• Titre : The Virtual Disappearance of Miriam
• Auteurs : Martyn Bedford et Andy Campbell
• Année de création: 2000
• Référence : BEDFORD, Martin et Andy CAMPBELL The Virtual Disappearance of Miriam, [en ligne]. http://www.dreamingmethods.com/miriam, (Site consulté le 3 juillet 2016).
• Lieu de trouvaille : http://www.dreamingmethods.com
• Support numérique de l’œuvre : Site web
• Caractéristiques médiatiques : Texte, texte animé, images, images animées, environnement 3D, son, enregistrements de voix
• Types d’interaction : Navigation linéaire avec un choix, déplacement/glissement de contenu, activation de contenu (textuel, visuel et sonore)
• Thèmes : Disparition, monde virtuel/monde réel, déstabilisation, hypermédia
• Langue : Anglais

• Description existante : « The Virtual Disappearance of Miriam est une œuvre hypermédia écrite par Martyn Bedford et réalisée par Andy Campbell. Elle est hébergée sur le site de ce dernier, Dreaming Methods. L’oeuvre met en scène un homme qui a perdu sa femme. Le narrateur raconte comment il s’est réveillé sans elle à ses côtés et essaie depuis de comprendre ce qui s’est passé. Quatre épisodes font état des diverses pistes de recherche explorées afin de retrouver la disparue. L’internaute a également accès à des informations supplémentaires sur la vie de Miriam et de son mari, grâce à des hyperliens activant des fenêtres contextuelles. Par exemple, le premier hyperlien activable, “Miriam”, ouvre une fenêtre où apparaît un portrait descriptif d’une femme qui n’est pas Miriam, mais qui lui ressemble. L’internaute peut ainsi se faire une idée de son identité grâce aux nombreuses allusions du narrateur à son sujet. Aussi, un peu plus loin, un hyperlien sur le mot “sex” ouvre sur une fenêtre affichant “Information temporarily unavailable. Please try again later”. »

Source: DUBÉ, Sandra. 13 mars 2015. « The Virtual Disappearance of Miriam ». Fiche dans le Répertoire des arts et littératures hypermédiatiques du Laboratoire NT2. En ligne sur le site du Laboratoire NT2. <http://nt2.uqam.ca/fr/repertoire/virtual-disappearance-miriam-0>. Consulté le 3 juillet 2016.

• Ma description : The Virtual Disappearance of Miriam est une oeuvre hypermédiatique racontant l'histoire d'un homme, Luther, qui se réveille un matin et constate l'inquiétante absence de sa femme, Miriam. Le récit est séparé en quatre chapitres, chacun racontant les actions du personnage voulant retrouver sa femme. Le lecteur interagit avec le texte en activant au passage des hyperliens, par exemple le mot “amis” qui fait ouvrir une fenêtre faisant la description des amis de Miriam. Il arrive aussi que le lecteur, en cliquant sur un hyperlien, puisse activer de la musique par déplacement de la souris sur une image représentant un CD. D'autres hyperliens activent un enregistrement de voix recréant un appel téléphonique ou une communication via un interphone. Pour ce qui est du contenu de l'histoire, il est impossible de le changer; le lecteur passe de page en page par un “clic” sur la flèche verte. Seule la fin de l'histoire est donnée comme un choix qu'il faut prendre. L'interface de l'oeuvre est riche, passant de textes et d'images statiques à des textes et des images animés qui peuvent parfois être manipulables par le lecteur. Plusieurs formes d'écriture peuvent être retrouvées dans l'oeuvre, comme l'écriture scénaristique et l’écriture de textos et courriels. L'oeuvre emprunte à de nombreux genres artistiques dont le jeu vidéo, le cinéma, la musique et la photographie d'où sa qualification d'hypermédiatique.

• Commentaire : La traversée de The Virtual Disappearance of Miriam est tout sauf banale. La forme, passant d'un genre artistique à l'autre, déboussole le lecteur au même titre que son contenu: une histoire complexe à tendance surréaliste. En ce sens, au même titre que le narrateur, on se retrouve un peu perdu dans le temps et dans l’espace. Cette déstabilisation est telle, que même lorsqu'on sent avoir le contrôle en pouvant choisir si la fin sera heureuse, triste ou postmoderniste, cette impression se révèle un leurre. En effet, les fins ont été interchangées. Par exemple, en cliquant sur l'hyperlien de la fin heureuse, la boîte contextuelle qui s'ouvre met en scène une fin triste. Ce rappel du thème de la perte d'orientation montre bien qu'il forme l'essence de l'oeuvre. Mise à part l'ambiance sonore qui devenait trop répétitive et qui, dans mon cas, me faisait décrocher de la lecture, l'immersion du lecteur est notable, agrémentée par l'ingénieuse utilisation des possibilités du numérique (musique, enregistrements de voix, sons, images animées, environnement 3D, etc.)