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Catégorisation
Sont rassemblées ici les différentes typologies proposées par les théoriciens. On remarquera que certaines établissent des distinctions entre les statuts ontologiques des personnages; d'autres, entre leurs caractéristiques intratextuelles; d'autres encore s'adressent aux analystes, puisqu'elles distinguent des structures textuelles à partir desquelles on peut saisir le personnage.
Autochtones/indigènes, immigrants, substituts
Ces épithètes ont été proposées par Meinong, elles sont reprises mais critiquées par Pavel. a. Personnages et objets autochtones : inventés ou créés par l'auteur du texte b. Personnages et objets immigrants : viennent du monde réel ou d'autres textes c. Personnages et objets substituts : objet réel dont les propriétés ont été considérablement modifiées.
Surnuméraires, référentiels
Les secondes sont tirées de la distinction de Rescher : personnage supernumerary (totalement inventé) et personnage actuality variant. Division reprise par Jouve et Margolin.
Référentiels, embrayeurs, anaphoriques
a) Signes référentiels (qui renvoient à une réalité extérieure)/ personnages référentiels (historiques, mythologiques, etc.)
b) Embrayeurs (les déictiques, par exemple, qui renvoient à une instance d'énonciation, à un contenu flottant qui ne prennent sens que dans une situation concrète de discours)/personnages-embrayeurs (marques de la présence en texte de l'auteur, du lecteur, de leurs délégués, personnages porte-parole, choeurs, interlocuteur socratique, Watson…)
c) Signes anaphoriques (certains emplois du nom propre, les articles, dont le contenu est uniquement fonction du contexte auquel il renvoie)/personnages-anaphoriques (tissent dans l'énoncé un réseau d'appels et de rappels, personnages prédicateurs, mémoire, sème ou interprète des indices…) Un même personnage peut être a, b et c.
Round/flat
Dans Aspects of the novel, San Diego, Harcourt, (1927) 1985, E. M. Forster classe les personnages selon leurs qualités/fonction/importance dans le développement du récit et aboutit à deux catégories, les flat et les round. Les premiers ont deux dimensions, ils sont relativement peu compliqués et ne changent pas. Les round sont plus complexes, ils évoluent, prennent une voie qui peut parfois surprendre le lecteur.
Le stéréotype constitue le prototype du flat character. Dyer va distinguer le stéréotype du type social. Ce dernier est une figure reconnaissable, il appartient à une société avec laquelle le lecteur est familier; les stéréotypes sont plutôt des ready-made images of the unknown. Les types sociaux peuvent intervenir dans à peu près n'importe quelle fiction, alors que les stéréotypes transportent avec eux an implicit narrative. Dyer, Richard, “The Role of Stereotypes”, The Matter of Images: Essays on Representations, New York: Routledge, 1993.
Dans l'article « Personnage » du Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, Todorov en fait une des quatre manières de classer le personnage dans les études : selon son degré de complexité (plat/épais).