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ranx:la_notaire [2012/07/31 11:34] – myriam | ranx:la_notaire [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1 |
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Explication : La narration, généralement à la troisième personne, passe soudainement - à quelques reprises - au « vous » ou au « tu ». Le changement est surprenant la première fois, mais on réalise assez vite que les personnages se livrent à des monologues parfois rapportés de façon indirecte. Le texte passe sans transition des pensées d'un personnage à celles d'un autre, ce qui crée parfois un peu de confusion. | Explication : La narration, généralement à la troisième personne, passe soudainement - à quelques reprises - au « vous » ou au « tu ». Le changement est surprenant la première fois, mais on réalise assez vite que les personnages se livrent à des monologues parfois rapportés de façon indirecte. Le texte passe sans transition des pensées d'un personnage à celles d'un autre, ce qui crée parfois un peu de confusion. |
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Le personnage principal est anonyme, uniquement désigné comme « l'homme » ou « le garçon », dans les scènes mettant en scène des souvenirs. | Le personnage principal est anonyme, uniquement désigné comme « l'homme » ou « le garçon », dans les scènes mettant en scène des souvenirs. Ce procédé crée une distance entre l'homme et celui qu'il était dans son passé (voir l'extrait de la page 9). |
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== F) Citations pertinentes : == | == F) Citations pertinentes : == |
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Distance entre l'homme et son passé : p. 9 : « Ces clichés ont été pris par le père, sans doute, car il en est absent, ou alors il est flou, mal cadré. Toutes les images de lui sont mauvaises. Un homme mince et chauve dans lequel | Distance entre l'homme et son passé : p. 9 : « Ces clichés ont été pris par le père, sans doute, car il en est absent, ou alors il est flou, mal cadré. Toutes les images de lui sont mauvaises. Un homme mince et chauve dans lequel le fils se reconnait peu. Le petit garçon est dodu, blond, le plus souvent entouré d'objets insignifiants dont il s'amuse énormément. Puis il y a un énorme trou dans l'album de famille : une dizaine d'années sans aucune photographie. Quand il réapparaît, il a complètement changé. Il est grand, ses cheveux sont foncés, des traces de barbe lui obscurcissent le visage. Ils réapparaissent tous sur des photos couleur mal développées : la mère, les deux soeurs, mais sans père, sans mari. La famille, qui n'habite plus sur la rue Kennedy, est sur le point de se disperser. L'homme ne possèede aucune image de l'intervalle, ces années-là, passées dans ce quartier-ci. L'envie lui prend d'acheter la maison. » |
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| Marie s'adresse à l'homme : « Il y a quelqu'un que tu imagines être toi. Et puis il y a celui-là, celui que je vois devant moi. On ne parle pas du même homme, crois-moi. Tu n'as jamais su te ramasser, te gérer. [...] Puis tu t'es mis à abandonner les objets, laissant partout les traces éparpillées d'un naufrage. Autant tu devenais incapable de finir tes phrases, autant tes gestes avortaient. [...] En une journée, tu pouvais rendre informe l'endroit le plus net et je me demandais à quel moment je verrais tomber ton visage. » |
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| p. 44 : « Sa voix [celle de l'homme] emplit la pièce, mais il ne le sait pas. Il ne distingue plus ses paroles de ses pensées. » |
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| p. 71 : « L'homme contient en lui les promesses d'un projet. Mais non, rien n'arrive à l'homme lorsqu'on le laisse tranquille. Ce n'est pas à quarante ans qu'il va entreprendre quelque chose de grand. Tout de même, quitter un amour pour retourner à l'enfance, c'est peut-être un peu morbide. » |
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| Marie sort de la maison de l'homme : p. 81 : «Elle referme la maison sur l'homme qui bagne dans la lumière des plafonniers. À peine est-elle dans la cour qu'il y a plus d'air que de chair à l'endroit où elle semble se tenir; déjà, sur le trottoir, la voilà fondue au noir. » |
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