ranx:fiche_lacrimosa_de_camille
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- | Résumé et commentaire de l’œuvre : | + | **Résumé et commentaire de l’œuvre :** |
- | Ce roman est la correspondance entre un écrivain et sa défunte muse, Charlotte. Il tente de déculpabiliser d’avoir été absent lors du suicide de cette dernière. Dans les chapitres 1 à 4, l’écrivain s’imagine les dernières heures de sa douce de façon burlesque. Dans les chapitres suivants (5 à 28), il se rejoue le décès de Charlotte de façon un peu plus réaliste. Quant à Charlotte, elle commente sans cesse les passages que l’auteur écrit, trouvant par moment qu’il fait trop dans le lyrisme ou qu’il la décrit comme faible ou encore qu’il développe une obsession morbide sur Charlotte. Elle est fréquemment insatisfaite de la façon dont il la met en scène. | + | Ce roman est la correspondance entre un écrivain et sa défunte muse, Charlotte. Il tente de déculpabiliser d’avoir été absent lors du suicide de cette dernière. Dans les chapitres 1 à 4, l’écrivain s’imagine les dernières heures de sa douce de façon burlesque. Dans les chapitres suivants (5 à 28), il se rejoue le décès de Charlotte de façon un peu plus réaliste. Quant à Charlotte, elle commente sans cesse les passages que l’auteur écrit, trouvant par moment qu’il fait trop dans le lyrisme ou qu’il la décrit comme faible ou encore qu’il développe une obsession morbide sur Charlotte. Elle est fréquemment insatisfaite de la façon dont il la met en scène. |
La Charlotte #1 a 24 ans, vient récemment d’être licenciée du magazine de mode où elle était maquettiste. Depuis, son enfance elle a toujours eu des idées suicidaires. Elle rend visite à ses parents qui habitent à Marseille et se pend dans la demeure familiale avec son écharpe. Pendant, que ses parents la pleurent, sa sœur, Jeremia, se goinfre avec le repas du soir. Le médecin vient pour constater le décès, mais ne veut pas accepter que Charlotte soit morte et comme il a peur de ne pas être payé, il dévalise les denrées qui se retrouvent dans la cuisine, avant de retourner retrouver sa conjointe, un Panda chinois auquel il tente depuis plusieurs années enseigner le français. L’histoire semble vraisemblable dans le premier chapitre, mais plus ça va, plus cette première version du suicide est complètement déjantée. Les agissements des personnages secondaires (Jeremia, le médecin) n’ont aucun sens, et même le décor prend vie. On se croit dans un univers à la Boris Vian à la fin du troisième chapitre. | La Charlotte #1 a 24 ans, vient récemment d’être licenciée du magazine de mode où elle était maquettiste. Depuis, son enfance elle a toujours eu des idées suicidaires. Elle rend visite à ses parents qui habitent à Marseille et se pend dans la demeure familiale avec son écharpe. Pendant, que ses parents la pleurent, sa sœur, Jeremia, se goinfre avec le repas du soir. Le médecin vient pour constater le décès, mais ne veut pas accepter que Charlotte soit morte et comme il a peur de ne pas être payé, il dévalise les denrées qui se retrouvent dans la cuisine, avant de retourner retrouver sa conjointe, un Panda chinois auquel il tente depuis plusieurs années enseigner le français. L’histoire semble vraisemblable dans le premier chapitre, mais plus ça va, plus cette première version du suicide est complètement déjantée. Les agissements des personnages secondaires (Jeremia, le médecin) n’ont aucun sens, et même le décor prend vie. On se croit dans un univers à la Boris Vian à la fin du troisième chapitre. | ||
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Charlotte n’est rien d’autre qu’un personnage romanesque qui permet à l’écrivain de vivre en paix avec sa morbide histoire. | Charlotte n’est rien d’autre qu’un personnage romanesque qui permet à l’écrivain de vivre en paix avec sa morbide histoire. | ||
- | Appréciation de l’œuvre : | + | **Appréciation de l’œuvre :** |
Le roman intrigue dès les premières lignes. Son incipit est accrocheur par ce narrateur, dont on ne connaît rien pour l’instant qui s’adresse à une Charlotte en lui décrivant son suicide. Par la suite, cette première mort s’avère déjantée. Le second suicide de Charlotte est pénible à lire; il est sans fin et les descriptions de l’écrivain sont interminables et d’un lyrisme accablant. On a hâte que Charlotte se suicide pour mettre fin au roman (malheureusement pour le lecteur, cela n’arrive qu’à la toute fin du livre). L’intérêt du roman se trouve dans les lettres de Charlotte, car elle critique sans retenue l’écriture de « son pauvre amour ». Elle-même trouve que l’écrivain étire le moment où elle se donne la mort : « Alors, montre-toi vaillant, et laisse enfin entrer la male heure où la suicidaire devient pendue. (…) Tu pensais sans doute que j’allais ressusciter après un rude hiver d’écriture, | Le roman intrigue dès les premières lignes. Son incipit est accrocheur par ce narrateur, dont on ne connaît rien pour l’instant qui s’adresse à une Charlotte en lui décrivant son suicide. Par la suite, cette première mort s’avère déjantée. Le second suicide de Charlotte est pénible à lire; il est sans fin et les descriptions de l’écrivain sont interminables et d’un lyrisme accablant. On a hâte que Charlotte se suicide pour mettre fin au roman (malheureusement pour le lecteur, cela n’arrive qu’à la toute fin du livre). L’intérêt du roman se trouve dans les lettres de Charlotte, car elle critique sans retenue l’écriture de « son pauvre amour ». Elle-même trouve que l’écrivain étire le moment où elle se donne la mort : « Alors, montre-toi vaillant, et laisse enfin entrer la male heure où la suicidaire devient pendue. (…) Tu pensais sans doute que j’allais ressusciter après un rude hiver d’écriture, |
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