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ranx:coup_de_tete

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ranx:coup_de_tete [2014/02/06 13:23] myriamranx:coup_de_tete [2018/02/15 13:57] (Version actuelle) – modification externe 127.0.0.1
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 Ainsi parle Guillaume Vissac, un de nos principaux expérimentateurs tous azimuts des nouvelles formes web et littérature (voir son site Fuir est une pulsion), de sa première tentative de roman – entendre : ce qu'on demande à un roman, personnages, histoire, limites... » Ainsi parle Guillaume Vissac, un de nos principaux expérimentateurs tous azimuts des nouvelles formes web et littérature (voir son site Fuir est une pulsion), de sa première tentative de roman – entendre : ce qu'on demande à un roman, personnages, histoire, limites... »
  
-Processus de création du personnage/de l'universdu récit : +NB : le carnet d'écriture de ce roman est disponible à cette adresse : http://www.fuirestunepulsion.net/spip.php?page=sommaire
  
 **II- CONTENU GÉNÉRAL** **II- CONTENU GÉNÉRAL**
  
-Résumé de l’œuvre :+Résumé de l’œuvre : Honnêtement, je ne suis pas sûre d'avoir bien compris tous les ressorts de l'intrigue... En gros, l'histoire semble celle d'un adolescent, ancien nageur, qui a perdu sa main dans l'explosion d'une bombe artisanale (connerie de jeunesse avec des amis qui a dérapé). Le jeune homme (anonyme) fugue ou quitte la maison après la mort (peut-être inventée de toutes pièces) de ses parents. Il devient alors itinérant, rencontre Nil, un autre sans-abri, puis des squatteurs. Un jour, il veut voir Nil, mais il ne se trouve à aucun des endroits qu'il fréquente d'habitude; c'est plutôt un homme aux cheveux bleus qu'il n'arrête pas de rencontrer. Celui-ci l'accuse de lui avoir volé son père (ou plutôt d'avoir été son amant). Après un court séjour chez le type aux cheveux bleus, X, l'adolescent repart à la recherche de Nil, dans le tram, sous les ponts, et il semble que, finalement, Nil (ou le jeune homme?) finit par se jeter en bas d'un viaduc...
  
-Thème(s) :+Le narrateur va visiblement très mal : il est incapable de manger sans vomir, est confronté à la violence et au dédain des passants, et, surtout, il est accablé par des douleurs fantômes. Il semble raconter rétrospectivement son histoire à quelqu'un, Ajay, qui la connait déjà. 
 + 
 +Thème(s) : fugue, itinérance, souffrance, maladie, ville.
  
  
 ** III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION** ** III – JUSTIFICATION DE LA SÉLECTION**
  
-Explication (intuitive mais argumentée) du choix :+Explication (intuitive mais argumentée) du choix : Le roman est mentionné dans une autre oeuvre de Vissac. Le rapport au corps du personnage est particulier et semble très intéressant. De plus, la forme fragmentée du texte et le traitement des phrases sont des éléments poétiques intéressants. 
  
-Appréciation globale :+ 
 +Appréciation globale : Le texte est long et m'apparaît plutôt hermétique; lecture laborieuse, mais pertinente.
  
  
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 a) actionnelle : Remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc. a) actionnelle : Remise en question de l’intention (et éventuellement de la motivation); logiques cognitives/rationnelles ou sensibles; présence ou absence d’un nœud d’intrigue et d’une résolution; difficulté/incapacité à s’imaginer transformer le monde (à s’imaginer le monde transformable), etc.
  
-b) interprétative : Difficulté/incapacité à donner sens au monde (à une partie du monde) de façon cohérente et/ou conforme à certaines normes interprétatives; énigmaticité et/ou illisibilité du monde; caducité ou excentricité interprétative; etc.+D'abord, la raison de la fugue du personnage, les motivations qui l'ont mené à être dans la rue ne sont pas expliquées, ses intentions non plus. Il vit les évènements comme une fatalité et tourne en rond : « Partir sans penser, Ajay, c’est tourner en rond. Tu marches et tu regardes le sol et puis tu lèves la tête et tu te rends compte que t’as pas bougé»
  
-**V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES** 
  
-- Nombreuses phrases coupées nettessuspendues+Le personnage ne contrôle pas bien son propre corps (douleurs fantômesvomissements, transpiration incontrôlable, etc.), et cet handicap le pousse à s'en détacher; il en parle comme d'une entité qui ne fait pas partie de luiIl est ainsi spectateur de ses actions : 
  
-- Paragraphes en italiquecomme en aparté, dans lesquels le narrateur semble s'adresser à des personnages absents+« **Au fond je sais pas pourquoi je suis là à faire ce que je fais et à fixer ce que je fixe**. Quand je laisse mon corps bouger sans moi c’est ma mainmain droitequi plonge dans le bordel de mon bras pour remuer du vide. Autour : vacarme ambiant, les pelleteuses raclent au sol, éventrent aussi béton. Une benne bleue décharge des tonnes de merde par terre. Et des barrières qu’on traîne et des grillages qu’on plante. Voilà ce que je fixe. Voilà le panorama qui m’empêche de penser à ce que j’ai pas envie de savoir. Voilà mon divertissement» 
  
  
-**VI - AUTRES REMARQUES** +« Je regarde mes pieds buter contre les marches d’escalier, **spectateur je me dis**, les marches défilent, je pense, elles défilent, propres et blanches. » 
  
-( sur le rôle du lecteur/utilisateur, la façon dont sont générés les personnages, etc.) 
  
 +Finalement, côté intrigue, il n'y a ni noeud réel ni résolution satisfaisante; la recherche de Nil peut peut-être être considérée comme une quête aboutie, mais l’ambigüité de la fin suggère plutôt (selon moi) que Nil est soit un double du personnage, soit le fruit de son imagination. Le roman semble se conclure par un suicide.
  
  
-Rapport au corps, à la main droite disparue mais qui le fait souffrir. Fugueur anonyme.+**V – SPÉCIFICITÉS POÉTIQUES**
  
-« **Au fond je sais pas pourquoi je suis là à faire ce que je fais et à fixer ce que je fixe**. Quand je laisse mon corps bouger sans moi c’est ma mainmain droitequi plonge dans le bordel de mon bras pour remuer du vide. Autour : vacarme ambiant, les pelleteuses raclent au sol, éventrent aussi béton. Une benne bleue décharge des tonnes de merde par terre. Et des barrières qu’on traîne et des grillages qu’on plante. Voilà ce que je fixe. Voilà le panorama qui m’empêche de penser à ce que j’ai pas envie de savoir. Voilà mon divertissement» +- Nombreuses phrases coupées nettes par une barre verticalesuspenduesparfois en plein milieu d'un mot
  
-« Partir sans penser, Ajay, c’est tourner en rondTu marches et tu regardes le sol et puis tu lèves la tête et tu te rends compte que t’as pas bougé»+- Le texte est entrecoupé de paragraphes en italique, comme en aparté, dans lesquels le narrateur semble s'adresser à des personnages absentsCes paragraphes coupent parfois une phrase en plein milieu; elle se terminer alors après le paragraphe 
 + 
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 +**VI - AUTRES REMARQUES**  
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 +Extraits : 
  
-« Je regarde mes pieds buter contre les marches d’escalier, **spectateur je me dis**, les marches défilent, je pense, elles défilent, propres et blanches. »  
  
 « Je comprenais plus. L’écran disait suis les rails, Nil gueulait pareil mais plus fort... Mais pas un pour pour me pointer la direction, pas un pour me dire où aller, et quand je tapais Envers du décor et Bout du bout dans les bornes SNCF, l’écran derrière me disait d’aller me faire foutre parce qu’il comprenait rien.» « Je comprenais plus. L’écran disait suis les rails, Nil gueulait pareil mais plus fort... Mais pas un pour pour me pointer la direction, pas un pour me dire où aller, et quand je tapais Envers du décor et Bout du bout dans les bornes SNCF, l’écran derrière me disait d’aller me faire foutre parce qu’il comprenait rien.»
ranx/coup_de_tete.1391710983.txt.gz · Dernière modification : 2018/02/15 13:56 (modification externe)

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