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Héliotrope

Informations générales

Lieu : Montréal

Année de fondation : septembre 2006

Fondateurs: Florence Noyer

Direction actuelle : Florence Noyer, Olga Duhamel

Distribution : La Socadis (Québec), La librairie du Québec à Paris (France)

Auteurs : Les auteurs québécois : 33 auteurs, 34 livres.

Ligne éditoriale et collections

Héliotrope publie de la littérature, des livres illustrés et des essais.

• Héliotrope refuse de donner une directe ligne éditoriale et se veut plutôt une collection éclectique des styles et des genres. Les livres publiés par cette maison se divisent majoritairement en quatre catégories, il n’y a toutefois pas mention d’une collection per se. Les romans racontent principalement les récits des solitudes par rapport à l’espace. Les lieux se manifestent de façon explicite et dominante dans ces romans, soit le déambulement dans une ville, soit la solitude des campagnes.

• La Série K de cette maison d’édition se consacre aux textes « à la périphérie du roman. K pour Kaléidoscope Comme dans lire à l’aide d’un Kaléidoscope la densité romanesque du réel. » Cela comprend des novelles, des descriptions, des images qui forment un récit ou des collections des blogues.

• La Série P, qui ne comprend que deux livres, consiste en livres en format de poche.

• Les essais portent sur les sujets éclectiques, du SIDA à dopage dans les sports professionnels.

• Les Beaux Livres consistent en livres de photographie ainsi que les bandes dessinés.

• Bienvenue au Québec est la collection par laquelle Héliotrope démontre le plus sa créativité et sa liberté d’expression. Les livres de cette collection qui se veut dans les styles de livres illustrés touristiques vont au-delà pour raconter les lieux moins connus institutionnellement, comme les motels et les nourritures moins gastronomiques, comme la poutine.

Tableau des publications

Année Titre Auteur Collection Varia (mention générique, prix et distinction, version numérisée
2006Motel univers Duhamel-Noyer, Olga Bienvenue au Québec Livre illustré
2006Sublime, forcément sublime Christine V. Duras, Marguerite Essais Essai
2006La mer, la limite Hentsch, Thierry Essais Essai
2006Interruptions définitives Cozea, Angela Romans Roman
2006Highwater Duhamel, Olga Romans Roman
2007Petit exercice philosophique à l’usage des amateurs de sport et de leurs proches Rioux, Jocelyne Essais Essai
2007Maudite poutine. L’histoire approximative d’un plat populaire, livre illustré Théoret, Charles-Alexandre Bienvenue au Québec Livre illustré
2007Passeport pathogène Marois, André Beaux livres Carnet de voyage fictif, esquisses
2007Cul-de-sac. Impasse de la voiture en milieu urbain Blanchard, Martin et Christine Nadeau Essais Essai
2007C’est quand le bonheur ? Delvaux, Martine Romans Roman
2008D’ailleurs Stefan, Verena Romans Roman
2008Le ciel de Bay City Mavrikakis, Catherine Romans Roman
2008Montréal souterrain Deglise, Fabien Bienvenue au Québec Livre illustré
200824H/24 la nuit se lève Dassas, Véronique Beaux livres Livre illustré
2009Vu d’ici, tout est petit Chalifour, Nicolas Romans Roman
2009Rose amer Delvaux, Martine Romans Roman
2009Destins Duhamel-Noyer, Olga Romans Roman
2009Deuils cannibales et mélancoliques Mavrikakis, Catherine Romans Roman
2009Sur le sable Lesbre, Michèle Romans Roman
2010Sacré dépanneur Lussier, Judith et Dominique Lafond Bienvenue au Québec Livre illustré
2010Une vie inutile Paquet, Simon Romans Roman
2010J’ai percé un trou dans ma tête Girard, Cynthia Série K Récit
2010L’éternité en accéléré Mavrikakis, Catherine Série K Recueil de textes (issus de son blogue)
2010My Paris Scott, Gail Romans Roman
2011Ce que le Sida a changé Routy, Jean-Pierre Essais Essai
2011Montréal la créative Lamontagne, Marie-Andrée Bienvenue au Québec Livre illustré
2011Hollandia David, Carole Série K Novella
2011Un lac immense et blanc Lesbre, Michèle Série K Novella
2011Omaha beach Mavrikakis, Catherine Série K Oratorio
2011Les derniers jours de Smokey Nelson Mavrikakis, Catherine Romans Roman
2011Le sermon aux poissons Lessard, Patrick Romans Roman
2011Les modèles de l’amour Lemay, Grégory Romans Roman
2012Généralités singulières Paquet, Simon Série K Recueil d’aphorismes
2012Printemps spécial Collectif Série K Recueil de fictions
2012Nina Lessard, Patrice Romans Roman
2012Variétés Delphi Chalifour, Nicolas Romans Roman
2012Sur la 132 Anctil, Gabriel Romans Roman
2012Les cascadeurs de l’amour n’ont pas droit au doublage Delvaux, Martine Romans Roman
2013C’était moins drôle à Valcartier Lemay, Grégory Romans Roman
2013Dans la cage Leroux, Mathieu Série K Récit

Résumés par collection

Roman

2013

Dans la cage, récit

MATHIEU, LEROUX

A l'intérieur du bar où le fauve guette sa proie, l'ambiance est électrique. Et va s'intensifiant. Les échanges verbaux sont ramenés au minimum. Regards. Rythmes. Pulsations. Seule compte l'excitation. Seul compte le carnage à venir. En plein jour, l'atmosphère est toute autre. Une bète lèche ses plaies dans la tanière. Un jeune homme ressasse sa douleur, s'efforce de se reconstruire. Il est difficile de faire tomber les parois de la cage, d'ouvrir les grilles. Un récit-choc.

C’était moins drôle à Valcartier, roman

GRÉGORY LEMAY

Redressements assis, courses, lancers de grenade, traversées des rivières et des boisés infestés d'insectes, le fusil à la main ; sous les ordres du caporal-chef Bourgouin et du sergent Lebel, les recrues suent. Il fait chaud cet été-là sur la base militaire de Valcartier. Après l'entraînement, la camaraderie prévaut. Dans ce monde d'hommes, Woost est le plus épatant des soldats en devenir. Blond, grand, carré, on le dirait sorti d'un film de guerre. Tout le contraire du narrateur, qui évite le plus possible ses congénères. Maigre, féminin, harassé par les exercices, étouffé par l'hypervirilité qui règne sur la base, il cherche à survivre à l'interminable été. Le toit de l'abri antinucléaire et l'image de la belle Julie-Nathalie lui servent parfois de refuge, tandis que les permissions de fin de semaine passées à Boucherville sont des bulles d'oxygène dans cette mésaventure initiatique.

2012

Printemps spécial, recueil de fictions

COLLECTIF

Voici douze fictions inspirées par les événements exceptionnels qui ont eu lieu durant ce printemps 2012, douze textes écrits dans la vibration aiguë du présent, dans son humilité, par douze romanciers qui publient chez Héliotrope. Leurs textes ici ne visent pas l’analyse, ils ne cherchent pas à convaincre non plus. Ils sont l’expression tour à tour lyrique, ironique, admirative ou mélancolique d’un printemps à nul autre pareil. Les images de ce livre sont signées Toma Iczkovits (alias M’sieur Zen) qui, avec empathie et talent, a photographié ces mois tumultueux.

Généralités singulières, recueil d’aphorismes

SIMON PAQUET

La nature humaine ne vous rassure pas ? La vie en société vous oppresse ? Le vide de l’Univers vous angoisse ? En cette période sombre qui est la nôtre, le florilège d’aphorismes de Généralités singulières – qui comble le fossé entre Dostoïevski et le dernier panda vivant, conjugue dictatures et spectacles de marionnettes et réussit le grand écart entre les origines du cosmos et la pizza surgelée – mettra à distance votre mal-être et illuminera votre quotidien.

Nina, roman

PATRICE LESSARD

Il y a quelques années qu’Antoine vit au Portugal et depuis un an, il n’a plus donné signe de vie. Son frère Vincent le cherche, il vient d’arriver à Lisbonne avec son amoureuse, Nina, qui parle portugais et connaît bien la ville. Mais sans piste ou à peu près, pas facile de retrouver un disparu. Gil, le détective privé dont ils ont fait la connaissance par hasard, semble toutefois confiant de pouvoir les aider. Le détective, qui ne roule pas sur l’or, a été chargé récemment par un petit caïd de mettre la main sur un pistolet volé au cours d’une rixe. L’affaire du pistolet se révèlera cependant moins facile à dénouer pour le détective que prévu, tandis que Nina et Vincent s’enfonceront avec lui dans le lacis de filatures, de rencontres et de faux-semblants qui tissent l’intrigue de ce roman fascinant.

Variétés Delphi, roman

NICOLAS CHALIFOUR

Un serveur entre deux âges, déterminé à empoisonner la vie tranquille des gens, travaille dans un manoir en banlieue éloignée. Ce grand maigre habite un appartement minuscule du boulevard Saint-Laurent à Montréal, non loin du Variétés Delphi, le comptoir postal où lui sont envoyés de mystérieux colis. Se percevant comme un pédagogue des petites misères, il ne ménage jamais sa peine pour faire voler en éclat le bonheur de pacotille des uns et des autres, qu’il s’agisse de militants anti-avortement ou encore de jeunes hommes à casquette au volant de leur voiture modifiée. La justice très sommaire que ce grand serveur dispense sans ménagement finira peut-être par lui attirer des ennuis… Avec ce deuxième roman endiablé, Nicolas Chalifour donne à nouveau la voix à un personnage peu recommandable, un être désenchanté que les livres transforment – pour le pire.

Sur la 132, roman

GABRIEL ANCTIL

Le rythme effréné de sa vie de publicitaire à la mode est en train d’avoir la peau de Théo. L’insignifiante agitation de tous les instants lui bouche l’horizon. Il est temps pour lui de changer d’air. Sur un coup de tête, Théo, qui n’a encore jamais dépassé Québec, va louer une petite maison près de Trois-Pistoles, à 500 km de Montréal. Trouvera-t-il là-bas l’oxygène dont il a besoin ? Roman d’apprentissage, mais aussi roman d’atmosphère, Sur la 132 raconte l’univers dans lequel Théo tentera de se réinventer. Un livre rythmé, tendre et cruel à la fois, où Gabriel Anctil nous fait rencontrer une galerie de personnages, dont il sait rendre avec force toute la truculence.

Les cascadeurs de l’amour n’ont pas droit au doublage, roman

MARTINE DELVAUX

Il a laissé une étendue de ruines dans sa vie. Le coup de foudre et la passion ont dégénéré en conflit, puis en guerre, à la vitesse de l’éclair. Pourtant, elle était certaine d’être en train de vivre une grande histoire, l’histoire de sa vie. Les cascadeurs de l’amour n’ont pas droit au doublage, mais elle a pu écrire ce livre – une ultime missive envoyée du front, le champ de bataille de la rupture. Pour son troisième roman, Martine Delvaux s’applique à coudre ensemble avec adresse les clichés effilochés de l’amour dans un livre belliqueux, rageur et libérateur. Un livre qui solde pour de bon les comptes du ratage amoureux.

2011

Les derniers jours de Smokey Nelson, roman

CATHERINE MAVRIKAKIS

Sydney Blanchard était né sous une bonne étoile. Mais dans sa vie, rien ne s’est vraiment passé. Il n’y a eu que ce séjour en prison pour des meurtres qu’il n’a pas commis. Aujourd’hui à bord d’une belle Lincoln blanche, cette grande gueule irascible décide de rentrer à la Nouvelle-Orléans. Pour renouer avec son destin. Après les meurtres de 1989, Pearl Watanabe s’était juré de ne pas remettre les pieds sur le continent américain. La voici qui passe des vacances près d’Atlanta, chez sa fille. Il f aut bien essayer de conjurer le sort. À environ une heure de route de là, Ray Ryan ne peut se consoler de l’assassinat de son enfant. Depuis tout ce temps, la voix autoritaire de Dieu ne l’a pourtant jamais abandonné. L’exécution du meurtrier aura bientôt lieu. Au pénitencier de Charlestown, Smokey Nelson, l’assassin, vit ses derniers jours. Catherine Mavrikakis signe ici un roman polyphonique, multicolore, ample. À l’échelle du contient dont il est l’écho.

Le sermon aux poissons, roman

PATRICE LESSARD

Les vacances se terminent et Antoine a décidé de ne pas rentrer dans son pays. Il aimerait que Clara, sa femme, reste avec lui. Il souhaite recommencer sa vie avec elle ici, dans Lisbonne où tout lui paraît à nouveau possible. Mais Clara préfère rentrer à Montréal. Pour Antoine, Lisbonne prendra alors la forme d’un labyrinthe où les visages des femmes se confondent, se mêlent et le ramènent sans cesse à celui de Clara, dont le souvenir l’obsède. Il lui faut désormais apprendre à vivre sans la femme qu’il aime et trouver du travail dans la ville blanche où il n’y en a pas. Le sermon aux poissons raconte la désorientation d’un homme qui a choisi l’ailleurs. Un premier roman énigmatique où brillent la grandeur et la singularité du Portugal.

Les modèles de l’amour, roman

GRÉGORY LEMAY

Devant les clients, leur ménage a l’air d’aller bien. Geoffroy et Christèle offrent des spectacles érotiques à domicile. Zone de service: le Grand Montréal. Quant au jeune homme qui habite le bachelor de sa grand-mère, il a répondu comme d’autres à leur petite annonce. Même s’il paie pour regarder le couple s’aimer, il a l’impression d’avoir des amis, de faire advenir quelque chose de son existence. Grégory Lemay raconte la solitude des villes. Il montre la laideur grimée, mais aussi la beauté sans fard de ses personnages. Il sait s’approcher d’eux, de leurs blessures profondes avec la pudeur que donne parfois la légèreté.

2010

My Paris, roman

GAIL SCOTT

Dans la foule de la Ville lumière, une femme plus flâneuse que touriste se laisse absorber par l'univers qui s'offre à elle. Tantôt avec délectation, tantôt avec perplexité, elle consigne les rencontres, la misère des laissés-pour-compte, l'omniprésence des forces de l'ordre, le raffinement de la mode, des vins et de la nourriture. Elle déambule dans le Paris de Walter Benjamin et de Gertrude Stein, tout en contemplant, fascinée, le spectacle continuel qui défile sur l'écran du téléviseur ou à la fenêtre de son studio. Elle aimerait que coïncide davantage le Paris qui l'a fait rêver - celui des avant-gardes littéraires et politiques - avec cette ville remodelée par l'éclairage cru du présent. My Paris, entre passé et présent, cadre très singulièrement l'illustre ville et nous la donne à voir et à entendre de manière étonnamment réelle. «Qu'est-ce que Paris a de si particulier? Quand je reviens de cette ville, il m'arrive souvent d'être pris de panique: il faut que j'y retourne. Il faut absolument que j'y retourne. Mais s'il ne m'est pas possible d'avoir “mon Paris”, je prendrai volontiers celui tout en fragments de Scott: un nouveau type de roman qui secoue à la fois Paris et le genre littéraire.» -Robert Glück, BookForum Traduit de l'anglais par Julie Mazzieri

Une vie inutile, roman

SIMON PAQUET

Un camion de goudron est stationné depuis des jours en face de la fenêtre du demi-sous-sol sinistre où habite Normand, un employé sur appel de l'usine de cyanure Cyanibec. Ainsi s'ouvre Une vie inutile, un roman – à l'humour corrosif – de Simon Paquet. En vérité, rien ne fonctionne pour Normand. Et les efforts désespérés qu'il déploie depuis toujours pour améliorer son sort n'ont de cesse d'être anéantis par un destin qui s'acharne. À moins que les résolutions qu'il vient de prendre ne lui permettent de sortir du marasme… À moins que son voyage en Lituanie ne donne enfin de l'horizon à sa vie…

2009

Vu d’ici tout est petit

NICOLAS CHALIFOUR

Un petit être impossible tapi dans l'ombre observe la vie du Manoir, les gens qui le fréquentent: le personnel des cuisines, le maître d'hôtel, les serveurs, les femmes de chambre, la directrice et les clients. Chaque jour, cette créature entêtée - capable de tout - se rend dans les bâtiments, farfouille sous les grandes tables montées, s'affaire dans les caves, épie les chambres, découvre un monde. Rien ne lui échappe, ni le ridicule de la riche clientèle ni sa perversité. Dans une langue triturée par la naïveté, la créature livre ici le récit hirsute des jours et des nuits du noble lieu. Avec ce roman fluide et frétillant, Nicolas Chalifour modifie les perspectives et ouvre un angle de vue étonnant sur ce microcosme qu'est le Manoir.

Sur le sable, roman

MICHÈLE LESBRE

Face à la mer, une maison brûle dans la nuit. Depuis deux semaines, une femme a rompu avec son amant. Elle a aussi quitté Paris et une place de veilleuse de nuit dans un hôtel. Elle roule sur les routes alentour et marche dans les dunes. Un homme contemple le brasier et l'invite à s'asseoir à ses côtés, sur le sable. Cette nuit-là, les mots de l'homme font revivre la foule des jours d'été et ses disparus ; une très jeune noyée qu'il n'a jamais oubliée, la mère qui travaillait au café de la plage, puis Sandra, l'Italienne rencontrée plus tard, brusquement extradée. D'une manière à la fois précise et mystérieuse, ces mots de l'inconnu vont peu à peu faire ressurgir un temps révolu chez cette femme venue ici quelques jours mettre sa vie entre parenthèses : un amour perdu à Bologne et les idéaux de ce temps-là. Sur le sable parle de la fragilité de nos existences, de la solitude, des occasions manquées, mais aussi de l'étonnant scintillement du réel que sait montrer la littérature.

Rose Amer, roman

MARINE DELVAUX

Une petite fille grandit dans un village nouveau. Le père a disparu avant sa naissance. La mère a épousé un autre homme et souhaité s'installer loin de la ville. Le village est morne et ils y resteront des étrangers. Entre les enfants les liens se tissent quand même, dans les champs de fraise, ses amies s'appellent Manon-juste-Manon, BB ou encore Valence Berri. Elles rêvent d'Hollywood, mâchent de la Hubba Bubba, passent leur été à sauter dans la piscine du camping juste à côté. Tout semble normal. Mais une menace plane sur cet univers doucereux. Au village et dans la banlieue aseptisée où la famille déménagera dix ans plus tard il arrive que des filles disparaissent. Rose amer raconte le regard inquiet d'une petite fille, puis d'une adolescente, sur la violence diffuse de l'ordinaire.

Destin, roman

Olga Duhamel-Noyer

Elle avait 13 ans en 83, pendant ces vacances en Espagne. Là où tout commence, le long de la spectaculaire promenade qui borde la mer. Et puis, il y a ces pas de danse aperçus sur l'écran de la télévision, dans un décor ravagé par la guerre. Au cours des années qui suivront, elle trace sa vie comme le ferait un géomètre un peu fou au travers de chemins quasi abandonnés, de routes dangereuses et de bars bondés, dans un va-et-vient incessant. Tout semble répondre à une logique inéluctable et la concordance obsédante des dates et des noms marque constamment les rencontres, celle de Sonny en particulier. Avec Sonny et Hadrien, l'enfant qui aime les passages secrets, il lui sera enfin possible de traverser, sans s'y noyer, les eaux glacées du temps.

Deuils cannibales et mélancoliques, roman

CATHERINE MAVRIKAKIS

Le premier roman de Catherine Mavrikakis est un texte sauvage où les morts et les condamnés ont tous le même prénom, Hervé. Bons morts, mauvais morts, sidéens, suicidés, accidentés s'y ramassent à la pelle. Escortés de ses Hervé morts qui ne la quittent pas d'une semelle, Catherine, jeune femme animée d'une indémontable vitalité, traverse les vicissitudes et la médiocrité du monde des bien-portants.

2008

D’ailleurs, roman

VERENA STEFAN

On entre dans le plus récent roman de Verena Stefan, comme dans une eau dont le flot nous entraînerait rapidement loin. On entre dans les innombrables strates de la pensée d'une étrangère d'abord désorientée à l'intérieur d'un territoire qu'elle découvre - Montréal et la campagne alentour -, où elle se laisse dériver entre les langues. On vit avec Lou, qui lui raconte les animaux sauvages peuplant le territoire - les couguars, les ours et les loups justement. On traverse l'effroi, le cancer, la chimio qui attaque le vivant. On arpente les rues de la ville, la couleur des gens d'ici et, au bout d'une rue, on retrouve un village suisse de l'enfance. Et de cette épaisseur dense et fascinante du réel monte une sorte de courant chaud, d'hymne à l'amour et à l'appétit de vivre. Traduction de l'allemand par Louis Bouchard et Marie-Elisabeth Morf, revue par l'auteure

Le ciel de Bay City, roman

CATHERINE MAVRIKAKIS

1960. Cette année-là, une maison de tôle est livrée au bout de Veronica Lane à Bay City. Une famille s'y installe. Deux soeurs, Denise et Babette, vont donner tour à tour naissance à de petits Américains. Elles ont quitté l'Europe et la dévastation de la guerre pour l'Amérique. L'avenir paraît alors appartenir à ce continent où tout est plus gai, plus neuf. Mais l'Histoire ne se laisse pas mettre de côté. Amy, la fille de Denise, est hantée par les morts et va faire une étrange découverte dans le sous-sol de la petite maison de tôle. Roman puissant, traversé par la soif de l'Amérique et la volonté désespérée d'en finir avec le passé, Le ciel de Bay City dresse un réquisitoire contre l'indifférence du ciel à l'endroit de notre souffrance.

2007

C’est quand le bonheur?, roman

MARTINE DELVAUX

Une amitié s’est nouée il y a presque vingt ans entre un homme et une femme. C’est cette dernière qui raconte les années, fait l’inventaire des petites phrases prononcées et des grandes, laissant ainsi entrer le lecteur dans un univers clos, jusque-là jalousement fermé aux autres. Les années passent, leur amitié traverse le temps, les études, les ruptures amoureuses, le travail, leur enfance qui remonte par à-coup, et une question résonne au milieu de cette complicité extrême : c’est quand le bonheur ? Un roman pudique, drôle parfois, rythmé, où l’amitié permet d’élever une barricade contre la dureté de l’existence.

2006

Interruptions définitives, roman

ANGELA COZEA

Dans les lieux quittés pour toujours, depuis tant d'années, une sorte de virginité du souvenir demeure. Ainsi du Bucarest animé d'Angela Cozea, dans lequel tant de personnages, absorbés par leur existence, s'affairent. De l'enfance jusqu'au début de l'âge adulte, on y voit la narratrice s'éveiller au monde, à l'amour, à la brutalité du régime, puis organiser son départ définitif. Comme il arrive d'intérieurs quittés brusquement par leurs occupants, tout est resté en l'état, tout est resté inchangé de cette bruyante Roumanie interrompue par l'exil.

Highwater, roman

OLGA DUHAMEL-NOYER

Highwater raconte la course éperdue pour retrouver une femme, Venise, dans les couloirs oscillants de la mémoire, dans les profondeurs sulfureuses d'un présent révolu, dissimulé à l'intérieur d'une sorte de mine creusée à même le noir de la tête. Highwater, c'est aussi une ville frontière où l'on trouve une mine abandonnée. Là-bas, depuis longtemps plusieurs galeries se sont effondrées et des herbes hautes recouvrent la friche industrielle.

Série P

2011

C’est quand le bonheur?, roman

MARTINE DELVAUX

Une amitié s’est nouée il y a presque vingt ans entre un homme et une femme. C’est cette dernière qui raconte les années, fait l’inventaire des petites phrases prononcées et des grandes, laissant ainsi entrer le lecteur dans un univers clos, jusque-là jalousement fermé aux autres. Les années passent, leur amitié traverse le temps, les études, les ruptures amoureuses, le travail, leur enfance qui remonte par à-coup, et une question résonne au milieu de cette complicité extrême : c’est quand le bonheur ? Un roman pudique, drôle parfois, rythmé, où l’amitié permet d’élever une barricade contre la dureté de l’existence.

Le ciel de Bay City, roman

CATHERINE MAVRIKAKIS

1960. Cette année-là, une maison de tôle est livrée au bout de Veronica Lane à Bay City. Une famille s'y installe. Deux soeurs, Denise et Babette, vont donner tour à tour naissance à de petits Américains. Elles ont quitté l'Europe et la dévastation de la guerre pour l'Amérique. L'avenir paraît alors appartenir à ce continent où tout est plus gai, plus neuf. Mais l'Histoire ne se laisse pas mettre de côté. Amy, la fille de Denise, est hantée par les morts et va faire une étrange découverte dans le sous-sol de la petite maison de tôle. Roman puissant, traversé par la soif de l'Amérique et la volonté désespérée d'en finir avec le passé, Le ciel de Bay City dresse un réquisitoire contre l'indifférence du ciel à l'endroit de notre souffrance.

Série K

2011

Hollandia, récit

CAROLE DAVID

Que reste-t-il du Lancaster pulvérisé en plein vol au-dessus d’Utrecht ? L’oncle de Joanne était à bord. Joanne, elle, n’était pas née encore. Enfant, elle agite la main quand un avion passe dans le ciel en criant, Mononcle Phil. Tandis que son père creuse un abri antiatomique. Elle aura un fils, Max, avec un Américain qui fuit la guerre du Vietnam. Max fait des modèles à coller et passe ses nuits devant l’écran à jouer à des jeux de guerre. Mais depuis son anniversaire qu’il vient de fêter avec sa mère, il a disparu. Dans cette novella aérienne, où l’on entend le lointain fracas des armes, Carole David retrouve le fil invisible qui relie les générations entre elles.

Un lac immense et blanc, récit

MICHÈLE LESBRE

Ce matin, l’homme de Ferrare n’était pas sur le quai de la gare. Il fait froid. Édith Arnaud est entrée dans un café pour se réchauffer et réfléchir. Au comptoir, un homme vient de lui adresser la parole et ses mains lui rappellent celles d’Antoine. Tout à l’heure elle traversera sans doute le Jardin des Plantes. Le corbeau à qui elle parle en italien sera peut-être là. La neige inhabituelle qui est tombée a transformé la ville. Des silhouettes reviennent dans ses pensées: celle d’Antoine se roulant dans l’immensité blanche. Elle attendait l’homme de Ferrare, c’est un autre qui est revenu et le militantisme du début des années soixante. Un lac immense et blanc raconte les déambulations d’une femme libre dans un Paris qui s’estompe peu à peu devant les images lumineuses d’un temps révolu.

Omaha Beach, récit

CATHERINE MAVIRKAKIS

Un oratorio. (Nouvelle édition) Dans le cimetière américain d'une petite ville de Normandie, bien des années après le débarquement allié, une famille venue d'Amérique se rend pour la première fois sur la tombe de deux des siens morts à vingt ans avant même d'avoir foulé le sable d'Omaha Beach. Ici, les morts ne reposent pas en paix. À l'heure où les soldats américains et canadiens répondent encore à l'appel de la guerre et meurent au loin, les plages de Normandie continuent à nous hanter.

2010

Éternité en accéléré, recueil de textes

CATHERINE MAVRIKAKIS

Quand Le Ciel de Bay City paraît, Catherine Mavrikakis s'est déjà replongée dans l'écriture. Les textes sont courts. Ils parlent de tout: de la mort de Michael Jackson, du premier homme sur la Lune, de l'enfance dans Montréal-Nord, des étés passés aux États-Unis, de la lecture, du dernier message sur Facebook d'un ami qui vient de mourir et de la traversée de l'Atlantique par les immigrants des années cinquante. Elle met ses textes en ligne à mesure qu'elle les écrit. Ils sont longs pour un blogue et on ne trouve pas l'espace habituel pour laisser un commentaire. Encore moins de petite boîte avec un pouce levé pour cliquer “J'aime”. En vérité, un livre est en train de s'écrire sur ce cahier électronique: L'éternité en accéléré. Un recueil de cinquante-deux textes façonnés par l'urgence de penser.

J’ai percé un trou dans ma tête, récit

CYNTHIA GIRARD

Parce que c'est devenu intenable, une fille va tenter de reprendre possession de sa tête envahie par une araignée cruelle qui est aussi sa mère. Mais rien n'est facile, car la mère l'araignée est très forte. Heureusement, la progéniture a des alliés. Parmi eux, un scarabée sensuel et psychiatre, un renard capitaine de bateau, un dauphin rose et une souris sadomasochiste. J'ai percé un trou dans ma tête raconte l'irrésistible avancée, dans un réel dense fait de matière grise et peuplé d'animaux psychédéliques, d'une fille vers sa libération.

Essais

2011

Ce que le SIDA a changé, essai

JEAN-PIERRE ROUTY

« Depuis maintenant presque trente ans, je participe aux soins des personnes atteintes par le VIH-sida. J’ai vécu la sombre époque où ce mal d’origine inconnue n’avait même pas de nom, j’ai vu des patients aussi jeunes que je l’étais mourir dans des conditions terribles et le plus souvent rejetés par leur famille. J’ai aussi été le témoin de moments extraordinaires d’entraide et de solidarité. Avoir croisé le chemin de personnes souffrant du sida m’a profondément marqué. Les leçons qu’elles m’ont données et la confiance qu’elles m’ont accordée pendant ces trente années m’ont permis de tenir le cap. Ce livre en forme d’abécédaire est né du point d’équilibre entre la période sombre du début de l’épidémie et ce printemps de l’espérance, où un premier patient a pu être officiellement déclaré guéri du sida grâce à une greffe de cellules souches. Nous vivons un moment unique : le plateau de la balance semble désormais pouvoir pencher du côté de la vie. »

2007

Petit exercice philosophique à l’usage des amateurs de sport et de leurs proches, essai

JOCELYNE RIOUX

Alors que les records sportifs n'en finissent plus d'être fracassés, au sommet de l'excellence et comme en synchronie, les analyses d'urine qui révèlent l'utilisation de substances prohibées se multiplient. Cette intensification récente du dopage insinue le doute chez l'amateur de sport. Il a parfois l'impression que le combat antidopage est perdu d'avance et qu'il vaudrait mieux, après tout, renoncer une fois pour toutes à l'idéal du sportif vierge de produits dopants. À revers de cette morosité, le Petit exercice philosophique à l'usage des amateurs de sport et de leurs proches mène avec clarté une réflexion sur ces questions de dopage et de sport, abordant, ce faisant, les vertus du sport, ses qualités pédagogiques, son utilité dans la vie en société, de même que ses limites.

Cul-de-sac. Impasse de la voiture en milieu urbain, essai

MARTIN BLANCHARD et CHRISTINE NADEAU

Voulons-nous véritablement perpétuer la dictature automobile dans nos quartiers densément peuplés? Cul-de-sac montre que la domination de la voiture entraîne des dommages moraux dont nous sommes tous responsables par nos actes ou par notre indifférence. Dans cet essai, Blanchard et Nadeau soutiennent qu'un changement réel, où la voiture ne serait plus reine, est non seulement possible, souhaitable et nécessaire, mais à portée de main.

2006

Sublime, forcément sublime Christine V., essai

MARGUERITE DURAS

Précédé du texte “Duras aruspice” de Catherine Mavrikakis La littérature a-t-elle le droit de jouer les augures ? Peut-elle se faire devin antique, aruspice et prétendre connaître les vérités dernières ? Vingt ans après le scandale de sa première publication, Sublime, forcément sublime Christine V., de Marguerite Duras, persiste à affirmer une souveraineté totale de la littérature.

La mer, la limite, essai

THIERRY HENTSCH

Sorte de kaléidoscope de la pensée de Thierry Hentsch, La mer, la limite fait l'éloge de la limite, du rivage. Loin de la toute-puissance de l'Occident et de son ambition sans frontière, l'éthique de la limite - une limite souple et mouvante - serait celle d'une civilisation nouvelle qui rayonnerait de l'aveu de son incomplétude et de sa fragilité. En collaboration avec Conjonctures

Beaux Livres

2008

24H/24 la nuit se lève, photographie

VÉRONIQUE DASSAS

Désormais la lumière artificielle étire le jour et métamorphose les ténèbres en une étonnante nuit éclairée. C'est cette vie 24 heures sur 24 que les photographes Marie-Reine Mattera et Emmanuel Joly sont partis explorer. Les photos qu'ils ont ramenées de leurs sorties montrent l'esthétique fascinante de la nuit moderne : éclairages indiscrets des intérieurs aperçus de la rue, halos, silhouettes fugitives dans la pénombre des ruelles, foule des acteurs de cette nuit impossible, vols de nuit, raffineries illuminées comme des cathédrales, phares et lampadaires. Une scène somptueuse pour un spectacle qui remonte à la nuit des chandelles. C'est cette histoire de la nuit dont Véronique Dassas raconte quelques moments, une histoire personnelle de rêves et de cauchemars, une histoire sociale de travail et d'exclusion, une histoire politique de complots et de révolutions… L'histoire de la victoire de la lumière artificielle, pour le meilleur et pour le pire. Un reportage impressionniste. Texte et photos.

2007

Passeport pathogène, bandes dessinées

ANDRÉ MAROIS

Derrière l'apparente générosité de ce grand épidémiologiste - toujours volontaire pour aller endiguer le foyer des infections les plus dramatiques - se cache la peur de l'ennui, la terreur de l'habitude, l'urgence de bouger. Reste que la carte postale est belle : c'est un médecin altruiste qui, de Buenos Aires à Beijing et Moscou, voyage à travers le monde. Entre deux missions cependant, l'envers du décor revêt une teinte sombre. C'est durant une de ces périodes d'attente qu'il fait une rencontre troublante: cette femme le décidera-t-il enfin à se poser pour de bon? Est-ce elle qui réduira à jamais au silence l'appel de l'ailleurs…

Bienvenue au Québec

2011

Montréal la créative, livre illustré

MARIE-ANDRÉE LAMONTAGNE

Les circonstances qui président à la création d’une ville et façonnent son destin tiennent autant de l’histoire que de la géographie. Mais à quelles causes attribuer par la suite son aura, l’art de vivre qu’on y pratique, en un mot sa personnalité ? Sur la planète globalisée, Montréal apparaît comme la ville de toutes les proximités. Ville française à bonne distance de Paris, métropole nord-américaine à un jet de pierre de New York, Montréal offre le visage d'une ville tour à tour vibrante, imprévue, aléatoire, conviviale, où créer et vivre peuvent être stimulants. Qu'est-ce qui fait la spécificité de cette ville et la rend si attachante ? Voici un instantané de la création à Montréal, en ce début du XXIe siècle, à travers les multiples disciples où s'illustre la créativité montréalaise. Cet ouvrage éclaire la contribution que cette ville, dans une perspective résolument nord-américaine, apporte à la notion de l'art pour tous formulée en son temps par Antoine Vitez. Il donne aussi à voir et à rêver. Nombreux sont les visiteurs de passage à Montréal qui n'en sont plus repartis. Montréal attire, Montréal retient. Vous laisserez-vous tenter ? Principaux collaborateurs : Caroline Montpetit, Nicolas Mavrikakis, Daniel Canty, Odile Tremblay, Guylaine Massoutre, Ian Mc Gillis, Martin Winckler, Catherine Mavrikakis. Photographes et illustrateurs : Dominique Lafond, Roger Lemoyne, Patrice Lamoureux, Gérard Dubois, Thierry Labrosse, Marie-Reine Mattera, Bérangère Ferrand.

2010

Sacré dépanneur, livre illustré

JUDITH LUSSIER, DOMINIQUE LAFOND

On en compte 5 897 au Québec. Du colosse des autoroutes au petit indépendant, en passant par le spécialiste du ver à pêche des campagnes. En ville, on en trouve à chaque coin de rue. Et dans cette multitude, il y en a toujours un qu'on finit par adopter. Son inventaire hétéroclite dépanne nos matins à la course et comble nos soirées paresseuses. Pour décrire ce petit commerce exceptionnel, il a fallu détourner un mot de son sens habituel. C'était la moindre des choses: le dépanneur allait devenir une véritable icône du Québec, à laquelle il était temps de rendre hommage.

2008

Montréal souterrain, livre illustré

FABIEN DEGLISE

SOUS LE BÉTON, LE MYTHE Un souterrain prolifère depuis plus de 40 ans dans les entrailles de Montréal. Creusé une galerie à la fois, il s'étend aujourd'hui sur 30 kilomètres de tunnels gris, d'escaliers mécaniques, d'avenues larges et éclairées, de vastes places intérieures où la restauration rapide règne et où scintillent les magasins garnis de miroirs et de mille marchandises. Fabien Deglise est descendu sous le béton où, à une autre époque, une ville souterraine a été rêvée à l'abri du froid brutal de l'hiver et des chaleurs accablantes de l'été. Il s'est aventuré dans les développements successifs d'une ville intérieure qui, il n'y a pas si longtemps, faisait dire de Montréal qu'elle serait la métropole du 21e siècle. Il a arpenté ce réseau disparate, complexe, pour en comprendre les enjeux, en saisir le fonctionnement - à rebours des idées reçues.

2007

Maudite poutine. L’histoire approximative d’un plat populaire, livre illustré

CHARLES-ALEXANDRE THÉORET

De roulottes à patates en cantines, la poutine en a fait du chemin depuis son apparition dans le Québec rural des années 1950. Plus d'une fois qualifiée d'inexportable et suscitant souvent le dédain chez les plus raffinés, la poutine aurait pu rester une simple curiosité culinaire québécoise. Son originalité, son pouvoir d'attraction et son goût inégalable en ont décidé autrement. Aujourd'hui, alors que plusieurs grands chefs d'ici s'amusent à la réinterpréter, que des chansons lui rendent hommage, qu'à la grandeur du territoire les sortes de poutine se multiplient au gré de l'imagination débridée des restaurateurs, la voilà qui amorce une carrière internationale. Maudite poutine! raconte l'histoire sans pareille de ce plat pittoresque.

2006

Motel univers, livre illustré

OLGA DUHAMEL-NOYER

Construction typique de l'Amérique du Nord, le motel fait briller ses enseignes depuis plus d'une cinquantaine d'années dans la Belle Province. Le long des routes, on croise ces bâtiments singuliers, percés de dizaines et de dizaines de portes alignées donnant sur l'extérieur, qui proposent l'hébergement au voyageur motorisé. Leur modernisme avait dans un premier temps suscité l'enthousiasme; aujourd'hui, à peine concède-t-on au motel un caractère fonctionnel. Mais la menace que fait peser le temps qui passe sur les motels les plus anciens tend à faire peu à peu accéder ces derniers à la dimension mythique qui guette souvent les choses révolues. Couleurs vives, exubérantes enseignes décalées qui parlent français, agencement moderniste usé par les ans et discrétion garantie, composent l'univers du motel. Bienvenue au Québec

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