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ranx:poules_pas_de_tete

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 La jeune femme qui raconte ce récit vit au gré de ses errances, dans la recherche d'un lieu apte à lui servir de refuge. En effet, peu de temps après avoir retrouvé sa colocataire pendue dans leur chambre, elle cesse complètement d'assister à ses cours et passe ses journées à ne rien faire, ou à vagabonder dans la ville. Elle se réfugie chez les gens de façon aléatoire. Ses déplacements sont intuitifs, injustifiés et non-prémédités. La jeune femme qui raconte ce récit vit au gré de ses errances, dans la recherche d'un lieu apte à lui servir de refuge. En effet, peu de temps après avoir retrouvé sa colocataire pendue dans leur chambre, elle cesse complètement d'assister à ses cours et passe ses journées à ne rien faire, ou à vagabonder dans la ville. Elle se réfugie chez les gens de façon aléatoire. Ses déplacements sont intuitifs, injustifiés et non-prémédités.
  
 +__**//On s'habitue aux fins du monde// - Martin Page**__
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 +Le personnage, Elias, vit d'abord par son rôle d'aidant avec Clarisse, son ex-copine. N'ayant aucune attente envers la vie, ne recherchant absolument rien, il se laisse porter par les évènements et les opportunités de son métier de producteur. C'est l'absence de but qui définit le personnage en tant que "poule pas de tête", cette dimension étant augmentée par la panoplie d'évènements extérieur. Il engage un détective privé pour le suivre lui-même, dans le but de se connaître et d'avoir un regard extérieur sur son comportement. Le détective, mal-à-l’aise, lui dit que «[c]’est difficile à dire. Il s’agite dans tous les sens. Il fait n’importe quoi». (p.210)
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 +__**//Sam// – François Blais**__
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 +Un jeune homme trouve un extrait de journal intime dans le fond d’un bac de livre aux Artisans de la Paix et tombe follement amoureux de la jeune femme, Sam, qui en est l’auteure. Il recopie l’entièreté de son manuscrit et l’entrecoupe de toutes les démarches qu’il fait pour la retrouver. Outre cette intrigue extradiégétique au journal, il semble que le personnage de Sam est extrêmement motivé par l'action inutile de dresser des listes et de faire des descriptions de son environnement. Se laissant guider spontanément par ce qui l'entoure, Sam, par exemple, fait la liste des catégories de vidéos porno en streaming sur keandra.com, fait des descriptions exhaustives de certaines choses (p. 63-64: l'édition des PUM d’Angéline de Montbrun, p. 97: description du papier à lettres moche de l’hôpital), etc. Ses motivations restent floues, voire inexistantes. Parfois, elle abandonne un projet en cours (elle fait la description d'une seule Église au lieu de deux, comme elle l'avait prévu, par exemple). L'ennui pourrait être la cause de ces entreprises, mais il semble surtout que Sam soit guidée par ses impressions du moment, sans d'autre but plus précis. 
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 +__**//Le culte de la collision// - Christophe Carpentier**__
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 +Adolescent à tendance psychopathique de dix-huit ans, Tanguy Rouvet s'embarque dans un périple qui durera plusieurs mois et le conduira à Dijon, Chamonix, Toulon et El Elijo en Espagne. Ces déplacements sont attribuables aux nombreuses pulsions violentes du personnage, qui le poussent souvent à commettre le pire: il étrangle sa mère, égorge un homme et met le feu à un camp en Espagne, par exemple. Outre ses élans d'agressivité qui le poussent à fuir, il est distant et détaché de son sort ou de ce qui peut lui arriver.
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 +__**//One man show// - Nicolas Fargues**__
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 +Christophe Hostier est auteur, un auteur qui entretient, sans que ses proches s'en doute, son narcissisme d'auteur. Il est de plus en plus distant avec sa femme Estelle, fait semblant d'avoir tout son temps à consacrer à sa famille alors qu'en fait, il ne voudrait que le silence revendiqué du créateur. Christophe découvre les réalités du monde pas très glamour de la télé et tombe sous le charme de la frêle et un tantinet maniaque Sidonie. Une fois à Montréal, il lui envoie même un billet d'avion pour New York. Or, leurs retrouvailles sont plutôt froides et Hostier, face à son fantasme, se met à regretter sa femme. Sa vie amoureuse révèle son appartenance à la catégorie, le personnage étant indécis et impulsif. 
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 +__**//Les écureuils sont des sans-abris// - Simon Girard**__
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 + Un écrivain (Simon) s’est mis en tête qu’il allait vivre de son art. Vivant dans le tout ou rien, il remplit son sac-à-dos de son premier livre et part sans argent à Hull, dort sur un banc à la gare et revient bredouille à Montréal. La vieille femme qui le ramène en stop le présente à sa petite fille avec qui il part dans le Sud et a une aventure de sept jours, le temps du voyage.Il boit une bière et trois Jack Daniels dans un bar et fait la connaissance d’une femme avec qui il manque coucher et d’une souris appelée Tétine qui aide le propriétaire à faire le ménage. Un gros homme, Martin, le ramène de Gaspésie — où le narrateur était pour rencontrer un homme de qui il veut écrire la biographie. e personnage principal va au mariage d’Annie, la sœur de Dominic, son ami d’enfance, et assiste à une chicane familiale entre Dominic et son père, dans la voiture, en s’y rendant. Les deux hommes se réconcilient à l’hôtel. Simon se loue une chambre miteuse, car l’argent lui manque. Une amie avec qui il couche lui prête son appartement pendant qu’elle est partie, et en échange, il doit nourrir les chats et arroser sa plante à la menthe. Convaincu qu’il écrira pendant ces semaines, il n’en est pourtant rien. Incapable de travailler, il passe son temps à se saouler. Il teste de la morphine pendant quelques semaines, passe quelques temps en observation où il rencontre d’autres cobayes, pour finalement toucher 5000$ à la fin de l’expérience. Entre temps, il vend des sandwichs dans les bars. Il dépense 1000$ au casino pour comprendre Marco, un joueur compulsif qu’il avait rencontré pendant l’expérience de la morphine. Cet ami se suicide quelques semaines plus tard et Simon va à l’enterrement avec une des sarraus (sarraus= personnel de l’hôpital) qui avait une relation avec Marco. Ils ont une relation sexuelle ensuite. Puis, Simon revient de Gaspésie en bus, le trajet est longuement décrit. Il rencontre un adolescent volubile et une belle française à qui il pense en se branlant dans les toilettes d’un dépanneur. Il rêve à un écureuil dont les organes sortent de son corps. Il revient de Gaspésie en pouce, où il était pour terminer le livre sur Marcel. Il prend du speed dans un bar ouvert après trois heures, tente d’y séduire des femmes, ce qui échoue. Il retourne à l’auberge jeunesse où il loge pour y écrire. Il se rappelle une altercation avec un vendeur de drogue au Cacophonia, lorsqu’il vendait des sandwichs. Il fait un spectacle d’humour au Cacophonia. Le narrateur termine son deuxième roman, finalement. Dans un parc, il fait une course avec un écureuil. Il recouche avec Marie, son ex, la fin de semaine, mais ne veut pas se remettre en couple avec elle. Il repense à la difficulté que cela fut de publier son premier roman. Il atterrit dans un refuge de sans-abri, convaincu que c’est un endroit pour les écrivains. Cette suite d'évènements sans lien qui puisse les unir fait de ce personnage une poule pas de tête dans la plus pure signification de l'expression. Il est impossible d'expliquer ses motivations ou ses intentions, par exemple, son désoeuvrement l'emporte sur son désir de vendre son art, et il se laisse porter par le flot des évènements et des circonstances. 
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 +__**//Rouler// - Christian Oster**__
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 +Partant de Paris en voiture, Jean choisit de se rendre à Marseille, attiré davantage le nom de la ville que par la ville elle-même, qu'il ne connaît d'ailleurs pas. Le prétexte de voyage, en fait, c'est le chemin à parcourir entre le départ et l'arrivée. En effet, Jean n'a pas d'itinéraire déterminé ; il décide de son chemin au fur et à mesure que la route se déploie devant lui, au gré des endroits qu'il traverse et des gens qu'il rencontre. Rouler et se détacher du monde sont donc ses seules motivations. Sans repères et sans sens, toutefois, seulement mû par un besoin de déplacement, grande est la possibilité de se perdre ou de tourner à rond, ce qui arrive précisément à Jean lorsqu'il s'égare dans la forêt: « j'ai pensé fugitivement que je n'avais pas envie de retourner à la voiture, en fait, et que j'allais rester ici et me laisser pousser la barbe. Ça m'a passé. Je n'avais rien à faire ici plus qu'ailleurs. » (p.41) Ainsi, on remarque qu'il n'est motivé que par ses impulsions spontanées.
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 +__**//Un garçon maladroit// - Marc-Alain Wolf**__
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 +Le roman porte sur un jeune homme autistique qui souhaite réparer le monde. Dans sa vie de tous les jours, il a beaucoup de difficulté avec les contacts sociaux, mais la nuit, derrière son écran d’ordinateur, il se forme un réseau de contacts puissants afin de mener ses recherches et de faire ses expériences. Il veut combattre la famine, faire la paix dans le monde et même, enrayer la mort en allongeant l’espérance de vie, mais un seul grand but les englobe tous : remplacer Dieu. Ce projet est perçu comme étant impossible et extravagant, à la fois par le lecteur et les autres personnages du roman.  La mission quasiment christique du personnage se montre colossale et ses projets se court-circuitent les uns les autres : par exemple, comment peut-on à la fois réduire le nombre de naissances pour contrer la famine, tout en combattant la mort de l’homme en allongeant son espérance de vie? Chaque fois qu’un projet semble bien entamé, le personnage le délaisse pour s’occuper d’autre chose.
ranx/poules_pas_de_tete.1448640390.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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