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ranx:juste_avant_la_frontiere

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ranx:juste_avant_la_frontiere [2013/07/16 13:27] myriamranx:juste_avant_la_frontiere [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
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 ** a) actionnelle :** Remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc. ** a) actionnelle :** Remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc.
  
-L'intention et la motivation de Sam Elliot sont floues. Depuis sa diplomation, le personnage a l'ambition de disparaître; c'est ce qui le pousse à accepter d'être envoyé à l'étranger. C'est peut-être ce même sentiment qui motive son retour à Paris, mais cela n'est pas énoncé clairement dans le roman.  
  
-** b) interprétative :** Difficulté/incapacité à donner sens au monde (à une partie du monde) de façon cohérente et/ou conforme à certaines normes interprétatives; énigmaticité et/ou illisibilité du monde; caducité ou excentricité interprétative; etc.+L'intention et la motivation derrière l'exil, puis le retour de Sam Elliot sont floues. Depuis sa diplomation, le personnage a l'ambition de disparaître; c'est ce qui le pousse à accepter d'être envoyé à l'étranger. C'est peut-être ce même sentiment qui motive son retour à Paris, mais cela n'est pas énoncé clairement dans le roman
  
-Extraits +« Arrivé dehors, j'ai encore envie de pleurer. J'espère qu'à Paris ça passera, cette envie de pleurer qui revient sans arrêt [...]. De toute façon, je suis sûr que j'aurai plus envie de me cacher plus qu'autre chose. Si l'ambition de Paris est de rayonner même quand il fait nuit, personnellement, mon projet est plutôt de disparaître. » (124) 
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 +** b) interprétative :** Difficulté/incapacité à donner sens au monde (à une partie du monde) de façon cohérente et/ou conforme à certaines normes interprétatives; énigmaticité et/ou illisibilité du monde; caducité ou excentricité interprétative; etc. 
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 +La rupture du personnage avec le monde est légère : il se sent anesthésié, insensible à ce qui l'entoure. Il éprouve parfois des sentiments (quoique pas de sentiments très puissants, comme l'amour), mais ne sait pas bien les interpréter ou les comprendre. 
  
 « Je me suis fait à cette idée, que demain je ne serai plus là, et que demain, pour moi, ce pays et cette ville seront du passé. Ni angoisse, ni lassitude, je n'éprouve aucun des sentiments qu'on associe d'habitude aux départs, aux adieux et au déracinement. Tout semble couler de source. Avec une certaine lenteur. Et pourtant, cela va faire quatre ans que je vis ici. » (9) « Je me suis fait à cette idée, que demain je ne serai plus là, et que demain, pour moi, ce pays et cette ville seront du passé. Ni angoisse, ni lassitude, je n'éprouve aucun des sentiments qu'on associe d'habitude aux départs, aux adieux et au déracinement. Tout semble couler de source. Avec une certaine lenteur. Et pourtant, cela va faire quatre ans que je vis ici. » (9)
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 « Je ne l'ai jamais dit, ni à Katia, ni à Judit, ni à personne, mais cela va faire des années que je n'ai plus l'impression d'être complètement sur terre. Parfois les objets les plus familiers me semblent étrangers. Je regarde mes mains comme si elles ne faisaient pas partie de moi, comme si elles préféraient vivre ailleurs plutôt que de flotter avec le reste d'un corps qui n'est pas vraiment là non plus. Cela fait des années que j'ai l'impression d'avoir été réveillé à deux heures du matin et de ne pas m'être rendormi depuis. » (28) « Je ne l'ai jamais dit, ni à Katia, ni à Judit, ni à personne, mais cela va faire des années que je n'ai plus l'impression d'être complètement sur terre. Parfois les objets les plus familiers me semblent étrangers. Je regarde mes mains comme si elles ne faisaient pas partie de moi, comme si elles préféraient vivre ailleurs plutôt que de flotter avec le reste d'un corps qui n'est pas vraiment là non plus. Cela fait des années que j'ai l'impression d'avoir été réveillé à deux heures du matin et de ne pas m'être rendormi depuis. » (28)
  
-« Arrivé dehors, j'ai encore envie de pleurer. J'espère qu'à Paris ça passera, cette envie de pleurer qui revient sans arrêt [...]. De toute façon, je suis sûr que j'aurai plus envie de me cacher plus qu'autre chose. Si l'ambition de Paris est de rayonner même quand il fait nuit, personnellement, mon projet est plutôt de disparaître. » (124)+
  
 ==== V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES ==== ==== V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES ====
  
 Validation du cas au point de vue narratif/poétique (voix, fiabilité du narrateur, registres fictionnels, temporels, type de configuration narrative, etc.) Validation du cas au point de vue narratif/poétique (voix, fiabilité du narrateur, registres fictionnels, temporels, type de configuration narrative, etc.)
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 +La narration du texte est assez conventionnelle (autodiégétique). La seule caractéristique poétique remarquable est le jeu sur la temporalité : on passe sans cesse du passé au présent puisque les souvenirs du personnage sont racontés en alternance avec les préparatifs du départ, la plupart du temps dans des chapitres séparés. 
ranx/juste_avant_la_frontiere.1373995641.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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