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fq-equipe:le_quartanier

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 **Lieu** : Montréal **Lieu** : Montréal
  
-**Année de fondation** : septembre 2002+**Année de fondation** : septembre [[2002]]
  
 **Fondateurs**:  Éric de la Rochellière et Christian Larouche **Fondateurs**:  Éric de la Rochellière et Christian Larouche
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-**PLAMONDON, ERIC, Hongrie-Hollywood express, Montréal, Le Quartanier (Collection QR), 2011, 174 p.**+**PLAMONDON, ERIC, //Hongrie-Hollywood express//, Montréal, Le Quartanier (Collection QR), 2011, 174 p.**
  
 Quand Gabriel Rivages raconte la vie de Johnny Weissmuller (1904–1984), c’est tout le patchwork américain qui s’anime, des exploits sportifs à l’underground littéraire, de la gloire cinématographique aux déclins obscurs. Burroughs vend des taille-crayons, Einstein croise un chasseur d’écureuils, on joue au golf à Cuba, JFK est devenu un aéroport, le record du monde du 100 mètres nage libre est brisé, Tarzan sauve Jane, un comptable véreux s’enfuit avec la caisse, la Seconde Guerre mondiale fait des vagues sur le lac Michigan et un mythe vivant finit placier dans un restaurant de Las Vegas. Quand Gabriel Rivages raconte la vie de Johnny Weissmuller (1904–1984), c’est tout le patchwork américain qui s’anime, des exploits sportifs à l’underground littéraire, de la gloire cinématographique aux déclins obscurs. Burroughs vend des taille-crayons, Einstein croise un chasseur d’écureuils, on joue au golf à Cuba, JFK est devenu un aéroport, le record du monde du 100 mètres nage libre est brisé, Tarzan sauve Jane, un comptable véreux s’enfuit avec la caisse, la Seconde Guerre mondiale fait des vagues sur le lac Michigan et un mythe vivant finit placier dans un restaurant de Las Vegas.
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 « Eh bien, malgré le fait que je commençais ce livre pour des mauvaises raisons, je dois dire qu'il m'a complètement happée pour les bonnes. Ce portrait par petites touches de Johnny Weissmuller est brillamment écrit. Ces morceaux épars qui se retrouvent réunis sans logique apparente sont savoureux. [...] « Eh bien, malgré le fait que je commençais ce livre pour des mauvaises raisons, je dois dire qu'il m'a complètement happée pour les bonnes. Ce portrait par petites touches de Johnny Weissmuller est brillamment écrit. Ces morceaux épars qui se retrouvent réunis sans logique apparente sont savoureux. [...]
  
-**BRISEBOIS, Patrick, Trépanés, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2011, 194 p.**+**BRISEBOIS, Patrick, //Trépanés//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2011, 194 p.**
  
 //Nouvelle version – édition définitive// //Nouvelle version – édition définitive//
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 Le Quartanier republie ces trois titres dans la Série QR, en trois temps, en commençant par Trépanés, qui passe dans un même creuset le fantastique, le tragique, le burlesque et le gothique, dont Brisebois tire un univers émouvant et hanté, en ne perdant jamais, c’est la marque d’un écrivain, cette faculté de faire éprouver le monde et l’époque, et une génération, ici celle qui a vécu sa vingtaine dans les années 1990, dans toute sa beauté trouble, d’une noirceur malgré tout vibrante de vie. Le Quartanier republie ces trois titres dans la Série QR, en trois temps, en commençant par Trépanés, qui passe dans un même creuset le fantastique, le tragique, le burlesque et le gothique, dont Brisebois tire un univers émouvant et hanté, en ne perdant jamais, c’est la marque d’un écrivain, cette faculté de faire éprouver le monde et l’époque, et une génération, ici celle qui a vécu sa vingtaine dans les années 1990, dans toute sa beauté trouble, d’une noirceur malgré tout vibrante de vie.
  
-**LEFEBVRE, Pierre, Olivier KEMEID et Robert RICHARD (dir.) Anthologie Liberté : l'écrivain dans la cité – 50 ans d'essais, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2011, 474 p.** (Sans descriptif)+**LEFEBVRE, Pierre, Olivier KEMEID et Robert RICHARD (dir.) //Anthologie Liberté : l'écrivain dans la cité – 50 ans d'essais//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2011, 474 p.** (Sans descriptif)
  
- **de GAULEJAC, Clément, Le livre noir de l’art conceptuel, dessins, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2011, 96 p.** (Sans descriptif)+ **de GAULEJAC, Clément, //Le livre noir de l’art conceptuel//, dessins, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2011, 96 p.** (Sans descriptif)
  
  
 __**2010**__  __**2010**__ 
  
-**ROUSSEL, Maggie, Les occidentales, « Poème », Avec une postface de Mathieu ARSENAULT « Nous manquons de démotivation », Montréal, Le Quartanier (Série QR) poème, 2010, 82 p.** +**ROUSSEL, Maggie, L//es occidentales//, « Poème », Avec une postface de Mathieu ARSENAULT « Nous manquons de démotivation », Montréal, Le Quartanier (Série QR) poème, 2010, 82 p.** 
  
 Croyances partielles, feux de paille, mini orages électriques. Croyances partielles, feux de paille, mini orages électriques.
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 Nous n’irons plus au bois. Nous n’irons plus au bois.
  
-**LEBLANC, David, Mon nom est personne, «Fictions», Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2010.** --- (Finaliste au Prix littéraire des collégiens 2010), 348 p.+**LEBLANC, David, //Mon nom est personne//, «Fictions», Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2010.** --- (Finaliste au Prix littéraire des collégiens 2010), 348 p.
  
 Livre foisonnant et labyrinthique, plein d’échos et de passages dérobés, Mon nom est Personne rassemble quatre-vingt-dix-neuf fictions brèves — certaines de plusieurs pages, d’autres de quelques lignes —, d’une prose inventive comme il y en a peu, maîtrisée et malicieuse. Ce deuxième livre de David Leblanc, après La descente du singe paru en 2007 au Quartanier, donne à lire un écrivain dont l’humour diabolique et le goût pour l’absurde laissent affleurer mélancolie et connaissance des gouffres, entre Charlie Chaplin et Les Mille et Une Nuits revus par Beckett et Woody Allen. Livre foisonnant et labyrinthique, plein d’échos et de passages dérobés, Mon nom est Personne rassemble quatre-vingt-dix-neuf fictions brèves — certaines de plusieurs pages, d’autres de quelques lignes —, d’une prose inventive comme il y en a peu, maîtrisée et malicieuse. Ce deuxième livre de David Leblanc, après La descente du singe paru en 2007 au Quartanier, donne à lire un écrivain dont l’humour diabolique et le goût pour l’absurde laissent affleurer mélancolie et connaissance des gouffres, entre Charlie Chaplin et Les Mille et Une Nuits revus par Beckett et Woody Allen.
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 Par les moyens de l’imagination littéraire, de l’ironie et d’une distance salutaire à l’époque, ce livre est à la fois une critique de la vie quotidienne, une exploration de la littérature et de la culture populaire, et une mise à l’épreuve des puissances de l’écriture. En cela, David Leblanc confirme son affinité avec certains maîtres de la forme courte, aux ressources narratives et poétiques infiniment diversifiées — Daniil Harms, Donald Barthelme, Richard Brautigan… Ici, nulle séduction dramatique n’est à attendre des narrateurs, tous diables de lettres, êtres sans nom, improbables descendants de Gorgias, d’Ulysse et de Diogène le cynique, adversaires du consensus voués au langage et à l’imaginaire. Par les moyens de l’imagination littéraire, de l’ironie et d’une distance salutaire à l’époque, ce livre est à la fois une critique de la vie quotidienne, une exploration de la littérature et de la culture populaire, et une mise à l’épreuve des puissances de l’écriture. En cela, David Leblanc confirme son affinité avec certains maîtres de la forme courte, aux ressources narratives et poétiques infiniment diversifiées — Daniil Harms, Donald Barthelme, Richard Brautigan… Ici, nulle séduction dramatique n’est à attendre des narrateurs, tous diables de lettres, êtres sans nom, improbables descendants de Gorgias, d’Ulysse et de Diogène le cynique, adversaires du consensus voués au langage et à l’imaginaire.
  
-**RIOUX, François, Soleils suspendus, «Poèmes», Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2010, 104 p.**+**RIOUX, François, //Soleils suspendus//, «Poèmes», Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2010, 104 p.**
  
 Dans ces sept séries de poèmes, qui battent la campagne au milieu de la ville ou du lit défait, François Rioux, laissant cours à cet « esprit des verres chargé de lie » qui hante les bons vers et réchauffe le sang, propose des miniatures narratives fabuleusement prosaïques, dans un style qui passe par où bon lui semble. Scènes d’intérieur aspirées dehors; moments amoureux accélérés; natures mortes pas mortes ou ranimées; histoires où la mémoire décapsulée, les marées et les bêtes, la lumière et les choses disparues viennent en cavale éclair ajouter aux scènes esquissées, avec les chimères et les filles, et toutes les sortes d’amour. Dans ces sept séries de poèmes, qui battent la campagne au milieu de la ville ou du lit défait, François Rioux, laissant cours à cet « esprit des verres chargé de lie » qui hante les bons vers et réchauffe le sang, propose des miniatures narratives fabuleusement prosaïques, dans un style qui passe par où bon lui semble. Scènes d’intérieur aspirées dehors; moments amoureux accélérés; natures mortes pas mortes ou ranimées; histoires où la mémoire décapsulée, les marées et les bêtes, la lumière et les choses disparues viennent en cavale éclair ajouter aux scènes esquissées, avec les chimères et les filles, et toutes les sortes d’amour.
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-**DIMANCHE, Thierry, Autoportraits-Robots, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2009, 80 p.**+**DIMANCHE, Thierry, //Autoportraits-Robots//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2009, 80 p.**
  
 Autoportraits-robots constitue une nouvelle étape dans un parcours poétique travaillé par les mutations et les permutations. Envisageant l’identité comme une contradiction dynamique entre l’image et son impossibilité, ce livre trace le portrait d’une sorte de négociant en dépossession, qui ne reste pas spectateur de sa propre vie ni victime de son impropre nom, redécouvrant de fait une histoire personnelle et impersonnelle, intime et commune. L’ambiguïté du travail poétique engage ici une liberté identitaire, où le sujet se tourne vers lui-même en tant que double absenté dans le monde. L’enquête menée au travers de cette ambiguïté, en elle, serait une constante de chacun de ces portraits.  Autoportraits-robots constitue une nouvelle étape dans un parcours poétique travaillé par les mutations et les permutations. Envisageant l’identité comme une contradiction dynamique entre l’image et son impossibilité, ce livre trace le portrait d’une sorte de négociant en dépossession, qui ne reste pas spectateur de sa propre vie ni victime de son impropre nom, redécouvrant de fait une histoire personnelle et impersonnelle, intime et commune. L’ambiguïté du travail poétique engage ici une liberté identitaire, où le sujet se tourne vers lui-même en tant que double absenté dans le monde. L’enquête menée au travers de cette ambiguïté, en elle, serait une constante de chacun de ces portraits. 
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 Supposons que prendre une douche efface chaque matin le visage, qu’il faut ensuite retracer de mémoire ou en recourant aux traces diverses échappées dans la culture. Par où commencer? Sur quel faciès de référence s’appuyer pour recomposer l’apparence familière? Et si quelqu’un, quelque chose avait légèrement trafiqué cette moustache ou cette bouche avant qu’on ne les essaie sur soi? Dans un premier temps, d’ailleurs, on aurait choisi ses yeux à l’aveugle. On voit la marge que l’opération laisse à l’erreur. Supposons que prendre une douche efface chaque matin le visage, qu’il faut ensuite retracer de mémoire ou en recourant aux traces diverses échappées dans la culture. Par où commencer? Sur quel faciès de référence s’appuyer pour recomposer l’apparence familière? Et si quelqu’un, quelque chose avait légèrement trafiqué cette moustache ou cette bouche avant qu’on ne les essaie sur soi? Dans un premier temps, d’ailleurs, on aurait choisi ses yeux à l’aveugle. On voit la marge que l’opération laisse à l’erreur.
  
-**SCHÜRCH, FRANZ, Ce qui s’embrasse est confus, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2009, 104 p.**+**SCHÜRCH, FRANZ, //Ce qui s’embrasse est confus//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2009, 104 p.**
  
 Ce qui s’embrasse est confus est le dernier livre d’une série de quatre, publiés chez quatre éditeurs différents. Leur forme, que l’auteur nomme essaim, se construit autour d’un vers thématique, comprenant lui-même quatre thèmes, qui sont développés tout au long du livre – essaim parce que les thèmes sont appelés à sortir d’eux-mêmes, construisant leur unité dans l’expansion progressive. Ce qui s’embrasse est confus cherche à établir dans la différence les conditions nécessaires à l’expression d’un maximum de sens dans des poèmes minimaux, resserrés mais ouverts par l’écart. La question à laquelle il s’attaque est aussi, de manière corollaire, celle de l’insignifiance – du sens comme travail d’apparition à relancer, qui se réalise dans une distance inquiète dont la détresse est la force. Trouver du sens à quelque chose, c’est le trouver important, être capable de s’y attacher. Or, qui tient trop à soi ne peut plus attacher d’importance à rien d’autre, tout ce à quoi il tiendrait risquant de le mettre en péril. Ce problème est le point de départ – et le cœur – de la série des essaims. La dernière partie, publiée ici, souhaite constituer l’aiguillon d’un renversement. Ce qui s’embrasse est confus est le dernier livre d’une série de quatre, publiés chez quatre éditeurs différents. Leur forme, que l’auteur nomme essaim, se construit autour d’un vers thématique, comprenant lui-même quatre thèmes, qui sont développés tout au long du livre – essaim parce que les thèmes sont appelés à sortir d’eux-mêmes, construisant leur unité dans l’expansion progressive. Ce qui s’embrasse est confus cherche à établir dans la différence les conditions nécessaires à l’expression d’un maximum de sens dans des poèmes minimaux, resserrés mais ouverts par l’écart. La question à laquelle il s’attaque est aussi, de manière corollaire, celle de l’insignifiance – du sens comme travail d’apparition à relancer, qui se réalise dans une distance inquiète dont la détresse est la force. Trouver du sens à quelque chose, c’est le trouver important, être capable de s’y attacher. Or, qui tient trop à soi ne peut plus attacher d’importance à rien d’autre, tout ce à quoi il tiendrait risquant de le mettre en péril. Ce problème est le point de départ – et le cœur – de la série des essaims. La dernière partie, publiée ici, souhaite constituer l’aiguillon d’un renversement.
  
-**STEPHENS, Nathalie, Carnets de désaccords, Montréal, Le Quartanier (Série QR) carnet, 2009, 120 p.**+**STEPHENS, Nathalie, //Carnets de désaccords//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) carnet, 2009, 120 p.**
  
 « Je suis née d’un rapt. Indigne et indignée. Il va sans dire que l’escalier en colimaçon menant à l’étage prenait déjà feu au moment où l’une de nous se penchait par-dessus le balcon. Dubravka Ugreši? affirme que le retour de l’exilée dans son pays d’origine revient à une mort; mais que la demeure — l’implantation — est de l’ordre de la stagnation. Tout espoir tient dans le mouvement de départ, la traversée de seuils. Personne n’atterrit sur le trottoir en bas de l’immeuble. Les gens rentrent, sortent, montent, descendent. Voici la chronologie infecte des événements : un billet recueilli à la réception, une chute dans les escaliers, une fausse couche salement évitée, trois départs successifs, dix-huit mois de séparation, un amant quitté, un viol ou plusieurs, trois villes, deux vols, un incendie, deux recommencements, une fille, un deuil excessif, un dédoublement. Il y a là de quoi faire une dénonciation magistrale. À présent, le livre est complice du même mensonge qu’il tente de ne pas recouvrir. Seulement voici, le corps implanté là-dedans a perdu sa voix. » « Je suis née d’un rapt. Indigne et indignée. Il va sans dire que l’escalier en colimaçon menant à l’étage prenait déjà feu au moment où l’une de nous se penchait par-dessus le balcon. Dubravka Ugreši? affirme que le retour de l’exilée dans son pays d’origine revient à une mort; mais que la demeure — l’implantation — est de l’ordre de la stagnation. Tout espoir tient dans le mouvement de départ, la traversée de seuils. Personne n’atterrit sur le trottoir en bas de l’immeuble. Les gens rentrent, sortent, montent, descendent. Voici la chronologie infecte des événements : un billet recueilli à la réception, une chute dans les escaliers, une fausse couche salement évitée, trois départs successifs, dix-huit mois de séparation, un amant quitté, un viol ou plusieurs, trois villes, deux vols, un incendie, deux recommencements, une fille, un deuil excessif, un dédoublement. Il y a là de quoi faire une dénonciation magistrale. À présent, le livre est complice du même mensonge qu’il tente de ne pas recouvrir. Seulement voici, le corps implanté là-dedans a perdu sa voix. »
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 __**2008**__ __**2008**__
  
-**BERGERON, Mathieu, La suite informe, Montréal, Le Quartanier (Série QR) proses et dramacules, 2008, 120 p.**+**BERGERON, Mathieu, //La suite informe//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) proses et dramacules, 2008, 120 p.**
  
 Premier livre d’un écrivain déjà hors norme, qui s’attaque à la fiction et à la poésie, au langage, avec les outils communs à l’inventeur, au dramaturge et au saboteur. Narration, dialogues et notes d’observation se croisent dans ces pièces de résistance écrites dans une langue calibrée comme un engin en apesanteur, explorant un monde aux lois paradoxales. Ici règnent, comme excitées par le vertige d’un mouvement perpétuel, l’intelligence et l’imagination, qui se relancent mutuellement. Proses à facettes rapides, courts-métrages pour la page, dramaticules tournant comme des engrenages, divertissements que sapent des Deus ex Machinas sardoniques, illusions mécanistes et machines imaginaires – à mi-chemin entre la routine comique et le théâtre absurde, Henri Michaux et Harry Houdini. Premier livre d’un écrivain déjà hors norme, qui s’attaque à la fiction et à la poésie, au langage, avec les outils communs à l’inventeur, au dramaturge et au saboteur. Narration, dialogues et notes d’observation se croisent dans ces pièces de résistance écrites dans une langue calibrée comme un engin en apesanteur, explorant un monde aux lois paradoxales. Ici règnent, comme excitées par le vertige d’un mouvement perpétuel, l’intelligence et l’imagination, qui se relancent mutuellement. Proses à facettes rapides, courts-métrages pour la page, dramaticules tournant comme des engrenages, divertissements que sapent des Deus ex Machinas sardoniques, illusions mécanistes et machines imaginaires – à mi-chemin entre la routine comique et le théâtre absurde, Henri Michaux et Harry Houdini.
Ligne 248: Ligne 248:
 L’information, comme d’ailleurs la suite dont on l’extrait, implique ces passes closes dont on fait les salles d’interrogation. L’invitation à entrer pourrait se formuler comme suit : si on vous parle, à vous de trouver la suite. L’information, comme d’ailleurs la suite dont on l’extrait, implique ces passes closes dont on fait les salles d’interrogation. L’invitation à entrer pourrait se formuler comme suit : si on vous parle, à vous de trouver la suite.
  
-**FARAH, Alain, Matamore no 29. Mœurs de province, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2008, 224 p.**+**FARAH, Alain, //Matamore no 29. Mœurs de province//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2008, 224 p.**
  
 L’agent Mariage est envoyé en mission sentimentale. Matamore suractif, il s’éprend d’une grande blonde polonaise et finit par assassiner Kennedy une seconde fois, à l’aide d’un canon étrange. Du Caire à Paris en passant par Dallas et Los Angeles, voici les aventures d’un écrivain à qui tout arrive, et dont l’alter ego, lancé sur la piste de sa propre vie, se bat sur tous les fronts, réactive le passé, accélère le présent. L’agent Mariage est envoyé en mission sentimentale. Matamore suractif, il s’éprend d’une grande blonde polonaise et finit par assassiner Kennedy une seconde fois, à l’aide d’un canon étrange. Du Caire à Paris en passant par Dallas et Los Angeles, voici les aventures d’un écrivain à qui tout arrive, et dont l’alter ego, lancé sur la piste de sa propre vie, se bat sur tous les fronts, réactive le passé, accélère le présent.
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 — Marie-Dominique Asselin, Montréal Campus, 24 sept. 2008 — Marie-Dominique Asselin, Montréal Campus, 24 sept. 2008
  
-**PHANEUF, Marc-Antoine K., Téléthon de la grande surface, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2008. 200 p.**+**PHANEUF, Marc-Antoine K., //Téléthon de la grande surface//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2008. 200 p.**
  
 Le vaste monde tel que découvert et inventorié avec désinvolture par le dandy Marc-Antoine K. Phaneuf, auteur du recueil de poèmes Fashionably Tales : une épopée des plus brillants exploits, paru au Quartanier en 2007. Le vaste monde tel que découvert et inventorié avec désinvolture par le dandy Marc-Antoine K. Phaneuf, auteur du recueil de poèmes Fashionably Tales : une épopée des plus brillants exploits, paru au Quartanier en 2007.
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 QUATRIÈME DE COUVERTURE — Liste partielle des sources citées dans ce livre : Les aventures de Tintin, un atlas, Google, Wikipedia, les Exercices de style et Zazie dans le métro de Raymond Queneau, Morts de Low Bat de Patrick Poulin, les personnages de Boris Vian, Les miscellanées de Mr. Schott de Ben Schott, Jappements à la lune de Claude Grauveau, Rock et Belles Oreilles, « Hitler Robert » de Mononc’ Serge, « Deliver the Goods » de Pete Seeger, « We Didn’t Start the Fire » de Billy Joel, les chansons de The Cure et d’Indochine, Trainspotting, Requiem for a Dream, Dr. Strangelove, Grindhouse, Un Prince à New York, les films des années 80, le « Monty Python’s Flying Circus », les paroles et gestes de Didier Wampas, Robert Charlebois, mes listes d’épicerie, les classiques de l’histoire de l’art et mon premier livre. — MAKP QUATRIÈME DE COUVERTURE — Liste partielle des sources citées dans ce livre : Les aventures de Tintin, un atlas, Google, Wikipedia, les Exercices de style et Zazie dans le métro de Raymond Queneau, Morts de Low Bat de Patrick Poulin, les personnages de Boris Vian, Les miscellanées de Mr. Schott de Ben Schott, Jappements à la lune de Claude Grauveau, Rock et Belles Oreilles, « Hitler Robert » de Mononc’ Serge, « Deliver the Goods » de Pete Seeger, « We Didn’t Start the Fire » de Billy Joel, les chansons de The Cure et d’Indochine, Trainspotting, Requiem for a Dream, Dr. Strangelove, Grindhouse, Un Prince à New York, les films des années 80, le « Monty Python’s Flying Circus », les paroles et gestes de Didier Wampas, Robert Charlebois, mes listes d’épicerie, les classiques de l’histoire de l’art et mon premier livre. — MAKP
  
-**LAUZON, Mylène, Chorégraphies (six espaces de danse-écriture), Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2008, 224 p.**+**LAUZON, Mylène, //Chorégraphies (six espaces de danse-écriture)//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2008, 224 p.**
  
 Travail poétique et réflexif à partir de la danse contemporaine, autour de six œuvres chorégraphiques. Travail poétique et réflexif à partir de la danse contemporaine, autour de six œuvres chorégraphiques.
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 Six pièces sont l’objet et la matière même de cette écriture de la danse : One to One de Nabih Amaraoui et Matthieu Burner; (Not) a Love Song d’Alain Buffard; (H)AND(S) de Clara Cornil; Not I & Others de Karine Denault; Le Sacre du Printemps de Xavier Le Roy; et Hadid de Laurence Rondoni et Mohamed Shafik.  Six pièces sont l’objet et la matière même de cette écriture de la danse : One to One de Nabih Amaraoui et Matthieu Burner; (Not) a Love Song d’Alain Buffard; (H)AND(S) de Clara Cornil; Not I & Others de Karine Denault; Le Sacre du Printemps de Xavier Le Roy; et Hadid de Laurence Rondoni et Mohamed Shafik. 
  
-**LAVERDURE, Bertrand, Lectodome, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2008, 324 p.**+**LAVERDURE, Bertrand, //Lectodome//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2008, 324 p.**
  
 QUATRIÈME DE COUVERTURE — Je règne en illuminé sur les fantômes du monde des lettres. Je ne porte pas de nom de famille. Je n’ai pas de famille. Comme vous, je suis un lecteur anonyme. Je suis Ghislain le lecteur. J’ai des amis qui parlent (personnages malencontreux!), mais les livres et la Grande Bibliothèque sont mes seuls réconforts. Entre Bartleby, Le Grand Khan et Zazie, j’invente en lisant de tout – vie et réalité saisies en mode lectodôme. Ce qui veut dire dans les faits qu’on trouve ici Chicago et Montréal, quelques habitants des deux villes, un dépanneur Couche-Tard, un perroquet, et des dialogues de toute sorte : cinématographiques, épistolaires, théâtraux et socratiques. Voici en somme un roman sur la communauté burlesque des lecteurs. QUATRIÈME DE COUVERTURE — Je règne en illuminé sur les fantômes du monde des lettres. Je ne porte pas de nom de famille. Je n’ai pas de famille. Comme vous, je suis un lecteur anonyme. Je suis Ghislain le lecteur. J’ai des amis qui parlent (personnages malencontreux!), mais les livres et la Grande Bibliothèque sont mes seuls réconforts. Entre Bartleby, Le Grand Khan et Zazie, j’invente en lisant de tout – vie et réalité saisies en mode lectodôme. Ce qui veut dire dans les faits qu’on trouve ici Chicago et Montréal, quelques habitants des deux villes, un dépanneur Couche-Tard, un perroquet, et des dialogues de toute sorte : cinématographiques, épistolaires, théâtraux et socratiques. Voici en somme un roman sur la communauté burlesque des lecteurs.
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 — Christian Desmeules, Le Devoir, samedi 18 octobre 2008 — Christian Desmeules, Le Devoir, samedi 18 octobre 2008
  
-WREN, Jacob, La famille se crée en copulant «Histoires et provocations», Montréal, Le Quartanier (Collection (QR), 2008, 164 p.+**WREN, Jacob, //La famille se crée en copulant «Histoires et provocations»//, Montréal, Le Quartanier (Collection (QR), 2008, 164 p.**
  
 La famille se crée en copulant pourrait être le roman fragmenté d’un esprit inquiet et paranoïaque. Or ces histoires où tout ne va pas (ou va vers le pire) nous font croire, contre toute attente, que tout n’est pas perdu. Ou alors, on dira que la colère et le rire noir sont plus forts que la résignation pour nous garder en vie, et que les gens devraient peut-être cesser de procréer (le monde n'est plus ce qu'il était) et monter aux barricades. C’est pourquoi il est possible, mais pas très sain, d’imaginer que la folie, la peur, la paranoïa, la CIA, les théories du complot, le capitalisme, le mauvais rock et les camionnettes blanches en maraude n’auront pas raison de nous – on peut l’imaginer, à condition de faire preuve, comme Wren, de pas mal d’autodérision et d’espoir. La famille se crée en copulant pourrait être le roman fragmenté d’un esprit inquiet et paranoïaque. Or ces histoires où tout ne va pas (ou va vers le pire) nous font croire, contre toute attente, que tout n’est pas perdu. Ou alors, on dira que la colère et le rire noir sont plus forts que la résignation pour nous garder en vie, et que les gens devraient peut-être cesser de procréer (le monde n'est plus ce qu'il était) et monter aux barricades. C’est pourquoi il est possible, mais pas très sain, d’imaginer que la folie, la peur, la paranoïa, la CIA, les théories du complot, le capitalisme, le mauvais rock et les camionnettes blanches en maraude n’auront pas raison de nous – on peut l’imaginer, à condition de faire preuve, comme Wren, de pas mal d’autodérision et d’espoir.
  
-**AMALVI, Gilles, Aïe! Boum, «poème-fiction», Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2008, 136 p.** +**AMALVI, Gilles,// Aïe! Boum//, «poème-fiction», Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2008, 136 p.** 
  
 Un futur inquiétant, d’où toute trace de souffrance a été éliminée, et l’écran du présent, sur lequel défilent crimes, enquêteurs ventriloques et paranos. Un historien est assassiné, des laboratoires anonymes sont le théâtre d’expériences secrètes, des identités d’emprunt chantent la joie de la marchandise. Il en faut plus pour décourager le commissaire : l’enquête suit son cours. Il cherche à comprendre les dessous de l’affaire, alors que se trament de nouvelles machinations. Et très vite l’intrigue se dilue, et le scénario s’emballe. Le « rapport » du commissaire devient suspect. Chacun de ses éléments en est scruté et ré-agencé, dans l’espoir que sera découverte quelque logique clandestine. Lui-même bientôt en cavale, le commissaire prête l’oreille au bruissement des indices, aux battements de son cœur. Son image n’en disparaît pas moins, et la mémoire des témoins se décompose. Les pièces à conviction ne dévoilent plus qu’une chose : le générique de fin, même si rien n’est fini.  Un futur inquiétant, d’où toute trace de souffrance a été éliminée, et l’écran du présent, sur lequel défilent crimes, enquêteurs ventriloques et paranos. Un historien est assassiné, des laboratoires anonymes sont le théâtre d’expériences secrètes, des identités d’emprunt chantent la joie de la marchandise. Il en faut plus pour décourager le commissaire : l’enquête suit son cours. Il cherche à comprendre les dessous de l’affaire, alors que se trament de nouvelles machinations. Et très vite l’intrigue se dilue, et le scénario s’emballe. Le « rapport » du commissaire devient suspect. Chacun de ses éléments en est scruté et ré-agencé, dans l’espoir que sera découverte quelque logique clandestine. Lui-même bientôt en cavale, le commissaire prête l’oreille au bruissement des indices, aux battements de son cœur. Son image n’en disparaît pas moins, et la mémoire des témoins se décompose. Les pièces à conviction ne dévoilent plus qu’une chose : le générique de fin, même si rien n’est fini. 
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-**KERVILER (DE), Julien, Les perspectives changent à chaque pas, Montréal, Le Quartanier (Série QR) Roman par contes sur le monde chinois, 2007, 360 p.**+**KERVILER (DE), Julien, //Les perspectives changent à chaque pas//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) Roman par contes sur le monde chinois, 2007, 360 p.**
  
 Comment vivre, quand on vit à l'autre bout du monde? Comment apprendre à survivre, quand on ne comprend rien? Qui est Onoff? Qu'est-ce que je fais en Chine? Comment vivre, quand on vit à l'autre bout du monde? Comment apprendre à survivre, quand on ne comprend rien? Qui est Onoff? Qu'est-ce que je fais en Chine?
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 Et c'est toute la vie du narrateur qui s'infléchit, faisant apparaître de nouvelles perspectives qui le mènent sur les traces d'un pavillon dans le vide, depuis toujours érigé au milieu de lui-même. Et c'est toute la vie du narrateur qui s'infléchit, faisant apparaître de nouvelles perspectives qui le mènent sur les traces d'un pavillon dans le vide, depuis toujours érigé au milieu de lui-même.
  
-**WREN, Jacob, Le génie des autres, Montréal, Le Quartanier (Série QR) proses pour le théâtre et monologues, 2007, 112 p.**+**WREN, Jacob, //Le génie des autres//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) proses pour le théâtre et monologues, 2007, 112 p.**
  
 Traduit de l'anglais (Canada) par  Traduit de l'anglais (Canada) par 
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 Il éprouve les choses qu'on pense et qu'on fait, celles qui sont manifestement douteuses ou inadmissibles mais qu'on pense et fait quand même. Des choses qui rendent la vie intolérable et qui en même temps font qu'elle vaut la peine d'être vécue. Pathétiques, incisives, candides et acharnées, les proses du Génie des autres tirent parti de leurs contradictions inhérentes. Elles prennent le monde pour ce qu'il est : un lieu où reconnaître sa paranoïa, où l'angoisse politique, l'autodérision et la lucidité viennent en lots désordonnés d'expériences et d'idées. Il éprouve les choses qu'on pense et qu'on fait, celles qui sont manifestement douteuses ou inadmissibles mais qu'on pense et fait quand même. Des choses qui rendent la vie intolérable et qui en même temps font qu'elle vaut la peine d'être vécue. Pathétiques, incisives, candides et acharnées, les proses du Génie des autres tirent parti de leurs contradictions inhérentes. Elles prennent le monde pour ce qu'il est : un lieu où reconnaître sa paranoïa, où l'angoisse politique, l'autodérision et la lucidité viennent en lots désordonnés d'expériences et d'idées.
  
-**MIGONE, Christof,  Tue, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 208 p.**+**MIGONE, Christof,  //Tue//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 208 p.**
  
 Tue est fait, pour l'essentiel, de tu; de t-u. Tue est fait, pour l'essentiel, de tu; de t-u.
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-**GAGNON, Renée,  Steve McQueen (mon amoureux), Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 112 p.**+**GAGNON, Renée,  //Steve McQueen (mon amoureux)//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 112 p.**
  
 Steve McQueen (mon amoureux) dit et raconte comment un homme, une icône, un homme d'action et de cinéma, devient tous les hommes pour une femme. Comment par Steve McQueen une femme qui aime se multiplie. Comment les images, et à travers elles l'écriture qui défile, produisent le récit de cet amour en métamorphose, celui qui va vite et dure toujours. Dans un style au débit sans temps mort, l'écriture traque le mouvement des péripéties — vols, cavales, ruses, enquêtes ou guerres — qui est celui du désir, de la vitesse pure et du danger. Steve McQueen est un poème fait homme, un poème de femme qui réinvente tout McQueen dans une vie américaine accélérée par le verbe. Vie où un seul amour fait mille images et autant d'aventures. Steve McQueen (mon amoureux) dit et raconte comment un homme, une icône, un homme d'action et de cinéma, devient tous les hommes pour une femme. Comment par Steve McQueen une femme qui aime se multiplie. Comment les images, et à travers elles l'écriture qui défile, produisent le récit de cet amour en métamorphose, celui qui va vite et dure toujours. Dans un style au débit sans temps mort, l'écriture traque le mouvement des péripéties — vols, cavales, ruses, enquêtes ou guerres — qui est celui du désir, de la vitesse pure et du danger. Steve McQueen est un poème fait homme, un poème de femme qui réinvente tout McQueen dans une vie américaine accélérée par le verbe. Vie où un seul amour fait mille images et autant d'aventures.
  
-**K. PHANEUF, Marc-Antoine, Fashionably tales : une épopée des plus brillants exploits, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 200 p.**+**K. PHANEUF, Marc-Antoine, //Fashionably tales : une épopée des plus brillants exploits//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 200 p.**
  
 Ces poèmes d'aventures de bas étage racontent le monde en pillant l'infini répertoire de la culture populaire, de la mode et de la porno. Vulgaires et comiques, épiques et glauques, ces “contes” dépeignent une époque débile en piteux état. Poésie vacharde à l'humour volontiers crétin, aux vers nourris de hits pop, de fibre optique et de presse à potins duchampienne, Fashionably Tales vole en rase-mottes au ras des paillettes, faisant de la vie le meilleur art brut qui soit. Album d'or qui transmue le toc en vrac fou, il est le livre vide-poche d'un auteur qui mixe champagne et poutine pour votre bon plaisir. Ces poèmes d'aventures de bas étage racontent le monde en pillant l'infini répertoire de la culture populaire, de la mode et de la porno. Vulgaires et comiques, épiques et glauques, ces “contes” dépeignent une époque débile en piteux état. Poésie vacharde à l'humour volontiers crétin, aux vers nourris de hits pop, de fibre optique et de presse à potins duchampienne, Fashionably Tales vole en rase-mottes au ras des paillettes, faisant de la vie le meilleur art brut qui soit. Album d'or qui transmue le toc en vrac fou, il est le livre vide-poche d'un auteur qui mixe champagne et poutine pour votre bon plaisir.
  
-**ROCHERY, Samuel, Tubes apostilles, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 96 p.**+**ROCHERY, Samuel, //Tubes apostilles//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 96 p.**
  
 PRÉSENTATION — Le livre est le montage des personnages qui vont par tours, relances et appels, dans les vers. Le poème-apostille est fait pour le lecteur qui veut apprendre quelque chose en notant, sachant qu'il n'apprendra rien sans ses propres notes, si le livre lu et la conversation et les paysages – la vie tout court – ne le comblent pas. Le poème-apostille annote des intrépides modernes. Les vers découvrent leur scène commune, la boîte sonnante. Ils s'y accordent, font des accords qu'ils passent dans les mêmes tubes, avec le même instrument publique. Les intrépides sont les prénoms de poèmes que tout noteur contient : éponge, écouteur, puis mythologue extérieur dans le relais courant des coopérateurs – les personnages. Le livre est aussi un montage des connaissances, passées au tamis du discours : comme le coach, le tamis révèle un tube dans la personne, des possibles 45 tours promotionnels. Dans tous les cas, il est une traduction pour « morale rythmique par provision ». Un petit art de la recherche live. Les urgences de la parole s'exposent souvent dans le posé; dans une lenteur à virages pour se rappeler comment aller, comment on va. PRÉSENTATION — Le livre est le montage des personnages qui vont par tours, relances et appels, dans les vers. Le poème-apostille est fait pour le lecteur qui veut apprendre quelque chose en notant, sachant qu'il n'apprendra rien sans ses propres notes, si le livre lu et la conversation et les paysages – la vie tout court – ne le comblent pas. Le poème-apostille annote des intrépides modernes. Les vers découvrent leur scène commune, la boîte sonnante. Ils s'y accordent, font des accords qu'ils passent dans les mêmes tubes, avec le même instrument publique. Les intrépides sont les prénoms de poèmes que tout noteur contient : éponge, écouteur, puis mythologue extérieur dans le relais courant des coopérateurs – les personnages. Le livre est aussi un montage des connaissances, passées au tamis du discours : comme le coach, le tamis révèle un tube dans la personne, des possibles 45 tours promotionnels. Dans tous les cas, il est une traduction pour « morale rythmique par provision ». Un petit art de la recherche live. Les urgences de la parole s'exposent souvent dans le posé; dans une lenteur à virages pour se rappeler comment aller, comment on va.
  
-**BREA, Antoine, Méduse, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 152 p.**+**BREA, Antoine, //Méduse//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 152 p.**
  
  Méduses n'est pas un roman, je n'ai pas écrit de roman. Méduses est une descente. S'il faut définir, c'est ça que je dirais. C'est comme ça que j'ai conçu les choses. Une descente dans l'intérieur du cœur.  Méduses n'est pas un roman, je n'ai pas écrit de roman. Méduses est une descente. S'il faut définir, c'est ça que je dirais. C'est comme ça que j'ai conçu les choses. Une descente dans l'intérieur du cœur.
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 Là, je suis tombé sur ce tordu de Jimmy Namiasz, dont la barque a coulé, dont je ne dirai plus rien. Et j'ai vu ces bêtes aussi, dont il a bien fallu parler. Les méduses, je les ai observées dans le courant du voyage, ondoyantes et amoureuses, têtes sans figure, stagnant dans l'eau démente et prodiguant la mort sous les étreintes, bleues comme des noyées, mortes elles-mêmes enfin, délavées vivantes dans la lumière quand on les remontait. Ce sont des fantômes que je livre, des peaux de gélatine arrachées au profond du coeur. Là, je suis tombé sur ce tordu de Jimmy Namiasz, dont la barque a coulé, dont je ne dirai plus rien. Et j'ai vu ces bêtes aussi, dont il a bien fallu parler. Les méduses, je les ai observées dans le courant du voyage, ondoyantes et amoureuses, têtes sans figure, stagnant dans l'eau démente et prodiguant la mort sous les étreintes, bleues comme des noyées, mortes elles-mêmes enfin, délavées vivantes dans la lumière quand on les remontait. Ce sont des fantômes que je livre, des peaux de gélatine arrachées au profond du coeur.
   
-**LEBLANC, David, La descente du singe «fictions », Montréal, Le Quartanier (Série QR) fictions, 2007, 200 p.**+**LEBLANC, David, //La descente du singe// «fictions », Montréal, Le Quartanier (Série QR) fictions, 2007, 200 p.**
  
 PRÉSENTATION — La descente du singe est une bibliothèque portative – un recueil de fictions brèves, de poèmes interludes, de contes équivoques. David Leblanc ourdit des micromondes où personnages, actions et raisonnements progressent et digressent par la force d'une narration librement déréglée. Ces déportements débouchent sur des impasses métaphysiques pleines de dérision, des nœuds logiques, des résolutions ambiguës comme des koans zen, des issues dérobées par où s'insinuent ses mathématiques invisibles. Logicien de l'absurde, narrateur syllogique, l'auteur découvre un quotidien ouvert aux bifurcations drastiques, aux rêves littéraux, aux délices de la déraison minutieuse. La descente du singe démontre que la pensée est source de fiction quand elle glisse, explore, s'égare – pour reprendre pied à côté d'elle-même. Livre inclassable où se côtoient fabulations mutantes et poésie à contraintes, La descente du singe pourrait avoir pour voisins d'espèce les œuvres de quelques écrivains hors norme : Georges Perec, Donald Barthelme, Jorge Luis Borges ou Richard Brautigan, ou encore le Russe Daniil Harms – auteur de prédilection dont David Leblanc a traduit un recueil de contes et de proses diverses pour Le Quartanier. PRÉSENTATION — La descente du singe est une bibliothèque portative – un recueil de fictions brèves, de poèmes interludes, de contes équivoques. David Leblanc ourdit des micromondes où personnages, actions et raisonnements progressent et digressent par la force d'une narration librement déréglée. Ces déportements débouchent sur des impasses métaphysiques pleines de dérision, des nœuds logiques, des résolutions ambiguës comme des koans zen, des issues dérobées par où s'insinuent ses mathématiques invisibles. Logicien de l'absurde, narrateur syllogique, l'auteur découvre un quotidien ouvert aux bifurcations drastiques, aux rêves littéraux, aux délices de la déraison minutieuse. La descente du singe démontre que la pensée est source de fiction quand elle glisse, explore, s'égare – pour reprendre pied à côté d'elle-même. Livre inclassable où se côtoient fabulations mutantes et poésie à contraintes, La descente du singe pourrait avoir pour voisins d'espèce les œuvres de quelques écrivains hors norme : Georges Perec, Donald Barthelme, Jorge Luis Borges ou Richard Brautigan, ou encore le Russe Daniil Harms – auteur de prédilection dont David Leblanc a traduit un recueil de contes et de proses diverses pour Le Quartanier.
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 — Éric Paquin, Voir, 2007 — Éric Paquin, Voir, 2007
  
-**LAVERDURE, Bertrand, Sept et demi, Montréal, Le Quartanier (Série QR)poésie , 2007, 87 p.**+**LAVERDURE, Bertrand, //Sept et demi//, Montréal, Le Quartanier (Série QR)poésie , 2007, 87 p.**
  
 Voici un livre de poèmes qui examine la vie moderne mélancolique. Instrument et méthode ? Déplacements inopinés, prose poétique-postale, métaphores accélérées, objets détournés de leur usage, impératifs moraux lancés comme des didascalies motrices – lancés au double de l'auteur comme au lecteur, tous deux acteurs à la même adresse, poste restante.  Voici un livre de poèmes qui examine la vie moderne mélancolique. Instrument et méthode ? Déplacements inopinés, prose poétique-postale, métaphores accélérées, objets détournés de leur usage, impératifs moraux lancés comme des didascalies motrices – lancés au double de l'auteur comme au lecteur, tous deux acteurs à la même adresse, poste restante. 
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 QUATRIÈME DE COUVERTURE — « Je ne suis pas un égosilleur ni un fellinien. J'accepte les cartes postales, je reçois. Je suis un film vivant. Rien ne se transforme, rien ne se défait, tout rencontre une résistance. C'est l'essence. La bille du spectre. La valse. Sissi n'est pas là sous les lustres. Jim Carey s'est retiré. Phil Spector ne répond plus et Pierre Lapointe nous traite en arbres. Je me retire, je m'assieds. Si vous êtes Mathieu Arsenault et que vous copiez encore des DVD, reposez-vous. Ma philosophie fabrique ses pochoirs, plante ses mousquetons dans les algorithmes moraux. Vous êtes un lecteur réticent. Une vacuité caractérielle. Si ce livre mouille votre paume, vous êtes candidat à la carte postale. Il s'agit de boire le lecteur avant qu'il n'ouvre la bouche. De malmener l'inconséquence avec des viscères de mouton, des raquettes coûteuses. Une certaine Florence Mennessier parcourt le monde ; d'autres Daniel, d'autres Mélanie farfouillent dans les villes. Je donne mes virgules aux jours de la semaine, prête ma bouche aux films à venir, marque mon poumon de bonheurs-Mouret. » QUATRIÈME DE COUVERTURE — « Je ne suis pas un égosilleur ni un fellinien. J'accepte les cartes postales, je reçois. Je suis un film vivant. Rien ne se transforme, rien ne se défait, tout rencontre une résistance. C'est l'essence. La bille du spectre. La valse. Sissi n'est pas là sous les lustres. Jim Carey s'est retiré. Phil Spector ne répond plus et Pierre Lapointe nous traite en arbres. Je me retire, je m'assieds. Si vous êtes Mathieu Arsenault et que vous copiez encore des DVD, reposez-vous. Ma philosophie fabrique ses pochoirs, plante ses mousquetons dans les algorithmes moraux. Vous êtes un lecteur réticent. Une vacuité caractérielle. Si ce livre mouille votre paume, vous êtes candidat à la carte postale. Il s'agit de boire le lecteur avant qu'il n'ouvre la bouche. De malmener l'inconséquence avec des viscères de mouton, des raquettes coûteuses. Une certaine Florence Mennessier parcourt le monde ; d'autres Daniel, d'autres Mélanie farfouillent dans les villes. Je donne mes virgules aux jours de la semaine, prête ma bouche aux films à venir, marque mon poumon de bonheurs-Mouret. »
  
-**POULIN, Patrick, Morts de Low Bat «fiction», Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 152 p.**+**POULIN, Patrick, //Morts de Low Bat// «fiction», Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2007, 152 p.**
  
 Évoquant les toiles de Jérôme Bosch ou quelque version perverse et roussie de Walt Disney, mythologisant par la farce et le picaresque l'Amérique des banlieues, convoquant mythes et figures aztèques, le monde de Morts de Low Bat est peuplé d'un panthéon instable, d'une sorte de Marvel Comics psychédélique revu par Harpo Marx filant sous les radars de l'intrigue, très loin à l'écart de toute logique causale. Évoquant les toiles de Jérôme Bosch ou quelque version perverse et roussie de Walt Disney, mythologisant par la farce et le picaresque l'Amérique des banlieues, convoquant mythes et figures aztèques, le monde de Morts de Low Bat est peuplé d'un panthéon instable, d'une sorte de Marvel Comics psychédélique revu par Harpo Marx filant sous les radars de l'intrigue, très loin à l'écart de toute logique causale.
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-**DAVIES, Kevin, Comp, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2006, 120 p.**+**DAVIES, Kevin, //Comp//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2006, 120 p.**
  
 Comp. dresse un portrait acide de l'Amérique au tournant du XXIe siècle. Dans le prolongement critique de la poésie L=a=n=g=u=a=g=e, Kevin Davies tire son matériau lyrique des discours qui font la sphère publique nord-américaine. Livre-poème en cinq parties, Comp. désarçonne et relance la lecture par une composition libre, qui sélectionne, assemble, remixe. Ruptures de ton, glissements de sens, syntaxe et vers combinatoires emportent cette comédie de langage, où se profile l'homo economicus moderne en pleine surproduction agitée. Comp. dresse un portrait acide de l'Amérique au tournant du XXIe siècle. Dans le prolongement critique de la poésie L=a=n=g=u=a=g=e, Kevin Davies tire son matériau lyrique des discours qui font la sphère publique nord-américaine. Livre-poème en cinq parties, Comp. désarçonne et relance la lecture par une composition libre, qui sélectionne, assemble, remixe. Ruptures de ton, glissements de sens, syntaxe et vers combinatoires emportent cette comédie de langage, où se profile l'homo economicus moderne en pleine surproduction agitée.
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 Délicieuses erreurs de communication, les phrases et les vers se font ici en se défaisant, et leur force est de réaliser le potentiel poétique du bruissement continu des discours qui nous entourent – qui constituent le véritable landscape américain d'aujourd'hui, qu'il est encore possible d'investir et de transformer. Délicieuses erreurs de communication, les phrases et les vers se font ici en se défaisant, et leur force est de réaliser le potentiel poétique du bruissement continu des discours qui nous entourent – qui constituent le véritable landscape américain d'aujourd'hui, qu'il est encore possible d'investir et de transformer.
  
-**CHARRON, Philippe, Supporters tuilés : repas alternés d'épreuves, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2006, 104 p.**+**CHARRON, Philippe, //Supporters tuilés : repas alternés d'épreuves//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2006, 104 p.**
  
 Poésie comme mode d'emploi, comme recherche d'exactitude, comme élucidation narquoise des systèmes qui conditionnent l'expérience commune, Supporters tuilés est un compendium déplaçant, sabotant et recomposant en poèmes les mondes de la technique, des loisirs, des sports et de l'alimentation. Le livre, posément, sans flou artistique, fait un usage comique des logiques de production (d'objets, de sens, de capital, de désir) qui organisent loisirs et besoins modernes. Poésie comme mode d'emploi, comme recherche d'exactitude, comme élucidation narquoise des systèmes qui conditionnent l'expérience commune, Supporters tuilés est un compendium déplaçant, sabotant et recomposant en poèmes les mondes de la technique, des loisirs, des sports et de l'alimentation. Le livre, posément, sans flou artistique, fait un usage comique des logiques de production (d'objets, de sens, de capital, de désir) qui organisent loisirs et besoins modernes.
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-**LAUZON, Mylène, Holeule, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2006, 96 p. +**LAUZON, Mylène, //Holeule//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2006, 96 p.**
-**+
  
 Holeulone explore la relation conflictuelle entre deux êtres se définissant l'un par l'autre, violemment tendus par une polarité qu'ils cherchent à dépasser. Duel à la sensualité crue, dans un espace de fiction minimal (maison, pièce, océan, plage, table), l'un dans l'autre ils s'affrontent, sur la scène cruelle d'une rencontre monstrueuse où tout l'autre se coule en soi, sans que l'on cesse pour autant d'être tout seul dans son trou, assailli, assaillant, bataillant vers l'issue – descendu soi-même dans le trou qu'est aussi l'autre. Holeulone explore la relation conflictuelle entre deux êtres se définissant l'un par l'autre, violemment tendus par une polarité qu'ils cherchent à dépasser. Duel à la sensualité crue, dans un espace de fiction minimal (maison, pièce, océan, plage, table), l'un dans l'autre ils s'affrontent, sur la scène cruelle d'une rencontre monstrueuse où tout l'autre se coule en soi, sans que l'on cesse pour autant d'être tout seul dans son trou, assailli, assaillant, bataillant vers l'issue – descendu soi-même dans le trou qu'est aussi l'autre.
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 QUATRIÈME DE COUVERTURE — J'aurais aimé qu'il soit de ceux qui savent sortir du bruit. Mon intention est que dans le bruit il réussisse à se créer une allée. Que cette allée soit protégée de murs. Que dans ces murs il n'y ait aucun trou. Que le seul trou qui soit soit l'entrée dans l'allée. Qu'il puisse avancer dans le trou d'un bruit qui signifierait vraiment sortir, partir. Pour que je l'en empêche. QUATRIÈME DE COUVERTURE — J'aurais aimé qu'il soit de ceux qui savent sortir du bruit. Mon intention est que dans le bruit il réussisse à se créer une allée. Que cette allée soit protégée de murs. Que dans ces murs il n'y ait aucun trou. Que le seul trou qui soit soit l'entrée dans l'allée. Qu'il puisse avancer dans le trou d'un bruit qui signifierait vraiment sortir, partir. Pour que je l'en empêche.
  
-**BOUCHARD, Hervé, Parents et amis sont invités à y assister – drame en quatre tableaux avec six récits au centre, Montréal,  Le Quartanier, 2006, 248 p.**+**BOUCHARD, Hervé, //Parents et amis sont invités à y assister// – drame en quatre tableaux avec six récits au centre, Montréal,  Le Quartanier, 2006, 248 p.**
  
 Deuxième roman de Hervé Bouchard, Parents et amis sont invités à y assister fait entendre, par le recours à la forme dramatique, un chant collectif : un clan livre ses tribulations dans des lamentos funambulesques et « bassement comiques ». Figure centrale de cette polyphonie, la veuve Manchée, femme sans bras dans sa robe en bois, s'adresse à ses soeurs, à ses fils les chiens à tête de veau, à « l'épisodique Laurent Sauvé » joué par un fils de dieu – et à elle-même.  Deuxième roman de Hervé Bouchard, Parents et amis sont invités à y assister fait entendre, par le recours à la forme dramatique, un chant collectif : un clan livre ses tribulations dans des lamentos funambulesques et « bassement comiques ». Figure centrale de cette polyphonie, la veuve Manchée, femme sans bras dans sa robe en bois, s'adresse à ses soeurs, à ses fils les chiens à tête de veau, à « l'épisodique Laurent Sauvé » joué par un fils de dieu – et à elle-même. 
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-**BOUCHARD, Hervé, Mailloux «Histoires de novembre et de juin», Montréal, Le Quartanier, 2006, 192 p.**+**BOUCHARD, Hervé, //Mailloux «Histoires de novembre et de juin»//, Montréal, Le Quartanier, 2006, 192 p.**
  
 Mailloux décline en une suite de courts chapitres la chronique vaillante d'une vie de boue.  Mailloux décline en une suite de courts chapitres la chronique vaillante d'une vie de boue. 
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 La merde sortie de Mailloux, comment diable est-elle sortie du maillot ? » La merde sortie de Mailloux, comment diable est-elle sortie du maillot ? »
  
-**DAUPHIN, Vincent, Têtes à Claques «poème narratif», Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2006, 80 p.**+**DAUPHIN, Vincent, //Têtes à Claques// «poème narratif», Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2006, 80 p.**
  
 Poème en vers et en prose, conte faussement tragique, Têtes à claques met aux prises les frères Jonche et Jobant Cordiers, cordiers de leur état, têtes de noeuds s'il en est.  Poème en vers et en prose, conte faussement tragique, Têtes à claques met aux prises les frères Jonche et Jobant Cordiers, cordiers de leur état, têtes de noeuds s'il en est. 
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-**BERNIER, Claude, Ju, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2005, 112 p.+**BERNIER, Claude, //Ju//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2005, 112 p.
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-**GAGNON, Renée, Des fois que je tombe, Montréal, Le Quartanier (Série QR), poésie, 2005, 88 p.**+**GAGNON, Renée, //Des fois que je tombe//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), poésie, 2005, 88 p.**
  
 À noter : cette édition du livre est épuisée. À noter : cette édition du livre est épuisée.
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 Proche de l'oeuvre de Danielle Collobert par sa diction hachée et minimale, Des fois que je tombe extirpe du corps cru une parole vive, offrant à la conscience volatile la possibilité de se refaire dans le corps symbolique du langage. Si les affects sont bruts et le sens inchoatif, les poèmes réussissent à tirer de cette passion décharnée un chant de piste sensible – chuchotis rapides, à fleur de nerfs, volés au ressenti informe. Proche de l'oeuvre de Danielle Collobert par sa diction hachée et minimale, Des fois que je tombe extirpe du corps cru une parole vive, offrant à la conscience volatile la possibilité de se refaire dans le corps symbolique du langage. Si les affects sont bruts et le sens inchoatif, les poèmes réussissent à tirer de cette passion décharnée un chant de piste sensible – chuchotis rapides, à fleur de nerfs, volés au ressenti informe.
   
-**BOTHEREAU, Fabrice, Pan-Europa, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2005, 136 p.**+**BOTHEREAU, Fabrice, //Pan-Europa//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2005, 136 p.**
  
 Pan-Europa plonge dans le futur ancien de la poésie et en remonte groggy avec une langue trouée dont la mémoire est réactivée par de la fiction pensante – par la « science-fix » des wordswordswords. « Les questions auxquelles tente de répondre Pan-Europa sont celles-ci : comment construit-on une histoire ? quelle histoire nous est-il permis ? Pan-Europa est une tentative poétique de répondre à cette impulsion narrative, là où, il faut bien le dire, la fiction du monde a échappé à la poésie – le fait journalistique a triomphé de son ancienne rivale haïe, la littérature. » — F. B Pan-Europa plonge dans le futur ancien de la poésie et en remonte groggy avec une langue trouée dont la mémoire est réactivée par de la fiction pensante – par la « science-fix » des wordswordswords. « Les questions auxquelles tente de répondre Pan-Europa sont celles-ci : comment construit-on une histoire ? quelle histoire nous est-il permis ? Pan-Europa est une tentative poétique de répondre à cette impulsion narrative, là où, il faut bien le dire, la fiction du monde a échappé à la poésie – le fait journalistique a triomphé de son ancienne rivale haïe, la littérature. » — F. B
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 lisez donc une histoire dans Pan-Europa qui raconte comme une chronologie du poétique. et une chronique de certains faits. où tout est merveilleusement poétique, pendant que deux ou trois catastrophes; au sens propre: cata-strophe si étymologiquement – kata-strephein signifierait bouleversement, ce qui tourne en dessous. il arrive alors que, tandis que nous coulons des jours heureux consuméristes, des tourbillons infernaux tournent sans cesse sous nos pieds. et c'est de ceux-là dont on parle. dans le même temps, des tourbillons aériens – hertziens, électromagnétiques, ne cessent de propager la destruction parousiaque du langage. dont acte. je dis que la poésie a en charge cela, d'un double point de vue/mire: critique, et créatif. il faut être plus beau que la bête, et ne pas se complaire dans le fumier qu'elle ratisse sans cesse pour nous. mais ce qui est beau est rare autant que difficile, a dit Baruch. c'est pour cela que la fin du recueil cite la destruction du langage, son appauvrissement inéluctable – une autre victoire du totaotalitarisme – et, en quelque sorte, son ornement, son archaïsme, qui fait retour sur la scansion. fabrice bothereau. à Byssale. 07042005» lisez donc une histoire dans Pan-Europa qui raconte comme une chronologie du poétique. et une chronique de certains faits. où tout est merveilleusement poétique, pendant que deux ou trois catastrophes; au sens propre: cata-strophe si étymologiquement – kata-strephein signifierait bouleversement, ce qui tourne en dessous. il arrive alors que, tandis que nous coulons des jours heureux consuméristes, des tourbillons infernaux tournent sans cesse sous nos pieds. et c'est de ceux-là dont on parle. dans le même temps, des tourbillons aériens – hertziens, électromagnétiques, ne cessent de propager la destruction parousiaque du langage. dont acte. je dis que la poésie a en charge cela, d'un double point de vue/mire: critique, et créatif. il faut être plus beau que la bête, et ne pas se complaire dans le fumier qu'elle ratisse sans cesse pour nous. mais ce qui est beau est rare autant que difficile, a dit Baruch. c'est pour cela que la fin du recueil cite la destruction du langage, son appauvrissement inéluctable – une autre victoire du totaotalitarisme – et, en quelque sorte, son ornement, son archaïsme, qui fait retour sur la scansion. fabrice bothereau. à Byssale. 07042005»
  
-**SAVAGE, Steve, MEat, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2005, 120 p.**+**SAVAGE, Steve, //MEat//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2005, 120 p.**
  
 L'actualité, c'est ce qui arrive parfois aux événements. Mais si le poème est lui-même événement, qu'est-ce qui arrive au poème? mEat veut savoir. Pour chaque article de journal, lu par l'auteur jour après jour, un poème du jour: écrit en réponse, récrit en écho et, dans le livre, placé en regard de l'article qui est à son tour traité, formellement ramené à son fond de spectacle tragique: unité de temps, de lieu et d'action.  L'actualité, c'est ce qui arrive parfois aux événements. Mais si le poème est lui-même événement, qu'est-ce qui arrive au poème? mEat veut savoir. Pour chaque article de journal, lu par l'auteur jour après jour, un poème du jour: écrit en réponse, récrit en écho et, dans le livre, placé en regard de l'article qui est à son tour traité, formellement ramené à son fond de spectacle tragique: unité de temps, de lieu et d'action. 
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 Le poème, chez Savage, est tenté par cette forme de mise en jeu du langage (ici, celui de la communication), et par la mise en forme des jeux de proximité, d'hybridité et de transformation qui l'incarnent. Le poème, chez Savage, est tenté par cette forme de mise en jeu du langage (ici, celui de la communication), et par la mise en forme des jeux de proximité, d'hybridité et de transformation qui l'incarnent.
  
-**ROBERT, Joseph, In memoriam Joseph Grand, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2005, 120 p.**+**ROBERT, Jocelyn//In memoriam Joseph Grand//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2005, 120 p.**
  
 « Par une belle matinée du mois de mai, une élégante amazone parcourait, sur une superbe jument alezane, les allées fleuries du Bois de Boulogne. » « Par une belle matinée du mois de mai, une élégante amazone parcourait, sur une superbe jument alezane, les allées fleuries du Bois de Boulogne. »
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 Impassible fugue chiffrée, In Memoriam Joseph Grand est, si l'on veut, le roman d'une phrase sans futur ou l'aveu d'un auteur sans livre. Pas le silence ni la page blanche; pas la parole non plus. Plutôt le langage lui-même qui raconte via un incipit machiniquement recommencé l'échec d'une vie fictive appelée Joseph Grand. Ou la disparition progressive d'une amazone élégante. Impassible fugue chiffrée, In Memoriam Joseph Grand est, si l'on veut, le roman d'une phrase sans futur ou l'aveu d'un auteur sans livre. Pas le silence ni la page blanche; pas la parole non plus. Plutôt le langage lui-même qui raconte via un incipit machiniquement recommencé l'échec d'une vie fictive appelée Joseph Grand. Ou la disparition progressive d'une amazone élégante.
  
-**BABLON, Ludovic, Scènes de la vie occidentale, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2005, 176 p.**+**BABLON, Ludovic, //Scènes de la vie occidentale//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2005, 176 p.**
  
 Un roman meurt dans une voiture, le 10 juillet 2002, à 23 h pile, à Lille. Rencontre, accident, dénouement, et vice-versa.  Un roman meurt dans une voiture, le 10 juillet 2002, à 23 h pile, à Lille. Rencontre, accident, dénouement, et vice-versa. 
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 Habitué des formes poétiques, courtes ou atypiques (évangile, faux récit historique, anciennes formes prosaïques japonaises), Ludovic Bablon signe ici un roman polyphonique halluciné, qui marque le début d'un intérêt devenu majeur pour l'intrigue – intérêt à l'oeuvre par exemple dans Kidnapping d'un junkie, feuilleton qui paraît depuis le début 2005 dans le magazine Matricule des Anges – en attendant que Kinski, roman en cours d'élaboration, approfondisse ce tournant narratif. Sous l'impulsion des Jean Genet, Pierre Michon et Don DeLillo, il donne avec Scènes de la vie occidentale une oeuvre ambitieuse, dont le nihilisme est dépassé de l'intérieur par une écriture à vif et versatile, qui fait entendre, avec le désespoir, le rire tragique de la lucidité. Habitué des formes poétiques, courtes ou atypiques (évangile, faux récit historique, anciennes formes prosaïques japonaises), Ludovic Bablon signe ici un roman polyphonique halluciné, qui marque le début d'un intérêt devenu majeur pour l'intrigue – intérêt à l'oeuvre par exemple dans Kidnapping d'un junkie, feuilleton qui paraît depuis le début 2005 dans le magazine Matricule des Anges – en attendant que Kinski, roman en cours d'élaboration, approfondisse ce tournant narratif. Sous l'impulsion des Jean Genet, Pierre Michon et Don DeLillo, il donne avec Scènes de la vie occidentale une oeuvre ambitieuse, dont le nihilisme est dépassé de l'intérieur par une écriture à vif et versatile, qui fait entendre, avec le désespoir, le rire tragique de la lucidité.
  
-**LEFRANC, Alban, Attaques sur le chemin, le soir, dans la neige, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2005, 96 p.**+**LEFRANC, Alban, //Attaques sur le chemin, le soir, dans la neige//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2005, 96 p.**
  
 1969-1982. Fassbinder lâche ses films à la gorge du miracle économique; La Fraction Armée rouge introduit la guérilla urbaine en Allemagne occidentale; Mohammed Ali invente la boxe funambule: trois pratiques, trois voies vers la félicité. 1969-1982. Fassbinder lâche ses films à la gorge du miracle économique; La Fraction Armée rouge introduit la guérilla urbaine en Allemagne occidentale; Mohammed Ali invente la boxe funambule: trois pratiques, trois voies vers la félicité.
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-**MIGONE, Christof , La première phrase et le dernier mot, Montréal, Le Quartanier (poésie), 2004, 128 p.**+**MIGONE, Christof , //La première phrase et le dernier mot//, Montréal, Le Quartanier (poésie), 2004, 128 p.**
  
 Entre août et décembre 2003, Christof Migone extrait, de chaque livre en français de sa bibliothèque, la première phrase et le dernier mot, qu'il réutilise pour écrire son livre, sans ajouter ni retrancher un mot. Il s'emploie à les réassembler dans des proses qu'il appelle lectures. Travail performatif poursuivi dans une écriture libre et angulaire, comique dans son agrammaticalité dyslexique, et pas si insensée, La première phrase et le dernier mot donne à lire des textes qui tiennent du récit de pensée impromptu, de la pantalonnade hyperventilée, de la poésie tour à tour naïve, narrative ou lyrique. Du recours systématique aux mots prélevés dans des livres, Migone tire des textes endommagés, lunatiquement érudits, une œuvre de dé-lire très exactement sonnante et trébuchante.  Entre août et décembre 2003, Christof Migone extrait, de chaque livre en français de sa bibliothèque, la première phrase et le dernier mot, qu'il réutilise pour écrire son livre, sans ajouter ni retrancher un mot. Il s'emploie à les réassembler dans des proses qu'il appelle lectures. Travail performatif poursuivi dans une écriture libre et angulaire, comique dans son agrammaticalité dyslexique, et pas si insensée, La première phrase et le dernier mot donne à lire des textes qui tiennent du récit de pensée impromptu, de la pantalonnade hyperventilée, de la poésie tour à tour naïve, narrative ou lyrique. Du recours systématique aux mots prélevés dans des livres, Migone tire des textes endommagés, lunatiquement érudits, une œuvre de dé-lire très exactement sonnante et trébuchante. 
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 Né inlassablement, par abandon, n'ouvrant sur rien, de corps pur et atroce, mais qu'ensuite on ne veut plus quitter. La chair irrésistible des lettres transformée en épilepsie, l'habitude de manger ouvrages, le passage de la logique à la tache, l'impure qui jouit. On dirait des continents coupés depuis le début de la raison. D'un pas bien nerveux m'm'n'n'a d'n'd'n's'l'objet langage a sa consécration clandestine lorsque son irruption écrit la communauté. Votre vie est ces heures d'ennui où la faute travaille. Réduire ma bibliothèque à la première phrase et au dernier mot de chaque livre. L'élan et la finalité. Être texte : tel est le stimulateur. Aucun mot n'est de moi, et je n'ai rien retranché. Le pouvoir de glisser dehors du couloir moi. Le jeune homme, un bougre difficile, suscite aujourd'hui la force de l'impouvoir, sans y mettre quelques «  » et quelques «  ». L'Idée produit un Je ne sais plus. Un J'ignorais, un ni, un vrai ni. Pour que mes prétentions d'écrivain soient s'insère, je sacré la littérature d'encre sales. Rideau à votre Histoire. Souffrir la langue est une sorte de porte. Si tu as peur de la civilisation, lis ce livre. Un livre de moins. — C. M. Né inlassablement, par abandon, n'ouvrant sur rien, de corps pur et atroce, mais qu'ensuite on ne veut plus quitter. La chair irrésistible des lettres transformée en épilepsie, l'habitude de manger ouvrages, le passage de la logique à la tache, l'impure qui jouit. On dirait des continents coupés depuis le début de la raison. D'un pas bien nerveux m'm'n'n'a d'n'd'n's'l'objet langage a sa consécration clandestine lorsque son irruption écrit la communauté. Votre vie est ces heures d'ennui où la faute travaille. Réduire ma bibliothèque à la première phrase et au dernier mot de chaque livre. L'élan et la finalité. Être texte : tel est le stimulateur. Aucun mot n'est de moi, et je n'ai rien retranché. Le pouvoir de glisser dehors du couloir moi. Le jeune homme, un bougre difficile, suscite aujourd'hui la force de l'impouvoir, sans y mettre quelques «  » et quelques «  ». L'Idée produit un Je ne sais plus. Un J'ignorais, un ni, un vrai ni. Pour que mes prétentions d'écrivain soient s'insère, je sacré la littérature d'encre sales. Rideau à votre Histoire. Souffrir la langue est une sorte de porte. Si tu as peur de la civilisation, lis ce livre. Un livre de moins. — C. M.
  
-**FARAH, Alain, Quelque chose se détache du port, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2004, 80 p.**+**FARAH, Alain, //Quelque chose se détache du port//, Montréal, Le Quartanier (Série QR), 2004, 80 p.**
  
 À noter : cette édition du livre est épuisée. À noter : cette édition du livre est épuisée.
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 David Cantin, Le Devoir David Cantin, Le Devoir
  
-**DUCHESNE, Hugo, Furie Zéro, Bâtons, Montréal, Le Quartanier (Série QR) +**DUCHESNE, Hugo, //Furie Zéro//, Bâtons, Montréal, Le Quartanier (Série QR) 
 poésie, 2004, 88 p.** poésie, 2004, 88 p.**
  
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 __**2003**__  __**2003**__ 
  
-**Clémens, Éric, L’Anna, Montréal, Le Quartanier (Série QR) roman, 2003, 210 p.+**Clémens, Éric, //L’Anna//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) roman, 2003, 210 p.
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 Jeannine Paque, «Vive la baroquie!», Le carnet et les instants, no 132 Jeannine Paque, «Vive la baroquie!», Le carnet et les instants, no 132
  
-**SAVAGE, Steve, 2X2, Montréal, Le Quartanier (Série QR) Poésie, 2003, 120 p.**+**SAVAGE, Steve, //2X2//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) Poésie, 2003, 120 p.**
  
 Homme | Home. Y entre. Y être. Homme | Home. Y entre. Y être.
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 «couverture de livre». (Conception graphique: Élise Cropsal.) «couverture de livre». (Conception graphique: Élise Cropsal.)
  
-**COBALT, Loge, Guillotine, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2003, 168p.**+**COBALT, Loge, //Guillotine//, Montréal, Le Quartanier (Série QR) poésie, 2003, 168p.**
  
 ==== Polygraphe ==== ==== Polygraphe ====
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 « Romans et recueils de nouvelles, à raison de 4 à 6 titres par année. Polygraphe est dirigée par Éric de L. et Alain Farah. » (Source : Site officiel de la maison d’édition) « Romans et recueils de nouvelles, à raison de 4 à 6 titres par année. Polygraphe est dirigée par Éric de L. et Alain Farah. » (Source : Site officiel de la maison d’édition)
    
-**BOCK, Raymond, Atavismes, Montréal, Le Quartanier (Polygraphe), 2011, 240 p.**+**BOCK, Raymond, //Atavismes//, Montréal, Le Quartanier (Polygraphe), 2011, 240 p.**
  
 Les personnages qu’on croise dans Atavismes ne sont pas des héros, même si on a pu dire le contraire de certains dont les noms sont passés à l’histoire. Découvreurs de pays et d’archives, têtes brûlées révolutionnaires, petits intellectuels désœuvrés, jeunes parents inquiets devant l’inconnu, coureurs des bois ou voyous de ruelle, tous devront trouver, chacun à leur manière, une issue hors d’un carrefour d’impasses.  Les personnages qu’on croise dans Atavismes ne sont pas des héros, même si on a pu dire le contraire de certains dont les noms sont passés à l’histoire. Découvreurs de pays et d’archives, têtes brûlées révolutionnaires, petits intellectuels désœuvrés, jeunes parents inquiets devant l’inconnu, coureurs des bois ou voyous de ruelle, tous devront trouver, chacun à leur manière, une issue hors d’un carrefour d’impasses. 
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-ROY, Patrick, La ballade de Nicolas Jones, Montréal, Le Quartanier (Polygraphe), 2010, 224 p.**+ROY, Patrick, //La ballade de Nicolas Jones//, Montréal, Le Quartanier (Polygraphe), 2010, 224 p.**
   
 Nicolas Jones a la trentaine noire et une peur bleue des rapports humains : le passé l’a laissé dans un sale état. Il est aussi vaguement poète, ce qui n’arrange pas les choses. Une femme l’attend, mais lui se coupe chaque jour davantage de ses semblables, d’un monde qu’il éprouve par le prisme d’une mythologie échevelée où se croisent le hockey, les cow-boys et le rock qui rit jaune. Un soir de vapes, où Jones est au plus bas, un vieux paria un peu ours, couturé de défaites lui aussi, le relèvera. Sans se connaître, ils se reconnaîtront frères de déglingue.  Nicolas Jones a la trentaine noire et une peur bleue des rapports humains : le passé l’a laissé dans un sale état. Il est aussi vaguement poète, ce qui n’arrange pas les choses. Une femme l’attend, mais lui se coupe chaque jour davantage de ses semblables, d’un monde qu’il éprouve par le prisme d’une mythologie échevelée où se croisent le hockey, les cow-boys et le rock qui rit jaune. Un soir de vapes, où Jones est au plus bas, un vieux paria un peu ours, couturé de défaites lui aussi, le relèvera. Sans se connaître, ils se reconnaîtront frères de déglingue. 
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-**LEBLANC, Perrine, L’homme blanc, Montréal, Le Quartanier (Polygraphe), 2010, 184 p.**+**LEBLANC, Perrine, //L’homme blanc//, Montréal, Le Quartanier (Polygraphe), 2010, 184 p.**
  
 Grand Prix du livre de Montréal 2010 Grand Prix du livre de Montréal 2010
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 4 «poésie», 1 «poèmes», 1 «récits», 2 «novella», 3 romans. 4 «poésie», 1 «poèmes», 1 «récits», 2 «novella», 3 romans.
  
-**FARAH, Alain, Matamore no 29, réédition, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010,  224 p.**+**FARAH, Alain, //Matamore no 29//, réédition, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010,  224 p.**
  
 Édition revue par l'auteur Édition revue par l'auteur
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 — Marie-Dominique Asselin, Montréal Campus, 24 sept. 2008 — Marie-Dominique Asselin, Montréal Campus, 24 sept. 2008
  
-**THOLOMÉ, Vincent, La Pologne et autre récits de l’est, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010, p. 96.**+**THOLOMÉ, Vincent, //La Pologne et autre récits de l’est//, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010, p. 96.**
  
 Quoi de commun entre des guerres cosmicomiques et le délire d’un auteur draguant les filles dans les cafétérias? Entre le monde contemporain en prise à ses frissons médiatiques paranoïaques et les errances immorales d’une tribu en Sibérie? On l’aura compris : La Pologne n’est ni un carnet de voyage ni un roman historique. La Pologne dresse plutôt, dans des fictions postréalistes, la carte d’un vaste espace intérieur. Résolument à l’est (pour ne pas dire à l’ouest) et dans un ton très bédéesque, La Pologne met en scène, de façon drôle et énigmatique, nos frousses à tous, nos angoissantes questions existentielles à nous, humains sans foi ni loi, sortis de terre dans la seconde moitié du XXe siècle. Quoi de commun entre des guerres cosmicomiques et le délire d’un auteur draguant les filles dans les cafétérias? Entre le monde contemporain en prise à ses frissons médiatiques paranoïaques et les errances immorales d’une tribu en Sibérie? On l’aura compris : La Pologne n’est ni un carnet de voyage ni un roman historique. La Pologne dresse plutôt, dans des fictions postréalistes, la carte d’un vaste espace intérieur. Résolument à l’est (pour ne pas dire à l’ouest) et dans un ton très bédéesque, La Pologne met en scène, de façon drôle et énigmatique, nos frousses à tous, nos angoissantes questions existentielles à nous, humains sans foi ni loi, sortis de terre dans la seconde moitié du XXe siècle.
  
-**LOSZACH, Fabien, Turpidude –Le grand complot de la collectivité, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010, 72 p.**+**LOSZACH, Fabien, //Turpidude –Le grand complot de la collectivité//, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010, 72 p.**
  
 Turpitude est l’œuvre d’un poète amateur qui, loin de la complexité formelle des poésies modernes, combine portraits et anecdotes, critiques et satires, et n’hésite pas à recourir, comme dans n’importe quelle chanson pop, à la rime, usant d’une métrique plus ou moins régulière, plus ou moins défectueuse. Si elles datent, ces contraintes poétiques sont partout présentes dans la culture populaire sous leurs manifestations les plus simples, et Loszach en fait ses choux gras. Turpitude est l’œuvre d’un poète amateur qui, loin de la complexité formelle des poésies modernes, combine portraits et anecdotes, critiques et satires, et n’hésite pas à recourir, comme dans n’importe quelle chanson pop, à la rime, usant d’une métrique plus ou moins régulière, plus ou moins défectueuse. Si elles datent, ces contraintes poétiques sont partout présentes dans la culture populaire sous leurs manifestations les plus simples, et Loszach en fait ses choux gras.
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 Turpitude fait donc la part belle à ce qu’on pourrait appeler des mirlitonnades, poèmes pas très savants ni subtils, poèmes du dimanche sans mélodie ni rythme, dépourvus de toute virtuosité linguistique. À leur manière comiquement acide, ces poèmes sont de leur époque, même s’il s’agit d’en épingler les travers. Oscillant entre autodérision et mauvaise foi, croisant quelques thèmes éternels (les relations éclair, les filles, le désir, le sexe, la consommation, la culture, l’idée de l’amour, etc.), Loszach croque ses contemporains en quelques vers   dans la lignée des nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon et des dessins de Pierre La Police. Turpitude fait donc la part belle à ce qu’on pourrait appeler des mirlitonnades, poèmes pas très savants ni subtils, poèmes du dimanche sans mélodie ni rythme, dépourvus de toute virtuosité linguistique. À leur manière comiquement acide, ces poèmes sont de leur époque, même s’il s’agit d’en épingler les travers. Oscillant entre autodérision et mauvaise foi, croisant quelques thèmes éternels (les relations éclair, les filles, le désir, le sexe, la consommation, la culture, l’idée de l’amour, etc.), Loszach croque ses contemporains en quelques vers   dans la lignée des nouvelles en trois lignes de Félix Fénéon et des dessins de Pierre La Police.
  
-**BREA, Antoine, Papillon «novella», réédition, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010, 72 p.**+**BREA, Antoine, //Papillon// «novella», réédition, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010, 72 p.**
 (Sans description)  (Sans description) 
  
-**BREA, Antoine, Fauv, «novella», réédition, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010, (? p.)**+**BREA, Antoine, //Fauv//, «novella», réédition, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010, (? p.)**
 (Sans description) (Sans description)
  
-**BOUCHARD, Hervé, Mailloux, Histoires de novembre et de juin, réédition, Montréal, Le Quartanier (OVNI), Montréal, 2010, 200 p.**+**BOUCHARD, Hervé, //Mailloux, Histoires de novembre et de juin//, réédition, Montréal, Le Quartanier (OVNI), Montréal, 2010, 200 p.**
  
 Mailloux est la chronique aventureuse de la vie du jeune Jacques Mailloux. Portées par un sens du désastre qui transmue l’existence en angoisses et en jeux de vilains, les aventures de Mailloux se déroulent suivant le désordre d’une mémoire où s’entrelacent épisodes funestes ou joyeux, dans un Jonquière où tout passe et coule avec les flots et les flots : il y a Ouelle, Payne, Busse, Bène, et Pouque avec ses koumba pour montrer aux autres l’Afrique en feu dans une canisse. Il y a aussi les puissants premiers émois sexuels. Il y a l’équipée familiale de Noël, en Citroën sacrante et glacée. Il y a le suicidé en bois et les noyés en série. Et il y a la grosse roche, où Mailloux découvre la honte, avec le Démon de Baudelaire à ses côtés. Ce monde inouï mais presque familier dans son étrangeté même, Mailloux sait le rendre par la grâce d’une écriture fiévreuse et physique, toute traversée de mélancolie, de fantasmes et de mort. Mailloux est la chronique aventureuse de la vie du jeune Jacques Mailloux. Portées par un sens du désastre qui transmue l’existence en angoisses et en jeux de vilains, les aventures de Mailloux se déroulent suivant le désordre d’une mémoire où s’entrelacent épisodes funestes ou joyeux, dans un Jonquière où tout passe et coule avec les flots et les flots : il y a Ouelle, Payne, Busse, Bène, et Pouque avec ses koumba pour montrer aux autres l’Afrique en feu dans une canisse. Il y a aussi les puissants premiers émois sexuels. Il y a l’équipée familiale de Noël, en Citroën sacrante et glacée. Il y a le suicidé en bois et les noyés en série. Et il y a la grosse roche, où Mailloux découvre la honte, avec le Démon de Baudelaire à ses côtés. Ce monde inouï mais presque familier dans son étrangeté même, Mailloux sait le rendre par la grâce d’une écriture fiévreuse et physique, toute traversée de mélancolie, de fantasmes et de mort.
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 Ce premier livre de Hervé Bouchard, d’une rare puissance émotionnelle, ne départage pas le burlesque et la honte, la peur et l’humour. Paru à l’origine à L’Effet pourpre en 2002 et réédité au Quartanier en 2006, Mailloux est de ces œuvres qui marquent l’imaginaire et la littérature. Ce premier livre de Hervé Bouchard, d’une rare puissance émotionnelle, ne départage pas le burlesque et la honte, la peur et l’humour. Paru à l’origine à L’Effet pourpre en 2002 et réédité au Quartanier en 2006, Mailloux est de ces œuvres qui marquent l’imaginaire et la littérature.
  
-**BREA, Antoine, Méduses, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010, 144 p.** +**BREA, Antoine, //Méduses//, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2010, 144 p.** 
  
 Récit d’une errance dans un demi-monde hanté d’êtres incertains, Méduses suit le narrateur au long d’une lente descente aux abîmes affective et sexuelle, où s’entend en écho, dans une langue magnifique et bâtarde, le rire de l’ennemi qui l’accompagne. Récit d’une errance dans un demi-monde hanté d’êtres incertains, Méduses suit le narrateur au long d’une lente descente aux abîmes affective et sexuelle, où s’entend en écho, dans une langue magnifique et bâtarde, le rire de l’ennemi qui l’accompagne.
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 Ce printemps, Le Quartanier republiera aussi, dans la collection OVNI, les premières novellas de Brea, Papillon et Fauv, parus d’abord en France aux éditions Hache, en 2000 et en 2001 respectivement. Ce printemps, Le Quartanier republiera aussi, dans la collection OVNI, les premières novellas de Brea, Papillon et Fauv, parus d’abord en France aux éditions Hache, en 2000 et en 2001 respectivement.
  
-**ALAIN FARAH, Quelque chose se détache du port, réédition, Montréal, Le Quartanier, 2009, 88 p.**+**ALAIN FARAH, //Quelque chose se détache du port//, réédition, Montréal, Le Quartanier, 2009, 88 p.**
  
 Avec une postface de l'auteur : Avec une postface de l'auteur :
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 au prix Émile-Nelligan en 2004. au prix Émile-Nelligan en 2004.
  
-**GAGNON, Renée, Des fois que je tombe, réédition, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2009, 96 p.**+**GAGNON, Renée, //Des fois que je tombe//, réédition, Montréal, Le Quartanier (OVNI), 2009, 96 p.**
  
 Avec une postface de l'auteure : Avec une postface de l'auteure :
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 Des fois que je tombe s’est mérité le prix Émile-Nelligan en 2005. Des fois que je tombe s’est mérité le prix Émile-Nelligan en 2005.
  
-**POZNER, Daniel, Pft!, édition originale, Montréal, Le Quartanier (OVNI) poésie, 2009, 80 p.**+**POZNER, Daniel, //Pft!//, édition originale, Montréal, Le Quartanier (OVNI) poésie, 2009, 80 p.**
  
 Ils passent dans la rue. Pft ! Ombres déjà, bambins encore. Entre les gouttes ? Pft ! Chaque vers est une flèche. Tirez ! Tirez ! La pointe aiguë — c’est-à-dire insolente, c’est-à-dire dans l’œil, c’est-à-dire intime. Pft ! Chacun dans la main un polyèdre inattendu : aucun n’est semblable, tous ont une forme, la leur. De la couleur, pour mieux comprendre, pour se perdre. Pft ! Histoires impromptues, (im)personnelles, prochelointaines. — D. P. Ils passent dans la rue. Pft ! Ombres déjà, bambins encore. Entre les gouttes ? Pft ! Chaque vers est une flèche. Tirez ! Tirez ! La pointe aiguë — c’est-à-dire insolente, c’est-à-dire dans l’œil, c’est-à-dire intime. Pft ! Chacun dans la main un polyèdre inattendu : aucun n’est semblable, tous ont une forme, la leur. De la couleur, pour mieux comprendre, pour se perdre. Pft ! Histoires impromptues, (im)personnelles, prochelointaines. — D. P.
  
-**ROCHERY, Samuel, Odes du Studio Maida Vale, Montréal, Le Quartanier (OVNI) poésie, 2009, 80 p.**+**ROCHERY, Samuel, //Odes du Studio Maida Vale//, Montréal, Le Quartanier (OVNI) poésie, 2009, 80 p.**
  
 Les odes envisagent une technique de chant sous l’angle de la commandite. On y célèbre des gens. On y fait de la pub pour une vie qui ressemble à ce qu’elle peut dire – pensée, aimée, inventée, jouée. L’ampli d’un studio, varié sur le nom possible de « poème », sert à filtrer le son et le sens que produit une versification – essayiste, fictionnante – électrifiée par quelques consciences actuelles. En marge, peut-être, des concerts du monde. — S. R. Les odes envisagent une technique de chant sous l’angle de la commandite. On y célèbre des gens. On y fait de la pub pour une vie qui ressemble à ce qu’elle peut dire – pensée, aimée, inventée, jouée. L’ampli d’un studio, varié sur le nom possible de « poème », sert à filtrer le son et le sens que produit une versification – essayiste, fictionnante – électrifiée par quelques consciences actuelles. En marge, peut-être, des concerts du monde. — S. R.
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  «Collection de chapbooks qui regroupe des textes formellement hybrides, de genres divers, poésie ou prose narrative». Une douzaine de titres entre 2007 et 2009  «Collection de chapbooks qui regroupe des textes formellement hybrides, de genres divers, poésie ou prose narrative». Une douzaine de titres entre 2007 et 2009
  
-**GOTTFRIED, GRÖLL, Vie et opinions, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**+**GOTTFRIED, GRÖLL, //Vie et opinions//, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**
  
 OK OK dit Gröll la poésie c'est balancer des pavés d'émotion OK OK dit Gröll la poésie c'est balancer des pavés d'émotion
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 C'est mieux que de s'asticoter le bas du slip avec des pincettes. C'est mieux que de s'asticoter le bas du slip avec des pincettes.
  
-**BAQUÉ, Joël, Start-up : Manuel d’anti-poésie primaire, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**+**BAQUÉ, Joël, //Start-up : Manuel d’anti-poésie primaire//, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**
  
 Start-up comme une somme d'explosions retenues, de stratégies boiteuses, d'élans à l'état brut, de cruautés maigres, d'accélérations déçues, de blocs opératoires troués, d'anti-poésie primaire, d'obsessions de petit format tiraillées entre l'amour du formulaire et le strabisme d'une pellicule 36 poses mal engagée. Start-up comme une somme d'explosions retenues, de stratégies boiteuses, d'élans à l'état brut, de cruautés maigres, d'accélérations déçues, de blocs opératoires troués, d'anti-poésie primaire, d'obsessions de petit format tiraillées entre l'amour du formulaire et le strabisme d'une pellicule 36 poses mal engagée.
  
-**WEINZAEPFLEN, Gilles, L’égalité des signes, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**+**WEINZAEPFLEN, Gilles, //L’égalité des signes//, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**
  
 Quand tout amour disparaît apparaît la loi, qui vient se substituer à la carence. L'égalité des signes peut alors se muer en légalité... Alors même que la loi s'instaure et que l'amour disparaît, il subsiste un creux où s'abriter, au coeur même du fonctionnement déviant. C'est dans ce creux que sont nés ces poèmes. Chacun porte la trace d'un matériel momentané : il signe la prolifération des signes, donne en modèle de multiples états de conscience poétique. Mouvement de la perception plurielle, que l'enchaînement des poèmes tente de simuler, moments d'acuité ou de brillance, livrés à la seule incertitude, au phrasé de la conscience. — G. W. Quand tout amour disparaît apparaît la loi, qui vient se substituer à la carence. L'égalité des signes peut alors se muer en légalité... Alors même que la loi s'instaure et que l'amour disparaît, il subsiste un creux où s'abriter, au coeur même du fonctionnement déviant. C'est dans ce creux que sont nés ces poèmes. Chacun porte la trace d'un matériel momentané : il signe la prolifération des signes, donne en modèle de multiples états de conscience poétique. Mouvement de la perception plurielle, que l'enchaînement des poèmes tente de simuler, moments d'acuité ou de brillance, livrés à la seule incertitude, au phrasé de la conscience. — G. W.
  
-**BART, Ariane et Antoine BOUTE, Technique de pointe (tirez à vue),Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**+**BART, Ariane et Antoine BOUTE, //Technique de pointe (tirez à vue)//,Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**
  
 Signée Bart et Boute, Technique de pointe (tirez à vue) est une sorte de pastorale ordurière tracée par deux mains gauches et féroces, maniant le crayon gras d'une langue gorgée d'humeurs. Deux obsédés se démantibulent dans « la pampa de la viande » parmi les mouches et les guêpes, dans un monde pestilentiel qui crépite et coule, vidangé en rivières noires, mouliné en farce indigeste. Signée Bart et Boute, Technique de pointe (tirez à vue) est une sorte de pastorale ordurière tracée par deux mains gauches et féroces, maniant le crayon gras d'une langue gorgée d'humeurs. Deux obsédés se démantibulent dans « la pampa de la viande » parmi les mouches et les guêpes, dans un monde pestilentiel qui crépite et coule, vidangé en rivières noires, mouliné en farce indigeste.
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 QUATRIÈME DE COUVERTURE — on se touche d'œil en nerf dans nos écritures qui se touchent c'est la fine équipe de la mort en viande nous ici dans la vase avec l'œil qui touche à l'autre œil on débloque de l'embrouille dans la farce qu'on vous fait là ici on s'insulte le cerveau et on plaque des farces à votre œil façon les insectes dégénèrent leur technique pour mieux voir mieux palper la traction qui nous pulse la cervelle oui fine équipe des guêpes ici à nos canicules tactiles crues mais tirez à vue s'il vous plaît tirez à vue on a la guêpe au moteur qui déraille déraille et s'accélère la pulsion oui les guêpes dégénèrent en bande ça nous explose tact à l'intime allez tirez à vue dans la vase la nuit et c'est ça le poids de tout ça de nos corps qui vous pèse dans les mains. — A. B. & A. B. QUATRIÈME DE COUVERTURE — on se touche d'œil en nerf dans nos écritures qui se touchent c'est la fine équipe de la mort en viande nous ici dans la vase avec l'œil qui touche à l'autre œil on débloque de l'embrouille dans la farce qu'on vous fait là ici on s'insulte le cerveau et on plaque des farces à votre œil façon les insectes dégénèrent leur technique pour mieux voir mieux palper la traction qui nous pulse la cervelle oui fine équipe des guêpes ici à nos canicules tactiles crues mais tirez à vue s'il vous plaît tirez à vue on a la guêpe au moteur qui déraille déraille et s'accélère la pulsion oui les guêpes dégénèrent en bande ça nous explose tact à l'intime allez tirez à vue dans la vase la nuit et c'est ça le poids de tout ça de nos corps qui vous pèse dans les mains. — A. B. & A. B.
  
-**BARRETT, Warren, Plasma/Parallèle/ « X », traduit de l’anglais par Martin Richet, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**+**BARRETT, Warren, //Plasma/Parallèle/ « X »//, traduit de l’anglais par Martin Richet, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**
  
 Traduit par Martin Richet, Plasma / Parallèles / « X » réunit trois longs poèmes du poète américain Barrett Watten, parus en chapbook chez Tuumba en 1979 (Plasma / Parallels / “X”). Traduit par Martin Richet, Plasma / Parallèles / « X » réunit trois longs poèmes du poète américain Barrett Watten, parus en chapbook chez Tuumba en 1979 (Plasma / Parallels / “X”).
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 Je vois une tortue traîner une tête coupée vers le radiateur. » Je vois une tortue traîner une tête coupée vers le radiateur. »
  
-**MÉNARD, Pierre, Le spectre des armatures, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**+**MÉNARD, Pierre, //Le spectre des armatures//, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2007, 32 p.**
  
 Le spectre des armatures est un défaut d'aspect de la peau d'un béton dû à la présence d'armatures trop proches de la surface, ou à leur mise en vibration. Ce phénomène se traduit par le dessin visible des armatures sous le béton. Le spectre des armatures est un défaut d'aspect de la peau d'un béton dû à la présence d'armatures trop proches de la surface, ou à leur mise en vibration. Ce phénomène se traduit par le dessin visible des armatures sous le béton.
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 QUATRIÈME DE COUVERTURE — C'est une question de tour de main. Je ne peux m'empêcher de venir ici, d'aller là, j'ai oublié d'ailleurs le froid et l'humidité ces dernières semaines. Je parle comme une paysanne qui est sombre, duveteuse, tachetée, striée d'or. Comme une aile de papillon. Je sais ce que vous voulez dire. Il n'y a que cela. Les chemins désertés. Le soleil s'est caché, le vrai ciel est gris. Les ombres terribles au milieu de ce qu'elles ont été. Le vide inhumain de la forêt désaffectée. D'ailleurs on ne revient plus que très tard. Traverser la rue dans un état incertain de chagrin aboutit beaucoup plus loin. Les incidents sont juxtaposés en une interminable série. On commence à construire. Le monde verdoie au milieu de la ville grisâtre, presque devant chaque porte, comme un défilé pratiqué par un tailleur d'images gothiques à même la pierre. QUATRIÈME DE COUVERTURE — C'est une question de tour de main. Je ne peux m'empêcher de venir ici, d'aller là, j'ai oublié d'ailleurs le froid et l'humidité ces dernières semaines. Je parle comme une paysanne qui est sombre, duveteuse, tachetée, striée d'or. Comme une aile de papillon. Je sais ce que vous voulez dire. Il n'y a que cela. Les chemins désertés. Le soleil s'est caché, le vrai ciel est gris. Les ombres terribles au milieu de ce qu'elles ont été. Le vide inhumain de la forêt désaffectée. D'ailleurs on ne revient plus que très tard. Traverser la rue dans un état incertain de chagrin aboutit beaucoup plus loin. Les incidents sont juxtaposés en une interminable série. On commence à construire. Le monde verdoie au milieu de la ville grisâtre, presque devant chaque porte, comme un défilé pratiqué par un tailleur d'images gothiques à même la pierre.
  
-**CALLEJA, Arno, À la bétonnière, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) récit, 2007, 32 p.**+**CALLEJA, Arno, //À la bétonnière//, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) récit, 2007, 32 p.**
  
 QUATRIÈME DE COUVERTURE — la beauté monte et elle tourne dans légen et la beauté dégen est dans le corps dégen la beauté est dans le parler disent légen la beauté est dans les gestes de creusement de creuser la beauté est de creuser à la truelle sa propre rigole et légen creusent à la truelle légen creusent une rigole pour voir s'écouler la beauté car légen disent que la beauté est de voir le monde s'écouler dans la rigole du chantier la beauté est dans le parler séparé dégen et chacun creuse sa rigole et ça toumonde i le sait que la beauté s'élève la beauté s'élève dans le gosier et sort la beauté sort du parler disent légen et ça les filles et les garçons le savent bien car bien avant de sortir de naissance les filles et les garçons savent que la beauté est de vomir son parler dans la bétonnière de l'autre et alors la beauté tourne elle tourne dans le corps de l'autre disent les filles et la beauté se réalise dans le désir qui est désir de corps qui est désir de langue disent les garçons et il serait plus conforme dit l'enfant il serait plus conforme à la réalisation du désir d'être délivré de la différence des sexes et il serait plus conforme à la réalisation du désir d'être délié de son sexe / et c'est dans l'impouvoir qu'on attend le dégel de l'époque et qu'on désire la fonte de l'os de la pensée dans une phrase qu'on désire une phrase à variation monopulse d'une ligne de choses dites par un enfant (criture, Inventaire-Invention, 2006), dites par une famille (à la bétonnière, 2007), dites par une fille (le présent, en cours).  QUATRIÈME DE COUVERTURE — la beauté monte et elle tourne dans légen et la beauté dégen est dans le corps dégen la beauté est dans le parler disent légen la beauté est dans les gestes de creusement de creuser la beauté est de creuser à la truelle sa propre rigole et légen creusent à la truelle légen creusent une rigole pour voir s'écouler la beauté car légen disent que la beauté est de voir le monde s'écouler dans la rigole du chantier la beauté est dans le parler séparé dégen et chacun creuse sa rigole et ça toumonde i le sait que la beauté s'élève la beauté s'élève dans le gosier et sort la beauté sort du parler disent légen et ça les filles et les garçons le savent bien car bien avant de sortir de naissance les filles et les garçons savent que la beauté est de vomir son parler dans la bétonnière de l'autre et alors la beauté tourne elle tourne dans le corps de l'autre disent les filles et la beauté se réalise dans le désir qui est désir de corps qui est désir de langue disent les garçons et il serait plus conforme dit l'enfant il serait plus conforme à la réalisation du désir d'être délivré de la différence des sexes et il serait plus conforme à la réalisation du désir d'être délié de son sexe / et c'est dans l'impouvoir qu'on attend le dégel de l'époque et qu'on désire la fonte de l'os de la pensée dans une phrase qu'on désire une phrase à variation monopulse d'une ligne de choses dites par un enfant (criture, Inventaire-Invention, 2006), dites par une famille (à la bétonnière, 2007), dites par une fille (le présent, en cours). 
  
-**XKI Zone, DHead, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2006, 32 p.**+**XKI Zone, //DHead//, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2006, 32 p.**
  
 Et vox in tabula rasa, échos, symptômes, et vox en coulée gargouille, vous dit, vous dit, tout ce que le skull-être vomit de dB, de pathos, de délires, en dolby technicolor. Et le gore ne suffit pas, ni le stupre, ni la haine de soi, in vitro pourriture de l'ego gâchis, vous dit, vous dit, tout ce que les trépans ont foré, profond de profundis dans les tranchées nerveuses, jusqu'au bulbe en extinction, jusqu'aux neurones en friture, alors on comprend mieux le sens de cette mort cérébrale, dégorgée et scénarisée ici sous le nom de code DHead. — X. Z. Et vox in tabula rasa, échos, symptômes, et vox en coulée gargouille, vous dit, vous dit, tout ce que le skull-être vomit de dB, de pathos, de délires, en dolby technicolor. Et le gore ne suffit pas, ni le stupre, ni la haine de soi, in vitro pourriture de l'ego gâchis, vous dit, vous dit, tout ce que les trépans ont foré, profond de profundis dans les tranchées nerveuses, jusqu'au bulbe en extinction, jusqu'aux neurones en friture, alors on comprend mieux le sens de cette mort cérébrale, dégorgée et scénarisée ici sous le nom de code DHead. — X. Z.
  
-**ZORKA, Christian, Sièges, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2006, 32 p.**+**ZORKA, Christian, //Sièges//, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2006, 32 p.**
  
 Cela pourrait se passer dans une salle d'opéra ou de ballet, entre une saillie de princesse et la survenue de bergers. Une annonce diffusée par les haut-parleurs interrompt la pièce: le roi, qui faisait la guerre chez les voisins pour leur voler des dragées, a été assassiné. Bref, c'est le désordre, mais aussi le retour de l'ordre. Les spectateurs, affolés, montent sur scène et renversent les comédiens pour gagner les cintres et voir la rue par un oeil-de-boeuf. — Chr. Z. Cela pourrait se passer dans une salle d'opéra ou de ballet, entre une saillie de princesse et la survenue de bergers. Une annonce diffusée par les haut-parleurs interrompt la pièce: le roi, qui faisait la guerre chez les voisins pour leur voler des dragées, a été assassiné. Bref, c'est le désordre, mais aussi le retour de l'ordre. Les spectateurs, affolés, montent sur scène et renversent les comédiens pour gagner les cintres et voir la rue par un oeil-de-boeuf. — Chr. Z.
  
-**AMALVI, Gilles, Une fable humaine, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2005, 32 p.**+**AMALVI, Gilles, //Une fable humaine//, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2005, 32 p.**
  
 Récit pour plusieurs voix dit par un narrateur désinvolte, Une fable humaine procède autant de l'enquête policière et du mythe révisé que de l'écriture dramatique ou de la science-fiction rétro. Tout est décalé, accéléré, dénoué puis renoué; les enjeux du récit prennent la tangente; l'enquête part en vrille. En ordre d'apparition : Prométhée, puis le commissaire Épiméthée.  Récit pour plusieurs voix dit par un narrateur désinvolte, Une fable humaine procède autant de l'enquête policière et du mythe révisé que de l'écriture dramatique ou de la science-fiction rétro. Tout est décalé, accéléré, dénoué puis renoué; les enjeux du récit prennent la tangente; l'enquête part en vrille. En ordre d'apparition : Prométhée, puis le commissaire Épiméthée. 
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 Prométhée applaudi sur scène disparaît dans son scaphandre argenté. Épiméthée court après des ombres : des portes claquent dans sa tête, des fantômes hantent ses raisonnements. Il s'en fout, il est serein : dans le miroir, ses reflets se mettent en ordre de bataille. Prométhée applaudi sur scène disparaît dans son scaphandre argenté. Épiméthée court après des ombres : des portes claquent dans sa tête, des fantômes hantent ses raisonnements. Il s'en fout, il est serein : dans le miroir, ses reflets se mettent en ordre de bataille.
  
-**MENY, F.P., White trash Napoleon, Montréal, Le Quartanier (Phacochères), 2005, 32 p.**+**MENY, F.P., //White trash Napoleon//, Montréal, Le Quartanier (Phacochères), 2005, 32 p.**
  
 White Trash Napoléon est constitué d'une série de monologues rapides et allitératifs. Malaxant des matériaux hétérogènes (maximes, ritournelles, aphorismes, micro-récits autobiographiques, associations d'images, lambeaux de publicité, citations non identifiées, phrases trouvées ou entendues dans la rue), ces cinq proses au débit infatigable privilégient le faux raccord. Elles prennent la forme d'un débat interne houleux dont l'objet se déplace à chaque phrase, évoquant des raps schizophrènes où la parole s'invente, se divise et se dissout dans ses rythmes. Une écriture désordonnée, sous pression, colérique, puérile, joueuse, populaire et critique – d'un mauvais goût souvent inspiré. On ne trouvera pas dans White Trash Napoléon de narration suivie ni d'intrigue romanesque, et pas davantage de structures élaborées: plutôt une parole qui circule à tombeau ouvert, de plain-pied avec le trop-plein de signes de la rue et de la vie sociale, dans une prose qui ne hiérarchise pas, mais qui absorbe tout, passe et revient et insiste. White Trash Napoléon est constitué d'une série de monologues rapides et allitératifs. Malaxant des matériaux hétérogènes (maximes, ritournelles, aphorismes, micro-récits autobiographiques, associations d'images, lambeaux de publicité, citations non identifiées, phrases trouvées ou entendues dans la rue), ces cinq proses au débit infatigable privilégient le faux raccord. Elles prennent la forme d'un débat interne houleux dont l'objet se déplace à chaque phrase, évoquant des raps schizophrènes où la parole s'invente, se divise et se dissout dans ses rythmes. Une écriture désordonnée, sous pression, colérique, puérile, joueuse, populaire et critique – d'un mauvais goût souvent inspiré. On ne trouvera pas dans White Trash Napoléon de narration suivie ni d'intrigue romanesque, et pas davantage de structures élaborées: plutôt une parole qui circule à tombeau ouvert, de plain-pied avec le trop-plein de signes de la rue et de la vie sociale, dans une prose qui ne hiérarchise pas, mais qui absorbe tout, passe et revient et insiste.
  
-**FAYARD, Guillaume, Sombre les détails, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2005, 32 p.**+**FAYARD, Guillaume, //Sombre les détails//, Montréal, Le Quartanier (Phacochères) poésie, 2005, 32 p.**
  
 Un plan générique (la peau?), un sujet mobile. Marseille défile: les reliefs, les surfaces, les façades – flux de faits sensibles, d'échos divers, qui sont dans un même temps saisis et dits. Sombre les détails met en forme la subjectivité dans la perception, en une longue suite d'instantanés « parlés » : des situations sont traversées, dont le sujet serait un « on » générique engagé dans un mouvement continu.  Un plan générique (la peau?), un sujet mobile. Marseille défile: les reliefs, les surfaces, les façades – flux de faits sensibles, d'échos divers, qui sont dans un même temps saisis et dits. Sombre les détails met en forme la subjectivité dans la perception, en une longue suite d'instantanés « parlés » : des situations sont traversées, dont le sujet serait un « on » générique engagé dans un mouvement continu. 
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 «Dirigée par Jean-François Chassay et Bertrand Gervais, la collection regroupe des essais sur la littérature et l'imaginaire contemporains.» 8 titres entre 2007 et 2009. «Dirigée par Jean-François Chassay et Bertrand Gervais, la collection regroupe des essais sur la littérature et l'imaginaire contemporains.» 8 titres entre 2007 et 2009.
  
-**BOURASSA, Renée, Les fictions hypermédiatiques : mondes fictionnels et espaces ludiques — des arts de mémoire au cyberespace, Montréal, Le Quartanier (Erre Essais), 2010.**+**BOURASSA, Renée, //Les fictions hypermédiatiques : mondes fictionnels et espaces ludiques — des arts de mémoire au cyberespace//, Montréal, Le Quartanier (Erre Essais), 2010.**
  
 Cet essai traite des formes émergentes de la fiction issues des technologies numériques, en relation avec leurs précurseurs et leurs avenues prospectives. Il explore la rencontre entre la fiction, le récit et la narrativité dans les environnements hypermédiatiques, pensés en fonction de la spatialité. Il examine, de manière comparative, diverses formes — de l’hyperfiction textuelle aux fictions encyclopédiques, du cinéma au jeu interactif et aux dispositifs de réalité virtuelle ou mixte.  Cet essai traite des formes émergentes de la fiction issues des technologies numériques, en relation avec leurs précurseurs et leurs avenues prospectives. Il explore la rencontre entre la fiction, le récit et la narrativité dans les environnements hypermédiatiques, pensés en fonction de la spatialité. Il examine, de manière comparative, diverses formes — de l’hyperfiction textuelle aux fictions encyclopédiques, du cinéma au jeu interactif et aux dispositifs de réalité virtuelle ou mixte. 
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 L’hypermédialité manifeste une forme de pensée millénaire que cet essai met au jour. Afin d’éclairer les dispositifs contemporains, quelques précurseurs conceptuels sont convoqués : arts de la mémoire, cathédrales médiévales ou théâtres encyclopédiques de la Renaissance côtoient les mondes virtuels du cyberespace et les parcours narratifs dans les environnements urbains. L’hypermédialité manifeste une forme de pensée millénaire que cet essai met au jour. Afin d’éclairer les dispositifs contemporains, quelques précurseurs conceptuels sont convoqués : arts de la mémoire, cathédrales médiévales ou théâtres encyclopédiques de la Renaissance côtoient les mondes virtuels du cyberespace et les parcours narratifs dans les environnements urbains.
  
-**ARCHIBALD, Samuel, Le texte et la technique : la lecture à l'heure des médias numériques. Montréal, Le Quartanier (Erre Essais), 2009.**+**ARCHIBALD, Samuel, //Le texte et la technique : la lecture à l'heure des médias numériques//. Montréal, Le Quartanier (Erre Essais), 2009.**
  
 Cet ouvrage a pour objet les nouvelles formes de textes apparues au cours des vingt-cinq dernières années, sous la pression concertée des nouvelles technologies médiatiques — livres hybrides, littérature hypertextuelle, fictions hypermédiatiques et interactives. Il s’attache à les comprendre, à les situer dans une histoire longue des pratiques de lecture et à développer des techniques permettant de les analyser. Cet ouvrage a pour objet les nouvelles formes de textes apparues au cours des vingt-cinq dernières années, sous la pression concertée des nouvelles technologies médiatiques — livres hybrides, littérature hypertextuelle, fictions hypermédiatiques et interactives. Il s’attache à les comprendre, à les situer dans une histoire longue des pratiques de lecture et à développer des techniques permettant de les analyser.
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 Il s’agit au final d’en arriver à une définition du concept de texte par et pour le numérique, capable d’accompagner le passage des contenus textuels vers de nouveaux supports et d’interroger l’ensemble de nos pratiques culturelles. Il s’agit au final d’en arriver à une définition du concept de texte par et pour le numérique, capable d’accompagner le passage des contenus textuels vers de nouveaux supports et d’interroger l’ensemble de nos pratiques culturelles.
  
-**FARADJI, Helen, Réinventer le film noir : le cinéma des frères Coen et de Quentin Tarantino, Montréal, Le Quartanier (Erres Essais), 2009.**+**FARADJI, Helen, //Réinventer le film noir : le cinéma des frères Coen et de Quentin Tarantino//, Montréal, Le Quartanier (Erres Essais), 2009.**
  
 Marqués par l’imagination et le plaisir, les films des frères Coen et de Quentin Tarantino manifestent une nouvelle façon de faire du cinéma, originale et stylisée. Au-delà de leur impact, ils sont les représentants les plus cohérents d’une tendance importante traversant le cinéma des années 1990. Cette tendance, nommée ici post-maniériste, fait revivre le film noir avec dynamisme et singularité, dans des œuvres aussi diverses que Fargo, The Big Lebowski, Barton Fink, Miller’s Crossing, Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Jackie Brown et d’autres, à partir desquels est construit cet ouvrage. Marqués par l’imagination et le plaisir, les films des frères Coen et de Quentin Tarantino manifestent une nouvelle façon de faire du cinéma, originale et stylisée. Au-delà de leur impact, ils sont les représentants les plus cohérents d’une tendance importante traversant le cinéma des années 1990. Cette tendance, nommée ici post-maniériste, fait revivre le film noir avec dynamisme et singularité, dans des œuvres aussi diverses que Fargo, The Big Lebowski, Barton Fink, Miller’s Crossing, Reservoir Dogs, Pulp Fiction, Jackie Brown et d’autres, à partir desquels est construit cet ouvrage.
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 Fondé sur l’hypothèse d’un maniérisme du film noir classique, cet essai montre comment les films des Coen et de Tarantino ont renouvelé ce genre primordial du cinéma moderne en y imprimant une sensibilité d’auteur. Hantés par une perfection cinématographique déjà atteinte — condition même du maniérisme —, ces cinéastes ont néanmoins opté pour une solution peu banale pour revivifier le film noir : la distanciation ludique, qui ne vise pas à épuiser les possibilités génériques du noir, mais permet au contraire un voyage à l’intérieur du genre, celui-ci devenant un espace de réflexion sur l’Amérique, le cinéma et l’art. Fondé sur l’hypothèse d’un maniérisme du film noir classique, cet essai montre comment les films des Coen et de Tarantino ont renouvelé ce genre primordial du cinéma moderne en y imprimant une sensibilité d’auteur. Hantés par une perfection cinématographique déjà atteinte — condition même du maniérisme —, ces cinéastes ont néanmoins opté pour une solution peu banale pour revivifier le film noir : la distanciation ludique, qui ne vise pas à épuiser les possibilités génériques du noir, mais permet au contraire un voyage à l’intérieur du genre, celui-ci devenant un espace de réflexion sur l’Amérique, le cinéma et l’art.
  
-**GERVAIS, Bertrand, Logiques de l'imaginaire, tome III L'imaginaire de la fin : temps, mots et signes, Montréal, Le Quartanier (Erres Essais), 2009.**+**GERVAIS, Bertrand, //Logiques de l'imaginaire, tome III L'imaginaire de la fin : temps, mots et signes//, Montréal, Le Quartanier (Erres Essais), 2009.**
  
 Logiques de l'imaginaire, tome III Logiques de l'imaginaire, tome III
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 Le temps, la loi et le sens. Ces trois principes guident une exploration de la littérature contemporaine. S’il s’ouvre sur une lecture de l’Apocalypse de Jean, abordé en tant que texte fondateur, l’essai porte avant tout sur les textes de Paul Auster, Gaétan Soucy, Normand Chaurette, Antoine Volodine, Will Self, Don DeLillo, Douglas Coupland et Serge Lamothe. Ces textes nous montrent que l’imaginaire de la fin n’a cessé de se transformer et que sa version contemporaine en impose une nouvelle définition. Le temps, la loi et le sens. Ces trois principes guident une exploration de la littérature contemporaine. S’il s’ouvre sur une lecture de l’Apocalypse de Jean, abordé en tant que texte fondateur, l’essai porte avant tout sur les textes de Paul Auster, Gaétan Soucy, Normand Chaurette, Antoine Volodine, Will Self, Don DeLillo, Douglas Coupland et Serge Lamothe. Ces textes nous montrent que l’imaginaire de la fin n’a cessé de se transformer et que sa version contemporaine en impose une nouvelle définition.
  
-**GERVAIS, Bertrand, Logiques de l'imaginaire, tome II La ligne brisée : labyrinthe, oubli et violence, Montréal, Le Quartanier, Erres Essais, 2008.**+**GERVAIS, Bertrand, //Logiques de l'imaginaire, tome II La ligne brisée : labyrinthe, oubli et violence//, Montréal, Le Quartanier, Erres Essais, 2008.**
  
 Logiques de l'imaginaire, tome II Logiques de l'imaginaire, tome II
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 La figure du labyrinthe permet ainsi de penser l’oubli et de représenter la désorientation et la violence qui lui sont indissociables. À partir d’un corpus littéraire et cinématographique contemporain (de Paul Auster à David Lynch), La ligne brisée montrera l’importance de cette figure, utilisée dans les œuvres de façon récurrente pour représenter la complexité de notre monde, et la conception du sujet qu’elle implique, aux antipodes du sujet œdipien au cœur même de notre modernité. La figure du labyrinthe permet ainsi de penser l’oubli et de représenter la désorientation et la violence qui lui sont indissociables. À partir d’un corpus littéraire et cinématographique contemporain (de Paul Auster à David Lynch), La ligne brisée montrera l’importance de cette figure, utilisée dans les œuvres de façon récurrente pour représenter la complexité de notre monde, et la conception du sujet qu’elle implique, aux antipodes du sujet œdipien au cœur même de notre modernité.
  
-**CHASSAY, Jean-François, Dérives de la fin : sciences, corps et villes, Montréal, Le Quartanier (Erres Essais), 2008.**+**CHASSAY, Jean-François, //Dérives de la fin : sciences, corps et villes//, Montréal, Le Quartanier (Erres Essais), 2008.**
  
 Porté par un intérêt pour l’Histoire et le politique, le temps et la mémoire, les sciences et la mort, cet essai traite essentiellement de la fin, ou plus largement d’un imaginaire de la fin.  Porté par un intérêt pour l’Histoire et le politique, le temps et la mémoire, les sciences et la mort, cet essai traite essentiellement de la fin, ou plus largement d’un imaginaire de la fin. 
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 Les catastrophes dont on rend science et scientifiques responsables, à tort ou à raison, signalent des problèmes d’éthique nombreux, exacerbés depuis deux décennies. Au-delà des traditionnels désastres appréhendés par les ouvrages de science-fiction, cette critique se manifeste dans la littérature et l’art, où la capacité d’autodestruction de l’humanité par la science apparaît de manière révélatrice. L’exhibition contemporaine du corps, avec ses scarifications, son narcissisme et sa tendance vers le « corps-objet », n’est d’ailleurs pas sans rapport avec le développement des sciences. Obsédant, puisque malade, morbide, métamorphosé ou hybride, le corps se présente comme la métaphore d’une mort qui s’impose dans l’annihilation du temps, y compris celui du récit. Quant à la ville, elle est depuis longtemps perçue comme l’espace par excellence de crises et de changements. De la chute du mur de Berlin à l’effondrement du World Trade Center, les manifestations d’un imaginaire de la catastrophe se multiplient dans des métropoles toujours en expansion. La ville devient plus que jamais l’espace des contradictions : expansion et transformation, violence et euphorie. Les catastrophes dont on rend science et scientifiques responsables, à tort ou à raison, signalent des problèmes d’éthique nombreux, exacerbés depuis deux décennies. Au-delà des traditionnels désastres appréhendés par les ouvrages de science-fiction, cette critique se manifeste dans la littérature et l’art, où la capacité d’autodestruction de l’humanité par la science apparaît de manière révélatrice. L’exhibition contemporaine du corps, avec ses scarifications, son narcissisme et sa tendance vers le « corps-objet », n’est d’ailleurs pas sans rapport avec le développement des sciences. Obsédant, puisque malade, morbide, métamorphosé ou hybride, le corps se présente comme la métaphore d’une mort qui s’impose dans l’annihilation du temps, y compris celui du récit. Quant à la ville, elle est depuis longtemps perçue comme l’espace par excellence de crises et de changements. De la chute du mur de Berlin à l’effondrement du World Trade Center, les manifestations d’un imaginaire de la catastrophe se multiplient dans des métropoles toujours en expansion. La ville devient plus que jamais l’espace des contradictions : expansion et transformation, violence et euphorie.
  
-**CARPENTIER, André, Ruptures : genres de la nouvelle et du fantastique, Montréal, Le Quartanier (Erres Essais), 2007.**+**CARPENTIER, André, //Ruptures : genres de la nouvelle et du fantastique//, Montréal, Le Quartanier (Erres Essais), 2007.**
  
 Les genres de la nouvelle et du fantastique partagent une esthétique de la rupture : rupture de continuité dans un cas, de raison dans l'autre. Le nouvellier et le fantastiqueur, chacun à sa manière hanté par la dispersion et le mystère des signes du monde, ont en commun de dénier toute prétention à une totalité rassurante, qui leur apparaît comme l'avatar du faux, et de privilégier la réfutation féconde de la rupture. Les genres de la nouvelle et du fantastique partagent une esthétique de la rupture : rupture de continuité dans un cas, de raison dans l'autre. Le nouvellier et le fantastiqueur, chacun à sa manière hanté par la dispersion et le mystère des signes du monde, ont en commun de dénier toute prétention à une totalité rassurante, qui leur apparaît comme l'avatar du faux, et de privilégier la réfutation féconde de la rupture.
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 Le présent essai fusionne des pans d'une réflexion et d'une recherche qui, au long des années, ont évolué, chez André Carpentier, en parallèle de la production d'oeuvres nouvellières et fantastiques. Cela justifie que l'écriture y prenne ses coudées franches et alterne entre une certaine distance requise par la théorie et un « je » plus appropriatif, qui à l'occasion adopte le ton du témoignage. Un tel ouvrage postule donc qu'avec à peine de perspicacité, on extraira des généralités là où il y a cas d'espèce. Le présent essai fusionne des pans d'une réflexion et d'une recherche qui, au long des années, ont évolué, chez André Carpentier, en parallèle de la production d'oeuvres nouvellières et fantastiques. Cela justifie que l'écriture y prenne ses coudées franches et alterne entre une certaine distance requise par la théorie et un « je » plus appropriatif, qui à l'occasion adopte le ton du témoignage. Un tel ouvrage postule donc qu'avec à peine de perspicacité, on extraira des généralités là où il y a cas d'espèce.
  
-**GERVAIS, Bertrand, Logiques de l'imaginaire, tome I Figures, lectures, Montréal, Le Quartanier (Erres Essais), 2007.**+**GERVAIS, Bertrand, //Logiques de l'imaginaire, tome I Figures, lectures//, Montréal, Le Quartanier (Erres Essais), 2007.**
  
 Logiques de l'imaginaire, tome I Logiques de l'imaginaire, tome I
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 **La table des matières** : «Série de trois livres collectifs réalisés par Daniel Canty entre 2006 et 2009, et qui réunissent écrivains et illustrateurs autour d'un thème.» **La table des matières** : «Série de trois livres collectifs réalisés par Daniel Canty entre 2006 et 2009, et qui réunissent écrivains et illustrateurs autour d'un thème.»
  
-**COLLECTIF, Le livre de chevet, Montréal, Le Quartanier (Table des matières), 2009.**+**COLLECTIF, //Le livre de chevet//, Montréal, Le Quartanier (Table des matières), 2009.**
  
 Grand Prix Grafika 2011 dans la catégorie Livre. Grand Prix Grafika 2011 dans la catégorie Livre.
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-**COLLECTIF, La table des matières, Montréal, Le Quartanier (Table des matières), 2007.**+**COLLECTIF, //La table des matières//, Montréal, Le Quartanier (Table des matières), 2007.**
 Grand Prix Grafika 2008 dans la catégorie Livre. Grand Prix Grafika 2008 dans la catégorie Livre.
  
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 La table des matières est une collection dirigée par Daniel Canty. Une fois l'an, elle propose un ouvrage collectif rassemblant poésies, fictions et images autour d'un thème.  La table des matières est une collection dirigée par Daniel Canty. Une fois l'an, elle propose un ouvrage collectif rassemblant poésies, fictions et images autour d'un thème. 
  
-Un premier volume, Cité selon (2006), passeport bleu, était consacré à l'expérience de la ville. Le livre de chevet (2009), troisième volume de la collection, vise pour sa part à accompagner, à hanter, à troubler le sommeil.+Un premier volume, //Cité selon// (2006), passeport bleu, était consacré à l'expérience de la ville. //Le livre de chevet// (2009), troisième volume de la collection, vise pour sa part à accompagner, à hanter, à troubler le sommeil.
  
-**COLLECTIF, Cité selon, Montréal, Le Quartanier (La table des matières), 2006.**+**COLLECTIF, //Cité selon//, Montréal, Le Quartanier (La table des matières), 2006.**
 Grand Prix Grafika 2007 dans la catégorie Livre. Grand Prix Grafika 2007 dans la catégorie Livre.
  
-Cité Selon est une action citoyenne qui prend la forme d'un passeport passe-partout pour tous. Avec Cité Selon en poche, le lecteur-citoyen pourra, où qu'il soit et en tout temps, exercer son droit démocratique et prétendre être ailleurs.+//Cité Selon// est une action citoyenne qui prend la forme d'un passeport passe-partout pour tous. Avec Cité Selon en poche, le lecteur-citoyen pourra, où qu'il soit et en tout temps, exercer son droit démocratique et prétendre être ailleurs.
  
  
  
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