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Les témoignages sur la rivière Saint-Charles
- Mémoire de maîtrise en ethnologie de Kathleen POULIOT, Vivre son quartier: L’expérience du Vieux-Limoilou de 1960 à aujourd’hui (2014), Université Laval lien
La rivière Saint-Charles est perçue comme la limite, la frontière du quartier Limoilou: « Onze des seize participants s’étant prêtés à l’exercice ont débuté leur carte en traçant la rivière St-Charles comme limite du quartier. Ce cours d’eau peut être considéré comme un grand 'haut lieu' puisqu’il est emblématique du quartier, autant pour les Limoulois que les étrangers. Cette frontière naturelle est imbriquée au Vieux-Limoilou dans l’imaginaire des participants, puisqu’elle marque l’histoire du développement du quartier. »
La rivière Lairet agit comme une autre frontière pour les paroissiens et les paroissiennes de Stadacona, isolé(e)s des autres Limoilois : « Séparés de l’est de Limoilou par la rivière Lairet, réel égout à ciel ouvert jusqu’à sa canalisation en 1960, les paroissiens de Stadacona demeurent isolés du reste des Limoulois. Cette méconnaissance, additionnée à l’environnement polluant des industries et des cours d’eau à proximité, procure une mauvaise image à la paroisse surnommée 'Stocane les toasts'. (…) La signification de 'Stocane les toasts' se rattache à la pauvreté de cette paroisse où les gens, dit-on, ne pouvaient manger que des toasts. »
Fonds 1415 Ville de Québec, Archives de folklore et d'ethnologie de l'Université Laval
- Jean-Baptiste BEAUMONT, Informateur né en 1908, Cassette 4, Les rats :
0 à 3 min 20 : « Les bords de la rivière St-Charles, c’était rempli de rats, anciennement. Sur la 1ère Avenue, les rats rentraient dans les caves partout. En 1964, à son arrivée sur la 1ère Avenue, M. Beaumont avait 'un problème de rats' dans sa cave. C’était avant la construction des berges. M. Beaumont appelait ces rats des 'quinze livres'. Les rats rongeaient les portes. Les rats rentraient par les égouts. D’après M. Beaumont, Montcalm Automobile envoyait 'de la gazoline dans les puisards'. »
- Jean-Baptiste BEAUMONT, Informateur né en 1908, Cassette 12, Les rues/ L'entretien/ Les dumps:
0 min à 5 min 27 : « Il y avait une 'dump' à partir de la rivière St-Charles jusqu’à la 2e rue. De la rue du Pont jusqu’à la 8e avenue, à l’Anglo Pulp. »
- Père Noël BÉLAND, Informateur né en 1924, Lieux pour jouer:
55 min 50 à 58 min 41 : « Enfant il ne se baignait pas. La rivière Saint-Charles était trop dangereuse et pas très propre. »
- Georgette BOUFFARD, Informatrice né en 1938, Ruban 7638, La haute-ville et la basse-ville:
43 min 15 à 45 min 25 : « Durant l’enfance elle montait à la Haute-Ville pour aller skier sur les Plaines. Aujourd’hui, elle patine sur la rivière St-Charles. »
- André CARIGNAN, Informateur né en 1931, Ruban 7140, La Deuxième Guerre:
41 min à 44 min 38 : « Dans le port, il y avait une forte activité navale, des croisières. Il y avait des bateaux de l’armée américaine. L’English Ship Building faisait la finition des corvettes. L’usine Morton était située à l’embouchure de la rivière Saint-Charles face à l’usine de papier Daishowa. D’un côté, il produisait des cartouches et de l’autre, il faisait les structures de métal des corvettes. »
- Pierre CHALOULT, Informateur né en 1912, Ruban 6709, Le transport en commun en ville et l'aqueduc façonnent la physionomie de la ville:
0 à 9 min 35: « La rue de l’Aqueduc (elle n’est pas droite à cause du tracé des tuyaux); comment on s’approvisionnait en eau avant la construction de l’aqueduc; l’aqueduc ne se rendait pas à la Haute-Ville. Son grand-père Arcand venait à Québec l’hiver et habitait à l’Hôtel Florence où l’aqueduc ne se rendait pas (année 1920) » « Construction de l’aqueduc; un changement : de l’eau même la nuit; le bassin aux plaines (année 1930) »