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BLANCKEMAN, Bruno, Aline MURA-BRUNEL et Marc DAMBRE (dir.), Le roman français au tournant du XXIe siècle, Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2004. | BLANCKEMAN, Bruno, Aline MURA-BRUNEL et Marc DAMBRE (dir.), Le roman français au tournant du XXIe siècle, Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2004. |
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1) AUTOFICTIONS** | 1) AUTOFICTIONS** |
Dans //La Ville au fond de l’œil// de Francis Berthelot (1986) : univers schizoïde vu de l’intérieur, où chaque personnage est la concrétisation d’un symptôme : **un peintre paranoïaque, vivant au fond d’un trou, ne réalise que des portraits de son œil; une jeune schizophrène se change en statue de verre; des enfants autistes errent dans les rues, les yeux peints sur leurs paupières closes.** » (p.355) | Dans //La Ville au fond de l’œil// de Francis Berthelot (1986) : univers schizoïde vu de l’intérieur, où chaque personnage est la concrétisation d’un symptôme : **un peintre paranoïaque, vivant au fond d’un trou, ne réalise que des portraits de son œil; une jeune schizophrène se change en statue de verre; des enfants autistes errent dans les rues, les yeux peints sur leurs paupières closes.** » (p.355) |
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| -Postermodernité : du retour au récit à la tentation romanesque |
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| Certains textes mettent en scène « des parcours de **personnages étroitement déterminés par leur rapport au monde actuel, selon des modalités qui varient de l'interrogation inquiète à une mise en cause radicale.** » (François Bon, Didier Daninckx, Michel Houellebecq) (p.359) |
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| Récits de promenade, comme ceux de Régis Jauffret : présentent « un **personnage en situation de crise », qui se « retrouve initialement dans un état de déséquilibre provoqué par un manque** : un manque de liens qui produisent du sens », qui se manifeste sous plusieurs formes, « cependant toujours associées aux **dysfonctionnement du monde contemporain**. La première forme serait ainsi la **déshumanisation des rapports sociaux**. La dénonciation, parfois virulente, de '' **l'effacement progressif des relations humaines** '' rassemble ces textes », qualifés par Anne Cousseau de « **romans de solitude** ». « **L'impossibilité de la relation affective, émotionnelle ou sentimentale** est constamment soulignée. **Le lien à l'autre ne semble pouvoir s'exprimer qu'au travers de la violence, ou d'une sexualité dénuée de tout affect**, qui tend à réduire le partenaire à l'état d'objet : liens minimaux qui révèlent une impossibilité de reconnaissance de l'autre, voire sa complète négation. » La nostalgie est à proscrire : «** tous ces personnages sont en effet privés d'un enracinement de leur histoire dans le passé**... » (p.364) |
| **L'insupportabilité du monde est représentée, « ce qui entraîne chez le personnage une attitude de déprise du réel**. » Cela créé des récits de **pensées, fantasmes, rêves, imaginaire, délires schizophréniques**. (Jauffret, Bronner, Claudel, Souton, Morgiève) (p.365)« **Sensation d'une radicale étrangeté au monde anime de façon obsédante chaque personnage |
| **» (p.366) |
| « **Chaque personnage se trouve confronté à l'alternative de la lutte ou de l'abandon** ». Plusieurs récits semblent ainsi ramener le **personnage sur la voie d'un héroïsme** [...] qui renvoie à une conception plus ancienne, liée à des enjeux sociaux, éthiques et métaphysiques. » (p.367) |
| « Les événements ne s'enchaînent pas réellement, **les personnages se croisent sans qu'il y ait d'effet de rencontre**, autant d'éléments qui empêchent l'étincelle susceptible d'une modification majeure de l'équilibre du récit [...]. » (p.368) « **Les personnages semblent davantage engagés dans une forme de dérive que dans un véritable voyage initiatique.** L'espace fictionnel joue à cet égard un rôle tout à fait essentiel. Le plus souvent urbain, il s'apparente souvent à un lieu infernal et labyrinthique. Dans tous les cas, **le personnage s'y re-perd plutôt qu'il s'y repère, le voyage se transforme en errance et se heurte à l'impasse** : l'espace n'offre pas d'issue. » (p.368) |
| Fin du récit : ambiguë, qui renvoie à **la** **mort, la folie, la renaissance impossible du personnage**. (p.368-369) |
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| -Le Pas grand-chose et le presque rien |
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| Famille de textes hantés par le **presque rien de l'objet** depuis une vingtaine d'années (description d'un presse-purée chez Bruno Roza, l'attente d'un taxi chez Constance Chaillet, l'angoisse éprouvée par le héros d'une petite fête quand arrive le gâteau chez Serge Joncour, un homme qui se retire dans sa baignoire chez Toussaint, l'affrontement du vide des dimanches et le récit des micro-exploits du personnage chez Boris Schreiber). (p.372) |
| « **L'ennui est au fond le modeste prix à payer pour sa gratuité, son absence de projet et donc sa ''liberté''**. » (Éric Chevillard) (p.373) |
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| « **Femmes confrontées au vide** - la mort du père, le départ brutal du mari - qui ne parviennent à se dire que dans la **morne confrontation au quotidien**. » (Ernaux, Darrieusecq, Bernheim) (p.374) |
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| **6) ESPACES, LIMITES, BOUGÉS |
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| -Figures de mouvements dans quelques romans de Christian Oster |
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| Chez Oster : « personnages à la recherche de ce qui est nommé dans un de ses textes ''politique d'orientation''. » Verbes qui reviennent souvent dans ses textes : //avancer, progresser, se dépasser, suivre, partir, passer, aller, marcher, errer, filer, couler, échapper, traverser, croiser, approcher, rejoindre, se rencontrer, revenir, rentrer//. « Quête inavouée des protagonistes d'Oster, qui prend les traits d'une **fuite**. » |
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| -Théâtre/Roman |
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| « Esthétique du **fragmentaire** ». « Les protagonistes sont à la recherche d'une histoire ou de l'histoire perdue, d'un scénario qui pourrait de nouveau donner un sens au monde. Mais face à l'impossibilité de trouver et de raconter ce texte absent, leurs efforts sont sans cesse démentis et ne représentent plus qu'un travail de deuil de la modernité, dans les drames aussi bien que dans les romans. » (Marie Redonnet) (p.417) |
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--> INCOMPLET! (je vais mettre la suite en ligne bientôt) | -Écrire le sujet : l'acrobate japonais, la gitane et le langage des couleurs |
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| Chez Milan Kundera : « **descente des personnages** qui les mène vers la **perte de toute identité**, y compris la **perte du nom propre**. » (p.490) |