Cet ouvrage est peu pertinent pour le projet. Il ne traite jamais du personnage de façon directe. S’il l’évoque de temps à autre, ce n’est que pour parler d’autres choses. J’y ai tout de même relevé deux passages :
Dans « Figures de la disparition dans le roman contemporain », Dominique Rabaté parle des personnages qui sont animés par le projet de sortir de la sphère sociale, qui ressentent un désir d’évanouissement. « Le temps romanesque de l’aventure est celui d’une parenthèse; il dure le temps de l’imagination d’une fugue, avant de nous rendre au monde réel. Le désir de disparaître doit aussi être vu comme un symptôme, comme une envie mortifère qu’il faut combattre, ou plutôt à laquelle il faut faire sa juste place. La plupart des textes que j’ai réunis ici montrent l’échec de cette fuite […]. » (p.73).
Et dans « Du post-exotique postmoderne et du postmodernisme exotique », Magdalena Silvia Mancas parle de Dondog, de Volodine, que nous avons lu en vue de la rencontre RANX de janvier :
« Le personnage post-exotique mis en scène est obligé, pour survivre, de parler de n’importe quoi. » (p. 191). « Au bavardage fallacieux s’ajoute la pratique de la désinformation […] » (p. 192). Pou Dondog, « La tentative de recourir aux principes de construction du récit traditionnel est vouée à l’échec car, malgré l’invitation à parler, la situation de communication est dominée par la méfiance. Rien ne garantit plus une prise de parole authentique, ni la mémoire, puisque défaillante et infidèle, ni l’usage des stratégies autrefois sécurisantes, de la narration traditionnelle. » (p. 193).