de ces émigrés, regroupés pour un temps à Montréal, en plus de celle d'un homme demeuré à Prague, jusqu'à la Révolution de Velours en 1989. La plupart sont artistes et doivent s'adapter à leur nouvelle vie, visant un équilibre pas toujours évident entre la rupture avec le pays natal et l'intégration à la terre d'accueil. Les personnages ne sont à aucun moment tous réunis, mais plusieurs liens existent entre eux. Certains ont été tissés à Prague, mais la plupart sont nés pendant leur exil. Sous forme de brefs tableaux souvent plus descriptifs ou introspectifs que proprement narratifs, Le velours de Prague offre une reconstitution partielle d'un miroir brisé par l'examen de ses morceaux. Il ne saurait être question d'un roman historique.

4. Singularité formelle

Les “tableaux” ou fragments ou chapitres font rarement plus de trois ou quatre pages.

Au début du roman, on retrouve une liste des 10 personnages, un résumé de leur errance géographique ainsi que quelques autres informations, à la manière d'une oeuvre dramatique. Cela s'explique en partie par le fait qu'il s'agit du premier roman de l'auteure, qui a déjà écrit deux pièces de théâtre.

5. Caractéristiques du récit et de la narration

La narration est la troisième personne et se focalise tour à tour sur différents personnages. Souvent, un tableau s'intéresse à un seul personnage ou aux deux personnages d'un couple (six des dix personnages sont en couple) et la focalisation alterne entre les deux: pendant une page, on connaît les pensées de Maya ; la page suivante, celles de Marek ; puis on revient à Maya. J'ai choisi d'utiliser le terme “tableau” pour désigner les différents fragments qui composent le roman, d'une part parce que plusieurs peintres font partie des personnages évoqués, d'autre part à cause de la manière dont le roman se développe. Le lecteur a plus souvent l'impression de parcourir une série de portraits de personnages ou bien de tableaux de scènes de la vie quotidienne aux contours incertains, tout en nuance plutôt qu'en coups de pinceaux tranchés. Chaque personnage est tour à tour éclairé et se dévoile par bribes au lecteur.

6. Narrativité (Typologie de Ryan)

6.5-Tramée

Justifiez :

La dizaine de personnages se partage un cadre spatio-temporel commun: entre le printemps de Prague et la Révolution de Velours. Leurs destins s'entrecroisent parfois, se renversent souvent, mais ce qui les relie tous, c'est le contexte historique qui a initié leur départ.

7. Rapport avec la fiction

Rien à dire.

8. Intertextualité

Non plus.

9. Élément marquant à retenir

Une époque a été fragmentée en différents personnages et le lecteur arrive à recomposer l'esprit de cette époque à travers l'exploration de différents destins. Une telle description pourrait correspondre à bon nombre de romans historiques, toutefois, Le velours de Prague ne présente pas vraiment d'aventures ou d'intrigues, il est uniquement une juxtaposition dynamique de portraits.

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