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ranx:voyage_autour_de_l_ecriture [2010/11/24 15:05] – genevieve | ranx:voyage_autour_de_l_ecriture [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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** MATHIS, Rémi, « Voyage autour de l'écriture », dans //parutions.com//, 16 mars 2005, [à propos de //Oreille rouge//], [[http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=1&srid=121&ida=5698|En ligne]]. [GD] ** | ** MATHIS, Rémi, « Voyage autour de l'écriture », dans //parutions.com//, 16 mars 2005, [à propos de //Oreille rouge//], [[http://www.parutions.com/index.php?pid=1&rid=1&srid=121&ida=5698|En ligne]]. [GD] ** |
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- [[Grille de pré-analyse - Chevillard]] | - [[Grille de pré-analyse - Chevillard]] |
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* Le personnage principal semble interchangeable. On le met sur le même niveau qu'un des objets de l'œuvre (le moleskine) qui lui occupe aussi une fonction déterminante dans l'intrigue. | * Le personnage principal semble interchangeable. On le met sur le même niveau qu'un des objets de l'œuvre (le moleskine) qui lui occupe aussi une fonction déterminante dans l'intrigue. |
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====Intrigue / histoire==== | ====Intrigue / histoire==== |
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* On commence par signaler qu'«il n'y a pas vraiment d'histoire». On précise que le texte opte pour le discours plutôt que pour le récit : «Le livre repose sur des descriptions, des réflexions, des comparaisons. » | * On commence par signaler qu'«il n'y a pas vraiment d'histoire». On précise que le texte opte pour le discours plutôt que pour le récit : «Le livre repose sur des descriptions, des réflexions, des comparaisons. » |
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| ''[VA : on en vient parfois à se demander, à lire ces critiques qui parlent de récit retardé, repoussé, voire noyé par le discours tout en maintenant l'étiquette « roman », ce qui reste du récit ou de la conception du récit par la critique. On relève la subversion de certains codes du récit - par exemple, absence d'histoire ou discours prédominant sur la narration -, mais on continue de considérer l'oeuvre comme un récit. À cela, au moins deux possibilités : ou bien on ne sait pas désigner l'oeuvre autrement - sinon par des expressions approximatives, « délire » ou « farce » -, ou bien il reste bien quelque chose du récit, un récit peut-être en plein renouvellement, dont la critique n'aurait que le sentiment... (?).]'' |
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* **De ces informations, quelle conception de l’intrigue / histoire est véhiculée par la critique ?** | * **De ces informations, quelle conception de l’intrigue / histoire est véhiculée par la critique ?** |
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* Visiblement, il manque quelque chose pour que le récit advienne mais pour définir l’intrigue comme telle, il n’y a pas vraiment de piste proposée. À deux reprises, on précise que le récit ne survient pas, au début et à la fin de l’article : « Drôle d’histoire que "Préhistoire" : un délire angoissant et jubilatoire prend la place d’un récit qui ne vient jamais. » et « Et l’écriture, avec ses réticences, ses variations burlesques, ses accélérations et ses ruptures, nous entraîne dans un délire angoissant et jubilatoire, au seuil du récit à jamais différé. ». | * La conception de l'histoire, vu les contradictions, ne semble pas fixe. |
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====Narrateur / narration / discours==== | ====Narrateur / narration / discours==== |
* **Quels éléments retient la critique de la figure du narrateur et/ou de son discours ?** | * **Quels éléments retient la critique de la figure du narrateur et/ou de son discours ?** |
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* On mentionne qu’il n’est pas nommé. | * Il n'y a pas de narration : «Comme tous les romans de l'écrivain, il n'y a pas vraiment d'histoire, pas de narration du moins.» Or, plus loin dans l'article, on parle du «regard distancié du narrateur». On ne s'étend pas davantage sur la question ce qui semble indiquer qu'il y a confusion entre les notions de «narration» et d'«histoire». |
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| ''[VA : confusion, certes, mais le "pas de narration **du moins**" est intéressant : cela suggère qu'il y aurait peut-être une histoire (autrement dit, on pourrait, en tournant les coins ronds, cerner une histoire), mais cette histoire n'est certainement pas narrative. Est-ce à dire des flashes d'histoire épars sans fil conducteur?]'' |
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* **Comment réagit-elle au traitement de la figure du narrateur et/ou du discours chez Chevillard ?** | * **Comment réagit-elle au traitement de la figure du narrateur et/ou du discours chez Chevillard ?** |
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* On signale les nombreuses digressions : « Cependant le discours u gardien, dans son ensemble, est une immense digression, destinée à retarder le moment décisif de la réouverture [du musée] . […] Pour gagner du temps, le narrateur multiplie remarques incidentes, énumérations, inventaires, se laissant aller à la tentation insensée d’un recensement universel » (lorsqu’on parle de recensement universel on fait référence à la citation qui suit dans l’article pour illustrer le moment où le personnage énumère des topoïs – la tempête, le baiser, la chanson, la fracture – qu’il pourrait écrire éventuellement dans un tome ultérieur à ce roman). | * On mentionne que le narrateur intervient dans le récit, ce qui le lie au lecteur : «[Le lecteur] est souvent mis à contribution et interpellé, ou au contraire le narrateur prend la parole en son nom [...]. Une porte s'ouvre ainsi entre le narrateur, le romancier et le lecteur véritable en un combat ludique. » |
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| ''[VA : pour reprendre les infos précédentes, il semble que le discours occupe une place prédominante dans l'oeuvre, peut-être au détriment de l'histoire et de la narration, que le critique paraît avoir quelque difficulté à saisir et à rendre compte.]'' |
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====Digression==== | ====Digression==== |
* **Impact sur la progression de l'intrigue, sur la structure narrative ?** | * **Impact sur la progression de l'intrigue, sur la structure narrative ?** |
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* On signale les nombreuses digressions : « Cependant le discours u gardien, dans son ensemble, est une immense digression, destinée à retarder le moment décisif de la réouverture [du musée] . […] Pour gagner du temps, le narrateur multiplie remarques incidentes, énumérations, inventaires, se laissant aller à la tentation insensée d’un recensement universel » (lorsqu’on parle de recensement universel on fait référence à la citation qui suit dans l’article pour illustrer le moment où le personnage énumère des topoïs – la tempête, le baiser, la chanson, la fracture – qu’il pourrait écrire éventuellement dans un tome ultérieur à ce roman). | * On parle de digression mais sans qu'on ne précise la fonction de celle-ci : «Une trame est l'occasion de digressions variées sur l'écriture, l'Afrique, sur le voyage et notre société.» Malgré le caractère digressif du roman, on présente aussi la structure du texte en trois temps : « L'organisation du livre en trois parties (avant le départ/ le voyage/ le retour)». Cela nous pousse à penser que la digression n'est pas une entrave à la lecture et à l'organisation du texte. |
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| ''[VA : "avant le départ/ le voyage/ le retour" : signe d'une narration linéaire, non? Du moins d'une histoire, d'un récit qui s'écoule bel et bien dans le temps... le critique semble sans cesse se contredire...]'' |
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* **Réaction de la critique** | * **Réaction de la critique** |
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* À deux reprises, on utilise l’expression « délire jubilatoire » en parlant de ce récit doté de digressions. | * Il n'y pas de réaction précise. |
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====Fragmentation==== | ====Fragmentation==== |
====Usage de la métaphore==== | ====Usage de la métaphore==== |
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* - (Langage clair, direct, concret, précis) | * On parle «conflit» entre l'ici et l'ailleurs, de «combat ludique». |
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====Citations de l’œuvre==== | ====Citations de l’œuvre==== |
* **Reprises et citations de l’œuvre de Chevillard pour décrire celle-ci, dans un geste circulaire. Autrement dit, la critique utilise (ou transforme ?) l’œuvre de Chevillard comme matière théorique pour commenter l’œuvre.** | * **Reprises et citations de l’œuvre de Chevillard pour décrire celle-ci, dans un geste circulaire. Autrement dit, la critique utilise (ou transforme ?) l’œuvre de Chevillard comme matière théorique pour commenter l’œuvre.** |
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* On n’utilise pas la citation afin de renvoyer à la théorisation de l’œuvre mais pour illustrer l’œuvre, comme si le discours du critique ne pouvait que faillir dans l’exercice. En fait foi la longueur des citations : les plus longues d’entre elles occupent le tiers de l’article. | ... |
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====Déclarations de l’écrivain==== | ====Déclarations de l’écrivain==== |
* **Lesquel(le)s ? Vérifier si ces rapprochements intertextuels sont énoncés faute de pouvoir rendre compte de l’œuvre (incapable de décrire celle-ci, la critique se résout à comparer pour donner au moins « une idée » de l’œuvre). Vérifier si ces rapprochements sont seulement énoncés ou expliqués.** | * **Lesquel(le)s ? Vérifier si ces rapprochements intertextuels sont énoncés faute de pouvoir rendre compte de l’œuvre (incapable de décrire celle-ci, la critique se résout à comparer pour donner au moins « une idée » de l’œuvre). Vérifier si ces rapprochements sont seulement énoncés ou expliqués.** |
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* On rapproche les personnages de Chevillard à ceux de Samuel Beckett. | ... |
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====Vocabulaire approximatif==== | ====Vocabulaire approximatif==== |
* **Étrange, singulier, bizarre, incongru, déroutant, insaisissable : les qualificatifs passe-partout qui empêchent d’avoir à décrire l’œuvre.** | * **Étrange, singulier, bizarre, incongru, déroutant, insaisissable : les qualificatifs passe-partout qui empêchent d’avoir à décrire l’œuvre.** |
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* « Et l’écriture, avec ses réticences, ses variations burlesques, ses accélérations et ses ruptures, nous entraîne dans un délire angoissant et jubilatoire, au seuil du récit à jamais différé. » | * On parle de «paradoxe», de «retour[nement]» des «logiques» : «Rien n'est alors stable dans le monde de Chevillard, tout peut être autre chose». Cela semble un discours creux. |
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====Varia==== | ====Varia==== |