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diffraction:poetique_etudiee

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 **Lieu de //brainstorm// : poétique étudiée (éclatement, diffraction, atomisation)** **Lieu de //brainstorm// : poétique étudiée (éclatement, diffraction, atomisation)**
  
-La déconstruction du récit classique tient d’abord à la prise de conscience de la nature sociale du langage : les formes littéraires ne sont jamais neutres. Comme l’a montré Barthesce n’est pas un hasard si l’explosion du genre romanesque s’est produite dans le siècle du libéralisme triomphant. Voulant présenter ses propres valeurs comme absolue, la société bourgeoise trouve dans le récit romanesque le matériau formel dont elle a besoin pour élaborer une mythologie de l’universel. […] La seconde grande raison qui invite les romanciers à renouveler les formes narratives est d’ordre épistémologique. La conviction, caractéristique de la modernité, qu’il n’y a plus de vérité indiscutable ne pouvait manquer d’avoir des incidences sur la croyance aux récits. Comment accepter la structure rassurante du roman classique, une fois perdue l’illusion que nos actes s’inscrivent dans une finalité?+**Causes de la mutationde l'éclatement du récit : **
  
  
-Vincent Jouve, « Les métamorphoses de la lecture narrative », Protée, volume 34 n 2-3, automne-hiver 2006, p. 155. 
  
  
-L’intrigue se décale, se dédouble, se défait. Un jeu sur les proportions romanesques en redouble l’effet : les situations prolifèrent, les circonstances rebondissent, les aventures s’amalgames. Le regard spéculaire veille : tendant vers une histoire, le texte qui s’écrit entretient aussi sa propre conscience. Sans se décomposer, le roman s’autodétourne sporadiquement, à des degrés variables. 
  
  
-Bruno Blanckeman, //Les récits indécidables : Jean Echenoz, Hervé Guibert, Pascal Quignard//, p. 16 
  
-«  l’unité de l’histoire racontée n’est pas saisissable autrement qu’à travers cette pluralité réglée de points de vue et de voix narratives, laissant percevoir à quel point le  ̎ réel ̎ visé par la fiction est instable, multiple, incertain, à quel point la ̎ vérité ̎ ne cesse de se dérober ».  
  
-Guy Scarpetta, « La diaspora du sens » dans //L’Âge d’or du roman//, Paris, Grasset, 1996, p. 183 
  
  
-La pluralité des voix narratives « installe plusieurs visions de l'histoire ou des valeurs en cause [...] rend[ant] difficile toute interprétation totalisante du récit »  
  
 +Jean-Michel Adam et Françoise Revaz, //L'analyse des récits//, p. 73.
  
-Lucie-Marie Magnan et Christian Morin, //Lectures du postmodernisme dans le roman québécois//, p. 47.+ 
  
-« l'alternance-entrelacement » : « [d]ans ce type compositionnel, deux intrigues au moins se développent parallèlement pour se rejoindre ou non en un point donné. Le cinéma narratif contemporain utilise souvent ce type complexe de narration » 
  
 +- **Valorisation de la discontinuité** : choix esthétique en réponse au réel totalitaire et à la tyrannie des médias
  
-Jean-Michel Adam et Françoise Revaz, //L'analyse des récits//, p. 73. 
  
-« dans le déficit de la construction : cherchant […] à faire advenir par tentatives successives d’incertaines liaisons logiques ou analogiques, il morcelle et diffracte plus qu’il ne construit. »  
  
-VIARTDominique (2001), « Formes et dynamiques du ressassement : Giacometti, Simon, Bergounioux », dans Eric BENOIT, Michel BRAUD et al, « Écritures du ressassement », Modernités, no. 15, Presses universitaires de Bordeaux, p. 70. +- **Adéquation entre le fonctionnement de la penséel'énergie qui commande le geste d'écriture et la poétique de la diffraction**
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-- **Valorisation de la discontinuité** : choix esthétique en réponse au réel totalitaire et à la tyrannie des médias+« L’intrigue se décale, se dédouble, se défait. Un jeu sur les proportions romanesques en redouble l’effet : les situations prolifèrent, les circonstances rebondissent, les aventures s’amalgament. Le regard spéculaire veille : tendant vers une histoire, le texte qui s’écrit entretient aussi sa propre conscience. Sans se décomposer, le roman s’autodétourne sporadiquement, à des degrés variables. »
  
-«Nombre d'ouvrages plus récents continuent à valoriser la discontinuité, tout en faisant un lien avec des aspects idéologiques et culturels. Dans //La Pensée fragmentée//, Ralph Heyndels présente le discontinu comme une valeur essentielle de la pensée moderne et postmoderne. Proche de Barthes [dans «Littérature et discontinu», //Essais critiques//, Paris, Seuil, 1964, p. 175-188], il établit un rapport entre le fragmenté et une idéologie de résistance au totalitaire et à la tyrannie des médias : "Le texte discontinu fissure, dans l'apparence immédiate de son être organique, les assurances vraisemblables des régimes idéologiques de la plénitude qui a réponse à tout et où tout trouve sa place déterminée". [Ralph Heyndels, //La Pensée fragmentée//, Liège, Mardaga, 1985, p. 14]» 
  
-Citation tirée de Jacqueline Viswanathan«Découpages romanesques»dans Guy Poirier et Pierre-Louis Vaillancourt (dir.), //Le bref et l'instantanéÀ la rencontre de la littérature québécoise du XXIe siècle//, OrléansDavid2000, p. 141-171. [citation, p. 144-145].+Bruno Blanckeman//Les récits indécidables : Jean EchenozHervé GuibertPascal Quignard//, Villeneuve, Septentrion, 2000p. 16 
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 +«  l’unité de l’histoire racontée n’est pas saisissable autrement qu’à travers cette pluralité réglée de points de vue et de voix narratives, laissant percevoir à quel point le  ̎ réel ̎ visé par la fiction est instable, multiple, incertain, à quel point la ̎ vérité ̎ ne cesse de se dérober ».  
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 +Guy Scarpetta, « La diaspora du sens » dans //L’Âge d’or du roman//, ParisGrasset1996, p. 183 
  
-- **Adéquation entre le fonctionnement de la pensée, l'énergie qui commande le geste d'écriture et la poétique de la diffraction** 
  
 «[...] inachèvement et discontinuité apparaissent comme les seuls schémas susceptibles de rendre compte, d'une part, du fonctionnement exact de la pensée, avec ses éclairs et ses "pannes", ses sursauts et ses chutes d'intensité, et, d'autre part, du type très particulier de distribution d'énergie intellectuelle qui commande l'écriture.» «[...] inachèvement et discontinuité apparaissent comme les seuls schémas susceptibles de rendre compte, d'une part, du fonctionnement exact de la pensée, avec ses éclairs et ses "pannes", ses sursauts et ses chutes d'intensité, et, d'autre part, du type très particulier de distribution d'énergie intellectuelle qui commande l'écriture.»
  
 Françoise Susini-Anastopoulos, //L'écriture fragmentaire. Définitions et enjeux//, Paris, Presses Universitaires de France (Écriture), 1997, p. 189. Françoise Susini-Anastopoulos, //L'écriture fragmentaire. Définitions et enjeux//, Paris, Presses Universitaires de France (Écriture), 1997, p. 189.
diffraction/poetique_etudiee.1363290658.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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