ranx:une_vie_inutile_exercice_de_poetique_gabrielle
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**Ses caractéristiques psychologiques :** | **Ses caractéristiques psychologiques :** | ||
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+ | Normand est un homme qui déteste perdre son temps, mais qui n’a rien à faire. Il croit d’ailleurs qu’il ferait un bon prisonnier. Il aimerait avoir une passion, mais aucune ne l' | ||
**Ses caractéristiques relationnelles :** | **Ses caractéristiques relationnelles :** | ||
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+ | Ses relations familiales sont très peu harmonieuses. D’abord, il déteste sa famille éloignée et devient en froid avec sa cousine. Sa relation avec son père est basée sur une histoire de crottin de cheval pour jouer au hockey et sur la réparation du mobilier avec des chefs-d’œuvre littéraires. Sa mère le harcèle pour qu’il lui rembourse le montant qu’il lui a couté pendant qu’elle l’élevait. Sa sœur et son beau-frère le considèrent comme un con, mais le forcent tout de même à garder leurs deux enfants, que Normand apprécie, malgré qu’il soit « incapable d’endurer la candeur des enfants et leur innocence feinte. » (p. 75) | ||
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+ | Il a quelques amis, Povilas et Louise et Robert. Il aime passé du temps avec Povilas, car sa situation pire que la sienne le réconforte. Toutefois, le bonheur de Louise et Robert le fait sentir mal, ce qui le maintient à distance d’eux. Le bonheur des autres accentue le malheur de Normand. | ||
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+ | Avec les inconnus, ou les gens qu’il croise, Normand n’attire aucune compassion. La concierge de l’immeuble le traite comme un moins que rien, le curé l’engueule, | ||
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+ | Il s’est néanmoins créé une sorte d’attachement avec la voix de son répondeur : « j’écoute la voix de ma tendre amie, ma complice des moments difficiles, mon amante : la voix de la femme du répondeur intégré de mon téléphone. Elle ne me décevra jamais. Elle m’annonce que je n’ai pas de message de qui que ce soit. Sa voix me suffit presque.» (p. 119) | ||
**Le cadre dans lequel il évolue :** | **Le cadre dans lequel il évolue :** | ||
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**Identité et désignations :** | **Identité et désignations :** | ||
- | Sa mère l’a nommé Normand en l’honneur d’Aznavour. Bien peu de gens porte attention à lui. Pour la concierge de l’immeuble il est « l’affligeant divorcé dans un minable taudis » (p. 10). Pour sa sœur, il est « le petit con » (p. 40). À Cyanibec, on ne se souvient que très peu de lui. Les gens le rebaptisent et lorsqu’il appelle au retour de son voyage pour dire qu’il est à nouveau disponible, on ne se souvient plus de lui. Les gens qui le croisent dans la rue le trouvent pathétique. Il est pris comme exemple dans un documentaire sur la misère urbaine et les désespérés. Un propriétaire d' | + | Sa mère l’a nommé Normand en l’honneur d’Aznavour. Bien peu de gens porte attention à lui. Pour la concierge de l’immeuble il est « l’affligeant divorcé dans un minable taudis » (p. 10). Pour sa sœur, il est « le petit con » (p. 40). À Cyanibec, on ne se souvient que très peu de lui. Les gens le rebaptisent et lorsqu’il appelle au retour de son voyage pour dire qu’il est à nouveau disponible, on ne se souvient plus de lui. Les gens qui le croisent dans la rue le trouvent pathétique. Il est pris comme exemple dans un documentaire sur la misère urbaine et les désespérés. Un propriétaire d' |
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+ | **Passé/ | ||
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+ | Il décrit son enfance comme des plus ordinaires. Il était un enfant ni turbulent, ni bon élève, ni cancre, ni quoi que ce soit. Il affirme que, bien souvent, les instituteurs ne se rendaient compte de son existence que le dernier jour de classe, alors qu’il leurs offraient un cadeau de la part de sa mère pour les remercier de ne pas l’avoir complètement oublié. Il décrit également sa relation avec son père comme s’étant fondée sur le fait que petit, celui-ci jouait au hockey avec un crottin de cheval. Il dit qu’il n’a jamais réussi à se faire des souvenirs de qualité, car tout ce qu’il entreprend échoue. Il raconte aussi ses deux emplois précédents : commis dans un magasin de produits d’extermination et employé dans une maison hantée. | ||
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+ | **Situation, | ||
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+ | Il aurait voulu être fleuriste et habiter un plus beau logement, mais il vit dans un demi-sous-sol glauque (et plus tard un hangar) et il travaille sur appel dans une usine de cyanure. Il a très peu d’argent, son quartier est sale, il est traité comme la vermine de la société peu importe où il va et il est considéré comme un raté. Il a toutefois un certificat universitaire en littérature, | ||
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+ | **Psychologie fixe ou évolutive :** | ||
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+ | La psychologie de Normand est évolutive. Il tente parfois de progresser et d’autres fois il se morfond et se complaît dans son malheur. Il tente d’approcher l’employée de nuit de l’usine, il reprend quelques fois confiance en lui, il retourne au concert du saxophoniste même sous la pluie... Toutefois, les fondements de sa personnalité restent. Il demeure critique envers lui-même et soucieux du regard des autres. Ses tentatives restent également infructueuses. Il continu donc de se trouver pathétique et malheureux. À la fin du roman, on semble avoir affaire à un homme changé, mais il meurt brusquement, | ||
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+ | __**2. Textualisation des procédés de caractérisation**__ | ||
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+ | **Focalisation :** | ||
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+ | Interne, le narrateur nous livre ses actions et ses états d’âme. | ||
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+ | **Narration :** | ||
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+ | Autodiégétique, | ||
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+ | **Discours :** | ||
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+ | Le narrateur emploie souvent le discours direct pour rapporter les propos des autres personnages importants, comme la concierge de l’immeuble, | ||
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+ | **Niveaux de langue :** | ||
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+ | Généralement standard, sauf dans certains dialogues plus familiers ou certains extraits soudainement plus soutenus. | ||
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+ | **Identification :** | ||
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+ | Le narrateur parle généralement au je, toutefois, il omet souvent le pronom : « Me suis entretenu aujourd’hui… M’ont indiqué sèchement… » (p. 18) | ||
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+ | **Introduction (première occurrence) :** | ||
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+ | Première page, troisième paragraphe : « J’habite un appartement minuscule. » (p. 9) | ||
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+ | **Scène de révélation/ | ||
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+ | Rien à signaler |
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