• Titre : Twelve Blue
• Auteure : Michael Joyce
• Année de création: 1996
• Référence : JOYCE, Michael, Twelve Blue, [en ligne]. http://www.eastgate.com/TwelveBlue/, (Site consulté le 8 août 2016).
• Lieu de trouvaille : Sur le site de eliterature: http://collection.eliterature.org/1/works/joyce__twelve_blue.html
• Support numérique de l’œuvre : Site web (scénarisée par l'outil de création Storyspace)
• Caractéristiques médiatiques : Texte, images
• Types d’interaction : Navigation à choix multiples, activation de contenu (textuel)
• Thèmes : Labyrinthe, tristesse, bleu, mémoire
• Langue : Anglais

• Description existante : « Twelve Blue est une œuvre dense et riche qui explore non seulement les possibilités de l’hypertexte comme curiosité électronique, mais aussi comme objet littéraire au sens propre. Le développement de champs sémantiques distincts pour chacune des dimensions du récit, l’éclatement des notions mêmes de début et de fin de l’œuvre, les possibilités multiples de lecture non-linéaire et les riches relations intertextuelles entretenues par Twelve Blue avec d’autres œuvres en-dehors du monde de l’hypermédia en font un brillant exemple d’hypertexte de fiction “sérieux”. »

Source: GAUTHIER, Joëlle. 21 juillet 2009. « Twleve Blue, par Joyce, Michael ». Fiche dans le Répertoire des arts et littératures hypermédiatiques du Laboratoire NT2. En ligne sur le site du Laboratoire NT2. <http://nt2.uqam.ca/fr/repertoire/twelve-blue-0>. Consulté le 8 août 2016.

• Ma description : Twelve Blue est considérée comme l'une des premières œuvres de littérature hypertextuelle avec bien sûr Afternoon, a Story du même auteur. On y raconte l'histoire de plusieurs personnages qui ressentent tous de la tristesse face à la mort d'un être cher. Le lecteur parcourt l'oeuvre en appuyant sur les différents hyperliens (phrases soulignées dans le texte) ou sur les quelques images afin d'engendrer la suite de l'histoire. Il peut aussi choisir de parcourir le texte en appuyant sur l'image rectangulaire à gauche de l'écran représentant différents traits de couleur. S'il opte pour cette option, le récit sera davantage fragmenté et difficile à suivre, relevant d'une continuité plus éclatée. Même si Twelve Blue est divisé en huit sections, il n'y a pas de progression logique entre ces parties. Elles peuvent être parcourues dans n'importe quel ordre et appellent même à des aller-retour. Bref, dans la fiction de Micheal Joyce, il n'y a pas véritablement de commencement ni de fin à l'oeuvre, faisant ainsi de son aspect général une sorte de labyrinthe.

• Commentaire : Twelve Blue n'est pas une oeuvre qui porte en elle un contenu hypermédiatique majeur. Cependant, elle est importante puisqu'elle peut être considérée comme l'une des pionnières du genre de la fiction hypertextuelle. Malgré le fait qu'elle n'est pas récente, elle réussit à prendre à son compte les avantages de l'hypertexte de manière à atteindre un haut taux de complexité que les autres fictions hypertextuelles répertoriées jusqu'à présent n'ont su atteindre. En effet, l'hypertexte n'a pas ici pour fonction d'amener le lecteur vers diverses avenues prévues par l'auteur, mais bien de littéralement le conduire à se perdre dans le récit. Laissé à lui-même, le lecteur doit apprendre à réfléchir et faire sens, sans avoir le sentiment que sa lecture est à un moment ou à un autre contrôlée par l'instance en lieu et place de l'auteur.