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ranx:le_parachute_de_socrate [2016/09/06 09:01] – créée atheriault | ranx:le_parachute_de_socrate [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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Le narrateur se prend pour un Socrate des temps modernes et affirme que la société n'est divisée qu'en deux types d'individus : « ceux qui rêvent de vivre » et « ceux qui | Le narrateur, un conseiller en marketing misogyne, se prend pour un Socrate des temps modernes et proclame à qui veut l'entendre que la société n'est divisée qu'en deux types d'individus : « ceux qui rêvent de vivre » et « ceux qui vivent de rêve ». Le roman s'articule autour de cette argumentation et dénonce, de manière ironique, le capitalisme ainsi que la société de consommation prônés par le narrateur. |
vivent de rêve ». | |
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« Les premiers sont ceux qui en ce moment même déambulent quelque part avec des affiches sur lesquelles ils sonnent l'alarme et crachent leur dégoût. Ils ne sont pas nombreux mais ils sont partout. [...] Ils sont contre les entreprises, contre les gouvernements, et même contre le siècle. | « Les premiers sont ceux qui en ce moment même déambulent quelque part avec des affiches sur lesquelles ils sonnent l'alarme et crachent leur dégoût. Ils ne sont pas nombreux mais ils sont partout. [...] Ils sont contre les entreprises, contre les gouvernements, et même contre le siècle. |
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[... ] [La] deuxième catégorieforme une très large majorité. Ces gens ne rêvent pas de vivre, mais nous leur avons appris à vivre de rêve et ils s'accrochent à cette illusion. Grâce, bien sûr, à l'immense pouvoir de la commercialisation, et de gens qui comme moi protègent vos acquis. Ils regardent défiler les premiers, ceux qui brandissent leurs affiches et leurs graffitis, et qui tapent sur leurs casseroles, et s'ils hésitent, ce n'est jamais très longtemps. Entre la carotte soi-disant biologique et le hamburger cornichon-moutarde, entre la laine de lama lourde et grise et la fibre synthétique aux couleurs de la vie, entre la musique de chambre et le décibel qui plie les métaux, entre le | [... ] [La] deuxième catégorie forme une très large majorité. Ces gens ne rêvent pas de vivre, mais nous leur avons appris à vivre de rêve et ils s'accrochent à cette illusion. Grâce, bien sûr, à l'immense pouvoir de la commercialisation, et de gens qui comme moi protègent vos acquis. Ils regardent défiler les premiers, ceux qui brandissent leurs affiches et leurs graffitis, et qui tapent sur leurs casseroles, et s'ils hésitent, ce n'est jamais très longtemps. Entre la carotte soi-disant biologique et le hamburger cornichon-moutarde, entre la laine de lama lourde et grise et la fibre synthétique aux couleurs de la vie, entre la musique de chambre et le décibel qui plie les métaux, entre le livre où les phrases sont trop longues et la rapidité du jeu d'ordinateur, ils choisissent assurément le plaisir de l'instant [...]. » (Extraits du roman, cité dans //Lettres québécoises//, n° 116 (2004), |
livre où les phrases sont trop longues et la rapidité du jeu d'ordinateur, ils choisissent assurément le plaisir de l'instant [...]. » (Extrait du roman, cité dans //Lettres québécoises//, n° 116 (2004), | |
http://id.erudit.org/iderudit/36993ac) | http://id.erudit.org/iderudit/36993ac) |