fq-equipe:aude_l_homme_au_complet_montreal_xyz_editeur_romanichels_1999_cassie_berard

Aude, L’homme au complet, Montréal, XYZ éditeur (Romanichels), 1999, 191 p.

1. Degré d’intérêt général

Pour le projet de quête et enquête : Faible

Pour le projet de diffraction : Moyen

En général : Écriture versant dans l’explicatif, histoire assez banale, personnages peu approfondis.

2. Informations paratextuelles

2.1 Auteur : Aude

2.2 Titre : L’homme au complet

2.3 Lieu d’édition : Montréal

2.4 Édition : XYZ éditeur

2.5 Collection : Romanichels

2.6 (Année [copyright]) : 1999

2.7 Nombre de pages : 191 p.

2.8 Varia : -

3. Résumé du roman

Fourni sur le quatrième de couverture :

« Tokyo. Quatre heures trente du matin. Simon marche de long en large dans son grand studio de Minami-Aoyama. L’air est humide et chaud. La bruine mouille les vitres. Toutes les nuits, Simon attend la suite d’un récit, Sous scellés, qu’il a commencé à recevoir, il y a quelques mois, par Internet. Cette histoire le concerne, même si elle remonte à bien avant sa naissance. Il ne comprend d’ailleurs pas qui peut connaître à ce point ce passé dont il ignore lui-même à peu près tout. Il n’en dort presque plus. Le texte ne lui parvient que de façon sporadique et imprévisible, quelques pages ou quelques lignes à la fois. Ces secrets sous scellés minent lentement les bases sur lesquelles Simon a solidement édifié sa vie. Ils corrodent peu è peu sa cuirasse. »

Résumé pour le projet (remarques)

Le quatrième de couverture, qui place au cœur du roman la curiosité de Simon devant le récit qu’il reçoit par Internet et qui concerne son père, est trompeur. Ce qui explique le peu d’intérêt concernant la quête ou l’enquête. Si nous pouvions imaginer que le personnage de Simon se questionnerait sur son passé, nous devons nous contenter de deux trames autonomes qui s’influencent très peu l’une et l’autre. Aucune enquête ne se profile à l’horizon, puisque le narrateur ne réfère au rapport de Simon au récit Sous scellés qu’à quelques reprises. Grave lacune : le lecteur a accès à tout le récit Sous scellés, or celui-ci a peu d’impact dans la narration de la première trame, qui se contente en général de raconter (expliquer) le travail de Simon et ses relations amoureux. Si on sent que Simon dort de moins en moins et se trouve gravement malade vers la fin du roman, il est néanmoins difficile de le lier au récit qu’il lit, sinon parce que le narrateur le mentionne clairement à deux ou trois reprises. Bref, l’enquête n’existe pas.

4. Singularité formelle

Aucune.

5. Caractéristiques du récit et de la narration

Deux trames narratives simples alternent selon les chapitres. La première est l’histoire de Simon, qui travaille au Japon ; la seconde est l’histoire du père de Simon qu’il reçoit sous forme de récit par le biais d’Internet.

6. Narrativité (Typologie de Ryan) :

Complexe

7. Rapport avec la fiction

L’insertion d’une seconde trame narrative qui représente un récit lu par le personnage de la première trame narrative questionne le rapport à la fiction. Il est d’ailleurs mentionné quelques fois que ce « récit » prend toutes les allures d’un roman. Or, il s’agirait, selon le personnage de Simon, du récit de la vie de son père Gérard, et Simon reçoit ce récit comme la vérité à laquelle il n’a jamais eu accès à propos de son enfance. Il le reçoit donc comme un récit de la réalité, sa réalité ; or le récit nous est présenté comme un roman, et intègre la fiction déjà présente qu’est L’homme au complet.

8. Intertextualité

Aucune.

9. Extraits significatifs

« Or, une nuit, Simon a reçu les deux premières pages d’un récit qui n’avait, semblait-il, rien à voir avec lui ou avec Chloé. Le texte avait un titre, Sous scellés, et il finissait au beau milieu d’une phrase. On aurait dit le début d’un roman qui se passait à Montréal, vers 1920. Les personnages étaient un importateur, M. Drouin, et son jeune commis, Gérard. L’envoi venait de chez Chloé, mais il s’agissait vraisemblablement d’une erreur que cette dernière aurait commise au moment de sélectionner le destinataire dans son carnet d’adresses. […] Mais les nuits suivantes, d’autres pages sont parvenues à Simon et il a eu tôt fait de comprendre que cette histoire, qui avait effectivement toutes les allures d’un roman, le concernait personnellement : elle racontait la vie de son père, Gérard. » (p. 22) « Simon a l’impression que sa vie se déroule dans un leurre géant. Un trompe-l’œil. Un décor de carton derrière lequel quelque chose résiste, se cache, irrémédiablement. » (p. 38)

« Des scènes entières de son passé déferlaient en rafales dans sa tête, comme s’il poursuivait, éveillé, un interminable cauchemar. » (p. 134)

« Pour l’instant, il se sent incapable de lire une seule ligne de plus de cette histoire si douloureuse, qui, de toute façon, remonte en lui toute seule et le brûle, comme une poussée de lave. » (p. 134-135)

« Les pages qu’il a reçues, à Mashiko et depuis son retour, sont intolérables pour Simon. Cette histoire le tue. Il ne sait pas comment il arrivera à échapper à la violence des souvenirs qui remontent et explosent maintenant sans arrêt dans sa tête. Tout se mêle et se superpose en lui. Des liens se font entre des pans de sa vie qui lui sont toujours apparus totalement détachés les uns des autres. Entre des êtres si différents qu’aucun rapprochement ne lui aurait semblé possible, avant. » (p. 161)

fq-equipe/aude_l_homme_au_complet_montreal_xyz_editeur_romanichels_1999_cassie_berard.txt · Dernière modification : 2018/02/15 13:57 de 127.0.0.1

Donate Powered by PHP Valid HTML5 Valid CSS Driven by DokuWiki